Aurore Faivre, comédienne
CRÉATION VISUELLE JEAN-MARC HUMM, LA FONDERIE
PHOTOGRAPHIE AUGUSTIN REBETEZ
LE POCHE GENÈVE EST SUBVENTIONNÉ PAR
LA VILLE DE GENÈVE (DÉPARTEMENT DE LA CULTURE)
LA RÉPUBLIQUE ET CANTON DE GENÈVE. IL EST GÉRÉ
PAR LA FONDATION D’ART DRAMATIQUE (FAD)
LE POCHE
UNE SAISON QUI SCINTILLE…
Le Poche 2014-2015 est « un cocktail explosif » à plus d’un égard, un programme de dix
spectacles, dont voici les principaux atouts :
Réunir des artistes du cru, aussi habités et inspirés que Sandro Palese et José Lillo. Le
premier signera une adaptation libre de
La Fièvre du samedi soir
, FEVER, entouré d’une
bande de jeunes comédiens récemment sortis d’écoles de théâtre (La Manufacture ou Les
Teintureries) ; le deuxième écrit une histoire d’amour chahutée par une dispute concernant
LE RAPPORT BERGIER, avec Lola Riccaboni, Felipe Castro et Maurice Aufair.
Faire entendre la voix profonde et envoûtante de l’écrivaine encore trop méconnue, Jeanne
Benameur, sous la houlette du genevois Didier Carrier, qui s’entoure pour créer LES
DEMEURÉES de l’actrice belge la plus cotée du moment : Laurence Vielle, de la fougueuse
Maria Perez, ainsi que de la formidable musicienne Béatrice Graf ; une coproduction avec le
Théâtre Vidy-Lausanne.
Confirmer des talents singuliers comme celui de l’auteur-metteur en scène Yann Reuzeau
avec MÉCANIQUE INSTABLE, une pièce aussi intelligente, drôle et vitaminée que
Chute
d’une nation
, de passage au Poche il y a deux ans ; ainsi que celui, irradiant, du comédien
Jean-Quentin Châtelain, de retour sur le plateau du Poche avec une adaptation scénique de
GROS-CÂLIN, le merveilleux roman de Romain Gary, l’auteur aux deux prix Goncourt !
Surprendre par la rencontre audacieuse de Claudia Stavisky, directrice du Théâtre des
Célestins de Lyon, et de Penelope Skinner, la jeune auteure britannique avec EN ROUE
LIBRE ; une pièce provocatrice et sulfureuse, encore inédite en français, qui réunira six
comédiens de haut vol, dont notamment David Alaya et Nathalie Lannuzel.
Émouvoir avec l’écriture de plateau, déconcertante de sensibilité et de vie, de la jeune
metteure en scène et dramaturge Julie Duclos, créant avec sa compagnie In Quarto,
constituée de comédiens issus du Conservatoire de Paris en 2010, DU PAIN ET DES ROLLS,
d’après le film de Jean Eustache,
La Maman et la putain
. Un spectacle coécrit avec un
scénariste de la Nouvelle Vague, Guy-Patrick Sainderichin.
Régaler avec une version originale du chef-d’œuvre de Beckett, EN ATTENDANT GODOT, en
coproduction avec Château Rouge Annemasse, par le metteur en scène Laurent Vacher ;
ainsi qu’avec la reprise exceptionnelle d’un grand succès du Poche : LES COMBATS D’UNE
REINE, une adaptation et une mise en scène réalisée d’après les œuvres flamboyantes de
Grisélidis Réal, peintre, écrivaine et prostituée genevoise, décédée en 2005.
Le spectacle sera joué par trois actrices de trois générations différentes : Élodie Bordas,
Judith Magre et… moi-même.
Enfin, ce programme enchante avec des retrouvailles étincelantes : celles de Gérard
Desarthe, fidèle du Théâtre de Poche depuis dix ans, qui dirigera et partagera la scène avec
la divine Carole Bouquet, dans un étrange et fascinant duo signé Harold Pinter,
DISPERSION (
Ashes to Ashes
).
Merci de votre attention et très belle saison à tous.
Françoise Courvoisier
et toute l’équipe du Poche
1
FEVER à la vie à la mort
Attilio Sandro Palese
13 septembre > 3 octobre 2014
p. 3
2
EN ATTENDANT GODOT
Samuel Beckett / Laurent Vacher
7 > 11 octobre 2014
p. 6
3
LES DEMEURÉES
Jeanne Benameur / Didier Carrier
16 octobre > 2 novembre 2014
p. 10
4
LES COMBATS D’UNE REINE
Grisélidis Réal / Françoise Courvoisier
17 > 30 novembre 2014
p. 14
5 GROS - CÂLIN
Romain Gary / Bérangère Bonvoisin
17 > 31 décembre 2014
p. 18
6
MÉCANIQUE INSTABLE
Yann Reuzeau
5 > 18 janvier 2015
p. 22
7 LE RAPPORT BERGIER
José Lillo
2 > 22 février 2015
p. 26
8 DU PAIN ET DES ROLLS
Guy - Patrick Sainderichin
25 février > 1er mars 2015
p. 30
9 EN ROUE LIBRE
Pénélope Skinner / Claudia Stavisky
9 > 22 mars 2015
p. 33
10 ASHES TO ASHES
Harold Pinter / Gérard Desarthe
27 mai > 7 juin 2015
p. 37
MAIS ENCORE…
L’apéro des auteurs, Territoires en écritures, Voyages des publics
p. 40
LES TOURNÉES DU POCHE
p. 41
INFORMATIONS GÉNÉRALES
Prix, abonnements, horaires & é
q
ui
p
e du Poche
p. 42
1
1.
FEVER à la vie à la mort
(création)
13 SEPTEMBRE > 3 OCTOBRE 2014
Texte & mise en scène Attilio Sandro Palese
Choré
g
raphie Caty Eybert
Lumière Nicolas Mayoraz
Musique Eagle
Costumes Tania D’Ambrogio
Coiffures & maquilla
g
e Arnaud Buchs
Jeu Jérôme Denis
Aurore Faivre
Blaise Granget
Nathan Heude
Julie-Kazuko Rahir
Bastien Semenzato
- Arrête de toucher mon front, maman, je suis plus un gamin ! J’ai pas de fièvre...
T’es contente ? Maintenant, je suis tout décoiffé !
À l’instar de
La Fièvre du samedi soir
, le film culte dont s’inspire Attilio Sandro
Palese,
Fever
raconte l’histoire d’un jeune homme de dix-neuf ans, d’origine
italienne, qui danse comme un dieu. Nous sommes dans les années septante, à
Brooklyn, et tous les samedis soir, Tony rejoint sa bande de copains au dancing du
coin. Et là, grâce aux fringues, aux paillettes, à l’alcool, aux filles et surtout à la
disco, ils s’éclatent le temps d’une soirée, oubliant la vie ordinaire et ses difficultés.
Sandro Palese donne la parole à ces jeunes un peu paumés, en quête de sens et de
sensualité, dans un monde qui ne leur donne aucune réponse. Mais cette histoire
dessine aussi la rencontre profonde et authentique de Tony et Stéphanie, deux
individus solitaires pour lesquels l’amour sera peut-être un début de réponse.
COPRODUCTION LE POCHE GENÈVE / LES CÉLESTINS THÉÂTRE DE LYON /
CIE LOVE LOVE HOU ! / AVEC LE SOUTIEN D’INTERREG FRANCE-SUISSE
13 septembre > 3 octobre 2014
FEVER À LA VIE À LA MORT
4
LE FILM CULTE DE MES PARENTS
Attilio Sandro Palese
Je devais avoir neuf ans et je me souviens de la réaction de mes parents lorsqu’ils ont vu
pour la première fois le film
Saturday Night Fever
. C’était leur film culte ! Les deux adoraient
la danse, mais je me demande s’ils identifiaient leur relation de couple aux relations rudes
entre les hommes et les femmes schématisées dans le film ? Peut-être secrètement et
individuellement, le film les touchait dans ce qu’il exprime de plus cruel ? Mon père était
italien et ma mère française. Tout deux immigrés, tout deux issus de cultures bien
différentes. Il y avait de quoi s’identifier.
Mais peut-être que je me trompe et qu’il n’y avait que le plaisir de voir des jeunes gens qui
dansent divinement et celui d’être transportés à leur tour, sur les chansons des Bee Gees !
Danser et oublier les difficultés de la vie. Pour la célébrer aussi. Danser parce qu’on est
encore jeune et que notre cœur bat encore la mesure disco. Moi, je trouvais que c’était une
sorte de documentaire qui parlait de la rencontre de mes parents (je l’ai vu à la télé en leur
compagnie bien sûr !). Une histoire que je connaissais déjà. Mais j’étais imberbe, les filles ne
me faisaient encore aucun effet et l’entrée dans le monde des adultes se ferait dans au
moins mille ans. Je ne possédais pas toutes les clés pour entrer dans cette histoire. Je
n’avais pas conscience de ce que c’était d’être un étranger vivant loin de tout ce qu’il connaît.
Et puis, je ne savais pas encore danser le disco et je débutais dans la frime !
Je suis très touché par cette histoire. J’aime sa profondeur humaine, j’aime le plaisir qu’elle
donne, parce qu’il y a la danse et la joie de danser, comme si la Vie, n’était qu’une grande
chorégraphie. J’aime sa simplicité et les rapports archétypaux qu’elle raconte. Cela la rend
universelle et compréhensible pour tous. Voilà pourquoi, je veux la raconter. Je veux parler
de ces jeunes en quête de sens et de sensualité dans un monde qui ne donne aucune
réponse.
Je garde la fable du film : un jeune, qui danse comme un dieu, rencontre une jeune femme.
La danse symbolise pour moi, l’ouverture à la Beauté dont nous sommes tous capables. La
danse permet à chacun de découvrir sa sensibilité, aussi bien masculine que féminine. Une
sensibilité qui fait parfois défaut dans nos sociétés sexuées et compétitives.
J’espère réveiller la danse en chacun de nous. La Vie est rythme et musique. Elle est légère
lorsqu’on s’abandonne à son mouvement parce qu’il a lieu maintenant et pour toujours. Il
nous éloigne des soucis inutiles de l’hier, et ceux inexistants du demain.
Shiva danse au-dessus de l’ignorance et rythme la création et la destruction du monde. Ce
dieu hindou est un des principes fondateurs de l’univers. Nous serions tous les enfants de
cette danse cosmique. Lorsque nous tapons du pied, parce que soudain une envie naturelle
et irrésistible nous prend, c’est l’Éternité qui danse à travers nous. Elle danse sous les
étoiles qui disparaitront un jour et qui laisseront place à de nouvelles choses incroyables.
Car l’Éternité aussi, aime changer de disque de temps à autre.
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