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dosage journalier unique. Le traitement
des personnes atteintes de diabète de
type 2 avec du liraglutide pendant
plusieurs semaines réduit les taux de
HbA
1c
sans augmenter le poids. Le
liraglutide entrera bientôt dans la
dernière phase des essais cliniques
avant l'approbation aux Etats-Unis
et en Europe.
Un autre dérivé actuellement en
développement est le CJC-1131
(ConjuChem Inc). Celui-ci pourrait
offrir la possibilité d'un intervalle de
dosage d'environ 1 semaine. Des études
cliniques à plus long terme sont planifiées.
Améliorer le GLP-1 avec des
inhibiteurs d'enzyme
Inhiber l'action de l'enzyme DPP-4 peut
multiplier jusqu'à cinq fois le pourcentage
de GLP-1 biologiquement actif. Par
conséquent, les inhibiteurs de la DPP-4
peuvent améliorer l'activité de
production d'insuline des GLP-1 ou
GIP naturels de l'organisme. Puisque
ces inhibiteurs sont de petites
molécules, ils peuvent être administrés
sous la forme de comprimés, ce qui
serait un avantage par rapport aux
dérivés du GLP-1 qui doivent être
injectés. Les inhibiteurs de l'enzyme
DPP-4 n'inhibent pas exclusivement la
décomposition des GLP-1 et GIP, mais
également celle d'autres hormones ou
cytokines naturelles. Il reste à examiner
attentivement si cela peut entraîner
des effets secondaires chez les êtres
humains. Jusqu'à présent, aucune
complication grave n'a été observée.
Le médicament LAF237 (Novartis) est
l'inhibiteur de l'enzyme DPP-4 le plus
avancé en développement clinique.
Chez les personnes atteintes de diabète
de type 2, un traitement de 4 semaines
a réduit les taux de glycémie à jeun
et postprandiale, ainsi que les taux
d'hémoglobine glyquée (HbA
1c
).5
Le GLP-1 offre la
possibilité d'atteindre une
normalisation totale du
contrôle glycémique sans
risque d'hypoglycémie.
Avantages potentiels
La caractéristique la plus prometteuse
du GLP-1 est la possibilité d'atteindre
une normalisation totale du contrôle
glycémique sans risque d'hypoglycémie.
Des effets uniformes peuvent être
atteints via des schémas de dosage
standard. De plus, le GLP-1 entraîne
des pertes de poids modérées.4Les
effets secondaires, comme la nausée
et des vomissements en cas de
concentrations très élevées (au-delà
de 500 pmol/l), sont désagréables mais
pas dangereux. Le plus grand espoir,
toutefois, est la préservation ou même la
croissance de la masse des cellules bêta
productrices d'insuline et donc la
possibilité connexe d'arrêter la
progression du diabète de type 2.3
`Andrea El-Ouaghlidi et
Michael A Nauck
Andrea El-Ouaghlidi est médecin auprès du
Diabeteszentrum Bad Lauterberg, Harz,
Allemagne. Elle est spécialisée en Médecine
interne et en particulier dans la prise en
charge des personnes atteintes de diabète.
Elle a participé à plusieurs projets de
recherche concentrés sur les effets
métaboliques des hormones incrétines et leur
utilisation potentielle en tant qu'agents
thérapeutiques.
Michael A Nauck est Directeur du
Diabeteszentrum Bad Lauterberg, Harz,
Allemagne, un hôpital spécialisé pour les
personnes atteintes de diabète. Il suit depuis
1980 les progrès de la recherche dans la
régulation de la sécrétion d'insuline par les
hormones de l'intestin et a contribué à ce
développement à travers la réalisation
d'études cliniques dans ce domaine.
Références
1 Creutzfeldt W, Nauck M. Gut hormones and diabetes
mellitus. Diabetes Metab Rev 1992; 8: 149-77.
2 Nauck MA, Heimesaat MM, Ørskov C, Holst JJ, Ebert R,
Creutzfeldt W. Preserved incretin activity of glucagon-
like peptide 1 [7-36 amide] but not of synthetic human
gastric inhibitory polypeptide in patients with type-2
diabetes mellitus. J Clin Invest 1993; 91: 301-7.
3 Nauck MA, Meier JJ, Creutzfeldt W. Incretins and their
analogues as new antidiabetic drugs. Drug News
Perspect 2003; 16: 413-22.
4 Zander M, Madsbad S, Madsen JL, Holst JJ. Effect of
6-week course of glucagon-like peptide 1 on glycaemic
control, insulin sensitivity, and beta-cell function in
type 2 diabetes: a parallel-group study. Lancet 2002;
359: 824-30.
5 Åhren B, Simonsson E, Larsson H, Landin-Olsson M,
Torgeirsson H, Jansson PA, et al. Inhibition of
dipeptidyl peptidase IV improves metabolic control over
a 4-week study period in type 2 diabetes. Diabetes Care
2002; 25: 869-75.
Tableau : Les effets du GLP-1
et de ses dérivés
Juillet 2004 Volume 49 Numéro 2
Orientations futures