épileptiques, et des antidépresseurs. Mais qu’en est-il de la douleur psychologique,
morale, existentielle ? La médecine peut faire beaucoup, mais ne peut pas tout résoudre.
4. On n’aide pas assez les proches…
Vrai. Les patients confient parfois ce sentiment d’indignité, d’être une charge pour leurs
proches, de coûter cher. Les proches, parfois, n’en peuvent plus, c’est très lourd
d’accompagner un malade jusqu’au bout. Au Canada, et dans les pays du Nord, il existe
des aides au maintien à domicile. Et des structures où les aidants peuvent aller se
reposer, souffler pendant qu’une personne rémunérée prend le relais auprès du malade.
Chez nous, les aides-soignants ne sont pas assez reconnus, pas assez formés, pas assez
rétribués.
5. C’est une préoccupation récente d’accompagner les malades incurables
Vrai. La médecine était jusqu’à récemment à visée curative : le rôle du médecin, c’était
guérir, un point c’est tout. Et puis le sida, il y a une vingtaine d’années, a tout bouleversé.
On s’est retrouvés devant des cas de personnes jeunes qui mouraient dans des
souffrances intolérables. Cela a vraiment contribué à revoir le rôle du médecin. On est là
pour guérir (si on peut), mais aussi accompagner.
• Mieux aider les aidants ?
8,5 millions d’aidants familiaux en France, âgés en moyenne de 52 ans; 57% sont des
femmes. La moitié des aidants, soit environ 4 millions, aide une personne âgée à domicile.
D’après une étude de 2012 *, 9 aidants « ressentant une charge lourde » sur 10, se disent
fatigués moralement et 8 sur 10 éprouvent aussi une fatigue physique. S’il existe des
allocations pour les aidants d’enfant et d’adulte handicapé, il n’en existe pas pour les
aidants de personnes âgées dépendantes (sauf cas très spécifiques).
• Améliorer la qualité de vie
Le Fonds pour les soins palliatifs , présidé par le Docteur Gilbert Desfosses, recherche
des financements afin de soutenir et d'accompagner la mise en oeuvre de projets
innovants en France. Ces derniers émanent de structures hospitalières ou associatives et
visent à améliorer la qualité de vie des personnes malades. Le Fonds contribue au
développement de la recherche, de l'information et d'approches non médicamenteuses,
comme les séjours de répits familiaux, la danse-thérapie à l’hôpital Jean Jaurès de Paris,
la musicothérapie à l'Unité de soins palliatifs de Douarnenez, les ateliers d’écriture au
service de pneumologie du centre hospitalier de Rennes.Source : femmeactuelle.fr
*Soullier, « Aider un proche âgé à domicile, la charge ressentie», Etudes et Résultas, DREES.
www.lamaisondesaidants.com