
implicitement l'existence d'une manière très large puisque selon lui tout être 
existe. Pour lui, exister signifie avoir une forme, être quelque chose que ce 
soit une chose concrète, un sentiment ou une force déterminée. L'existence 
est banale et ne soulève aucun problème pour la nature. Celle-ci l'aborde avec 
sérénité, par exemple, chez l'animal, le désir inextinguible de vivre et la faculté 
de le faire forme un tout harmonieux qui n'entraînent pas d'interrogations sur 
la raison de la vie. La volonté de l'animal se ressent dans la puissance 
aveugle de la vie et l'intellect ne se présente pas comme une barrière à cette 
volonté mais s'allie avec elle pour former une symbiose. L'animal se contente 
de vivre sas se demander pourquoi il le fait car il n'a pas la conscience de 
vivre en tant qu'individu périssable. Il appartient à un tout qu'est la "mère 
universelle" et ne vit que dans l'optique de compléter ce tout sans pour autant 
en être conscient. "L'omniscience de la mère universelle" englobe ainsi toutes 
les choses du monde et n'ont pas plus conscience de leur existence que les 
choses elles mêmes. Elle est poussée par la volonté de vivre, universelle, 
aveugle et irrésistible. Cette force est la substance intime de toutes choses, 
elle est à la fois le fait de vivre et le mécanisme de tout ce qui appartient au 
monde. Ainsi, toutes les choses et les êtres vivent avec plénitude une 
existence inconsciente. 
   L'auteur remonte à la source du monde, la "mère universelle" et arrive 
jusqu'au "règne des animaux pour expliquer chronologiquement l'existence 
des choses. Toute la nature possède donc une existence qu'elle ignore, cette 
ignorance fait la force de sa vie et l'empêche de s'étonner devant le monde et 
de souhaiter l'immortalité. La Nature a l'avantage de vivre en dehors du temps 
psychologique ce qui lui permet de vivre pleinement sans crainte et sans 
angoisse. 
   En remontant dans les différentes étapes de la vie biologique, l'auteur arrive 
à l'apparition de l'homme et de sa raison. 
 
 
   De la ligne 12 à la ligne 17, l'auteur démontre l'absurdité de la vie humaine. 
L'homme est le seul être à avoir pleinement conscience qu'il existe et que son 
existence est limitée dans le temps. Cette certitude fait naître chez lui un 
étonnement qui contient des degrés de crainte, de surprise, d'ébranlement et 
de douleur. Il vit tout en sachant que sa vie va prendre fin et il est terrifié par 
sa mortalité. Cette peur l'entraîne à se poser des questions sur son existence, 
cherchent un sens à un monde quelque peu absurde. La conscience que nous 
avons de notre finitude nous enferme dans une sorte de paresse, le moindre 
effort paraissant inutile puisque la vie est limitée et sans aucun sens. Nos 
jours s'ecoulent sans espoir, sans but dans un monde dépourvu de 
cohérence. 
   Dans la même oeuvre philosophique , Schopenhauer va plus loin dans son 
raisonnement de l'absurde en affirmant que la "vie de l'homme n'est qu'une 
lutte pour l'existence avec la certitude d'être vaincu." Cette citation montre une 
vision quelque peu pessimiste de l'auteur sur l'existence humaine. L'homme 
passe sa vie à lutter contre la mort en cherchant un sens à son existence alors 
qu'il ne peut pas échapper à sa fin. 
   La réflexion serait donc la conséquence de la conscience de la mort et la 
recherche d'un échapatoire à travers la pensée. C'est la peur de la finitude qui 
nous pousse à une multitudes de questions sur le sens du monde et de