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RÉSUMÉ
La résonance de plasmons de surface a été pour la première fois observée au début du siècle
dernier, et a depuis connu de nombreuses avancées théoriques et expérimentales. Les plasmons
résultent de l’excitation collective des électrons d’un métal, qui se comporte alors comme une
seule particule. La grande sensibilité de cette résonance vis-à-vis des propriétés optiques des
milieux diélectriques mis en jeu en fait un outil idéal dans les domaines de la biodétection et
biopharmaceutiques. L’excitation de ces plasmons requiert des systèmes de couplage particuliers,
et depuis les années 90, l’explication de la transmission extraordinaire de lumière à travers un
réseau de trous dans une fine couche de métal par l’excitation de ces plasmons a relancé l’intérêt
de telles structures pour la biodétection. Dans ce mémoire, nous explorons des pistes pour
exploiter au mieux ces nanostructures afin de concevoir un détecteur à grande résolution et
miniaturisable.
La dépendance de la résonance plasmonique par rapport à la polarisation de la lumière
incidente nous a conduit à réaliser et tester différentes structures nanoplasmoniques dans de l’or,
avec des périodes asymétriques. Les pics de transmission extraordinaire sont alors contrôlés par
les différentes périodes du réseau. Des réseaux de nanotrous circulaires, de diamètre 200nm, et de
périodes 380nm et 420nm ont été réalisés et testés. Un montage expérimental basé sur une
détection balancée permet de récupérer simultanément le signal issu de deux polarisations
perpendiculaires, et la comparaison de ces signaux entraine une réduction du bruit dans la
mesure. La résolution du système est mesurée à 6.4 x 10-6 RIU, gagnant alors un ordre de
grandeur par rapport aux résultats déjà existants.
Ces nanostructures offrent également l’avantage d’un système de couplage simple, la
lumière transmise étant simplement récupérée par un détecteur après transmission. Nous avons
alors cherché à intégrer ces structures directement sur un substrat actif semiconducteur, en
exploitant ses propriétés optoélectroniques. La couche métallique joue alors le rôle à la fois de
transducteur et d’électrode pour le détecteur. Une modulation lumineuse de la polarisation
incidente permet de plus de réaliser une détection balancée, offrant ainsi une résolution de 3.5 x
10-5 RIU, très performant pour un capteur miniaturisable.
Cette étude propose donc un exemple de capteur basé sur des nanostructures plasmoniques,
directement intégrées sur un substrat actif semiconducteur, offrant ainsi des pistes vers la