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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° 27/2015
Récentes tragédies humanitaires en Méditerranée
Déclaration du CESE
Face au décès de milliers de personnes en Méditerranée, c'est avec une profonde tristesse et
indignation que les membres du CESE, réunis en session plénière, appellent à nouveau les
institutions et États membres de l'Union européenne à prendre les mesures humanitaires et
décisions politiques qui s'imposent. L'Union européenne a une responsabilité à assumer face aux
personnes qui fuient la guerre, les persécutions, les conflits et la pauvreté.
Dix-huit mois après la catastrophe de Lampedusa, de nouvelles tragédies se produisent chaque
jour. S'agissant du plan en dix points adopté par les ministres européens des affaires étrangères et
de l'intérieur le 20 avril, le CESE estime qu'il est nécessaire d'aller au-delà d'une démarche
sécuritaire. Une approche humanitaire, la solidarité et un partage équitable des responsabilités,
tels doivent être les principes essentiels d'une politique migratoire commune dans l'UE.
Le CESE exhorte le Conseil européen à envisager, lors de sa réunion extraordinaire du 23 avril, que
l'UE:
lance une opération humanitaire de sauvetage et d'accueil de grande envergure en
Méditerranée, dont la portée serait supérieure à celle de la mission «Triton» de surveillance
des frontières dans le cadre de Frontex. De telles missions devraient s'inspirer de l'opération
italienne «Mare Nostrum» et avoir pour but de sauver des vies. Les États membres doivent y
participer, mais elles seraient financées par l'UE. Le CESE insiste sur la nécessité de mettre
immédiatement en place un couloir humanitaire. L'UE doit améliorer sa politique d'asile.
Le CESE a présenté plusieurs propositions de création d'un système commun en matière
d'asile. Néanmoins, la législation adoptée jusqu'ici est insuffisante et mal mise en œuvre par
les États membres. Les personnes déplacées bénéficient d'une protection au regard du droit
international. Elles devraient pouvoir déposer une demande d'asile aux frontières externes de
l'UE, où le principe du non-refoulement serait appliqué. Dans ce contexte, une refonte
ambitieuse du règlement de Dublin est absolument nécessaire.
encourage la solidarité entre les États membres, en particulier par une répartition
proportionnée des réfugiés. Il convient de prendre d'urgence des mesures permettant de
soutenir par des moyens financiers, une aide opérationnelle et des capacités d'accueil les États
membres qui doivent assumer la charge la plus importante en raison de leur situation
géographique. Les capacités de réinstallation des réfugiés doivent être considérablement
développées.
renforce sa coopération avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les
réfugiés (HCR) et les pays limitrophes des zones de conflits afin de mettre en œuvre des
programmes d'accueil et de protection des milliers de déplacés. Les vastes opérations de
recherche et de sauvetage d'immigrants en mer ne doivent pas être laissées aux compagnies
de navigation commerciale. L'UE doit collaborer avec l'Organisation maritime internationale
(OMI). Les législations et politiques de l'UE et des États membres en matière
d'immigration doivent être revues afin de faciliter l'entrée dans l'UE. Le CESE plaide pour
que cette politique soit fondée sur un consensus ouvrant la voie à la mise sur pied de canaux
d'entrée réguliers, ouverts et flexibles, qui garantisse le respect des droits fondamentaux et
dont un des éléments essentiels serait la coopération avec les pays d'origine. Il convient de