Repères économiques: Estimation d`un taux « normal

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Repères économiques
Vue d’ensemble pour les investisseurs
NUMÉRO 26 • Novembre 2013
POINTS
POINTS
SAILLANTS
SAILLANTS
Eric Lascelles
Eric
Lascelles
Économiste
en chef
Économiste
chef d’actifs Inc.
RBC Gestionen
mondiale
RBC Gestion mondiale d’actifs Inc.
ƒƒ Ce rapport présente quatre techniques d’estimation afin de déterminer où le taux des
obligations américaines à dix ans devrait se situer dans une décennie.
ƒƒ Les modèles génèrent des prévisions allant de 3,92 % à 5,00 % en utilisant une
combinaison de données historiques, d’analyses de la courbe de rendement à terme, de
prévisions de la banque centrale et de projections économiques.
ƒƒ Toutefois, des facteurs particuliers comme l’évolution des préférences de placement,
la pénurie d’actifs sûrs et la possibilité d’une subtile répression des taux (pour freiner
la menace d’une hausse de l’endettement) devraient faire baisser ces taux dans des
proportions allant jusqu’à 50 points de base.
ƒƒ Nous misons en définitive sur un taux des obligations du Trésor américain à dix ans qui se
situera, en moyenne, tout juste en deçà de 4,00 %.
ESTIMATION D’UN TAUX « NORMAL »
2,8
2,6
2,4
Taux encore
faibles
2,2
2,0
1,8
1,6
Taux ultrafaibles
1,4
janv. 2013
avr. 2013
juill. 2013
oct. 2013
Sources : Réserve fédérale, Haver Analytics, RBC GMA
Figure 2 : Estimation du taux normal à l’aide de modèles
Modèle 1
Modèle 2
Données
Extrapolation
historiques
4,00 % à 5,00 %
3,92 %
Modèle 3
Lien avec
l’économie
4,00 % à 4,25 %
Source : RBC GMA
pl
%
3,97 %
m
Co
Avant d’aller plus loin, apportons quelques précisions. Nous
cherchons à déterminer quel sera, dans une décennie, le taux
« normal » des obligations du Trésor américain à dix ans.
L’obligation américaine à dix ans est la référence à considérer
à cette fin parce qu’il s’agit précisément du titre par rapport
auquel toutes les autres obligations – tant aux États-Unis
qu’ailleurs dans le monde – sont mesurées. Nous tentons
d’établir le niveau du taux dans dix ans, car nous supposons
que les économies et les marchés financiers se seront alors tout
à fait extirpés de l’emprise de la crise financière. Les économies
devraient à peu près avoir retrouvé leur élan, les déficits publics
devraient être contenus et les bilans des banques centrales
3,0
ic
a ti
00
Ce rapport de suivi présente notre avis sur ce qui constitue un
taux obligataire « normal », d’après les travaux de notre Comité
sur le rendement prévu à long terme (encadré A) et les résultats
de quatre techniques d’estimation (figure 2) : la première établit
simplement le taux moyen historique, la deuxième se sert de
la définition de taux directeur neutre de la banque centrale
pour effectuer une extrapolation de la courbe de rendement, la
troisième exploite le lien entre la croissance économique et le
niveau des taux obligataires, et la quatrième sonde l’opinion du
marché obligataire sur le sujet.
Figure 1 : Les taux obligataires commencent à se normaliser
Taux des obligations du Trésor
américain à 10 ans (%)
Les taux obligataires se sont maintenant tout à fait extirpés
de leurs creux et devraient poursuivre leur ascension au cours
des prochaines années, comme il en a été question dans un
numéro récent de Repères économiques, intitulé Les taux
reprennent de la vigueur. Nous n’avions cependant pas répondu
à une question connexe : où les taux se situeront-ils à la fin
du processus de normalisation de l’économie et des marchés
financiers (figure 1) ?
o ns
: -0,5 0 %
à0
,
Modèle 4
Attentes du marché
4,20 % à 4,45 %
ENCADRÉ A : COMITÉ SUR LE RENDEMENT PRÉVU À LONG TERME
Le Comité sur le rendement prévu à long terme de RBC GMA
réunit des spécialistes de divers domaines :
Dan Chornous, chef des placements
Stephen Burke, chef, Recherche quantitative
Jim Cole, vice-président, gestionnaire de portefeuilles de
titres à revenu fixe
Eric Lascelles, économiste en chef
Andrew MacNeil, vice-président, gestionnaire de
portefeuilles de titres à revenu fixe
Peter Quan, analyste quantitatif
Bill Tilford, chef, Placements quantitatifs
Milos Vukovic, chef, Politique de placement
Le groupe vise à améliorer les prévisions du rendement à
long terme au sein de la société. Les prévisions fiables à long
terme jouent un rôle clé dans la lutte contre les penchants à
courte vue et dans nos décisions de répartition d’actif. Nous
espérons que ces prévisions servent aussi à nos clients, soit
à titre d’outil d’établissement des prévisions de rendement
ou d’évaluation des stratégies de placement fondé sur
le passif, soit en leur donnant simplement une meilleure
compréhension de notre monde.
Notre méthode de production des prévisions de rendement à
long terme vise à maximiser la fiabilité des réponses à l’aide
de la triangulation de plusieurs modèles et perspectives.
Cette pluralité de résultats atténue l’effet des idiosyncrasies
et des hypothèses qui faussent chaque modèle. De plus, il
est rassurant de constater que les résultats des différents
modèles concordent souvent.
Nous comptons continuer d’innover dans ce domaine et
publier périodiquement des rapports sur nos résultats.
Certaines de nos recherches porteront sur des aspects
inédits et d’autres auront pour but d’améliorer des prévisions
antérieures à l’aide de nouveaux renseignements ou de
nouvelles techniques.
1
Certes, il est impossible de dire à quel point précis du cycle se situera
l’économie en 2023. Par conséquent, il est fort possible que le taux soit
temporairement (voire nettement) supérieur ou inférieur à notre estimation du
taux « normal ». Pourquoi, alors, avons-nous pris la peine de fixer un horizon
de dix ans au lieu de parler simplement de période « à long terme » ? Un de nos
modèles doit être alimenté par des hypothèses démographiques se rapportant
à une année précise, tandis qu’un autre doit porter sur un point particulier
de la courbe à terme. Il est néanmoins logique de considérer ces estimations
comme une approximation des perspectives normales à long terme au cours des
prochaines décennies.
2 Repères économiques Numéro 26 • Novembre 2013
Taux d’intérêt médian à
long terme de seulement
4,13 % depuis la révolution
industrielle
16
14
12
10
8
6
4
1990-99
2000-13
1980-89
1970-79
1960-69
1950-59
1900-1949
1850-1899
1800-1849
1750-1799
1701-1749
0
1100-1700
2
0-1000 AD
Qu’est-ce que l’histoire nous apprend sur les taux obligataires
normaux ? La réponse dépend de la période jusqu’à laquelle
nous sommes prêts à remonter. À l’extrême, nous pouvons,
au terme d’une remontée vertigineuse de 5 000 ans, observer
les taux (plutôt usuriers) qui s’appliquaient aux dettes des
Babyloniens et des Sumériens (figure 3).
18
Avant
notre ère
1) Données historiques : 3,92 %
Figure 3 : Évolution des taux d’intérêt à travers les âges
Taux d'intérêt nominal (%)
devraient s’être allégés. Par ailleurs, les souvenirs terrifiants
de la crise financière devraient alors s’être estompés chez les
investisseurs, ce qui favorisera en principe l’établissement de
valorisations obligataires normales1.
Nota : Les taux affichés sont composés des taux d’intérêt nominaux à long terme
dans les grandes puissances du monde de chaque époque. Sources : Homer &
Sylla, « A History of Interest Rates » ; Haver Analytics ; RBC GMA
Repères économiques
2) Extrapolation : de 4,00 % à 5,00 %
Une technique de prévision complètement différente consiste
à projeter un taux neutre à court terme sur la courbe de
rendement au moyen d’une prime de terme. La Réserve fédérale
américaine fait œuvre utile en nous indiquant que ses membres
croient que le taux neutre des fonds fédéraux se situe juste en
deçà de 4,00 % (figure 5).
Les primes de terme traduisent le rendement supplémentaire
que reçoivent les investisseurs en guise de compensation
pour le degré d’incertitude accru associé à une obligation à
long terme. Depuis 1990, la prime de terme des obligations
américaines s’établit en moyenne à 100 points de base (pb)
(figure 6). Toutefois, nous sommes enclins à abaisser un peu ce
chiffre. Même si l’on ne tient pas compte de son comportement
exceptionnel au cours des dernières années, la prime de terme
est en baisse depuis plusieurs décennies3.
Compte tenu de ces deux facteurs, la technique d’extrapolation
prône un taux neutre des obligations américaines à dix ans de
l’ordre de 4,50 % à 5,00 %. Toutefois, il subsiste un problème
de définition. Nous cherchons à définir un taux « normal »,
et non un taux « neutre ». Quelle est la différence ? Les taux
directeurs ont tendance à évoluer de façon non symétrique, car
ils se situent plus souvent sous le taux neutre qu’au-dessus de
celui-ci.
2
Les données étant mensuelles, elles donnent une meilleure idée de l’évolution
du marché obligataire que des données annuelles ponctuelles.
3
En raison de l’accroissement des achats d’obligations du Trésor par des
étrangers, mais aussi, sans doute, de la diminution de l’incertitude liée à
l’économie, à l’inflation et à la politique monétaire, puisque les banques
centrales font preuve d’une plus grande transparence et fixent des cibles
explicites d’inflation.
14
12
10
Fourchette :
3%à5%
%
8
Fourchette :
2%à5%
6
50 ans
4
45 ans
2
0
1870 1883 1896 1909 1922 1935 1948 1961 1974 1987 2000 2013
Sources : RBC GMA, RBC MC
Figure 5 :Opinion sur le taux neutre des fonds fédéraux
59 %
60
Pourcentage des membres de
la Fed
Nous pouvons préciser encore plus notre recherche en sacrifiant
un peu de perspective historique au profit de meilleures
données2 portant expressément sur le taux des obligations
américaines à dix ans. Même si nous tenons compte des
anomalies des années 1970 et 1980, le taux médian des
obligations américaines à dix ans ne s’élève qu’à 3,92 % au
cours des 143 dernières années (figure 4).
Figure 4 : Taux historiques des obligations du Trésor américain
à 10 ans
50
40
30
Moyenne de 3,93 %
18 %
20
12 %
6%
6%
10
0
3,00
3,25
3,50
3,75
4,00
4,25
4,50
Taux cible des fonds fédéraux à long terme
Nota : Selon la répartition des opinions lors de la réunion de la Fed tenue le
18 septembre 2013. Sources : Réserve fédérale, RBC GMA
Figure 6 : Recherche de la prime de terme normale
28
25,1 %
24
Fréquence (%)
Bien que cela ne manque pas d’intérêt, le monde était alors
un endroit incontestablement très différent, sans véritable
croissance économique durable, et doté de systèmes financiers
et juridiques passablement plus rudimentaires. Les conditions
se sont rapprochées davantage de celles que nous connaissions
au 18e siècle, lorsque les Lumières ont remplacé des siècles de
philosophie traditionnelle par la raison et la science, ce qui a
permis à la révolution industrielle de faire tourner l’économie
et d’accroître la profondeur des marchés financiers. À partir de
cette période (1750), le taux d’intérêt médian à long terme dans
les pays avancés se situe à la modeste valeur de 4,13 %.
20
16
12
8
4
17,9 %
20,2 %
12,2 %
Actuelle
9,6 %
5,8 %
3,6 %
Moyenne
historique
5,6 %
0
-1,25 -0,75 -0,25 0,25 0,75 1,25 1,75 2,25 2,75
Prime de terme des obligations du Trésor américain à
10 ans (%)
3,25
Nota : Distribution de la prime de terme depuis 1990. Sources : Kim & Wright
(2005), Réserve fédérale, RBC GMA
3
3) Lien avec l’économie : de 4,00 %
à 4,25 %
Une technique naturellement prisée par tout économiste
consiste à estimer les taux obligataires en exploitant le lien
historique entre la croissance nominale de l’économie et les
taux obligataires (figure 7).
Ce lien s’explique aisément. Lorsque l’économie est forte, les
banques centrales haussent leurs taux et, par ricochet, les taux
obligataires montent. De façon similaire, lorsque l’inflation –
qui fait partie du produit intérieur brut (PIB) nominal – s’accroît,
la composante des attentes inflationnistes du marché
obligataire fait de même. Du point de vue de la microéconomie,
les taux obligataires s’établissent naturellement à un niveau
auquel l’offre est égale à la demande. Si les taux obligataires
sont sensiblement inférieurs au taux de croissance du PIB,
les épargnants n’achèteront pas d’obligations et préféreront
investir directement dans l’économie. Dans la situation
contraire, les emprunteurs ne passeront pas à l’action, car ils
ne pourront pas tirer un rendement suffisant de leurs projets
pour justifier le recours à l’emprunt.
Quelle sera donc la croissance « normale » du PIB nominal
dans dix ans ? Cette question peut être décomposée en deux
éléments, à savoir la prévision d’inflation et le PIB réel. À son
tour, la croissance du PIB réel découle de l’application de
hausses du nombre de travailleurs et de la productivité
(figure 8).
Inflation
La Réserve fédérale vise actuellement à maintenir le taux
d’inflation à 2,0 %. Toutefois, l’inflation se maintient en
moyenne à un niveau un peu plus élevé, soit 2,25 %, depuis
1870 ; il pourrait être tentant de faire reculer légèrement la
dette publique en laissant augmenter l’inflation, et le double
mandat de la Réserve fédérale – parvenir à concilier ses
Figure 7 : Évolution en tandem du PIB nominal des É.-U. et du
taux à 10 ans
16
14
12
10
%
Ainsi, alors que le taux neutre des fonds fédéraux s’est sans
doute établi en moyenne à 4,75 % entre 1995 et aujourd’hui4,
le taux médian (et donc normal) des fonds fédéraux ne s’est
élevé qu’à 3,13 % au cours de la même période. En nous
fondant sur cette asymétrie, nous avons élargi et abaissé la
fourchette de projection de ce modèle, qui s’échelonne donc de
4,00 % à 5,00 %5.
8
6
4
Croissance du PIB nominal
2
0
1960
Taux des obligations du Trésor américain à 10 ans
1973
1986
1999
2012
Nota : Croissance annuelle moyenne du PIB nominal sur des périodes de cinq ans.
Sources : BEA, Haver Analytics, RBC GMA
Figure 8 : Équation de l’économie
Démographie
PIB nominal
+0,5 %
Inflation
+2,0 %
=
+
Productivité
+1,5 % à +1,75 %
+4,0 % à +4,25 %
Taux obligataire
nominal
PIB réel
Sources : RBC GMA
objectifs, parfois opposés, en matière d’inflation et de
chômage – laisse entrevoir la possibilité que l’inflation soit
supérieure à l’objectif, surtout au cours des prochaines années6.
En revanche, l’inflation a stagné dernièrement sous la barre
de 2,0 %, la population vieillissante milite généralement en
faveur d’une baisse de l’inflation7, et l’adoption, qui fait depuis
longtemps l’objet de discussions, d’autres régimes de ciblage
4
6
Le risque est particulièrement élevé au cours des prochaines années, car
les banques centrales composent avec des bilans imposants et semblent se
préoccuper davantage des taux de chômage considérables. De fait, la Réserve
fédérale a indiqué explicitement qu’elle tolérerait, s’il le fallait, un taux d’inflation
allant jusqu’à 2,5 %.
5
7
Les personnes âgées préfèrent généralement que l’inflation soit faible,
puisqu’elles comptent sur leurs économies pour assurer leur subsistance.
L’expérience du Japon en matière de faible inflation appuie cette thèse (quoique
d’autres facteurs importants contribuent à expliquer pourquoi le Japon est aux
prises avec la déflation).
L’année de début sélectionnée est 1995, puisqu’elle correspond sans doute
au début de la période pendant laquelle les banques centrales ont finalement
commencé à fixer des cibles d’inflation et à vraiment obtenir des taux d’inflation
qui nous paraissent normaux. Le taux neutre passé est supérieur au taux neutre
futur en raison de la diminution du taux potentiel de croissance économique.
Nous hésitons à trop abaisser la prévision, étant donné qu’une partie de l’écart
entre le taux neutre passé de la Réserve fédérale et le taux normal a trait à la
conjoncture inhabituelle des dernières années.
4 Repères économiques Numéro 26 • Novembre 2013
Repères économiques
’inflation8 pourrait théoriquement maintenir le taux d’inflation
à 2,0 % ou moins. Donc, une prévision d’inflation de 2,0 % dans
une décennie semble un juste compromis.
Figure 9 : Apport de la démographie à la croissance en baisse
0,9
Prévision de croissance
de la population de
l’ONU
La croissance économique découle en partie de l’application
d’une hausse du nombre de travailleurs. Habituellement, le
taux de croissance prévu de la population en âge de travailler
sert d’indicateur de la croissance de la population active.
Nous pouvons toutefois faire mieux. La production n’est pas
seulement fonction du bassin de travailleurs. Elle dépend aussi
de la demande des consommateurs, qui est à son tour liée à
la croissance de l’ensemble de la population. Après tout, les
retraités et les enfants se nourrissent et font aussi des achats.
Pour ajouter à la complexité, les travailleurs ou les
consommateurs sont différents les uns des autres. En
particulier, la répartition des jeunes et des aînés compte.
Habituellement, plus les travailleurs gagnent en expérience au
cours de leur carrière, plus leur production horaire s’accroît9.
Par la suite, ils réduisent leur nombre d’heures de travail, puis
prennent leur retraite. En général, ils diminuent alors leur
consommation, mais dans une mesure bien moins grande
que leur production. Nous parvenons à tenir compte de ces
influences diverses dans notre estimation. Compte tenu de la
baisse du taux de fertilité et du vieillissement de la population,
il n’est pas étonnant de constater une détérioration du profil
démographique des États-Unis. Alors que la démographie a
contribué à hauteur de 0,9 % à la progression du PIB au cours
de la dernière décennie, sa contribution devrait tomber à
seulement 0,5 % dans une décennie (figure 9).
Croissance annuelle de la
population américaine (%)
Démographie
Les vents arrière qui ont soufflé pendant un certain temps se
sont tus en raison de la fin du recours à l’effet de levier, de
l’innovation financière frauduleuse et de trois décennies de
diminution des taux d’intérêt.
D’autres vents arrière diminuent en raison du ralentissement
du taux de croissance du niveau de scolarité, de la
8
Par exemple, la fixation d’une cible d’inflation réduite ou le ciblage du niveau
des prix (qui éliminerait tout décalage persistant par rapport à la cible).
9
En principe, il y a donc une hausse de la productivité, ce qui signifie que
nos composantes de la démographie et de la productivité commencent à
s’amalgamer. La prévision de baisse de la productivité à la section suivante est
rajustée légèrement afin d’en tenir compte.
0,7
0,6
0,5
Données
démographiques
pires qu’au
premier abord
Croissance de la
population
rajustée en fonction de
la productivité et de la
consommation
0,4
2013 2016 2019 2022 2025 2028 2031 2034 2037 2040
Sources : Haver Analytics, RBC GMA
Figure 10 :Le long chemin menant aux gains de productivité
Phase :
Durée
Recherche
fondamentale
Innovation
radicale
Déploiement
Années ou
décennies
Années
Décennies
Engouement
Aucun
engouement
Valeur
économique
Aucun
avantage
Engouement
Avantage
modéré
Atténuation de
l’engouement
Avantage
maximal
Sources : Carlota Perez, Université de technologie de Tallinn, RBC GMA
participation des femmes sur le marché du travail et de
l’urbanisation.
Productivité
La dernière pièce du puzzle économique est la productivité.
C’est aussi la plus difficile à prévoir. Il existe depuis quelque
temps un courant d’opinion selon lequel l’ère de l’innovation
et de la croissance de la productivité s’achève. Les arguments
pessimistes suivants sont généralement invoqués à cette fin :
0,8
L’absence de percées majeures : à quand la prochaine
invention de l’envergure de l’électricité, du moteur à
combustion ou de la plomberie sanitaire ?
Plusieurs de ces arguments sont fondés. De fait, la croissance
de la productivité ralentira probablement dans l’avenir.
Toutefois, cette opinion est plutôt lacunaire et exagère
l’ampleur du défi. Voici quelques éléments qui
contrebalanceront partiellement ce ralentissement :
La nature même de l’innovation tient au fait qu’on peut
rarement prévoir l’apparition de nouvelles technologies.
Notre incapacité à prévoir la prochaine « idée de génie »
n’empêche pas qu’elle puisse émerger un jour.
Bien que les innovations ne naissent plus aussi facilement
dans le domaine du transport (quoique la sécurité des
voitures et des avions se soit grandement améliorée au
contraire de leur vitesse, et que la voiture sans conducteur
5
Il existe un délicat mécanisme de réponse aux défis, selon
lequel la détérioration des données démographiques
stimule parfois davantage l’innovation.
Au final, alors que la croissance annuelle de la productivité des
États-Unis s’est établie en moyenne à 1,9 % au cours des cinq
dernières années et à 2,2 % au cours du dernier demi-siècle,
nous estimons qu’elle ralentira et variera de 1,5 % à 1,75 %
dans l’avenir.
Compte tenu de l’inflation, des données démographiques et
de la productivité, la croissance annuelle du PIB nominal est
susceptible de se maintenir entre 4,0 % et 4,25 % dans une
décennie. Les taux obligataires devraient être en moyenne du
même ordre.
4) Attentes du marché : de 4,20 % à 4,45 %
Finalement, nous considérons une technique tout à fait
différente. Elle consiste à faire fi de notre connaissance de
l’économie, de la politique monétaire et de l’histoire des taux
obligataires et à demander simplement à monsieur Marché
ce qui est, à son avis, le niveau normal des taux obligataires.
L’hypothèse des anticipations rationnelles indique que cette
technique devrait fournir une opinion valable et objective.
Nous obtenons la valeur prévue par le marché au moyen de la
courbe à terme. En comparant les taux courants des obligations
à 20 ans et à 10 ans, nous pouvons avoir une idée du taux
obligataire à dix ans prévu dans une décennie. L’écart courant
indique que le taux obligataire à dix ans devrait se situer à
4,45 % en 2023. Cependant, cette indication ne tient pas
compte du fait que les taux obligataires à 20 ans et à 10 ans
comportent des primes de terme différentes, ce qui ajoute
jusqu’à 25 pb au taux obligataire à dix ans. Au bout du compte,
10
Pour obtenir plus de renseignements sur les vents contraires et les vents
arrière qui soufflent sur l’économie, consultez le numéro 13 de Repères
économiques, intitulé Portrait d’une économie en recul et publié en février 2012.
6 Repères économiques Numéro 26 • Novembre 2013
250
16
Ère de la £ à titre de
monnaie de réserve
Ratio dette
publ./PIB du
R.-U.
14
12
200
10
150
8
6
100
4
50
2
Taux obl. R.-U. à
long terme
Taux obligataire nominal à long
terme (%)
Dette publique en % du PIB
Le rythme des dépenses en immobilisations et de la
recherche et du développement n’a manifestement pas
ralenti. Et si l’on se fie à la situation de la recherche
fondamentale, l’avenir s’annonce encore brillant grâce à
des innovations emballantes dans divers domaines, dont
l’impression 3D, la biotechnologie, la miniaturisation et la
robotique.
300
0
0
1729 1757 1785 1813 1841 1869 1897 1925 1953 1981 2009
Sources : Homer & Sylla, « A History of Interest Rates », dépenses
publiques du R.-U., RBC GMA
Figure 12 : Diminution de l’offre d’obligations d’État bien notées
10
Relèvements moins abaissements
(nombre)
Figure 11 : Le R.-U. n’a pas été sanctionné pour sa dette élevée
pendant son règne
Après la crise,
nombreux
abaissements
5
0
-5
-10
-15
Avant la crise, plus
de relèvements
que
d'abaissements
-20
-25
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Nota : Relèvements et abaissements de la notation des obligations d’État de
catégorie investissement libellées en monnaie locale. Sources : S&P, RBC GMA
Figure 13 :Diminution de l’offre d’obligations de sociétés bien
notées
4,5
Ratio abaissements/relèvements
pourrait changer la donne) ou des appareils ménagers
novateurs, elles voient encore le jour. Les grandes avancées
se produisent plutôt dans des secteurs tels que ceux de la
communication et de l’information. L’effet initial de certaines
de ces innovations a certes été peu impressionnant, mais
il faut des décennies pour déployer complètement de
nouvelles technologies (figure 10)10.
Après la crise, nombreux
abaissements
4,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
Avant la crise, plus
de relèvements
que
d'abaissements
Hausse des
abaissements
1,0
Amélioration
0,5
0,0
Détérioration
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Nota : Évolution de la notation des obligations de sociétés mondiales à long
terme libellées en monnaie locale. Sources : S&P, RBC GMA.
6
Repères économiques
l’effet lié aux attentes du marché favorise un taux obligataire à
dix ans de 4,20 % à 4,45 %.
Figure 14 : Le plus souvent, les taux obligataires se maintiennent
à environ 4 %
Complications appréhendées
Tendance à la hausse
Le niveau de la dette publique des États-Unis est assez
élevé en ce moment. Traditionnellement, la taille de la dette
publique d’un pays et le niveau de ses taux obligataires sont en
corrélation positive, ce qui est compréhensible : il faut offrir un
élément incitatif pour que toutes les obligations nouvelles qui
financent la dette trouvent preneur. Toutefois, nous hésitons
à accorder trop d’importance à cet effet. Il est notoire que la
corrélation entre les deux variables est faible et que le marché
obligataire américain bénéficie d’une dérogation spéciale qui
lui permet d’emprunter sans crainte de représailles en raison du
statut de monnaie de réserve du dollar américain. Force est de
constater qu’il n’y a eu jusqu’ici aucun signe de sanction et que
l’expérience de la livre sterling à titre de monnaie de réserve au
19e siècle et au début du 20e siècle renforce aussi la crédibilité
de cette théorie (figure 11)11. Comme la cure minceur du déficit
américain se poursuit, les pressions qui subsistent encore
devraient fortement diminuer. Autrement dit, le niveau élevé
de la dette n’aura probablement aucune incidence sur les taux,
mais nous devons prévoir la possibilité qu’il les entraîne vers le
haut.
Tendance à la baisse
Quelques pressions à la baisse s’exercent en revanche sur les
taux obligataires. Dans un contexte de dette publique élevée,
l’histoire montre qu’il n’est pas inhabituel pour les dirigeants
de chercher à réprimer discrètement les taux d’intérêt afin de
faciliter les efforts visant à la réduire.
De plus, malgré la quantité de titres du Trésor américain en
circulation, il pourrait en fait y avoir une pénurie de titres sûrs.
D’une part, moins d’obligations d’État (figure 12), d’obligations
de sociétés (figure 13) et d’obligations titrisées bien notées sont
offertes qu’avant la crise financière. D’autre part, des pressions
s’exercent sur les banques pour qu’elles accroissent la sécurité
de leur bilan, et une proportion croissante d’épargnants des
pays émergents sont encore contraints d’investir à l’étranger en
raison du manque de placements « sans risque » dans leur pays.
Médiane = 3,92 %
35
Fréquence (%)
Ensemble, ces quatre techniques proposent de façon élégante
un taux moyen des obligations américaines à dix ans de
4,22 %. Mais nous n’avons pas tout à fait terminé. Il faut
prendre d’autres éléments en considération dans ce calcul.
50 % du
temps
40
30
25
20
15
10
5
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Taux des obligations du Trésor américain à 10 ans (%)
Nota : Données mensuelles à partir de 1870. Sources : Réserve fédérale,
RBC MC, RBC GMA
Par ailleurs, le vieillissement de la population n’a pas seulement
pour effet de ralentir la croissance économique. En effet, la
tolérance au risque diminue aussi avec l’âge, ce qui favorise
les obligations. Selon des recherches universitaires, la baisse
potentielle du taux obligataire à dix ans en découlant pourrait
atteindre 50 pb.
Au bas mot, nous présumons que ces effets diversifiés
abaisseront collectivement le taux normal des obligations de
0 pb à 50 pb.
Conclusion
Quel sera donc le niveau des taux obligataires ? Selon nos
calculs, le taux normal des obligations américaines à dix ans
s’établira en moyenne à 3,97 % (voir la figure 2). Pour lire notre
analyse sur les taux des obligations canadiennes, voir
l’annexe A.
Nous nous en tenons à cette prévision, bien qu’on ne puisse
prétendre qu’elle soit très précise. Les taux obligataires varient
énormément au cours du cycle économique, ce qui signifie que
même s’ils se situaient en moyenne à 3,97 % au fil du temps,
ils s’en écarteraient périodiquement. Par exemple, malgré
une médiane historique de 3,92 %, les taux des obligations
américaines se sont situés pendant la moitié du temps en deçà
de 3,35 % ou au-delà de 5,15 % (figure 14). Dans le même
ordre d’idées, il n’est pas inhabituel que les taux obligataires
s’écartent temporairement de plusieurs points de pourcentage
du taux de croissance de l’économie sous-jacente.
Il est sans doute plus sage de se placer sur le plan des
probabilités, comme l’indique la figure 15. Un taux obligataire
11
Par ailleurs, les États-Unis ne perdront pas leur statut de pays à monnaie de
réserve avant au moins plusieurs décennies.
7
Figure 15 : Où le taux « normal » à dix ans se situera-t-il ?
30
25 %
25
Probabilité (%)
de près de 4 % est effectivement le scénario le plus probable12,
mais d’autres possibilités existent. Au premier abord, il ne
semble guère utile ni particulièrement instructif d’avancer qu’il
existe une probabilité de 25 % que les taux s’établissent en
moyenne de 3,5 % à 4,0 % et de 25 % qu’ils s’établissent en
moyenne de 4,0 % à 4,5 %. Dans le fond, les taux ont autant
de chances d’osciller en moyenne autour d’autres valeurs.
Paradoxalement, ces probabilités font ressortir à quel point
le marché obligataire est volatil. On peut sans doute puiser
quelque réconfort dans notre avis selon lequel la probabilité
que les taux se situent en moyenne au-delà de 5,0 % ou en deçà
de 2,5 % n’est que de 15 %.
25 %
20
15 %
15
10 %
10
5
0
10 %
5%
< 2,5
2,5 – 3,0 3,0 – 3,5 3,5 – 4,0 4,0 – 4,5 4,5 – 5,0 > 5,0
Taux des obligations américaines à 10 ans
Nota : « Normal » se dit du taux médian à dix ans à long terme.
Source : RBC GMA
12
Cette distribution des probabilités n’indique pas la durée pendant laquelle les
taux se maintiennent dans chaque intervalle. Dans un tel cas, les probabilités
seraient même plus dispersées. Elle indique plutôt la probabilité que les taux
s’établissent en moyenne à un niveau donné.
8 Repères économiques Numéro 26 • Novembre 2013
10 %
1984
1984
ANNEXE A : TAUX DES OBLIGATIONS CANADIENNES
Figure 1 : U.S. Corporate Cash Holdings
Par extension, ce rapport contient des renseignements utiles sur le
Les facteurs intérieurs ne jouent qu’un rôle mineur dans l’établissement
niveau probable du taux des obligations canadiennes à dix ans à la fin
des taux des obligations canadiennes. La plupart des différences qui
de notre horizon prévisionnel. Heureusement, le marché des obligations
existent entre les deux pays plaident en faveur de taux inférieurs au
canadiennes est étroitement lié à celui des obligations internationales.
Canada. Parmi les éléments agissant à la baisse, mentionnons que,
Notre modèle de corrélation croisée révèle que 97 % des données
par rapport aux États-Unis, le Canada affiche un niveau d’endettement
nécessaires à la détermination du taux des obligations canadiennes
moins élevé, une cote de solvabilité supérieure, une cible d’inflation
à dix ans sont comprises dans les taux des principaux marchés
plus explicite et un taux potentiel de croissance moindre. De fait, l’écart
obligataires du monde (figure A). Par conséquent, la normalisation
actuel entre le taux des obligations canadiennes et américaines à dix ans
de l’économie mondiale et la fin, tôt ou tard, des mesures de relance
atteint déjà presque 10 pb, en dépit d’un taux directeur supérieur et de
exceptionnelles auront également une incidence sur les coûts d’emprunt
l’absence d’assouplissement quantitatif au Canada.
au Canada.
Toutefois, il faut opposer à ces éléments un avantage énorme propre aux
Note: Non-financial corporations only. Y-axis in logarithmic scale. Source: BEA,
La relation entre les marchés obligataires canadien et américain est
États-Unis,
soitRBC
sonGAM
statut de pays à monnaie de réserve. Cependant, le
Haver Analytics,
particulièrement étroite. Depuis 1995 – moment auquel le Canada
résultat reste fondamentalement le même : nous prévoyons que le taux
a résolu ses difficultés budgétaires chroniques –, les obligations
des obligations canadiennes se situera en moyenne de 3,75 % à 4,00 %,
canadiennes et américaines évoluent en tandem (figure B) : leurs taux
soit juste en deçà de celui des obligations américaines.
Figure 1 : U.S. Corporate Cash Holdings
médians sont respectivement de 4,61 % et de 4,52 %. Par conséquent,
on peut logiquement parier que si le taux moyen des obligations
1988américaines
1992 1996
2000
2004 autour
2008 2012
à dix
ans oscille
de 4,00 %, il en ira probablement
de même pour celui des obligations canadiennes.
Figure A : Les facteurs mondiaux déterminent les taux au Canada
1988
6
Figure B : Habituellement, l’écart entre les taux des titres canadiens
et américains à dix ans est faible
Actuel
45
Estimation selon le modèle
40
5
42 %
Médiane = 0,02 %
34 %
35
3
Fréquence (%)
Taux des obligations du Trésor
canadien à 10 ans (%)
1984
Repères économiques
2
10
7%
Figure
1 : U.S. Corporate
Cash Holdings
20
15
5
1
0
1992 2001
1996
30
Note: Non-financial
corporations only. Y-axis in logarithmic scale. Source: BEA,
25
Haver Analytics, RBC GAM
4
0
2000
2008
2003 20042005
2012
2007
2009
2011
2013
Nota : Estimation du taux des titres canadiens à dix ans d’après l’application
de notre modèle économétrique de corrélation croisée aux taux de dix pays
développés. Sources : Haver Analytics, RBC GMA
8%
0%
6%
4%
-1,25 -0,75 -0,25
0,25
0,75
1,25
1,75
Écart entre les taux des obl. du Trésor can. et du
Trésor am. à 10 ans (%)
0%
2,25
Nota : Répartition des écarts Canada-É.-U. depuis 1995. Sources : Haver
Analytics, RBC GMA
Note: Non-financial corporations only. Y-axis in logarithmic scale. Source: BEA,
Haver Analytics, RBC GAM
1988
9
1992
1996
2000
2004
2008
2012
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reproduit, distribué ou publié sans le consentement écrit préalable de RBC GMA Inc. Aux États-Unis, ce rapport est fourni par RBC Global
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Management (U.S.) Inc., RBC Alternative Asset Management Inc. et BlueBay Asset Management LLP, qui sont des entités juridiques distinctes
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« s’attendre à », « soupçonner », « prévoir », « croire », « planifier », « anticiper », « évaluer », « avoir l’intention de », « objectif » ou
d’expressions similaires permet de repérer les déclarations prospectives. Les déclarations prospectives ne garantissent pas le rendement
futur. Les déclarations prospectives comportent des incertitudes et des risques inhérents quant aux facteurs économiques généraux, de
sorte qu’il se peut que les prédictions, les prévisions, les projections et les autres déclarations prospectives ne se réalisent pas. Nous vous
recommandons de ne pas vous fier indûment à ces déclarations, puisqu’un certain nombre de facteurs importants pourraient faire en sorte
que les événements ou les résultats réels diffèrent considérablement de ceux qui sont mentionnés, explicitement ou implicitement, dans les
déclarations prospectives. Ces facteurs comprennent notamment les facteurs généraux d’ordre économique et politique ou liés au marché
du Canada, des États-Unis et du monde entier, les taux d’intérêt et les taux de change, les marchés mondiaux des actions et des capitaux, la
concurrence, les évolutions technologiques, les changements législatifs et réglementaires, les décisions judiciaires et administratives, les
actions en justice et les catastrophes. La liste de facteurs essentiels ci-dessus, qui peut avoir une incidence sur les résultats futurs, n’est pas
exhaustive. Avant de prendre une décision de placement, nous vous invitons à prendre en compte attentivement ces facteurs et les autres
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