Les idées délirantes dans la maladie d’Alzheimer : une revue de la littérature Les idées délirantes sont un symptôme fréquent dans la maladie d’Alzheimer (MA) et, si une bonne part de la littérature consultée à ce sujet fait état d’observations contradictoires, certaines tendances se dégagent. Tout d’abord, à noter que les idées délirantes s’observent chez environ le tiers des patients atteints de MA. Ensuite, elles seraient plus fréquentes chez les sujets âgés, tandis que les autres variables démographiques exerceraient un impact moindre. En outre, certaines formes d’idées délirantes semblent plus répandues chez les patients souffrant de la MA. Par contre, si des liens intéressants existent, aucun facteur de risque n'a formellement été identifié. par Corrine Fischer, M.D., FRCPC L es idées délirantes sont un symptôme fréquent en psychiatrie. Elles accompagnent souvent des maladies comme la schizophrénie, le trouble bipolaire et le delirium. Selon la documentation, ce symptôme est courant chez les patients atteints de MA et a des effets négatifs, entre Dre Fischer est gérontopsychiatre à l'hôpital St. Michael's et chargée de cours à la division de gérontopsychiatrie de l'Université de Toronto, à Toronto (Ontario). autres, en soumettant les aidants naturels à un plus grand stress1 et en hâtant le placement en hébergement des patients qui en souffrent2-5. Or, malgré sa prévalence et sa gravité dans les cas de MA, ce symptôme ne fait pas l’unanimité dans la littérature, ce qui donne à penser qu'il est peut-être l’objet d’une mauvaise interprétation. Cette constatation pourrait en partie s’expliquer par le fait que les études antérieures ne semblaient pas faire de distinction entre la MA et les autres démences, pas plus qu'entre la notion d’idées délirantes et celle d’hallucinations. Nous proposons donc ici au lecteur de passer en revue la littérature existante sur les idées délirantes dans la MA sur les plans de l'épidémiologie, des systèmes de classification, de l'étiologie, des signes neurocognitifs et du comportement, de façon à lui présenter l'état actuel des connaissances sur ce symptôme répandu. Épidémiologie des idées délirantes dans la MA De récentes études ont montré qu’environ le tiers des patients atteints de MA6-9 souffrent également d’idées délirantes. Les premières études à s'être penchées sur la prévalence des idées délirantes associées aux démences ont fait état d’une prévalence10 allant de 10 % à 73 %, mais pour la plupart elles n’établissaient pas de distinction entre les notions d’idées délirantes et d’hallucinations et regroupaient des patients atteints de démences différentes. Cependant, nous savons maintenant que les idées délirantes sont plus courantes dans certaines démences, telles que la démence à corps de Lewy, et moins fréquentes dans d'autres, comme la démence frontotemporale11, bien que nous ignorions quels mécanismes entrent en jeu. Paulsen, Salmon et leurs collaborateurs12 ont démontré que la prévalence des idées délirantes augmente de 20 % dès la première année et La Revue canadienne de la maladie d’Alzheimer • Avril 2004 • 11 de 50 % quatre années après le diagnostic. À la lumière de cette observation, il y aurait lieu d’évaluer périodiquement ce symptôme. Le rôle des variables démographiques, dont l'âge, le sexe, le niveau d’instruction et la race, reste aussi à clarifier. Selon une majorité d’études, les idées délirantes et les autres symptômes psychotiques seraient plus fréquents chez les patients âgés atteints de MA6, 13-15; mais certaines ont montré une prévalence moindre, et d’autres n’ont constaté aucune différence9, 17. Le sexe ne semble pas jouer un rôle beaucoup plus précis dans le tableau. Des études ont L'absence de consensus quant au rôle des variables démographiques sur l'apparition des idées délirantes associées à la MA pourrait être le reflet d'une certaine confusion entourant les notions d’idées délirantes et d’hallucinations, chacune pouvant être associée à des tableaux distincts. Classification des formes d’idées délirantes associées à la MA Les idées délirantes sont souvent définies comme « un ensemble de fausses croyances, inébranlables, basées sur une inférence incorrecte de la réalité extérieure ». Les idées délirantes accompagnent de nombreux De récentes études ont montré qu’environ le tiers des patients atteints de MA souffrent également d’idées délirantes. Les premières études à s'être penchées sur la prévalence des idées délirantes associées aux démences ont fait état d’une prévalence allant de 10 % à 73 %, mais pour la plupart elles n’établissaient pas de distinction entre les notions d’idées délirantes et d’hallucinations et regroupaient des patients atteints de démences différentes. démontré une prévalence accrue des idées délirantes et d’autres traits psychotiques chez les hommes atteints de MA2, 18-19, d'autres ont montré au contraire une prévalence plus forte chez les femmes16, 20, alors que des auteurs ont fait état d'une répartition à peu près égale entre les deux sexes9, 17, 21-23. Pour ce qui est du niveau d’instruction, certaines études ont montré un lien inversement proportionnel entre le niveau de scolarité et la manifestation des idées délirantes et d’autres traits psychotiques dans la MA24; certaines sont arrivées à une conclusion tout à fait opposée22, 23 et d’autres n’ont perçu aucune différence notable9. troubles psychiatriques, notamment le trouble bipolaire, la schizophrénie et le delirium. Différents systèmes de classification s’appliquent aux idées délirantes en présence de maladies comme la schizophrénie. Nous parlons alors de sous-types, comme la persécution, l’érotomanie, la mégalomanie, etc. Chez les patients atteints de la MA, le défi consiste à différencier ces symptômes d'autres manifestations touchant la mémoire, telles que la fabulation ou la désorientation. Plusieurs systèmes de classification des idées délirantes propres à la MA ont été proposés. L’un d'entre eux9 établit à cinq le nombre de catégories, 12 • La Revue canadienne de la maladie d’Alzheimer • Avril 2004 soit les idées délirantes paranoïdes, l’hypocondrie délirante, le syndrome de Capgras, la confusion entourant le domicile et la mégalomanie. Le syndrome de Capgras s'observe chez le patient convaincu qu'un de ses proches est un imposteur, alors que la confusion entourant le domicile fait référence à la conviction du patient qu'il ne se trouve pas chez lui alors qu'il y est bel et bien. Pour leur part, Gormley et ses collaborateurs7 ont identifié quatre types d’idées délirantes chez les patients atteints de MA : idées paranoïdes par rapport au vol (la personne est convaincue qu'on lui a dérobé quelque chose), aux fantômes (le patient est convaincu que quelqu'un s'est introduit dans la maison), à l’infidélité conjugale (le patient soupçonne l’être cher d’entretenir une aventure extraconjugale) et à l'abandon (la personne craint que l’aidant naturel la quitte). De son côté, Cummings25 a étudié les idées délirantes chez 20 patients atteints d'un syndrome cérébral organique et a noté les quatre sous-types les plus fréquents : les idées délirantes de persécution simple, les idées délirantes de persécution complexe, la mégalomanie et les idées délirantes associées à un déficit neurologique spécifique. Selon lui, les idées délirantes de persécution simple sont plus courantes chez les patients atteints de la MA, alors que les autres sous-types ont davantage tendance à accompagner les autres syndromes cérébraux organiques. Si les idées délirantes reliées au vol sont plus fréquentes chez les patients atteints de la MA7, nous pouvons aussi noter la présence concomitante d'autres sortes d’idées délirantes9. En dernier lieu, aux dires de certains auteurs, différents types d’idées délirantes peuvent apparaître à mesure que la maladie progresse, les idées délirantes liées au vol étant plus fréquentes et plus précoces dans la MA, contrairement au syndrome de Capgras26 qui est plus rare et plus tardif. Facteurs de risque à l'égard des idées délirantes dans la MA Il n’y a pas de consensus sur les facteurs de risque prédisposant aux idées délirantes dans la MA. Les épreuves de la vie27 et le type de personnalité avant l'apparition de la maladie28 semblent jouer un rôle, quoique mineur, sur les symptômes psychiatriques, tandis que l'impact de la dépression reste difficile à mesurer. Des études se sont par ailleurs penchées sur d’autres variables et n'ont établi aucun lien avec l'apolipoprotéine E (ApoE)29; sont arrivées à des conclusions divergentes en ce qui a trait aux symptômes extrapyramidaux6, 8, 20, 30, 31 et ont noté un lien possible avec les antihypertenseurs6 et certaines anomalies sensorielles32. En résumé, aucun facteur de risque formel ne semble jouer un rôle central dans l'apparition des idées délirantes. Cause des idées délirantes dans la MA La documentation disponible mentionne trois théories principales quant à la cause des idées délirantes dans la MA. Selon la théorie de l'hypofrontalité, les symptômes des idées délirantes sont associés à un dysfonctionnement localisé aux lobes frontaux. Cette théorie s'appuie sur des études de neuro-imagerie et de neuropathologie, la tomographie par émission à photon unique (TEPU) ayant révélé une réduction de l'irrigation sanguine aux lobes frontaux22, 33 et les examens de neuropathologie ayant confirmé la présence d’une densité plus grande des plaques séniles aux lobes frontaux12. Pour leur part, en 1991, Flynn et ses collaborateurs ont avancé une hypothèse selon laquelle les idées délirantes sont une manifestation non cognitive indépendante de la MA; appuyant cette théorie, Sweet34 a démontré qu’il n’y avait pas de différence entre la densité des plaques séniles et la dégénérescence neurofibrillaire lorsqu’il a comparé le cerveau de patients atteints de MA et souffrant d’idées délirantes au cerveau de patients atteints de MA tion de la sérotonine dans le prosubiculum39, une régulation à la hausse des récepteurs muscariniques postsynaptiques40, des facteurs génétiques41 et une altération de la familiarité42. Anomalies neurocognitives et comportementales associées aux idées délirantes dans la MA Plusieurs chercheurs se sont penchés sur le lien entre la fonction cognitive et l’apparition des idées délirantes dans la MA. Encore une fois, les résultats se sont révélés divergents. Certaines études ont établi un lien directement proportionnel entre les symptômes psychotiques des patients Si les idées délirantes reliées au vol sont plus fréquentes chez les patients atteints de la MA, nous pouvons aussi noter la présence concomitante d'autres sortes d’idées délirantes. En dernier lieu, aux dires de certains auteurs, différents types d’idées délirantes peuvent apparaître à mesure que la maladie progresse [...] mais ne souffrant pas d’idées délirantes. Finalement, on a avancé l'hypothèse que les idées délirantes puissent être une manifestation purement physiopathologique de la MA10, 35. Cette théorie a été soutenue par Farber36 et ses collaborateurs qui ont examiné le cerveau de 100 patients atteints de MA après leur décès et découvert que les sujets souffrant de psychose présentaient deux fois plus de dégénérescence neurofibrillaire que les autres. D'autres chercheurs ont découvert que les idées délirantes pouvaient être secondaires à des anomalies neuroanatomiques, telles qu’une dégénérescence localisée au lobe frontal droit37, une asymétrie des lobes temporaux38, certaines anomalies des neurotransmetteurs – notamment la réduc- et leur détérioration sur le plan cognitif12, 16, d'autres n’ont fait état que de différences mineures34 et, enfin, quelquesunes n’ont montré aucune altération de la fonction cognitive43-45. On a d’autre part supposé que, pour apparaître, les idées délirantes devaient reposer sur un certain degré de fonction cognitive46, bien que l'on n'ait pas déterminé quel aspect du fonctionnement cognitif devait être préservé. Le fait que les idées délirantes aient tendance à survenir lorsque l'atteinte cognitive est moyenne (résultats au mini-examen de l'état mental : 17-23)47 donne à penser que les patients modérément atteints pourraient être plus sujets aux idées délirantes. En ce qui a trait à la théorie de l'hypofrontalité, elle s'appuie sur des La Revue canadienne de la maladie d’Alzheimer • Avril 2004 • 13 observations plus « convergentes » à propos d’un dysfonctionnement des lobes frontaux. De fait, les patients délirantes est probablement liée à la menace perçue dans le milieu de vie. Eustace a aussi conclu que les idées Les idées délirantes sont un symptôme fréquent de la MA et, si la documentation fait en bonne partie état d'observations contradictoires, certaines tendances se dégagent. Les idées délirantes touchent environ le tiers des patients atteints de MA. Elles sont plus fréquentes chez les sujets âgés, alors que l'impact des autres variables démographiques semble moins clair. Certains types d’idées délirantes seraient plus fréquents dans la MA. S’il est possible de faire des liens, aucun facteur de risque formel ne se démarque. Selon des preuves neuropathologiques, radiologiques et neurocognitives, les idées délirantes pourraient être associées à un dysfonctionnement des lobes frontaux. Les patients semblent plus sujets aux idées délirantes lorsque la maladie est au stade modéré. En dernier lieu, elles sont associées à un certain nombre de conséquences négatives, notamment l’augmentation du fardeau des aidants naturels, l'agressivité des patients et leur placement en hébergement précoce. Les recherches à venir devront tenter de clarifier les zones discordantes pour en arriver à mieux comprendre ce symptôme complexe, mais combien fascinant! 6. BASSIONY, M. M. et coll. « Delusions and hallucinations in Alzheimer’s disease: prevalence and clinical correlates », Int J Geriatr Psychiatry 2000; 15(2):99-107. 7. GORMLEY, N., RIZWAN, M. R. et S. LOVESTONE. « Clinical predictors of aggressive behaviour in Alzheimer’s disease », Int J Geriatr Psychiatry 1998; 13(2):109-15. 8. JESTE, D. V. et coll. « Cognitive deficits of patients with Alzheimer’s disease with and without delusions », Am J Psychiatry 1992;149(2):184-9. 9. MIGLIORELLI, R. et coll. « Neuropsychiatric and neuropsychological correlates of delusions in Alzheimer’s disease », Psychol Med 1995;25(3):505-13. 10. WRAGG, R. E. et D. V. JESTE. « Overview of depression and psy- chosis in Alzheimer’s disease », Am J Psychiatry 1989;146(5):577-87. 11. HIRONO, N. et coll. « Alteration of regional cerebral glucose utilization with delusions in Alzheimer’s disease », J Neuropsychiatry Clin Neurosci 1998;10(4):433-9. 12. PAULSEN, J. S. et coll. « Neurobehaviors and psychotic symptoms in Alzheimer’s disease », J Int Neuropsychol Soc 2000;6(7): 815-20. 13. DEVANAND, D. P. et coll. « Behavioral syndromes in Alzheimer’s disease », Int Psychogeriatr 1992; 4 Suppl 2:161-84. 14. COOPER, J. K. et coll. « Psychoatic symptoms in Alzheimer’s disease », Int J Geriatr Psychiatr 1991;6: 721-6. Le fait que les idées délirantes aient tendance à survenir lorsque l'atteinte cognitive est moyenne [..] donne à penser que les patients modérément atteints pourraient être plus sujets aux idées délirantes. atteints de MA qui souffrent d’idées délirantes présentent plus de signes de dysfonctionnement des lobes frontaux lors des épreuves neurocognitives12, bien que le lien entre ce phénomène et une lucidité à la baisse ait été remis en question29. Il a été prouvé que les patients atteints de MA qui souffrent d’idées délirantes sont plus agressifs7, 14, 15, 47-50, le taux d'agressivité verbale51, 52 surclassant le taux d'agressivité physique53, 54. Eustace et ses collaborateurs55 ont avancé l'hypothèse que l'agressivité verbale chez les patients atteints de MA accompagnée d’idées Références 1. HAUPT, M., ROMERO, B. et A. KURZ. « Delusions and hallucinations in Alzheimer’s disease: results from a two-year longitudinal study », Geriatr Psychiatry 1996;11:965-72. 2. RABINS, P. V., MACE, N. L. et M. J. LUCAS. « The impact of dementia on the family », JAMA 1982; 248(3):333-5. 3. STEELE, C. et coll. « Psychiatric symptoms and nursing home placement of patients with Alzheimer’s disease », Am J Psychiatry 1990;147(8):1049-51. 4. HAUPT, M. et A. KURZ. « Predictors of nursing home placement in patients with Alzheimer’s disease », Int J Geriatr Psychiatry 1993;8;741-6. 5. MAGNI, E. et coll. « Risk of mortality and institutionalization in demented patients with delusions », J Geriatr Psychiatr Neurol 1996;9:123-6. délirantes, contrairement à d'autres manifestations (telles que l'errance) pourraient n’avoir qu’une persistance modérée. À noter que les idées délirantes qui accompagnent la MA ont été liées à d'autres manifestations (comme l'errance20) et à des conséquences négatives (comme le placement en hébergement précoce5). Conclusion 14 • La Revue canadienne de la maladie d’Alzheimer • Avril 2004 15. FORSTL, H. et coll. « Psychotic features and the course of Alzheimer’s disease: relationship to cognitive, electroencephalographic and computerized tomography findings », Acta Psychiatr Scand 1993;87(6):395-9. 16. CHEN, J. C., BORSON, S. et J. M. SCANLAN. « Stage-specific prevalence of behavioral symptoms in Alzheimer’s disease in a multi-ethnic community sample », Am J Geriatr Psychiatry 2000;8(2):123-33. 17. DOODY, R. S. et coll. « Positive and negative neuropsychiatric features in Alzheimer’s disease », J Neuropsychiatry Clin Neurosci 1995;7(1):54-60. 18. BURNS, A., JACOBY, R. et R. LEVY. « Psychiatric phenomena in Alzheimer's disease. IV: Disorders of behaviour », Br J Psychiatry 1990; 157:86-94. 19. EASTLEY, R. et G. K. WILCOCK. « Prevalence and correlates of aggressive behaviours occurring in patients with Alzheimer’s disease », Int J Geriatr Psychiatry 1997;12(4):484-7. 20. ROCKWOOD, K. et K. STADNYK. « The prevalence of dementia in the elderly: a review », Can J Psychiatry 1994;39(5):253-7. 21. COHEN, C. I. et L. CARLIN. « Racial differences in clinical and social variables among patients evaluated in a dementia assessment center », J Natl Med Assoc 1993;85(5):379-84. 22. KOTRLA, K. J. et coll. « Clinical variables associated with psychosis in Alzheimer’s disease », Am J Psychiatry 1995;152(9):1377-9. 23. BINETTI, G. et coll. « Delusions and dementia: clinical and CT correlates », Acta Neurol Scand 1995;91(4):271-5. 24. DEVANAND, D. P. « The interrelations between psychosis, behavioral disturbance, and depression in Alzheimer disease », Alzheimer Dis Assoc Disord 1999;13 Suppl 2:S3-8. 25. CUMMINGS, J. L. « Organic delusions: phenomenology, anatomical correlations, and review », Br J Psychiatry 1985;146:184-97. 26. HWANG, J. P. et coll. « Delusions of theft in dementia of the Alzheimer type: a preliminary report », Alzheimer Dis Assoc Disord 1997;11:110-2. 27. BALLARD, C. G. et coll. « Classification of psychotic symptoms in dementia sufferers », Acta Psychiatr Scand 1995;92(1):63-8. 28. LOW, L. F., BRODATY, H. et B. DRAPER. « A study of premorbid personality and behavioural and psy- chological symptoms of dementia in nursing home residents », Int J Geriatr Psychiatry 2002;17:779-83. 29. GABRYELEWICZ, T. et coll. « Behavioural pathology in Alzheimer’s disease with special reference to apolipoprotein E genotype », Dement Geriatr Cogn Disord 2002;14:208-12. 30. MAYEUX, R. et coll. « The frequency of idiopathic Parkinson's disease by age, ethnic group, and sex in northern Manhattan, 1988-1993 », Am J Epidemiol 1995;142(8):820-7. 31. PFEFFER-BACZUK, A., BARCIKOWSKA, M. et A. KARWANSKA. « Neurologia i », Neurochirurgia Polska 1996; 30(3): 389-98. 32. BALLARD, C. et coll. « Anxiety disorders in dementia sufferers », Int J Geriatr Psych 1996;11:987-90. 33. MEGA, M. S. et coll. « Cerebral correlates of psychotic symptoms in Alzheimer's disease », J Neurol Neurosurg Psychiatry 2000; 69(2):167-71. 34. SWEET, R. A. et coll. « Psychotic symptoms in Alzheimer's disease are not associated with more severeneuropathologic features », Int Psychogeriatr 2000;12(4):547-58. 35. LYKETSOS, C. G. et coll. « Mental and behavioral disturbances in dementia: findings from the Cache County Study on Memory in Aging », Am J Psychiatry 2000;157(5):708-14. 36. FARBER, N. B. et coll. « Increased neocortical neurofibrillary tangle density in subjects with Alzheimer disease and psychosis », Arch Gen Psychiatry 2000;57(12):1165-73. 37. FORSTL, H. et coll. « Psychiatric, neurologic and medical aspects of misidenditification syndromes: a review of 260 cases », Psychol Med 1991;21:905-10. 38. GEROLDI, C. et coll. « Regional brain atrophy in patients with mild Alzheimer's disease and delusions », Int Psychogeriatr 2002;14(4): 365-78. 39. ZUBENKO, G. S. et coll. « Neuropathologic and neurochemical correlates of psychosis in primary dementia », Arch Neurology 1991; 48(6):619-24. 40. BALLARD, C. et coll. « Delusions associated with elevated muscarinic binding in dementia with Lewy bodies », Ann Neuro 2000;48:619-24. 41. NACMIAS, B. et coll. « Association between 5-HT(2A) receptor polymorphism and psychotic symptoms in Alzheimer’s disease », Biol Psychiatry 2001;50(6):472-5. Erratum dans : Biol Psychiatry 2001 Nov15;50(10):821. 42. MENDEZ, M. F. « Delusional misidentification of persons in dementia », Br J Psychiat 1992;160:414-6. 43. LOPEZ, O. L. et coll. « EEG spectral abnormalities and psychosis as predictors of cognitive and functional decline in probable Alzheimer’s disease », Neurology 1997;48(6):1521-5. 44. BALLARD, C. et coll. « A prospective study of psychotic symptoms in dementia sufferers: psychosis in dementia », Int Psychogeriatr 1997;9(1):57-64. 45. JACOBY, R. J. et R. LEVY. « Computed tomography in the elderly. 2. Senile dementia: diagnosis and functional impairment », British Journal of Psychiatry 1980;136:256-69. 46. FLEMINGER, S. « Delusional misidentification: an exemplary symptom illustrating an interaction between organic brain disease and psychological processes », Psychopathology 1994;161-7. 47. AARSLAND, D. et coll. « Relationship of aggressive behavior to other neuropsychiatric symptoms in patients with Alzheimer’s disease », Am J Psychiatry 1996;153(2):243-7. 48. GILLEY, D. W. et coll. « Psychotic symptoms and physically aggressive behaviour in Alzheimer’s disease », J Am Geriatr Soc 1997; 45:1074-9. 49. FLYNN, F. G., CUMMINGS, J. L. et J. GORNBEINM. « Delusions in dementia syndromes: investigation of behavioral and neuropsychological correlates », J Neuropsychiatry Clin Neurosci 1991;3(4):364-70. 50. DEUTSCH, L. H. et coll. « Psychosis and physical aggression in probable Alzheimer’s disease », Am J Psychiatry 1991;148(9):1159-63. 51. BALLINGER, B. R., REID, A. H. et B. B. HEATHER. « Cluster analysis of symptoms in elderly demented patients », Br J Psychiatry 1982; 140:257-62. 52. REISBERG, B. et coll. « Behvioural symptoms in Alzheimer’s disease: Phenomenology and treatment », J Clin Psychiat 1987;48:9-15. 53. KUMAR, A. et coll. « Behavioural symptomatology in dementia of the Alzheimer’s type », Alzheimer Dis Assoc Disord 1988;2:363-5. 54. RYDEN, M. B. « Aggressive behavior in persons with dementia who live in the community », Alzheimer Dis Assoc Disord 1988;2(4):342-55. 55. EUSTACE, A. et coll. « Verbal aggression in Alzheimer’s disease. Clinical, functional and neuropsychological correlates », Int J Geriatr Psychiatry 2001;16(9): 858-61. La Revue canadienne de la maladie d’Alzheimer • Avril 2004 • 15