éclatant, les murs sont percés de fenêtres bleues ; à l’intérieur, une grande salle rectangulaire dont les murs sont
revêtus de carreaux de faïence .Au fond de la salle, l’armoire (Hekhal) renferme les rouleaux de la torah ; sous
l’armoire se trouve une niche qui forme une des stations du pèlerinage. Des lampes à huile cerclées d’argent sont
suspendues en divers points, 3 d’entre elles se distinguent par leur taille et leur orfèvrerie plus travaillée : celles des
deux rabbins et de la Sibiya, la jeune fille solitaire. O n raconte ici que l’endroit où se trouve la synagogue de la
Ghriba était autrefois un lieu désert que les habitants de Hara Sghira (petite hara) ne fréquentaient guère. Or ils
découvrirent un jour avec surprise qu’une jeune fille y vivait, modeste et solitaire. Nul ne savait d’où elle venait ; une
nuit on vit des flammes s’élever de la hutte où elle vivait mais craignant quelque magie, personne ne s’en approcha.
Au matin, on trouva sur les lieux la cabane en cendres, la jeune fille morte mais son corps intact et intacts les traits
de son visage épargné par les flammes. On sut que la jeune fille étrangère " ghriba " avait été une sainte et on
construisit une synagogue à l’endroit même où elle avait vécu. On raconte aussi une autre histoire ; il y a bien
longtemps à la suite de la destruction du temple de Salomon par Nabuchodonosor, des juifs de la caste des prêtres,
Kohanim, s’enfuirent de Jérusalem en emportant avec eux une porte et des pierres du sanctuaire. Ayant fait voile
vers l’ouest, ils avaient abordé sur une ile étrangère -ghriba- où ils édifièrent une synagogue qu’ils appelèrent ghriba
et un village connu sous le nom de Dighet, altération de " delet ", pour rappeler la porte du temple. Ce village
nommé aussi hara Sghira, petite hara, a longtemps été peuplé de kohanim, c’est pourquoi on dit de Djerba qu’elle
est l’antichambre de Jérusalem
Ribbi Yéchouâ Bessis (1773-9 Tévét 1860). R. Messaoud Elfassi vint assister à sa naissance (sa mère se nommait
Masséouda) car il y voyait un futur Sage. Il était dénommé Chouâ. Il était versé dans la Kabala pratique et pratiquait
le Tiqqoune 'hatsote, prière de minuit; et le recommandait. Il forma de nombreux élèves. Il fut Dayan de Tunis à
partir de 1826 et succéda à R. Yits'haq 'Hayim David HaCohen-Tanudji. R. Natane Borgel II à qui revenait la charge y
renonça en sa faveur. Il fut un grand Posseq, décisionnaire. Il signa des autorisations d'imprimer pour de nombreux
livres. L'ensemble de ses contemporains le louèrent.
Il publia Avné tsédéq sur le Choulkhane Aroukh, Guénizé chalom, Maâssé béit dine, Mitsvote Kéhouna,...
Rabbi Yitshak ben Yaakov Hacohen Alfasi (1013–1103), également appelé Ri"f ( יר"ף , acronyme de Rav Itshak AlFasi),
était un rabbin médiéval, décisionnaire halakhique, originaire de Constantine, en Algérie. Son grand-œuvre, le Sefer
HaHalakhot (תוכלהה רפס) est considéré comme le premier ouvrage majeur de littérature halakhique. Son code,
compilation du Talmud de Babylone, est l'un des "Trois Piliers de la Halakha" sur lesquels se basent le Arbaa Tourim
(les "Quatre Colonnes") et le Choulhan Aroukh. Rabbi Itshak Alfasi est né à Kalâa des Béni Hammad, Constantine en
Algérie en 1013. Il reçoit à Kairouan, Tunisie les enseignements de Nissim Ben Jacob et Hananel ben Houshiel
(Rabbenou Hananel), les plus grandes autorités rabbiniques de l'époque. Il fut, pour ainsi dire, sponsorisé par la
communauté Juive de Fès, qui subvint également aux besoins de sa famille pendant qu'il œuvrait sur le Sefer Ha-
halachot. Une yeshiva fut également fondée en son honneur, et attira de nombreux étudiants de tout le Maroc. En
1088, il est dénoncé par deux délateurs au gouvernement pour un chef d'accusation indéterminé. Il est contraint
d'émigrer vers l'Espagne, où il prend la tête de la yeshiva de Lucène en 1089. Il aura parmi ses plus brillants élèves le
Rav Juda Halevi. Le Rav Hai Gaon est décédé alors que le Rif avait 25 ans. On estime généralement qu'il fait la
transition entre l'époque des Guéonim et celle des Rishonim, certains le considérant lui-même comme un Gaon.
Rav Itsh’ac Taïeb, né vers 1753 et décédé en 1830, est un rabbin tunisien qui occupa la fonction de grand rabbin de
Tunisie. Il succède à Élie Borgel en tant que grand rabbin de la communauté tunisienne (Twânsa) et président du
tribunal rabbinique1. Auteur d'une « œuvre immense » selon Jacques Taïeb2, le plus important de ses quatre
ouvrages est Erekh ha-Shulhan (1791-1891), signifiant Le Dresser de la Table, qui traite des lois et commente le
Choulhan Aroukh en six volumes (dont quatre sont imprimés à Livourne en 1791, 1798, 1815 et 1844 et deux à Tunis
en 1890 et 1891)1. Il est l'oncle du rabbin Haï Taïeb Lo Met
Rabbi Fradji Chaouat, un rabbin très pieux qui s’était installé à Béjà, on raconte qu’il avait demandé à être enterré, à
sa mort, à l’endroit précis où s’arrêterait sa jument qu’on aurait chargé de son corps. Cette dernière avait pris le
chemin de Testour, défiant les forces du Bey qui se trouvaient à l’entrée du village. Le récit parle même d’un soldat
qui, levant la main pour l’arrêter, avait vu son bras paralysé. La jument ne mit un terme à son voyage qu’à l’endroit
où se trouve actuellement la tombe du Rav, au milieu du cimetière juif : deux lieux qui font l’objet aujourd’hui d’un
pèlerinage annuel.
Grand Rabbin rav Elie haï Borgel (Bourgel) de Tunis décédé en décembre 1898
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