Etude critique de la théorie quantitative de la monnaie dans l`histoire

UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE
École Doctorale Langages Idées Sociétés Institutions Territoires (ED LISIT 491)
Centre d'Études Monétaires et Financières (CEMF) , Laboratoire d'Économie de Dijon (LEDi) -
UMR CNRS 6307
THÈSE
Pour obtenir le grade de
Docteur de lUniversité de Bourgogne
Discipline : SCIENCE ÉCONOMIQUE
Par
MOMAR DIOP
Le Mercredi 25 Juin 2014
Étude critique de la théorie quantitative de la monnaie dans
l'histoire des crises des prix
Directeur de thèse
Jean-Luc Bailly
Jury :
M. Gilles Jacoud, Professeur déconomie, Université Jean Monnet, Saint-Etienne
M. Jean-Luc Bailly, Maître de conférences, MCF HDR, Université de Bourgogne, Dijon
M. Ludovic Desmedt, Maître de conférences, MCF HDR, Université de Bourgogne, Dijon
M. Ramon Tortajada, Professeur émérite déconomie, Université de Grenoble, Grenoble
Rapporteurs :
M. Nikolay Nenovsky, Professeur déconomie, Université de Picardie Jules Verne, Amiens
M. Jérôme Blanc, Maître de conférences, MCF HDR, Université Lumière Lyon-2, Lyon
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L’Université de Bourgogne n’entend donner aucune approbation
ou improbation aux opinions émises dans les thèses. Celles-ci
doivent être considérées comme propres à leurs auteurs.
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À ma femme et à mes enfants
À mes élèves et étudiants
À mes professeurs
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Remerciements
Ma thèse de doctorat a été une entreprise personnelle difficile caractérisée par plusieurs
moments de solitude et de doute. En de nombreuses fois, jai pensé à abandonner ce travail,
mais jai eu la chance dêtre soutenu moralement par des personnes que je tiens à remercier ici.
Je remercie mon directeur de thèse, M. Jean-Luc Bailly, maître de conférences (MCF-HDR) de
lUniversité de Bourgogne, pour avoir accepté de reprendre la direction de ma thèse, suite au
départ en retraite de mon premier directeur en 2011. Je remercie également M. Ludovic
Desmedt, maître de conférences (MCF-HDR) de lUniversité de Bourgogne, pour son aide
précieuse dans la lecture et ses nombreuses recommandations bibliographiques. Leurs critiques,
remarques et conseils mont été bénéfiques tout au long de la rédaction de ce travail. Je leur
manifeste mon respect et ma reconnaissance de tous les jours. Je remercie tous les membres
chercheurs du CEMF de Dijon, ainsi que les bibliothécaires du service commun de la
documentation de lUniversité. Je remercie tous mes anciens professeurs de l’UGB de St Louis.
Je remercie Mme Catherine Bourtourault, assistante sociale du Crous pour mavoir beaucoup
aidé dans les moments les plus durs de ce travail. Je remercie M. Amath Ndao et sa famille, M.
Alain Beringer et sa famille, Marie Bongard et sa famille, Annie et Armand Pierre, Pierre et
Odile Guillodat, Magalie Gerbaud et Aly Diop : je leur dois beaucoup pour leur sollicitude et
leur générosité à mon égard. Mes remerciements sadressent à ma famille, mes parents, cousins,
frères et sœurs et ma belle-famille, tous basés au Sénégal.
Je remercie tous mes amis étudiants ou docteurs. Mention spéciale à Valentin, Alex Koumba,
Dr Marone, Dr Hinda Fadhlaoui, Sileymane Ba, Dr Aziz Niang, Léon Dione, Boka, Mallé,
Hamdy Seck, Amadou Dieng, Ibrahima Thiam, Aminata Fall, Ibrahima Diarra (Touz), Moussa
Diop, Ibrahim Maman, GONTAS Madjid, Ahmed Sékou Diao, Demba Baldé, Dr Aliou Diop
(que son âme repose en paix), Dr Ziaoul Hoque, Dr Ali Amjad, Dr Kalidou Bassoum, Dr Pape
Moussa Samba et Dr François Malick Diouf.
Je remercie ma chère femme Bineta et mon fils Mambaye, qui ont toujours été là pour me
donner de lénergie et être patients.
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Résumé
La théorie quantitative de la monnaie reliant systématiquement la croissance de la masse
monétaire en circulation et la hausse généralisée des prix, est lune des conceptions les plus
anciennes en science économique. Après avoir fait lobjet de multiples controverses selon les
époques, elle semble aujourdhui peu préoccuper lattention des économistes. Les désaccords
portèrent souvent sur la dichotomie, la neutralité de la monnaie, la proportionnalité de la
relation monnaie-prix, les propriétés de la fonction de demande de monnaie, et sur léxogénéité
de loffre de monnaie. Cette théorie influence officieusement la conduite de la politique
monétaire de la plupart des banques centrales qui se fixent des mesures conventionnelles de
contrôler la quantité de monnaie pour limiter linflation. Dans de nombreux manuels
déconomie, la théorie quantitative est encore mobilisée pour expliquer les hausses généralisées
des prix.
En recourant aux méthodes de léconomie politique qui consistent à opposer les faits et la
théorie des économistes, notre thèse consiste à proposer une évaluation critique des doctrines
monétaires quantitativistes dans linterprétation des crises historiques de hausse des prix. Notre
démarche sappuie en particulier sur une réinterprétation factuelle de deux grandes crises des
prix connues où nous cherchons à voir si la théorie quantitative y est exclusivement pertinente.
Ainsi la « révolution des prix » du XVIe en Europe et lhyperinflation allemande sont deux
épisodes dune crise des prix où la théorie quantitative savère insuffisante pour expliquer les
problèmes étudiés. Pourtant la conception quantitativiste de la monnaie sest beaucoup
métamorphosée au fil du temps, sappuyant à chaque fois sur les corpus théoriques de
léquilibre et de la valeur, solidaires dune unité méthodologique assise sur la dichotomie. Notre
thèse est revenue de manière critique et détaillée sur toutes les facettes de cette métamorphose, à
partir de la contribution des auteurs classiques jusquaux néoclassiques, tout en mettant un
accent sur lapport de Keynes, pour rendre compte de la longue continuité de la pensée
quantitative dans la science économique.
Mots-clés : monnaie, prix, théorie quantitative, pouvoir d'achat, équilibre, inflation, valeur, dichotomie.
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