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3.2 Avantages sur le plan de la diversification
Les placements américains peuvent constituer un moyen de diversification ecace
pour les investisseurs canadiens. Lorsque que dollar américain s’apprécie, la rentabilité
de leurs placements se trouve accrue du gain de change, après conversion en dollars
canadiens. Bien qu’il soit très dicile de prévoir la direction des taux de change, c’est
toujours une sage précaution que de diversifier l’exposition aux devises d’un portefeuille
de placements à long terme, de façon à ce qu’il puisse traverser divers marchés avec
une volatilité moindre.
Les placements en actions américaines ont pour autre avantage de ménager une plus
grande diversification sectorielle. Le marché canadien est dominé par une poignée de
secteurs économiques, 33% des grandes sociétés cotées en bourse étant concentrées
dans les secteurs de l’énergie et des matériaux de base. Ces secteurs ont tendance à
s’aaiblir parallèlement à l’appréciation du billet vert. Les sociétés américaines cotées
en bourse sont mieux réparties entre les divers secteurs, particulièrement ceux qui sont
Source : Standard & Poor’s, au 30 janvier 2015. Le Canada est représenté par l’indice composé S&P/TSX
et les États-Unis par l’indice S&P 500.
SERV. PUBLICS
TECHN. INFO
CONSOM. COUR.
SOINS SANTÉ
SERV. TÉLÉCOM.
CONSOM. DISCR.
PROD. INDUSTR.
MATÉRIAUX
ÉNERGIE
SERV. FINANCIERS
3 %
20 %
10 %
15 %
2 %
12 %
10 %
3 %
8 %
16 %
TATS-UNISCANADA
2 %
2 %
4 %
4 %
5 %
6 %
9 %
12 %
21 %
34 %
En cantonnant ses placements en actions à des titres canadiens, on s’expose
au risque de change ainsi qu’au risque de concentration, étant donné que trois
secteurs– les services financiers, l’énergie et les matériaux– représentent plus
de 70% du marché boursier canadien.
CONCLUSION
L’exposition à un dollar américain qui s’apprécie peut être avantageuse pour les
investisseurs canadiens faisant des placements à long terme. Elle peut accroître la
rentabilité de leurs placements et diversifier leur exposition aux diverses devises.
Comme l’économie américaine est en train de se redresser, lentement mais sûrement, et
que les bénéfices des entreprises sont généralement à des niveaux records aux États-
Unis, les investisseurs canadiens auraient sans doute intérêt à envisager des placements
en actions américaines, mais en faisant montre de sélectivité. Les entreprises auxquelles
la force du dollar devrait le plus profiter comprennent celles qui réalisent une grande
partie de leurs bénéfices sur le marché intérieur.
Il est très dicile de fonder des placements boursiers sur la base des mouvements des
taux de change, mais il est toujours prudent de diversifier l’exposition des portefeuilles
aux diverses devises, pour atténuer l’eet de fluctuations à court terme d’un cours d’une
devise par rapport à une autre. Et, même si l’amélioration de la conjoncture économique
américaine et la perspective de relèvements des taux d’intérêt aux États-Unis donnent à
penser que le billet vert conservera sa force pendant un certain temps, les investisseurs
canadiens ne doivent pas oublier que la mer ne continue jamais à monter indéfiniment…
VENTES À L’ÉTRANGER DES SOCIÉTÉS DE L’INDICE S&P 500
EN POURCENTAGE DU TOTAL – PAR RÉGION (2013)
VENTES À L’ÉTRANGER DES SOCIÉTÉS DE L’INDICE S&P 500
EN POURCENTAGE DU TOTAL – PAR ANNÉES
7,7 %
Asie
5,7 % Europe hors R.-U.
3,6 % Afrique
2,7 % Amérique du Nord hors É.-U.
2,6 % Amérique du Sud
1,2 % Royaume-Uni
0,1 % Australie
22,8 % Autres régions
Source: S&P Dow Jones Indices LLC, S&P 500® 2013: Global Sales Year in Review. Données au 31juillet 2014.
2013 2012 2011 2010 2009 2008
46,3 % 46,6 % 46,1 % 46,3 % 46,6 % 47,9 %
2007 2006 2005 2004 2003
45,8 % 43,6 % 43,3 % 43,8 % 41,8 %
Visitez le site placementsmackenzie.com
Équipe
Eugène Profis, MBA, CFA, Vice-président, Gestion des placements, est
portefeuilliste dans l’équipe des placements et du revenu mondiaux Mackenzie.
Natasha Dowding, B. Ing., est analyste des placements dans l’équipe de
croissance Mackenzie, où elle s’occupe principalement des secteurs de la
technologie et des ressources.
00778
MF4990 2/15
Les placements dans les fonds communs peuvent donner lieu à des courtages, des commissions de suivi, des frais de gestion et d’autres frais. Veuillez lire le prospectus
avant d’investir. Les fonds communs de placement ne sont pas garantis, leur valeur varie fréquemment et leur rendement antérieur peut ne pas se reproduire.
leurs prévisions de bénéfices à la baisse pour 2015. Oracle, par exemple, a révélé que,
si le billet vert ne s’était pas ainsi apprécié par rapport aux autres devises, son chire
d’aaires total pour le deuxième trimestre de son exercice 2015 aurait été en hausse de
7%, au lieu des 3% qu’elle a déclarés.
Mondelēz International Inc. en est un autre exemple. Cette société, qui est l’un des plus
gros fabricants mondiaux de friandises, dont les biscuits Oreo et les chocolats Cadbury,
a déclaré des bénéfices moins élevés au dernier trimestre de 2014, du fait de la hausse
du dollar. Mondelēz réalise 80% de son chire d’aaires dans des pays étrangers dont
les monnaies se sont dépréciées face au dollar.
Certaines entreprises américaines peuvent également voir leurs parts de marché dans
d’autres pays compromises par la force du dollar américain. General Motors, par exemple,
a dû interrompre temporairement la livraison de véhicules à ses concessionnaires russes,
étant donné la chute vertigineuse du rouble face au dollar américain en 2014.
Les sociétés de l’indice S&P 500 ne protègent leurs bénéfices réalisés à l’étranger contre
le risque de change que dans une faible mesure. Celles qui ont fourni des détails sur
leurs ventes à l’étranger ont déclaré qu’elles représentaient 46,3% du total en 2013,
cette proportion étant la plus élevée (56,6%) pour les entreprises du secteur de la
technologie de l’information.
sous-représentés au Canada, comme la technologie de l’information, la consommation
discrétionnaire et les soins de santé. Par exemple, aux États-Unis, il y a 335 sociétés de
la technologie de l’information inscrites à la cote, alors qu’au Canada il n’y en a que 7.
Les sociétés américaines se répartissent également mieux entre les diérentes tailles de
capitalisation (petite, moyenne et grande).