caractéristiques de l’ouvrage
Années de construction: 2005-2006
Durée des travaux: 17 mois
Surface (SHON): 436 m2à l’intérieur, environ 50 m2en extérieur
Coût de la construction (HTVA): 570 000 €
Maître d’ouvrage:
Région Wallonne - Direction Générale des Ressources Naturelles
et de l’Environnement
Maître d’œuvre:
Atelier d’Architecture Grondal & Associés
Architectes: Noële Poisman, Marc Grondal, Éric Grondal
Tél.: +32 (0)4 361 60 40
Bureau d’études:
Bureau d’Études Lemaire
Tél.: +32 (0)4 366 60 40
Entreprise de construction:
Corman Halleux Georges & Fils sprl
Tél.: +32 (0)87 33 64 56
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À l’intérieur, les passerelles et leur plancher en chêne guident le visiteur et permettent des perspectives tous azimuts - Photo: © Marc Grondal
Avis, témoignage
La parole à Jean Lentz
Fonctionnaire délégué - Directeur de la Direction générale opérationnelle Aménagement du territoire,
Logement, Patrimoine et Énergie
Direction de Liège 2 - Service public de Wallonie
À la tête de la Direction de Liège 2, Jean Lentz a autorité sur une grande partie de la province, à l’exception de la ville
de Liège et de sa périphérie urbaine, ainsi que de la Communauté Germanophone. Sans aucun a priori vis-à-vis du
bois, il précise le regard qu’il porte sur ce matériau dans la construction.
« Concernant spécifiquement le domaine de Bérinzenne,
ce lieu a fait l’objet de nombreuses interventions, sur plus
d’une décennie. La Maison de la Nature, le pavillon José
Lilien, la tour d’observation, le Centre Régional d’Initiation
à l’Environnement ou encore le Musée de la Forêt et des
Eaux auquel vous consacrez ces deux pages, sont autant
d’exemples privilégiant le bois et témoignant d’un soin
particulier d’intégration. En lisière de la fagne de
Malchamps, là où l’homme a planté de si nombreux rési-
neux pour assécher le plateau, c’est une bonne chose que
de développer des constructions avec le bois.
Mais ce contexte boisé ne justifie pas à lui seul l’utilisation
de ce matériau. Il existe beaucoup d’autres situations où le
bois peut s’exprimer avec bonheur.
Comme pour n’importe quel autre matériau, ce qui prime
avant tout c’est la qualité d’insertion du projet dans son
environnement. Il doit comprendre les lignes de force du
paysage, ses courbes de niveau, s’adapter à l’identité du
lieu, à ses couleurs, à ses textures…
Indéniablement, le bois a pour lui une souplesse naturelle
qui lui permet de mieux se mêler aux autres matériaux.
Des essences locales comme le douglas ou le mélèze, en
usage extérieur, vont changer de couleur, allant vers un
gris doré qui s’harmonise très bien avec la pierre.
Nous préconisons d’ailleurs d’utiliser ce type d’essences.
Nous avons la chance de disposer de forêts gérées de
façon durable, qui fournissent des bois adaptés au monde
de la construction, dont la transformation et le transport
sont peu énergivores, et dont l’utilisation favorise le déve-
loppement économique local!
Aujourd’hui, je constate que le bois est souvent employé à
bon escient. Dans des extensions, il crée une belle dicho-
tomie avec le volume existant; tandis que dans le neuf,
souvent dans l’habitat, il participe à des compositions aux
lignes très contemporaines.
Nous n’avons aucun a priori pour aucun matériau, nous
jugeons à chaque fois au cas par cas. Le bois est donc le
bienvenu dans tous les projets de construction. »
QU’EN PENSENT LES SERVICES DE L’URBANISME RÉGIONAL ?