11 JUILLET 2016
NOTE
SUR L’ÉCONOMIE
ET LE COMMERCE
QUÉBEC-CUBA
NOTE SUR
L’ÉCONOMIE ET LE COMMERCE
QUÉBEC-CUBA
CUBA
L’ÉCONOMIE CUBAINE
Population (en millions)
11,4 *
PIB (en G$ US courants) 82,8
*
PIB par habitant (en $ US courants) 7 274,0
*
Taux de croissance du PIB réel (%) 4,3
Taux d’inflation (%) 4,4
Taux de chômage (%) 2,4
Taux de change10,7820
Exportations de marchandises et services (en G$ US courants) 15,0
Importations de marchandises et services (en G$ US courants) 17,1
Sources : Trading Economics, Banque du Canada et Organisation mondiale du commerce (OMC).
Compilation : Direction des politiques et de l’analyse économiques, ministère de l’Économie,
Compilation : de la Science et de l'Innovation (MESI), juin 2016.
Cuba
Principaux indicateurs, 2015
1. Nombre d’unités de peso convertible par dollar canadien sur une moyenne de 250 jours en 2015.
*Données de 2014, C onférence des N ations Unies sur le commerce et le développement (CN UCED).
LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE EN ABRÉGÉ
L’économie cubaine a souffert de lembargo décrété et imposé unilatéralement par les États-Unis en 1962 contre Cuba. Dans ce
contexte, qui a duré plus de 50 ans (selon les rares données disponibles1), la croissance de léconomie cubaine a été faible, voire
anémique. En effet, cette situation politique limitait la marge de manœuvre économique, commerciale et financière du pays.
Cuba a également souffert de leffondrement du bloc soviétique, en plus de subir, malgré son isolement, les conséquences de la
dernière crise financière et économique de 2008-2010.
Après ces années dembargo, les rapports entre les États-Unis et Cuba ont connu un dégel, qui a favorisé un rapprochement
significatif et concret des deux pays. En Afrique du Sud, en 2013, lors des funérailles de Nelson Mandela2, il y a eu la poignée de
main entre les deux dirigeants, suivie des échanges lors du Sommet des Amériques, au Panama, en 2015. Le rapprochement
s’est poursuivi en 2016, lorsque le président des États-Unis, Barack Obama, s’est rendu à Cuba. Ce dernier geste a eu un effet
important sur la décrispation récente des rapports entre les deux pays. Ce rapprochement par étapes devrait sintensifier au cours
des prochains mois.
En 2014, en proportion du produit intérieur brut (PIB), les principaux secteurs dactivité de léconomie cubaine étaient ceux des
services (74 %), de l’industrie (17 %) et de l’agriculture (5 %).
En 2015, selon les données disponibles, Cuba a enregistré les résultats économiques suivants :
oune croissance du PIB réel de 4,3 %;
oune inflation de 4,4 %;
oun taux de chômage de 2,4 %.
Les perspectives économiques sont relativement optimistes. En effet, la fin progressive de lembargo va permettre au pays
d’étendre ses rapports commerciaux, d’emprunter à de meilleures conditions, d’attirer plus dinvestissements étrangers et de
redynamiser son économie.
1. CNUCED, OMC et International Trade Service Providers.
2. Premier président noir dAfrique du Sud.
1
NOTE SUR
L’ÉCONOMIE ET LE COMMERCE
QUÉBEC-CUBA
LES FINANCES PUBLIQUES
En 2015, le budget de lÉtat a continué de se dégrader à cause des fortes subventions à léconomie, en particulier celles
accordées aux importations.
La situation pourrait s’améliorer (baisse progressive du déficit budgétaire) si, d’une part, lÉtat subventionnait de moins en moins
l’économie et se désengageait de plus en plus de celle-ci et, d’autre part, si les autorités cubaines profitaient des conditions
favorables actuelles des marchés financiers (fin de lembargo) pour procéder à une restructuration de la dette du pays
(rééchelonnement de celle-ci).
Ces options damélioration des finances publiques du pays devraient être mises en œuvre au cours des prochaines périodes.
LE COMMERCE EXTÉRIEUR3
L’embargo qua subi Cuba pendant 50 ans a constitué un handicap majeur pour la croissance de son commerce extérieur.
En 20144, le commerce extérieur de Cuba (c’est-à-dire la valeur des exportations plus celle des importations de biens et services)
s’élevait à 33 G$ US et représentait 38,8 % du PIB.
Du côté des exportations, les marchandises représentaient 29 % des échanges, comparativement à 71 % pour ce qui est des
services commerciaux (principalement le tourisme).
En ce qui concerne les importations, les marchandises représentaient 88 % des échanges, contre 12 % pour les services
commerciaux.
Cuba se classait, à l’échelle mondiale, au 109e rang des exportateurs et au 91e rang des importateurs de marchandises.
En ce qui a trait aux services commerciaux, Cuba se classait, à l’échelle mondiale, au 52e rang des exportateurs et au 104e rang
des importateurs.
LES PRINCIPAUX GROUPES DE PRODUITS ÉCHANGÉS
En 2014, les principaux groupes de produits exportés par Cuba étaient les suivants : les produits combustibles et des industries
extractives (54,9 %), les produits manufacturés (25,1 %) ainsi que les produits agricoles (20,1 %).
Cette même année, les principaux groupes de produits importés par Cuba étaient les suivants : les produits manufacturés
(52,2 %), les produits combustibles et des industries extractives (30,2 %) et les produits agricoles (16,4 %).
LES PRINCIPAUX PARTENAIRES
En 2014, les principaux clients de Cuba étaient le Venezuela, lUnion européenne (UE-28), la Russie, la Bolivie et le Mexique.
Cette même année, ses principaux fournisseurs étaient lUE-28, la Chine, les États-Unis, le Canada et le Brésil.
LE COMMERCE DE MARCHANDISES5 ENTRE LE QUÉBEC ET CUBA6
L’ÉVOLUTION DES ÉCHANGES
En 2015, les échanges commerciaux de marchandises entre le Québec et Cuba se chiffraient à 85,6 M$, ce qui représente une
hausse de 8,4 % par rapport à lannée 2014. Cette hausse s’explique par l’augmentation des exportations (+2,3 M$) et des
importations (+321 000 $).
Au cours de la période considérée (2011-2015), la croissance annuelle moyenne de la valeur des échanges a été positive (+6 %).
En 2015, la valeur de ces échanges représentait 8,5 % des échanges commerciaux de biens du Canada avec ce pays.
Toujours en 2015, la valeur des échanges commerciaux de marchandises entre le Québec et Cuba représentait 0,8 % des
échanges commerciaux de marchandises entre le Québec et lAmérique latine (11,03 G$).
3. Voir les tableaux I et II de lannexe pour des données additionnelles.
4. En 2015, la valeur du commerce total était de 32,1 G$ US.
5. Dans le présent contexte, les termes biens et marchandises sont interchangeables.
6. Voir les tableaux III à VII de l’annexe pour des données additionnelles.
2
NOTE SUR
L’ÉCONOMIE ET LE COMMERCE
QUÉBEC-CUBA
Au cours des cinq dernières années (2011-2015), la valeur des échanges commerciaux entre les deux partenaires est passée de
67,8 M$ à 85,6 M$, ce qui représente une augmentation de 26,3 %. Durant cette période, les exportations ont entièrement dominé
les importations.
En 2015, le solde des échanges commerciaux était positif (+82,4 M$).
2 027,2 1 773,4
8 458,2
1 317,0 1 637,6
67 837,3 67 754,3
91 096,1
83 014,5 85 629,5
0
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
60 000
70 000
80 000
90 000
100 000
2011 2012 2013 2014 2015
Évolution des échanges de marchandises
entre le Québec et Cuba, 2011-2015
Exportations Importations Commerce total
*Les totaux peuvent ne pas être égaux à la somme de leurs composantes à cause des arrondis.
Sources : Statistique Canada et Institut de la statistique du Québec.
Compilation : Direction des politiques et de l'analyse économiques, MESI, juillet 2016.
En milliers de dollars
LES EXPORTATIONS
En 2015, la valeur des exportations de marchandises du Québec à destination de Cuba s’établissait à près de 84 M$ et
représentait 17 % de la valeur totale des exportations canadiennes vers ce pays. Elle correspondait également à une hausse de
2,8 % par rapport à lannée 2014.
La même année, les exportations de marchandises du Québec vers Cuba représentaient 0,1 % des exportations québécoises de
marchandises vers l’Amérique latine.
Au cours de la période considérée (2011-2015), la croissance annuelle moyenne de la valeur des exportations a été positive (6,3 %).
En 2015, les cinq produits en tête de liste des exportations étaient les suivants :
o les fils de cuivre (21,5 % du total);
o la viande de porc fraîche, réfrigérée ou congelée (11,3 %);
o les parties pour chariots automobiles (9,3 %);
o les morceaux et les abats comestibles de coqs ou de poules, congelés (8,8 %);
o les parties de moteurs diesel ou semi-diesel (5,3 %).
La valeur des dix principaux produits québécois exportés vers Cuba représentait 68,4 % de la valeur de lensemble des
exportations du Québec vers ce pays.
3
NOTE SUR
L’ÉCONOMIE ET LE COMMERCE
QUÉBEC-CUBA
Le contenu en technologie des exportations de biens manufacturés à destination de Cuba en 2015 se répartissait comme suit : les
produits de faible technologie (34 %), les produits de moyenne-faible technologie (33 %), les produits de moyenne-haute
technologie (29,4 %) ainsi que et les produits de haute technologie (3,6 %).
Au cours de la période considérée (2011-2015), les produits de moyenne-haute technologie ont dominé les exportations du
Québec à destination de Cuba, sauf en 2014 et en 2015, années au cours desquelles les produits de faible technologie ont
surpassé ceux des autres catégories.
LES IMPORTATIONS
En 2015, la valeur des biens dédouanés au Québec en provenance de Cuba était de 1,6 M$, ce qui représente une hausse de
24,3 % par rapport à lannée 2014. Cette valeur correspondait à 0,3 % du total des importations canadiennes en provenance de ce
pays.
Au cours de la période considérée (2011-2015), la croissance annuelle moyenne de la valeur des importations a été négative (5,2 %).
En 2015, les importations de marchandises du Québec en provenance de Cuba représentaient 0,25 % des importations
québécoises en provenance de l’Amérique latine.
Cette même année, les cinq produits en tête de liste des biens manufacturés dédouanés au Québec en provenance de ce pays
étaient les suivants :
o le café torréfié, non décaféiné (91,2 % du total);
o les cigares, les cigarillos et les cigarettes (5,4 %);
o le rhum en vrac (1,5 %);
o les poissons vivants (0,6 %);
o le charbon de bois (0,6 %).
La valeur des dix principaux produits cubains importés au Québec représentait la quasi-totalité de la valeur de lensemble des
importations québécoises en provenance de ce pays.
Le contenu en technologie des biens manufacturés dédouanés au Québec en provenance de Cuba se présentait comme suit : les
produits de faible technologie (99 %), les produits de moyenne-haute technologie (0,6 %), les produits de haute technologie
(0,3 %) ainsi que les produits de moyenne-faible technologie (0,0 %).
Au cours de la période considérée (2011-2015), les produits de faible technologie ont dominé les importations.
Emmanuel Yao
Direction des politiques et de l’analyse économiques
Ministère de lÉconomie, de la Science et de lInnovation
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