Annexe: Economie du Burkina Faso et le secteur minier

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Impact de l’expansion du secteur minier sur le marché du travail et
la croissance économique au Burkina Faso : une analyse en EGC.
PROPOSITION DE RECHERCHE Révisée
Présentée à
Partenariat en politiques économiques (PEP)
Par
Carole Delphine SISSO
Maimouna Hama NATAMA
Juliette Tégawendé NANA
Boureima SAWADOGO
Burkina Faso
Avril 2015
1
Avant decommencer,

Veuillez consulter les pages/documents web suivants (en anglais), concernant les attentes de PEP concernant:

Les thématiques et enjeux prioritaires identifiés pour ce 3e appel PAGE et dont le projet proposé doit traiter

La préparation du contenu scientifique de votre proposition de recherche

Les activités liées à la communication de la recherche et l’influence des politiques
 Notez également que :
-
Aucun projet impliquant des activités de collecte de données ne sera sélectionné dans le cadre de ce 3e appel/tour du
programme PAGE, à l’exception de ceux soumis en réponse à l’appelspécialdepropositionsdeprojetspour«expériencesdeterrain»
(veuillez vous référer au modèle de proposition spécifique pour ces projets)
-
Le plagiat est formellement interdit- voir la note « références et plagiat » à la fin de ce document. PEP utilisera un logiciel
de détection spécial pour identifier les cas de plagiats.
1. Résumé (100 à 250 mots)
Le résumé doit préciser quelle est la question de recherche principale, le contexte et sa pertinence en termes
de questions politiques/besoins en relation avec la thématique de PAGE, complétée avec une brève
description des données qui seront utilisées.
Le Burkina Faso connait depuis 2008 une expansion de son secteur de l’extraction et l’or est
devenu le premier produit d’exportation du Burkina Faso et devançant le coton. Ainsi, le
développement du secteur minier permet l’entrée des multinationales étrangères. L’expansion
du secteur minier intervient dans un contexte où le gouvernement est plein structuration de
l’économie à travers la stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD).
Les priorités de la SCADD est la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement
(OMD) – la réduction de l’extrême pauvreté et la réduction des inégalités; à travers une
croissance économique soutenue génératrice d’emploi.
L’objectif global de cette étude est d’évaluer l’impact de l’expansion du secteur minier sur la
croissance de l’emploi et de l’économie au Burkina Faso. Ces dépenses d’investissement public
supplémentaires sont financées par les revenus générés par l’exploitation des ressources
minières. Le meilleur outil adapté pour évaluer l’impact de l’expansion du secteur minier et les
mécanismes de financement sur l’économie est un modèle EGC. Ce type d’outil prend en compte
les interactions entre tous les acteurs dans un cadre cohérents. Les impacts sur les prix et les
volumes affecteront différemment les ménages. Pour ce faire nous utilisons une matrice de
comptabilité sociale de l’année 2012.
2. Principales questions de recherche et contributions
Expliquez le point clé (ou questions clés) de votre recherche et sa pertinence politique.
Expliquez pourquoi vous pensez que c'est une question de recherche intéressante et quelle pourrait être la
valeur ajoutée potentielle de votre travail (comment compte-t-il combler les lacunes dans le domaine).
Vous voudrez peut-être bien expliquer si oui ou non cette question a déjà été traitée dans ce contexte (y
compris les références clés), et si oui, quels objectifs souhaitez-vous atteindre (en plus) en réexaminant la
question?
2
2.1. Problématique,
question de recherche et objectif
L’essor des ressources naturelles constitue une opportunité de croissance économique et de
réduction de la pauvreté pour les pays en développement. Au niveau macroéconomique, leur
développement constitue une source
d’augmentation des revenus fiscaux, des flux
d’investissement direct étranger et l’augmentation du volume des exportations. Sur le plan
microéconomique, leur expansion permet la création d’emplois et l’amélioration du bien-être de
la population. Lederman et Maloney (2007) montrent que l’impact du boom des ressources
naturelles sur la croissance économique et la réduction de la pauvreté dépend de la nature des
ressources naturelles et en particulier, la gestion et la redistribution du revenu issu de leur
exploitation.
Le boom des ressources naturelles peut aussi affecter négativement les différentes économies,
notamment quand il est concentré dans un seul secteur ou dans un petit nombre de secteurs.
Les études ont montré que les pays riches en ressources naturelles ont une croissance
économique faible que les pays pauvres en ressources naturelles (Sachs et Warner, 1995, 1997 et
2001). Cela étant attribuable à plusieurs facteurs socio-économiques dont le plus important est
celui du syndrome hollandais. L’impact négatif du syndrome hollandais intervient lorsque l’entrée
des investissements étrangers entrainés par l’essor des ressources naturelles provoque une
appréciation du taux de change réel et un déclin de la production domestique des biens
marchands (Corden et Neary, 1982 et Gregory, 1976). Pour les pays en développement à vocation
agricole, ce syndrome est plus perceptible dans le secteur agricole et industriel. Dans ces pays il
entraine une baisse de la production des biens marchands agricoles et industriels. Il entraine
également une contraction de l’emploi dans ces secteurs et met en péril l’atteinte des objectifs de
la sécurité alimentaire.
Le développement du secteur Minier constitue-t-il un atout pour le développement économique
du Burkina Faso? Depuis 2008, le Burkina Faso est devenu un pays minier avec actuellement neuf
industries minières en production et 950 permis de recherche sont délivrés. Au cours des années à
venir le Burkina Faso pourrait voir augmenter les revenus des ressources naturelles qui vont
améliorer la position extérieure et le budget du gouvernement.
L’objectif du développement économique du Burkina Faso défini dans la Stratégie de croissance
accélérée et de développement durable (SCADD) pour la période 2011-2015 est d’atteindre un
taux de croissance économique moyen de 10% pour l’atteinte des OMD en général et la réduction
de la pauvreté et des inégalités en particulier (MEF, 2010). Le défi du gouvernement à travers la
SCADD est assuré des investissements pour la promotion des exportations et création des
emplois. Le pays dispose depuis 2008, une politique nationale de l’emploi qui donne les
orientations stratégiques pour la création de l’emploi les jeunes et les femmes. Ainsi, la politique
nationale d’emploi est intégrée dans le SCADD et le gouvernement le compte atteindre le pleinemploi productif et un travail décent pour tous, y compris les jeunes et les femmes. Dans le cadre
de la SCADD, les autorités comptent atteindre 100% de taux d’emploi en milieu urbain. En plus, un
des aspects clés de la politique nationale d’emploi est le développement du capital humain. La
politique de développement humain est une stratégie transversale qui se trouve au cœur des
politiques sectorielles dont le plan d’actions 2014-2016 de la politique sectorielle des mines de
2014-2025.
Le Burkina Faso est classé parmi les pays à faible indice de développement humain et enregistre
3
un taux de pauvreté élevé (PNUD, 2013; Banque Mondiale, 2013). En effet 44.6% de la population
vivent dessous de 1.25 dollars par jour et 72.6 % vivent en dessous de 2 dollars par jour (Banque
monde, 2013). Les priorités les plus urgentes du gouvernement dans le cadre de son plan de
soutien à la croissance est surtout, l’atteinte des OMD en matière de la réduction de l’extrême
pauvreté.
Le principal effet de l’essor du secteur minier au Burkina Faso se produit à travers plusieurs
canaux. Du côté de la demande et de l’offre, l’expansion du secteur minier affecte la croissance
économique par l’augmentation de l’investissement dans les secteurs de production et
l’augmentation du stock de capital. En outre, lorsque la production du secteur minier est exportée
vers le reste du monde, la valeur de l’exportation de produit minier permettrait de réduire le
déficit de la balance commerciale. Enfin, l’implantation de la mine permet de générer des emplois
directs et indirects.
La production de l’or constitue le principal produit d’exportation du Burkina Faso.
L’exportation de l’or représente 74% de l’exportation totale en 2011 (CES, 2012)1. L’implantation
des industries minières contribue à augmenter les recettes fiscales de l’Etat. Entre 2009 et 2011,
le montant des ressources budgétaires issues de l’exploitation minière a été multiplié par huit (8),
passant de 15.7 milliards de FCFA en 2009 à 127.43 milliards en 2011 (CES, 2012). Les recettes
issues de l’exploitation minière pourraient connaître une augmentation avec le développement
des projets d’exploitation minière. Un autre canal est la création des emplois. En 2012, les
entreprises minières ont créé 5784 emplois permanents. En plus, l’implantation des sociétés
minières contribue au développement socio-économique en milieu rural par le développement
d’infrastructures routières, le développement des petites et moyennes entreprises et le
commerce de détail au tour des sites miniers (CES, 2012).
Cependant l’essor du secteur minier comporte des enjeux et des risques. Toutefois, si les
secteurs comme l’agriculture, les services et les industries vont se concurrencer sur le marché
international avec un taux d’échange qui s’apprécie. Les pays à faible revenu comme le Burkina
Faso, ont des besoins très important en ressources financières pour réaliser les projets de
développement et, la croissance des secteurs produisant les biens échangeables est importante
pour l’augmentation des revenus futurs des exportations. Les pays en développement ont
généralement des capacités faibles pour optimiser la consommation au fil du temps ou de couvrir
et de stabiliser les recettes d’exportations par rapport à la variabilité des prix (Go et al. 2013). Un
nombre d’études ont examiné l’impact du boom des ressources naturelles dans les pays en
développement. Cependant à notre connaissance aucune étude empirique n’a été réalisée pour le
cas du Burkina Faso. En plus, les études qui s’intéressent au lien entre l’expansion des ressources
naturelles et le marché du travail et en particulier la question de l’emploi féminin sont rares.
Comme dans le contexte du Burkina Faso, l’impact du boom minier n’a pas été évalué. Cette
étude examine l’impact de l’extraction minière et de l’exportation sur l’économie du Burkina Faso
avec un accent particulier sur la façon dont cela pourrait affecter le secteur de l’agriculture et de
la santé. Nous considérons également diverses options ouvertes pour le gouvernement pour
économiser, dépenser ou investir les recettes d’exportations de l’or. Pour cette analyse nous
utilisons un modèle d’équilibre général calculable (EGC) pour le Burkina Faso. L’objectif principal
de cette étude est d’évaluer l’impact de la découverte des mines et la gestion des revenus de
l’exportation des minerais sur l’emploi et la croissance économique au Burkina Faso.
1
www.ces.bf.org
4
Nous analysons ici, l’effet du boom minier et les conséquences des options d’utilisation des
revenus des ressources minières pour les dépenses publiques sur l’emploi au Burkina Faso.
D’autant plus que le Burkina Faso vient avec l’expansion du secteur minier de paraître parmi les
pays possédant de ressources naturelle. Il est alors important de tenter d’étudier les effets du
boom minier sur l’emploi et de proposer des options de politiques pour éviter la malédiction des
ressources naturelles au Burkina Faso.
2.2.
contribution scientifique de l’étude
Une littérature abondante existe sur les effets de l’essor des ressources naturelles sur le
développement économique. De même, dans ces études, un certain nombre d’outils d’analyse a
été utilisé. Ces outils d’analyse peuvent être classés en deux groupes, tel que les méthodes
économétrique (Sachs et Wanner, 1997, 2001; Fardmanesh, 1991; Gylfasson, 2001;
Brunnschweiler, 2008; Nyatepe-Coo, 1994; Ning et Fied, 2004; Stijns, 2005; Auty, 1997 et 2001) et
les méthodes de simulations d’équilibre général calculable (Devarajan et al. (1993); Benjamin et
al. 1989 et 1990; Levy (2007); Qiang (1999) et Clement, Ahammad et Qiang (1997); Breisinger et
al. (2009); Wiebelt et al. (2011); Lay et al. (2008); Go et al. (2013); et Robichaud et al. (2014)). Le
premier groupe de méthodes d’analyse de l’impact de l’essor des ressources naturelles sont des
méthodes d’équilibre partiel et ne captent pas les effets de rétroaction induits par d’autres
secteurs ou acteurs dans l’économie. Cette prise en compte est nécessaire dans la mesure où
l’essor des ressources naturelles a des effets directs et indirects sur l’ensemble de l’économie.
Parmi les modèles EGC traitant des impacts de l’expansion des ressources naturelles rare sont
ceux qui ont un grand intérêt pour les particularités du marché du travail.
Dans cette recherche nous focalisons sur les études ayant utilisé la modélisation en EGC
comme outil d’analyse de l’impact de l’abondance des ressources naturelles sur le développement
économiques des pays en développement. Devaranjan et al. (1993) développent un modèle EGC
d’un pays, deux secteurs et trois produits pour évaluer la variation du taux de change d’équilibre
réel à travers un choc de commerce et les changements des flux du capital étranger. Leur modèle
permet d’analyser l’effet du syndrome hollandais. Benjamin et al. (1989) examine l’impact de
l’essor du secteur du pétrole sur l’économie camerounaise et trouvent qu’un des résultats typique
du syndrome hollandais peut être inversé. Le secteur de l’agriculture est vraisemblablement le
plus touché, mais la production ne baisse pas dans tous les secteurs échangeables et le secteur
manufacturé sort gagnant. Benjamin (1990) introduit l’investissement dans un modèle EGC en
incorporant une optimisation en deux périodes dans le modèle d’équilibre général calculable
multi-sectoriel pour le Cameroun. Ce modèle est utilisé pour évaluer les impacts du flux des
capitaux étrangers et des politiques fiscales concernant les entreprises publiques. Levy (2007)
utilise un modèle EGC pour étudier l’impact de l’utilisation du revenu annuel du pétrole pour
l’investissement public au Tchad, en ciblant premièrement les infrastructures routières et
d’irrigation. Les résultats montrent que le syndrome hollandais n’est pas une conséquence
inévitable du boom pétrolier au Tchad. L’auteur introduit une distinction entre le marché du
travail rural, le marché du travail informel et le marché du travail formel. A travers cette
segmentation du travail, il introduit un salaire rural pour les travailleurs de la production
alimentaire, un salaire informel pour les travailleurs du secteur informel et un salaire formel pour
les travailleurs du secteur formel. Les résultats montrent un effet positif du financement des
5
infrastructures par les revenus du pétrole sur le bien-être au Tchad. Qiang (1999) et Clement,
Ahammad et Qiang (1997) utilisent les modèles EGC pour évaluer l’impact d’une nouvelle mine et
les projets d’exploration de mine sur l’emploi et les variables macroéconomiques à l’Ouest de
l’Australie. L’analyse montre que les nouvelles mines et les projets d’exploration minière ont des
bénéfices substantiels à l’intérieur de l’économie Ouest australienne. Les auteurs parviennent à la
conclusion que, les projets d’exploration minière génèrent d’importants effets en matière
d’emploi et de revenu d’exportation. Toutefois, les auteurs n’introduisent pas une modélisation
particulière du marché du travail. Breisinger et al. (2009) utilisent un modèle d’équilibre général
calculable dynamique pour simuler l’impact des flux temporaires des recettes pétrolières au
Ghana. Le modèle propose des options d’allocation des revenus du pétrole pour financer les
investissements publics. Le modèle considère une seule catégorie de travail, cela traduit une
simplification du fonctionnement du marché du travail. L’effet sur le marché du travail n’a pas été
étudié. Les résultats montrent qu’au-delà des effets du syndrome hollandais, la relation entre les
revenus de l’exploitation du pétrole, la croissance économique et le bien-être des ménages est
moins simple que ce que le modèle de la malédiction des ressources naturelles suggère. Les
résultats suggèrent que la conception d’une règle d’allocation des revenus pétroliers pour les
investissements qui améliorent la productivité et la création d’un fond pétrolier est cruciale pour
parvenir à une croissance inclusive et à une stabilité macroéconomique. Wiebelt et al. (2011), à
l’aide du modèle EGC dynamique récursive, évaluent les implications économiques du boom
pétrolier futur en Ouganda. Ils considèrent également plusieurs options pour le gouvernement
Ougandais d’épargner, de dépenser ou d’investir les revenus futurs du pétrole dans l’objectif de
promouvoir le développement économique, de réduire la pauvreté, mais aussi de contrer le
syndrome hollandais. Ils constatent que les secteurs urbains et les ménages seront en mesure de
saisir les rentes générées par le secteur pétrolier conduisant à l’inégalité entre le milieu urbain et
rural et entre les régions. Ils montrent aussi que la production agricole, la différence de revenu
entre le milieu urbain et rural et la réduction de la pauvreté dépend beaucoup du niveau de
l’augmentation des dépenses d’investissement du gouvernement dans le secteur de l’agriculture
et aide à réduire le problème de sous-investissement chronique dans la fourniture de biens public
qui freinent la croissance agricole en Ouganda. Lay et al. (2008) utilisent un modèle micro-macro
pour examiner les canaux de transmission par lesquels les grands apports de ressources liées à
l’essor du gaz, l’IDE initial dans le secteur et les recettes d’exportations ultérieures et aussi bien les
vastes programmes de transferts publics affecte la distribution de revenu en Bolivie. Ils focalisent
sur les impacts sur le marché du travail, en particulier le mouvement entre le marché du travail
formel et informel et sur la variation des prix relatifs des facteurs. Les résultats des simulations
induisent à une combinaison des forces inégalitaires et égalitaires qui tendent à se compenser
mutuellement. Comme le changement de la distribution nette est limité, la croissance générée par
le boom de gaz réduit la pauvreté malgré le développement du secteur informel. Go et al. (2013),
analysent l’impact d’une augmentation du revenu des exportations des produits pétroliers et de
l’uranium sur l’économie nigérienne à l’aide d’un modèle EGC dynamique. Le modèle considère
que le revenu des exportations qui va au gouvernement est utilisé pour augmenter les dépenses
publiques afin de fournir des infrastructures publiques, délivré des services d’éducation et de
santé et payé les fonctionnaires de l’administration publique. En plus les transferts du
gouvernement vont aux ménages qui utilisent plus leur revenu pour les dépenses de
consommation des biens agricoles. Le modèle considère trois catégories de travail, le travail
6
agricole, le travail qualifié et le travail non qualifié non agricole. L’analyse fait abstraction de l’effet
des politiques sur le marché du travail et se concentre sur les effets distributifs de revenu et de
pauvreté.
Robichaud et al. (2014) évaluent l’impact de l’augmentation des dépenses publiques
d’éducation sur la croissance et la pauvreté en Ouganda. Ils utilisent un modèle EGC dynamique
séquentiel avec microsimulation. Les auteurs s’intéressent sur les effets de l’augmentation des
dépenses publiques d’éducation sur la participation scolaire, sur le niveau de qualification de la
main-d’œuvre, sur les choix professionnels entre le travail indépendant et travail salarié. Ils
considèrent que la politique d’investissement est financée soit par les impôts indirects ou par les
revenus de l’exploitation minière. En plus les auteurs considèrent quatre catégories de facteur
travail : les travailleurs qualifiés salariés, les travailleurs non qualifiés salariés, les travailleurs
indépendants agricoles et les travailleurs indépendants non agricoles. Les résultats montrent une
augmentation du volume des travailleurs salariés qualifiés et la baisse du volume des autres types
de travail.
L’ensemble des études recensées sur le boom des ressources naturelles à l’aide de la
modélisation en équilibre général ont porté sur des ressources naturelles telle que le gaz, le
pétrole, l’uranium. Pour cette étude nous focalisons sur l’essor du secteur de l’extraction de l’or
qui est en développement depuis 2007 et dont des projets d’exploration sont en cours de
finalisation. Cette étude contribue à analyser l’impact du boom du secteur de l’or sur le marché du
travail et la croissance économique au Burkina Faso.
2.1.
Décrivez les problématiques politiques spécifiques auxquelles votre projet vise à répondre; comment vos
résultats attendus pourraient être utilisés pour y apporter des solutions concrètes?

Justifiez la concordance de votre recherche aux besoins politiques et socio-économiques actuels à
l’échelle nationale – en faisant notamment référence à des politiques existantes, envisagées et/ou
potentielles (i.e. à souhaiter pour répondre à des besoins spécifiques)

Apportez les preuves de consultations réalisées, a priori, avec des utilisateurs potentiels de votre
recherche (e.g. décideurs politiques et des acteurs clés) et qui ont contribué à définir les questions et
objectifs de votre projet de recherche. Veuillez inclure la liste des personnes consultées (noms,
postes, institutions et adresses e-mails si possible).
2.2.
Pertinence politique
Depuis 2011, le gouvernement du Burkina Faso a mis en place en remplacement du document de
référence, le Cadre stratégique de réduction de la pauvreté (CSRP) un nouveau référentiel, la
Stratégie de croissance accélérée et de développement durable. Avec le nouveau document de
référence, le gouvernement vise une croissance économique soutenue et inclusive de 10% en
moyenne d’ici 2015. La vision à l’horizon de 2015 du gouvernement à travers la SCADD est
intitulée, «le Burkina Faso, une économie productive qui accélère la croissance, augmente le
niveau de vie, améliore et préserve le cadre et le milieu de vie, au moyen d’une gouvernance avisée
et performante» (MEF, 2010; document SCADD, p.34).
Le gouvernement compte réaliser cette vision par la mise en place entre 2011-2015, des pôles de
croissance (dont, des agropoles, des zones minières, des zones économiques spéciales, etc..) pour
7
attirer les investisseurs afin d’accroitre et de diversifier la production et les exportations et de
créer des emplois. Pour attirer les investissements dans le secteur des mines et agricole, le
gouvernement a mis en place un code minier en 2003 qui est en cours de révision et une politique
nationale de sécurisation foncière.
Les objectifs poursuivis par le gouvernement à travers la SCADD est la réalisation des objectifs du
millénaire pour le développement (OMD) et plus particulière la réduction de l’extrême pauvreté
qui touche près de la moitié de la population du Burkina Faso. Pour ce faire, le gouvernement du
Burkina Faso avec l’appui des partenaires au développement a mis en place un ensemble de
programmes de développement tels que : le programme de création d’emploi pour les jeunes,
programme multifonctionnelles pour les activités génératrices de revenus soutenu par le
programme des nations unies pour le développement (PNUD), des programmes de protection
sociale et des programmes de développement du secteur agricole.
Pour parvenir à une croissance économique soutenue et génératrice d’emploi, qui réduit les
inégalités, le gouvernement table sur une gestion rigoureuse des ressources publiques. La capacité
du gouvernement a absorbé les dépenses d’investissements publics reste le principal défi de la
gestion des finances publiques. Cela constitue une contrainte majeure pour l’accélération du
rythme de croissance économique et les chances du pays dans l’atteinte des objectifs du
Millénaire pour le développement (OMD) en 2015. La gestion des revenus des ressources
extractives se trouve dans le cahier de charge du ministère de l’économie et des finances. Les
revenus de l’or ont longtemps été au cœur du débat au sein de la population du Burkina Faso à
travers les sorties médiatiques de la société civile.
Le gouvernement vient d’élaborer une politique sectorielle des mines qui couvre la période 2013 –
2022. Cette politique décennale se fonde sur les référentiels nationaux et internationaux. Les référentiels nationaux sont l’étude nationale prospective « Burkina 2025 » et la Stratégie de croissance
accélérée et de développement durable(SCADD). Les référentiels internationaux sont les Objectifs
du millénaire pour le développement (OMD), la politique minière commune de l’Union
économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA), la politique minière de la Commission
Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la vision minière africaine de l’Union
africaine. La vision 2025 du Burkina Faso intègre la politique nationale de l’emploi dont la priorité
est la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes.
Cette recherche sur l’impact de l’expansion du secteur minier et la gestion des revenus de
l’extraction minière revêt une importance du point de vue politique. Elle cadre avec la vision des
autorités du Burkina Faso sur la lutte contre la pauvreté, la gestion des ressources publiques dans
un contexte de budget programme et la création des emplois décents. Cette recherche aidera à
l’allocation des ressources minières pour le financement des programmes de développement
(investissement dans les secteurs de soutien à la production). Les résultats faciliteront les prises
de décision de politiques économiques et permettront une meilleure absorption des dépenses
d’investissement public pour la réalisation de l’objectif d’une croissance soutenue et durable. Les
résultats permettront de soutenir les décisions sur les stratégies de réduction des inégalités. Cette
étude constituera un outil de plaidoyer pour la société civile burkinabè (ONG, syndicats) qui
8
s’interroge sur la gestion des revenus de l’exploitation des mines.
Name
BAMA Fidèle
Dr. SIRI Alain
Dr. OUEDRAOGO
Dénis
Title
Directeur de la
prévision et des
analyses
macroéconomiques
Responsable du
département Macro
économie
Institution
Ministère de
l’économie et des
Finances
Email
[email protected]
Centre d’Analyse
des Politiques
économiques et
Sociales
Directeur général de la Ministère de
promotion de
l’agriculture et de
l’économie rurale
la sécurité
(DGPER)
alimentaire
[email protected]
[email protected]
ou
[email protected]
3. Méthodologie
Présentation de l’approche méthodologique (incluant techniques et outils d’analyse spécifiques) qui sera
utilisée pour répondre aux questions de recherche. Expliquer, par exemple, si vous allez utiliser une
technique particulière normalement utilisée dans d’autres contextes, ou si vous comptez étendre une
méthode particulière et comment vous prévoyez vous y prendre. Expliquez si ces méthodes ont déjà été
utilisées dans le contexte qui vous intéresse (en incluant des références clés)
Pour atteindre l’objectif de notre étude nous utilisons la modèle d’équilibre général calculable. A
notre connaissance la méthode a déjà été appliquée pour l’économie du Burkina pour répondre à
des questions comme la libéralisation commerciale (Cockburn et al. 2010); les dépenses publiques
d’éducation et pauvreté (Balma et al. 2010); la création d’espace fiscal (Cockburn et al. 2013;
Gottschalk et al. 2009); la crise économique et financière de 2007/2008 (Balma et al. 2010). Pour
l’ensemble de ces études, ce sont celles de Cockburn et al. (2013), Cockburn et al. (2010) et Balma
et al. (2010) qui ont associé la microsimulation au modèle EGC pour le contexte du Burkina Faso.
Parmi les études avec le modèle EGC appliqué au Burkina Faso, aucune pour le moment n’a traité
de la question du boom minier. Cette étude s’intéresse à la question de la gestion des revenus des
ressources naturelles au Burkina Faso.
Structure du modèle ECG
Pour cette étude nous partons du modèle EGC standard PEP.1.1, développé par Decaluwé et
al. (2010) que nous intégrerons des spécificités particulières à notre étude. Le modèle EGC est un
cadre d’analyse largement rependu dans les pays en développement et développés pour l’analyse
des politiques économiques. Cet outil à l’avantage de prendre en compte les interactions entre les
différents acteurs économiques dans un cadre cohérent et suivant les contraintes propres à
chaque pays.
Le modèle EGC est statique, multi-sectoriel qui résous simultanément et de façon endogène
les séries de variables économiques de prix et de volume. Du côté de l’offre, le modèle considère
que les entreprises opèrent dans un environnement de concurrence pure et parfait et n’ayant
aucune influence sur la formation des prix des biens et services et des facteurs sur le marché.
9
Ainsi, elles maximisent leurs profits sous la contrainte de la technologie de production. Le modèle
considère une fonction de production à trois niveaux. Au premier niveau, l’output de production
de chaque branche d’activités est une combinaison entre la valeur ajoutée et la consommation
intermédiaire totale en proportion fixe. Dans ce contexte, le modèle prend les deux inputs
agrégés, strictement complémentaire sans aucune possibilité de substitution, selon une fonction
de production de type Léontief. Au second niveau, la valeur ajoutée de chaque branche d’activités
est une combinaison entre le travail composite et le capital composite à travers une fonction à
élasticité de substitution constante (CES). La consommation intermédiaire totale de chaque
branche est une fonction Léontief. Au dernier niveau, le travail composite combine les différentes
catégories de facteur travail suivant la spécification d’une fonction à élasticité de substitution
constante (CES). De même le capital composite (capital minier et autre capital) est une
combinaison des différentes catégories de capital à travers une fonction CES.
Du côté de la demande, le modèle spécifie une fonction de demande pour les
consommateurs. Il est considéré dans le modèle que les ménages ont une fonction d’utilité de
type Stone-Geary. La spécificité de cette fonction d’utilité est qu’elle possède un niveau minimum
de consommation pour chaque bien. Comme dans la théorie microéconomique, les ménages
maximisent leur utilité sous la contrainte de leur revenu. Ainsi, le revenu des ménages est
endogène dans le modèle et provient de l’emploie des facteurs de production (travail et capital)
dans les différentes branches d’activités et aussi des transferts qu’ils reçoivent du gouvernement
et les transferts étrangers. En plus des dépenses à l’achat des biens et services, les ménages
participent à la formation du revenu du gouvernement en payant des taxes directes. En plus des
ménages, le modèle intègre trois autres agents institutionnels, le gouvernement, les firmes et le
reste du monde. Ils reçoivent du revenu du capital et font des transferts aux autres agents. Mais le
gouvernement reçoit du revenu des taxes indirectes liées à l’usage des biens et services.
Le modèle considère une relation explicite entre l’offre et la demande qui permet de
déterminer le prix d’équilibre sur le marché domestique. Pour capturer le lien entre le marché
domestique et le marché extérieur, le modèle suppose une substitution imparfaite entre la
production domestique et les biens étrangers. Cependant, le lien entre l’offre et la demande
change directement le revenu (variable endogène) et la productivité (souvent une variable
exogène) qui sont les plus importantes interactions dans un modèle d’équilibre général calculable.
Le changement dans la production dans les différentes branches conduit à une interaction entre la
demande intermédiaire et les facteurs primaires employés dans les branches d’activités. Le
producteur a ainsi le choix de vendre sa production, soit sur le marché domestique ou sur le
marché extérieur. Il est supposé que les biens qui vont directement sur le marché domestique
sont différents des biens directement vendu à l’étranger. Pour prendre en compte cette
imparfaite substitualité une fonction à élasticité de transformation constante est appliquée. De
même, le consommateur a le choix entre consommer les biens locaux ou les biens importés qui
sont différents. Pour caractériser la substitution imparfaite entre les biens domestiques et les
biens importés, une fonction CES ou une fonction Armington est utilisée.
Fermeture macroéconomique et la dynamique du modèle.
Le modèle a une fermeture néoclassique. Sur le marché des biens et des services et sur le
marché des facteurs de production, l’offre est égale à la demande à travers l’ajustement des prix
relatifs. Dans le modèle, le taux de change est le numéraire. Les prix internationaux à l’importation
et à l’exportation sont exogènes et fixe dans le modèle suivant l’hypothèse que le Burkina Faso est
10
un pays et n’a aucune influence sur les prix internationaux. Le compte de la balance courante est
fixé dans le modèle. L’investissement total est la somme des surplus des agents. L’investissement
privé est la différence entre l’investissement total, l’investissement public et la variation de stock.
4. Données requises et sources
Ceci est un élément-clé essentiel de la proposition; il s’agit d'expliquer la raison de l'utilisation de données
particulières. Vous devez établir qu'elles sont idéales pour répondre la question que vous souhaitez aborder.
Veuillez consulter le document suivant, en anglais: “Guide pour élaborer une proposition de projet de
recherche” pour plus de détails.
Pour construire le modèle d’équilibre Général Calculable, c’est la matrice de comptabilité sociale
(MCS) sera utilisée. La MCS sera élaborée à partir des données des tableaux ressources emploi de
2012. Cette MCS prendra en compte deux types de facteurs de production à savoir, le facteur
travail qui sera composé du travail qualifié et du travail non qualifié et le capital qui se compose
du capital minier et autre capital. En plus du tableau ressource emploi, la MCS de 2009 construite
par Cockburn et al. (2013) sera utilisée par la désagrégation des différents comptes de la MCS.
Pour calibrer les paramètres du modèle, les données de sources externes seront utilisées. Les
données externes sont entre autres, l’élasticité-revenu de la demande de produits, le paramètre
de Frisch, la propension à épargner, l’élasticité de substitution entre capital et travail, l’élasticité
de substitution entre les produits importés et locaux, l’élasticité de transformation entre les
ventes extérieures (exportations) et les locales, et l’élasticité de la demande extérieure. Ces
données sont issues des études en EGC appliqué aux pays en développement.
Scénario de simulations et les options alternatives d’allocation des revenus de l’extraction
Un point clé de cette recherche est la simulation des options d’allocation des revenus perçus à
travers l’expansion du secteur minier. Pour les simulations des options de financement du revenu
de l’extraction des ressources naturelles, nous suivons l’idée développée par Wiebelt et al. (2011)
et reprise par Robichaud et al. (2014). Nous faisons un ensemble de scénarios de simulations pour
caractériser l’expansion du secteur minier au Burkina Faso. Pour ce faire, nous supposons un
scénario d’investissement de base où tous les revenus issus de l’extraction minière sont investis au
niveau de l’économie nationale. Alternativement, dans d’autres scénarios nous considérons
qu’une partie du revenu est investi dans les secteurs de production et le solde est déposé dans un
fonds souverain à l’étranger. Dans le contexte du Burkina Faso, le secteur de l’agriculture est le
secteur qui est victime de la découverte des mines. Le développement du secteur minier se fait au
détriment du secteur de l’agriculture de deux sortes, d’abord par l’utilisation des terres cultivables
et deuxièmement, la migration de la force de travail du secteur de l’agriculture vers le secteur
minier. Cela a pour conséquence la baisse de la production du secteur de l’agriculture. Pour ce
faire les options de simulations pour la gestion des revenus de l’exportation de l’or, nous
proposons des investissements des revenus de l’exportation de l’or dans secteur de l’agriculture.
Scénario 1 : Dans ce scénario, il est supposé que toutes les recettes publiques de l’extraction
minière sont utilisées pour financer les dépenses d’investissement dans le secteur de l’agriculture.
Il est considéré dans cette simulation que toutes les recettes des mines de l’Etat sont investies au
niveau national et qu’aucune partie n’est enregistrée dans un fonds souverain.
11
Scénario 2 : Cette simulation examine le cas où seulement la moitié des revenus de l’extraction
minière est investie dans le secteur de l’agriculture tandis que le reste est déposé dans un fonds
souverain à l’étranger. Les autorités peuvent choisir cette option dans l’objectif d’atténuer ou de
stériliser les effets du syndrome hollandais associé à une approche de la demande. La stérilisation
permettra de réduire les effets relatifs au boom des dépenses de croissance, mais en même temps
le taux de change sera moins amplifié puis que les revenus de l’extraction sont ramenés dans
l’économie nationale. L’intérêt de l’épargne dans un fonds souverain est de protéger l’économie
nationale de la variabilité du prix international des minerais. En plus, l’intérêt des fonds placés
peut être utilisé pour améliorer le bien-être des ménages.
5. Plan pour influencer les politiques (ou stratégie de communication de la
recherche)
 Identifier les utilisateurs potentiels des résultats de vos recherches, y compris les décideurs de
politiques et autres acteurs clés, notamment en fonction des informations que vous avez présentées
dans la section 2.1. Vous devez fournir une liste des institutions et, autant que possible, des personnes
spécifiques à cibler pour votre stratégie de communication, qui permettront d’influencer les
politiques de manière efficace. Veuillez également indiquer si vous avez déjà établi des contacts au
sein des institutions mentionnées.

Veuillez expliquer de quelle manière vous prévoyez consulter/communiquer avec ces utilisateurs, à la
fois pour recueillir leurs contributions et pour les tenir informés, tout au long de votre projet, afin
d'augmenter les chances que vos résultats soient pris en compte dans l'élaboration des politiques
pertinentes?
Vous pouvez vous référer à la page suivante du site PEP (en anglais): Stratégie PEP pour la
communication de la recherche et de l’engagement politique pour avoir une meilleure idée des
attentes et pratique du PEP en termes d’activités de sensibilisation des politiques et dissémination des
résultats de recherche.
Institution
Contact
Cible
Ministère de l’économie et http://www.dgep.gov.bf/
- Résultats
des
des finances
simulations
Direction de la Prévision et de
- Résultats des options
Analyses Macroéconomiques de
politique
de
financement
à
partir
DPAM
des
revenus
des
01 BP 396 Ouagadougou 01,
ressources minières
Burkina Faso
- L’outil d’analyse
Immeuble KÉRÉ, 1er étage. 156,
Avenue Mogho NABAKOOM I
(00226) 50 30 88 45
12
[email protected]
Centre d’Analyse des
Politiques Economique et
Sociale (CAPES)
www.capes.bf
[email protected]
-
Organisation
pour
le +226 50362089
Renforcement
des www.orcade.org
Capacités
de [email protected]
Développement (ORCADE).
-
-
Effets de l’exploitation
minière sur le budget
de l’Etat
L’impact sur le bienêtre des ménages, la
pauvreté
et
les
inégalités.
L’impact de l’expansion
du secteur minier sur
la pauvreté et le bienêtre des ménages
Les résultats serviront
d’outil de plaidoyers.
Il y a un séminaire de formation et de présentation chaque mois au sein du laboratoire
d’analyse quantitative appliquée au développement-Sahel du département d’économie dont nous
sommes des membres. Au cours des différents séminaires, nous profiterons présenter notre
projet ainsi que les différentes étapes du travail. Les différents séminaires voient la participation
des différents cadres des ministères qui présentent leurs travaux.
Cette recherche a été initiée par notre équipe à la sortie de la semaine du débat économique
organisé par le Centre d’étude, de documentation et de recherche économique et sociale
(CEDRES), où les participants surtout les décideurs politiques avaient exhorté les chercheurs des
universités de réaliser des études quantitatives qui évalue l’impact de l’essor minier sur le
développement économique du Burkina Faso. A la fin de la semaine du débat, chercheurs et
décideurs politiques se sont donnés rendez-vous dans un an pour une autre semaine du débat
économique. Alors, cette nouvelle semaine sera pour nous une occasion pour présenter les
résultats de notre étude.
Comme une première étape de dissémination de cette, nous sommes en préparation pour la
conférence nationale de dissémination de l’étude : Impact de l’expansion économique et
commerciale de la Chine sur la pauvreté au Burkina Faso; et donc à cette occasion nous
présenterons le projet afin de recueillir les commentaires des décideurs politiques et les
chercheurs qui seront intégrés dans les rapports de l’étude.
Le Burkina Faso est actuellement au cœur des reformes de ses stratégies de politiques
économiques. Entre autres on peut noter :
- La révision du code des investissements;
- La révision du code minier;
- La revue des dépenses publiques et les reformes de la fiscalité;
- Réexamen de la politique de genre.
Nos discussions avec les experts du ministère de l’économie et des finances, il est ressorti
que cette étude aiderait certainement à guider les réflexions de la révision de la première phase
13
de la SCADD en 2015. Il a été ressorti que la gestion des revenus des ressources naturelles est une
priorité au Burkina Faso et qui intéresse la société civile (ONG et syndicats). La question de genre
et le marché du travail constitue une préoccupation très importante pour le gouvernement du
Burkina Faso.
Au cours de la recherche, l’équipe s’engage à travailler en étroite collaboration avec les
décideurs politiques au sein du ministère de l’économie et des finances et si possible avec les
experts des autres ministères. L’équipe propose d’organiser un séminaire pour présenter les
premiers résultats aux décideurs et aux chercheurs au CEDRES pour obtenir les commentaires qui
seront incorporés dans le rapport final.
Une autre stratégie de dissémination très importante est la présentation des résultats de la
recherche lors d’une conférence nationale et d’une conférence internationale. Enfin, le papier de
recherche sera publié en tant que document de travail sur le site de PEP et dans une revue
scientifique internationale.
6. Liste des membres de l’équipe
Indiquez leur âge, leur sexe, ainsi que leurs formations ou expériences pertinentes pour la problématique
et les techniques de recherche utilisée, en commençant par le chef d’équipe.
Veuillez noter que PEP favorise les équipes composées d’un chercheur senior (ou expérimenté) supervisant
un groupe de chercheurs juniors, incluant au moins 50% de femmes, contribuant tous et toutes de
manière substantielle au projet de recherche. PEP vise aussi l’équilibre des sexes au niveau des chefs
d’équipe, et donc encourage fortement les équipes de recherche dirigées par des femmes (chaque
membre listé doit poster un CV mis à jour dans son profil sur le site PEP - se référer à la page suivante du
site PEP “Comment soumettre une proposition”
Nom
Age
NATAMA Hama
Maimouna
26
NANA
Tégawendé
Juliette
31
Sexe
(M, F)
F
Formation et Expérience
-
Diplôme d’Etude Approfondie (DEA) option
Economie agricole et des ressources
naturelles, Université de Ouagadougou
-
Elle n’a à ce jour aucune expérience en EGC
mais affiche un intérêt particulier. Elle a
rédigé son mémoire de DEA dans le cadre
du projet chaîne des valeurs (coton,
sésame, karité) du Centre d’Etude et de
Recherche Economique et Sociale (CEDRES)
dont elle était chercheur associé. Elle
compte s’inscrire en doctorat et le modèle
EGC sera son outil d’évaluation.
Candidate au PhD à l’Université Cheick Anta
Diop/Dakar.
-
F
14
Chercheur au Centre d’étude et de
recherche économique et sociale (CEDRES).
SISSO Delphine
Carole
29
F
-
DEA option économie de l’environnement,
Université Ouaga II.
-
-
Elle a suivi des cours théorique de
modélisation en EGC dans le cadre du
programme PhD à l’Université Cheik Anta
DIOP /Dakar. La méthodologie de sa thèse
est la modélisation en EGC
Doctorante à l’université Ouaga II
-
Titulaire d’un DEA/Master en économie
-
Elle a participé à plusieurs consultations
pour les institutions publiques.
-
Enseignante vacataire à l’université Ouaga
II
-
Elle a participé à plusieurs formations sur
l’analyse des politiques publiques.
-
Elle a utilisé le modèle d’équilibre général
calculable dans la rédaction de son
mémoire de DEA/Master.
7. Renforcement des capacités de recherche
Description des capacités de recherche que les membres de l'équipe (et éventuellement les institutions
auxquelles ils sont affiliés) prévoient de renforcer à travers leur participation à ce projet: Il s'agit d'un aspect
importantdansl'évaluationet lasélectiondespropositions, etquidevraitdoncêtreprésentéendétail.
Identifiez les techniques, littérature, théories, outils, etc. que l’équipe et son institution apprendront
(acquerront) ou approfondiront en pratique. Comment ces nouvelles compétences aideront les membres de
l’équipe dans le développement de leur carrière? Aussi veuillez indiquer clairement, pour chaque membre de
l’équipe, les tâches spécifiques qu’il ou elle devra prendre en charge dans l’exécution du projet.
En participant au projet PAGE du réseau PEP, les chercheurs et leurs institutions visent le
renforcement de leurs compétences en modélisation en EGC avec microsimulation, à l’analyse
d’impact des politiques de développement. Ces dernières années ces outils sont les plus utilisés.
Le projet offrira aux chercheurs et leurs institutions d’être en contact avec des spécialistes ayant
une maîtrise de la modélisation en EGC dynamique avec microsimulation et un jugement pertinent
15
sur les questions de développement.
Les deux chercheurs, Juliette T. NANA et Maimouna H. NATAMA ont déjà participé à un projet
financé par le PEP. Ils ont bénéficié de l’appui technique des personnes ressources pour leur projet
en matière de modélisation en équilibre général calculable. Dans ce projet notre objectif est
double : - approfondir la modélisation en équilibre général calculable et l’étendre à la version
dynamique ; - apprendre et appliquer la microsimulation. Nous sommes convaincus que l’appui
technique et financier de PEP permettra à nous jeunes chercheurs d’atteindre l’objectif qu’on s’est
fixé.
Il s’agira dans cette étude de prouver notre volonté et nos aptitudes pour la recherche et plus
précisément l’analyse de l’impact des chocs macroéconomiques et des politiques économiques à
l’aide des modèles EGC. L’objectif fixé pour cette étude est de développer une expertise locale en
modélisation en équilibre général calculable avec la microsimulation bien aguerri. Cette recherche
sera pour nous une occasion de faire notre promotion et profiter des contacts pour bénéficier
d’un appui dans le cadre de la recherche d’emploi dans les institutions de recherche (locale ou
internationale) et institutions internationales ou la compétition pour y accéder demande un
curriculum vitae bien fourni en publication. Nous avons conscience que, avec l’appui de PEP nous
pourrons avoir une publication dans une grande revue internationale.
Le renforcement des capacités de recherche, d’analyse et de modélisation en équilibre général
calculable a pour finalité de réduire l’écart entre les chercheurs de sexe masculin et ceux de sexe
féminin surtout dans la modélisation en EGC. Dans le contexte du Burkina Faso, la gente féminine
s’intéresse peu à la modélisation en EGC. Cette recherche, 75 % de l’équipe est constituée de
femmes. Cette étude, l’objectif est de former un groupe de femme au niveau national capable de
produire des recherches dont les résultats influenceront les prises de décision au niveau du
gouvernement.
Carole Delphine SISSO, Chef de l’équipe a aussi une connaissance en modélisation en équilibre
général calculable pour l’avoir appliqué comme méthode d’analyse dans la rédaction de son
mémoire de Master. Actuellement, elle est inscrite en doctorat à l’Université de Ouaga II. Dans sa
thèse, elle fait de la modélisation en équilibre général calculable l’outil d’analyse, avec la
microsimulation elle apportera une grande valeur ajoutée à son travail.
Boureima SAWADOGO, qui sera la personne ressource du projet, possède actuellement une
expérience dans la coordination des équipes de recherche, pour avoir été le chef d’équipe de
recherche d’un projet financé par PEP. En matière de modélisation en équilibre général calculable,
il possède au moins quatre années d’expérience dans la modélisation en EGC. Il a une expérience
mais moins importante dans le domaine de la microsimulation. Avec ce projet il parviendra
approfondir ses connaissances en microsimulation avec l’appui des personnes ressources de PEP.
16
Il transmettra ces connaissances aux autres membres de l’équipe, comme il a fait dans le projet
passé.
Nom
NATAMA Hama
Maimouna
SISSO Delphine Carolle
Nana Juliette
NATAMA Hama
Maimouna
SISSO Delphine Carolle
Tâches
- Traitement des micros données et construction des
indicateurs de performance
- Elaboration des scénarii de simulations
- Recherche documentaire,
- Calibrage du modèle, reproduction de la situation de
référence, interprétation des résultats et rédaction des
rapports
- Traitement et adaptation de la MCS de base
- Rédaction du document de travail et présentation des
résultats dans les conférences et séminaires.
- La microsimulation
-
Recherche documentaire,
Revue de littérature
Rapporteurs des discussions avec les experts nationales
des ministères.
Traitement et adaptation de la MCS de base
Microsimulation
8. Liste des projets passés, actuels ou en cours dans des domaines relatifs, impliquant
des membres de l’équipe
Nom de l’institution qui finance le projet, titre du projet, liste des membres de l’équipe qui ont été/sont
impliqués dans ces projets
Nom de l’institution qui
finance
PEP
TRUSTAFRICA
Non financé
Titre du projet
Membres de l’équipe
impliqués
Impact
de
l’expansion Maimouna Hama NATAMA
économique et commerciale de la Juliette T. NANA
Chine sur la pauvreté au Burkina
Faso
Les flux de capitaux illicites dans NATAMA H. Maimouna
les industries extractives au
Burkina Faso
Impact des dépenses publiques SISSO Delphine Carole
agricoles sur la croissance propauvre au Burkina Faso, une
approche par la matrice de
17
comptabilité sociale
AfricaRice
analyse de l’Ecart de rendement SISSO Delphine Carole
de la production du riz dans les
hauts bassins et les cascade
9. Décrire tout problème éthique, social, de genre, ou environnemental ou risques
qui pourraient être notés en relation avec votre projet de recherche
RIEN A SIGNALE
Références et Plagiat
Les postulants doivent être très prudents pour éviter toute apparence de plagiat. Tout texte
emprunté à une autre source doit être soigneusement mis entre guillemets, et accompagné
d’une référence à la source (y compris le numéro de page) immédiatement après la citation. Il
est essentiel que nous soyons en mesure de distinguer ce qui a été écrit par les auteurs euxmêmes de ce qui a été emprunté de sources externes.
Veuillez aussi noter que le fait de copier de larges extraits (e.g. plusieurs paragraphes) à partir
d'autres textes n'est pas une bonne pratique, et généralement jugé inacceptable. Pour une
description plus complète du plagiat, ainsi que des pratiques appropriées en matière de
citation, veuillez-vous référer notamment au site web suivant:

http://writing.yalecollege.yale.edu/advice-students/using-sources/understanding-andavoiding-plagiarism
PEP fera usage d’un logiciel de détection de plagiat sur toutes les propositions.
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Wiebelt, M., K. Pauw, J.M. Matovu, E. Twimukye and T. Benson (2011). “Managing Future Oil
Revenues in Uganda for Agricultural Development and Poverty Reduction: A CGE Analysis of
Challenges and Options”, Kiel Working Paper No.1696.
Annexe: Economie du Burkina Faso et le secteur minier
1- Situation courante de l’économie du Burkina Faso
Depuis l’introduction des programmes d’ajustement structurel en 1991, les autorités du Burkina Faso
ont adopté la stratégie de l’économie de marché. La politique de libéralisation économique et
commerciale a été de plus en plus renforcée avec la cadre stratégique de réduction de la pauvreté
entre 2000-2010 et actuellement avec la stratégie de croissance accélérée et développement durable
(SCADD) entre 2011-2015. La SCADD met l’accent sur les investissements dans les secteurs productifs
et les secteurs de soutien à la production. Comme résultat, entre 2000 et 2008, le taux de croissance
moyen annuel est environ 5%. Depuis 2000 cette croissance est devenue régulière et moins fluctuante
grâce à la stabilité macroéconomique et l’amélioration de la gestion des finances publiques, mais
fortement influencée par une pression démographique annuelle de 3.1% entre 1996 et 2006 (MEF,
2010, cité dans Cockburn et al., 2013). Le taux de croissance annuel moyen de l’inflation a connu des
fluctuations, il a atteint le niveau de croissance de 5.09% en 2011 et 1.64% en 2012. Le produit
intérieur brut du Burkina Faso a atteint 8110.82 million de dollars en 2012, dominé par le secteur des
services (38.47%), suivi du secteur agricole (35.33%) et le secteur de l’industrie (26.20%) (Banque
Mondiale, 2013). Le secteur des services connait une croissance plus stable que les autres secteurs. Le
taux de croissance du secteur a passé de 5.82% en 2011 à 6.16% en 2012 tandis que le secteur de
l’agriculture après une baisse de la croissance en 2011 (-4.81%) a connu une croissance entre 2011 et
22
2012 de 21.30%. Pour le secteur de l’industrie, en 2011, le taux de croissance du secteur est estimé à
11.10% et en 2012 à 1.54%.
Même si le Burkina Faso a pu maintenir une croissance économique stable, un niveau d’inflation
faible, les contraintes macroéconomiques restent importantes. L’économie du Burkina Faso est
confrontée à un déficit des dépenses publiques et de la balance commerciale. Le déficit de la balance
des comptes courants a atteint 4.55% du PIB en 2012 et le déficit commercial 6.77% du PIB en 2012
(Banque mondiale, 2013). Le déficit du gouvernement est principalement financé par l’assistance au
développement qui représente 10.8% du PIB en 2012, les investissements directs étrangers (0.4% du
PIB) et les transferts des burkinabés vivants à l’extérieur. Les recettes courantes de l’Etat représentent
16.6% du PIB en 2012 et les recettes fiscales contribuent à hauteur de 15% du PIB. La dette extérieure
du Burkina Faso représente 25.1% du PIB en 2012 (FMI, 2013). L’épargne brute représente 14% du PIB
et l’investissement brut 18.4% du PIB. Il y a un gap entre l’investissement et l’épargne. Cela laisse
comprendre que le taux d’épargne est faible et cela s’explique par le faite que le revenu moyen est
faible et se traduit par un PIB par tête qui est de 651.65 dollars en 2012 (Banque Mondiale, 2013).
Parallèlement au déficit budgétaire, déficitaire, la population du Burkina Faso fait face à un niveau de
pauvreté très important, l’incidence de la pauvreté touche 43.9% de la population (INSD, 2010). Le
gouvernement se trouve donc aux prises avec des choix difficiles : comment assurer de meilleures
conditions de vie à la population, atteindre les OMD et assurer l’équilibre budgétaire. Une alternative
existe avec les revenus de l’exploitation des ressources naturelles mais la question la plus importante
est l’allocation des revenus des ressources minières.
2- Le secteur minier au Burkina Faso
Le Burkina Faso fait aujourd’hui parti des pays africains riches en ressources minières. Le pays connait
un développement important de l’extraction de l’or depuis les années 1990 et au cours des cinq
dernières années l’extraction minières est en plein essor. Les ressources et plus particulièrement l’or
sont les principaux produits d’exportation du Burkina Faso depuis 2009. L’or est pour l’instant le plus
important minerai exploité. Du zinc, du manganèse et du cuivre sont sorti du sous-sol burkinabè en
2012. Des permis de recherches ont été également délivrés pour l’uranium dans le sud-ouest du pays.
D'importantes ressources minières sont découvertes au Burkina Faso suite aux travaux du PNUD, du
BUMIGEB et des Sociétés minières. Ces ressources minières sont localisées essentiellement dans les
formations volcano-sédimentaires du Birrimien qui couvrent plus de 70'000 km2 de superficie (Gueye,
2001 ; Jaques et al., 2006). Près de 250 occurrences d'or ont été inventoriées dans les ceintures de
birimiennes (Jaques et al., 2006, cité dans MECV, 2011, P.18). Actuellement neuf mines industrielles
sont en production et 65 en phase de recherche et de travaux d’exploration (ITIE, 2012).
Le Burkina Faso est un pays qui prend de plus en plus son envol en matière d’exploitation minière.
Huit provinces sur quarante-cinq sont couvertes par des mines industrielles en exploitation. Des
permis de recherche sont attribués et presque tout le territoire est couvert. Les sites en exploitation
industrielle couvrent une superficie de près de 1'031.56 km² soit 0.38% du territoire national et 3%
des superficies cultivées en 2008. Leurs exploitations sont assurées par des sociétés quasi
exclusivement étrangères (80%) dont les plus importantes sont : Cluff Gold, High River Gold, Wega
23
Mining, IAM GOLD, Strouscan Ressources et SEMAFO SA (MECV, 2011). Un autre aspect de la
production minière au Burkina Faso est la production artisanale. La production artisanale est
pratiquée un peu partout au Burkina Faso. En prenant en compte les personnes directement
impliquées et indirectement c’est-à-dire ceux qui peuvent en tirer un profit quelconque, on estime à
1.3 millions au Burkina Faso, le nombre de personnes bénéficiant d’un revenu grâce aux activités
minières (MEVC, 2011).
Figure 1: Évolution de la production de l'or au Burkina Faso
40000
35000
30000
25000
Total Production industrielle
or (kg)
20000
Production Artisanale or (kg)
15000
Production Totale d’or (kg)
10000
5000
0
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Source: Direction Générale des Mines et de la Géologie du Burkina Faso
La figure 1 ci-dessus montre une évolution croissante de la production de l’or au Burkina Faso entre
2007 et 2011. La production a connu une baisse entre 2011 et 2012 à cause de la baisse du prix de l’or
sur le marché international. A partir de 2012, il une reprise de la production mais le rythme de la
reprise est lent. Toutefois il y a deux types de production minière au Burkina Faso : la production
artisanale et la production industrielle. La production artisanale est celle qui emploi la grande partie
de la population. Selon la figure 1, la production artisanale est restée stable au cours de la période
2007-2013 et les projections montrent que la production artisanale restera sur un rythme stable entre
2013-2016.
24
Dans le souci de promouvoir la bonne gouvernance et la transparence du secteur extractif, le Burkina
Faso a décidé en 2008 d’adhérer à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives
(ITIE). Le statut de « Pays Candidat » a été obtenu le 15 mai 2009 et un premier rapport ITIE couvrant
les années 2008 et 2009 a été publié en mai 2011. Pour améliorer la performance la production
minière et sécuriser le secteur minier un ensemble de mesures ont été prises par le gouvernement. Le
Gouvernement burkinabé a continuellement manifesté sa ferme volonté de faire la promotion de ce
secteur et ce à travers la mise en place d’un dispositif légal qui s’est traduit, par étape en 2 :
- l’adoption du Code des Investissements Miniers en 1993;
- l’adoption d’une Déclaration de Politique Minière en 1996 suivie de réformes subséquentes menées
dans le cadre du Projet de Renforcement des Capacités Nationales du Secteur Minier et de Gestion de
l'Environnement (PRECAGEME) ; et
- l’adoption du Code Minier de 1997 et révisé en 2003 (ITIE, 2012, P.9).
Le gouvernement vient d’élaborer une politique sectorielle des mines qui couvre la période 2013 –
2022. L’objectif général de la politique sectorielle des mines est de promouvoir un secteur minier
compétitif, capable d’impulser la croissance économique et le développement durable du Burkina
Faso. La carte de la localisation des principaux gisements montre que le territoire du Burkina Faso est
bien fourni en ressources naturelles3. La production minière prendra encore de l’importance avec la
mise en production de la mine de manganèse de Tambao. La durée de vie de la mine est estimée à 30
ans et pour l’exportation de la Manganèse, il est prévu la réhabilitation du chemin de fer la frontière
de la Côte d’Ivoire jusqu’à Kaya et la construction du tronçon Kaya-Tambao frontière du Niger.
2
Rapport final de conciliation des paiements des sociétés minières à l’état et des recettes perçues par l’Etat des
dites sociétés pour l’exercice 2010, ITIE-Burkina Faso, 2012.
3
En termes de potentiel intéressant le Burkina Faso a dans son sous-sol de l’or, du Zinc, du manganèse, du cuivre, du
calcaire à ciment, du fer, du titane, du vanadium, du nickel, du plomb, de l’antimoine, de l’aluminium, du niobiumtantalium, des phosphates, des dolomies, du marbre, des sables siliceux, du kaolin, du granite etc…
25
Source: Direction de la Géologie et du Cadastre Minier (DGCM), 2010
3- La contribution du secteur minier
Les recettes minières constituées d’un certain nombre de taxes et impôts ont connu une expansion de
2008 à 2011. Le montant total des recettes issues de l’activité minière s’est élevé à 332,749 milliards
de francs CFA. L’année 2012 reste l’année record avec 57,0% des recettes perçues sur la période. En
effet, au cours de 2012, le montant total perçu à titre de taxes et de redevances a été de 189,565
milliards de francs CFA. Quant à la contribution des recettes minières aux recettes ordinaires de l’Etat,
elle a connu une évolution remarquable. Ainsi, la part des recettes minières dans les recettes
ordinaires est passée de 1,8% en 2008 à 19,0% en 2012, soit une hausse de 17,2 points.
L’expansion du secteur minier est une opportunité de création d’emplois et en conséquence la
réduction du chômage. Ainsi, la mise en activité d’une entreprise minière engendre des emplois
directs permanents, des emplois directs temporaires et des emplois indirects. En fin décembre 2012,
le secteur des mines employait environ 5715 employés permanents dont 3 795 nationaux, soit 73,2%
26
du total des employés permanents (CES, 2012). Soulignons qu’en 2005 ce secteur ne comptait que
180 employés (CES, 2012).
Le tableau 2 montre l’évolution du PIB en rapport avec l’évolution de l’apport des industries
extractives. Selon les données du tableau 2 la valeur du PIB est nette progression au fil des années.
Toutefois, la part des industries extractives a connu une augmentation depuis 2006. La part des
industries extractives dans la formation du PIB atteint 12.55% en 2012.
Tableau 1: Évolution
du PIB en rapport avec les industries extractives
Évolution du PIB en rapport avec les industries extractives
2006
2007
2008
PIB courant au prix du marché 3056120 337842 3739492
Industrie extractive
11145
15204 29473
Indust. Extra/PIB
0.36
0.47
0.79
2010
3941885
108753
2.76
2011
445327
355671
7.99
2012
4868468
610929
12.55
2013
5330420
626434
11.75
Source: IAP, DPAM, 2012
Le tableau 3 ci-dessous montre la contribution à la croissance des différents secteurs de l’économie.
Parmi, les secteurs de l’économie, le secteur tertiaire est le premier contributeur à la croissance du
PIB. La contribution des secteurs comme le secteur primaire et le secteur primaires est volatile. La
volatilité du secteur primaire est dictée par la variabilité du climat. Le secteur primaire basé sur les
performances du secteur agricole qui est exposé aux variations du climat. Notons que le secteur
extractif est devenu depuis 2007, l’un des importants secteurs du secteur secondaire. Ainsi, la
contribution du secteur extractif qui était négatif en 2006 est devenue à partir de 2007 un secteur qui
a une contribution importante à la croissance. La contribution du secteur extractif a continué de
prendre de l’ampleur jusqu’en 2011 mais en 2012, la contribution a baissé de rythme.
Tableau 2: Contribution
à la croissance du PIB en pourcentage
Contribution à la croissance du PIB en pourcentage
2006 2007 2008 2009
Taux de croissance du PIB 6.8
3.6
5.8
3.0
secteur primaire
1.2
-1.3 5.5
-2.9
secteur secondaire
1.0
1.5
-1.5 2.4
Industrie extractive
-0.1 0.1
0.2
1.5
secteur tertiaire
4.5
3.4
1.8
3.4
2010
7.9
3.0
2.8
2.6
2.1
2011
5.1
-1.2
2.7
2.6
3.6
2012
9.1
4.5
1.6
0.8
3.0
Source: IAP, DPAM, 2013
La balance commerciale, toujours déficitaire, a connu une nette amélioration avec l’augmentation de
l’exportation de l’or. En pourcentage du PIB, les recettes d’exportation d’or sont passées de 0,3% en
2005 à 20,5% en 2012. Comme dans le cas de la contribution à la croissance du PIB, le tableau 4
montre que le secteur minier et particulièrement le secteur de l’or est devenu à partir 2009 le premier
produit d’exportation au Burkina Faso. En plus de l’or, le manganèse est aussi un produit minier
d’exportation. La valeur de l’exportation de manganèse prendra de l’importance avec le début de la
production de la mine de manganèse de Tambao. Le coton qui a été longtemps le premier produit
d’exportation avant de perdre la première place au profit de l’or.
27
Tableau 3: Évolution des exportations du Burkina Faso en pourcentage de l’exportation totale
Coton
Elevage
Or
Maganèse
Autres produits
2007
55.56
15.19
5.36
0.00
23.89
2008
33.15
16.35
22.58
0.00
27.92
2009
22.77
14.19
42.28
0.00
20.77
2010
14.45
8.35
65.20
0.00
12.00
2011
10.99
7.03
73.80
0.18
8.01
2012
15.04
5.69
71.91
0.31
6.79
Source: IAP, DPAM, 2012
Annexe 2 : Structure de l’économie de la MCS de 2012
A.2.1. Distribution de la valeur ajoutée
Le tableau 4, présente la distribution des facteurs de production dans les différentes branches de
production et la composition de la valeur ajoutée dans chaque branche d’activité.
Tableau 4: Composition de la Valeur ajoutée (VA)
Branche
CULTURE
ELEVAGE
SYLVICULTURE
EXTRACTION
BOISSON TABAC
ELECTRICITE GAZ EAU
AUTRES PRODUITS
MANUFACTURES
CONSTRUCTION
COMMERCE
TRANSPORT
TELECOMMUNICATION
FINANCE
AUTRES SERVICES
EDUCATION DE BASE
EDUCATION
SUPERIEURE
SANTE
SERVICE PUBLIC
Total
LQ
3.70
0.00
0.02
8.76
21.25
21.12
0.60
LNQ
9.67
0.00
0.72
3.23
19.96
9.85
18.81
K
86.63
100.0
99.26
88.01
58.79
69.04
80.59
VA
100
100
100
100
100
100
100
0.64
0.74
3.90
1.74
16.24
19.90
40.20
15.25
32.73
18.81
53.25
14.83
15.70
10.08
37.02
14.12
66.63
80.45
42.86
83.44
68.06
70.02
22.78
70.62
100
100
100
100
100
100
100
100
32.80
23.33
30.21
21.48
36.99
55.19
8.08
14.45
100
100
77.47 100
Branche
CULTURE
ELEVAGE
SYLVICULTURE
EXTRACTION
BOISSON TABAC
ELECTRICITE GAZ EAU
AUTRES PRODUITS
MANUFACTURES
CONSTRUCTION
COMMERCE
TRANSPORT
TELECOMMUNICATION
FINANCE
AUTRES SERVICES
EDUCATION DE BASE
EDUCATION
SUPERIEURE
SANTE
SERVICE PUBLIC
Total
Notes- LQ: travail qualifié; LNQ: travail non qualifié; K: capital; VA : Valeur ajoutée
Source: Sawadogo et al. (2015)
28
LQ
7.72
0.00
0.01
5.48
2.70
4.14
0.67
LNQ
11.28
0.00
0.14
1.13
1.42
1.08
11.80
K
18.86
20.18
3.67
5.75
0.78
1.41
9.44
VA
16.87
15.63
2.86
5.06
1.03
1.58
9.07
0.40
1.21
0.56
0.86
4.16
13.85
20.59
1.25
11.35
17.23
4.26
4.11
2.25
3.93
10.61
0.65
4.31
13.74
0.64
4.31
1.82
5.09
1.22
0.61
5.01
13.23
1.16
4.00
2.07
5.63
4.14
0.66
6.18
30.23
100.0
3.19
15.57
100.0
0.73 1.52
7.46 10.48
100.0 100.0
A.2.2. La structure de la MCS de 2012.
A.2.2.1. Relation avec le reste du monde
Le tableau 17 suivant nous donne quelques indicateurs de la relation commerciale entre le Burkina Faso
et le reste du monde. La première colonne du tableau montre les détails sur la production, notamment la
part de la production qui est destinée à l’exportation. Par exemple, 90.32% de la production extractive
est destinée à l’exportation. L’huile (71.57%), coton (55.37%) et les fruits et légumes (19.62%) sont les
productions les plus destinées à la production. Toutefois, un choc externe affecterait plus ses différents
secteurs.
La deuxième colonne montre la part des exportations des différents produits exportés (EX) dans les
exportations totales (EXT). Par exemple, les produits extractifs représentent 40.57% des exportations,
tandis que le coton occupe 21.84% de l’exportation totale.
La troisième colonne présente la part des produits importés (IM) dans l’importation totale (IMT). Ainsi,
les produits manufacturés représentent 43.19% des importations totales et 37.80% des importations
totales concernent le pétrole.
La quatrième colonne donne le taux de pénétration des importations sur le marché domestique, mesuré
par le rapport entre l’importation (IM) et l’absorption (Q). En exemple, 100% des produits pétroliers
sont importés, 53.51% des produits dérivés de l’extraction, 39.56% des produits de transports, 37.99%
des autres produits manufacturés sont importés.
Tableau 5: Les indicateurs du commerce extérieur du Burkina Faso en %
Produits
MAIS
RIZ
MIL-SORGHO
FRUIT-LEGUME
HUILE
CONDIMENT ET SEL
VIANDE
BOISSON ET TABAC
SYLVICULTURE
EXTRACTION
COTON
ELECTRICITE GAZ EAU
PETROLE
AUTRES PRODUITS MANUFACTURES
CONSTRUCTION
COMMERCE
TRANSPORT
TELECOMMUNICATION
FINANCES
AUTRES SERVICES PRIVES
29
EX/XS
0.00
0.00
1.00
19.62
71.57
0.97
5.41
5.71
0.00
90.32
55.37
0.00
0.00
5.67
0.00
0.00
8.83
0.04
2.08
0.28
EX/EXT
0.00
0.00
0.54
9.23
5.53
0.20
7.56
1.37
0.00
40.57
21.84
0.00
0.00
9.06
0.00
0.00
2.14
0.02
0.51
0.22
IM/IMT
0.00
0.52
0.19
0.07
0.33
1.35
0.03
1.46
0.00
2.34
0.00
1.20
37.80
43.19
3.28
0.00
6.77
0.13
0.40
0.95
IM/Q
0.01
9.35
0.73
0.41
24.31
12.68
0.05
12.12
0.02
53.51
0.01
10.64
100.00
37.99
6.66
0.00
39.56
0.56
3.39
2.59
EDUCATION DE BASE
EDUCATION SUPERIEURE
SANTE
SERVICE PUBLIQUE
TOTAL
0.00
0.00
0.00
1.24
0.00
0.00
0.00
1.21
100
0.00
0.00
0.00
0.00
100
0.00
0.00
0.00
0.00
Source: Sawadogo et al. (2015)
A.2.2.2. Structure de la demande
Le tableau 18 ci-dessous montre la structure de la demande en ses différents composants : la
consommation finale des ménages, la consommation finale du gouvernement, la consommation
intermédiaire et la consommation d’investissement. Par exemple, plus de 56% des dépenses des
ménages sont allées dans les dépenses de consommation. Dans les dépenses de consommation des
ménages 86% concernent les produits agricoles. Les produits comme, le coton, la sylviculture,
éducation supérieure sont absorbés par les consommations intermédiaires. La construction est le secteur
qui absorbe le plus d’investissement.
Tableau 6: Structure de la demande
Produits
MAIS
RIZ
MIL-SORGHO
FRUIT-LEGUME
HUILE
CONDIMENT ET SEL
VIANDE
BOISSON ET TABAC
SYLVICULTURE
EXTRACTION
COTON
ELECTRICITE GAZ EAU
PETROLE
AUTRES PRODUITS MANUFACTURES
CONSTRUCTION
COMMERCE
TRANSPORT
TELECOMMUNICATION
FINANCES
AUTRES SERVICES PRIVES
EDUCATION DE BASE
EDUCATION SUPERIEURE
SANTE
SERVICE PUBLIQUE
CFM
0.72
0.87
0.92
0.92
3.64
0.65
0.61
0.92
0.23
0.01
0.00
0.32
0.37
0.54
0.00
0.00
0.39
0.46
0.58
0.79
0.00
0.00
0.00
0.00
CFG
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
1.00
0.25
0.99
1.00
Source: Sawadogo et al. (2015)
30
CI
0.01
0.08
0.20
0.08
4.25
0.35
0.32
0.08
0.77
0.68
0.95
0.68
0.63
0.22
0.02
0.00
0.61
0.54
0.42
0.21
0.00
0.75
0.01
0.00
INV
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.05
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.24
0.98
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
0.00
VSTK
0.28
0.05
-0.12
0.00
-6.90
0.00
0.02
0.00
0.00
0.32
0.05
0.00
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A.2.2.3. Sources de revenu et dépenses des ménages
La grande partie du revenu du gouvernement provient des taxes indirectes 34.26% et des transferts
reçus du reste du monde 31.41%. Le tableau montre que le gouvernement fait des subventions aux
activités de production, ce qui explique le signe négatif de la part du revenu des taxes sur la production.
Tableau 7: Sources de revenu du gouvernement en %
Revenu
du capital
6.02
taxe
directe
14.42
taxe sur
importation
16.01
taxe
indirecte
34.26
transfert
reçu
31.41
taxe sur la production
-2.11
Source: Sawadogo et al. (2015)
Le gouvernement dépense plus de son revenu dans les dépenses de consommation des services publics
(57.68%). En plus 28.25% des dépenses de consommation sont allouées à l’éducation de base et
11.91% à la santé.
Tableau 8: Dépenses du gouvernement en %
Dépenses du gouvernement
transfert au ménage
1.11
transfert au RDM
1.17
Education de base
28.25
Education supérieure 1.74
SANTE
11.91
Service publique
57.68
Epargne
-1.86
Source: Sawadogo et al. (2015)
PROGRAMME D’ACTIVITES
2015
Activités
2016
Mai-juil Août-Oct Nov-Dec Janv-Mars
Reformulation du projet de recherche
Formation en ligne sur le Modèle MEGC
Construction de la MCS pour l’étude
Rencontre avec les personnes ressources du
pays/Collecte des données auprès des Institutions
Codage dans GAMS
Rencontre des experts des différents ministères pour la
définition des scénarios de simulations.
Nettoyage des données/Analyse des données
Voyage d’étude pour finaliser les codes GAMS et
l’application des simulations
Redaction du rapport final
Développement de draft de manuscrits pour publication
de document de travail
Soumission d'un article
31
Avr-jun
32
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