1POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE N°227 - OCTOBRE - DÉCEMBRE 2015
Résumé
La conformité des variations climatiques récentes observées au Sénégal avec les projections du GIEC est le principal
objectif de cet article. Les précipitations et les températures ont été analysées an de montrer leurs variations en rapport
avec les projections du GIEC. Malgré la rupture de 1968, qui marque le début de la baisse de la pluviométrie, nous avons
noté une amélioration de celle-ci à partir de 1999. Cela se traduit par l’apparition d’années excédentaires, contrairement à
la période 1976-1998. Cette irrégularité de la pluviométrie est en phase avec les projections du GIEC qui décrivent aussi
bien des hausses que des baisses pour l’Afrique de l’Ouest, sans pour autant qu’il y ait une raréfaction des événements
pluviométriques extrêmes (fortes pluies de 2012 et sécheresse de 2014). L’évolution des températures montre une conformité
avec les scénarios du GIEC. En effet, il y a une augmentation des températures de la saison fraîche avec une forte variation
interannuelle(-1,8°C à 1,7°C). Cette élévation de température est aussi observée pour la saison chaude avec une moindre
amplitude (-1,7°C à 1°C). La tendance générale à l’échelle annuelle conrme une hausse de la température dont le début
correspond avec l’avènement de la sécheresse. Face à cette situation, le Sénégal a entrepris une politique volontariste en
matière d’adaptation et d’atténuation, conforme aux engagements internationaux.
Mots-clés
climat, variations, Sénégal, scénarios GIEC.
Abstract
The conformity of recent climatic variations observed in Senegal with IPCC projections is the main objective of this
article. Precipitations and temperatures were analysed to show their variations with respect to IPCC projections. Despite the
1968 rupture which marks the onset of the drop in rainfall, we have noticed an improvement since 1999. That improvement
results in the appearance of wet years, contrary to the period 1976-1998. That rainfall irregularity is in phase with IPCC
projections which describe increases and decreases as well for West Africa with extreme rainfall events (2012 heavy rains
and 2014 drought). Temperatures variation is in conformity with IPCC scenarios. Indeed, there is an increase in temperatures
during cool season with signicant inter annual variation (-1.8°C to 1.7°C). That increase is also observed during the warm
season with a lesser extent (-1.7°C to 1°C). The general trend of yearly mean temperatures conrms a rise whose start
coincide with the onset of the drought. With such situation, Senegal has initiated a willing policy on adaptation and mitigation
matters in conformity with the international engagements.
Keywords
climate, variations, Senegal, IPCC scenarios.
Pascal Sagna1, Ousmane Ndiaye2, Cheikh Diop1, Aïda Diongue Niang2, Pierre Corneille Sambou1
(1) Laboratoire de Climatologie et d’Environnement (LCE), Département de Géographie, Université Cheikh Anta Diop, Dakar,
Boulevard Martin Luther King x Corniche-Ouest, BP 5005, Dakar-Fann
(2) Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM), Aéroport Léopold Sédar Senghor, Dakar, Sénégal,
BP 8184, Dakar-Yoff
Les variations récentes du climat
constatées au Sénégal sont-elles en phase
avec les descriptions données par les
scénarios du GIEC ?
Are recent climate variations observed
in Senegal in conformity with the
descriptions given by the IPCC scenarios?
POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE N°227 - OCTOBRE - DÉCEMBRE 2015
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ARTICLES - Recherches
Introduction
Le monde entier observe actuellement des
modications importantes des paramètres
climatiques dont les plus perceptibles concernent
les températures, à travers le réchauffement global et
les manifestations de canicule et les précipitations,
dont la variabilité se traduit par l’augmentation de
phénomènes météorologiques extrêmes, tels la
sécheresse, les fortes précipitations entraînant
parfois des inondations, des destructions de
maisons, etc. Ces derniers impacts, observés
annuellement à travers le monde, n’épargnent pas
les populations pauvres de l’Afrique occidentale
en général et du Sénégal en particulier, qui ne
sont pas suffisamment outillées pour y faire face.
D’autres impacts, comme l’avancée de la mer et le
relèvement de son niveau, l’érosion côtière et des
sols, la perte de terres arables et de pâturages, la
salinisation de l’eau ou son insuffisance pour les
activités humaines, la migration de populations
vers des zones plus favorables, etc., sont tout aussi
redoutables. Ainsi, les modications climatiques,
appelées changements climatiques, réchauffement
climatique ou encore dérèglement climatique,
constituent à la fois une préoccupation et un dé
majeur pour l’humanité. Elles sont devenues un
enjeu de développement car elles « impactent »
énormément l’activité humaine et méritent une
approche à la fois globale et locale, aussi bien
pour la connaissance des mécanismes que pour
les stratégies à mettre en œuvre pour atténuer les
effets et protéger les populations.
C’est dans ce contexte que la Banque mondiale,
dans son rapport de 2010 sur le développement
dans le monde, axé plus particulièrement sur la
relation entre le développement et la question du
changement climatique et dans une perspective
de parvenir à des conditions climatiques plus
favorables au développement, note que : « Les
pays en développement seront frappés de plein
fouet par les effets du changement climatique,
alors même qu’ils s’efforcent de vaincre la pauvreté
et de promouvoir leur croissance économique. Le
changement climatique menace d’accroître encore
leur vulnérabilité, de saper les résultats de longues
années d’efforts et de gravement compromettre
leurs perspectives de développement. Il aggrave
les difficultés auxquelles se heurtent les efforts axés
sur la réalisation des objectifs de développement
pour le millénaire – et la préparation d’un avenir
sécurisé et viable au-delà de 2015 » (Banque
mondiale, 2010).
Depuis la grande sécheresse (Leroux, 1995) de
la zone sahélienne, qui a débuté en 1968 et qui
s’est progressivement étendue vers le sud par la
suite, incluant du coup les zones soudanienne et
guinéenne, et qui s’est traduite par une diminution
de la pluviométrie, un affaiblissement des
écoulements, une baisse des nappes phréatiques,
un tarissement des puits, un assèchement des
mares très recherchées par les éleveurs, une
modication importante des pratiques culturales
notamment avec la salinisation des rizières, et par
une dégradation considérable du couvert végétal,
le Sénégal, comme beaucoup d’autres pays de
l’Afrique occidentale, peine à se relever de cette
«crise» climatique et environnementale qui plombe
les activités économiques, la lutte contre la pauvreté,
en somme le développement du pays. « Des
explications nombreuses ont été proposées depuis
plus de vingt ans. Se sont succédé ou superposés,
en fonction des modes, des engouements plus ou
moins passagers, la pluie étant mise en relation,
binaire, avec différents paramètres susceptibles de
l’inuencer ou de la commander» (Leroux, 1995).
Il en conclut que lagrande sécheresse sahélienne
« constitue le révélateur d’un retour progressif
(mais dramatique) aux conditions qui régnaient
avant l’optimum climatique contemporain », et
cela se vérie à travers la dynamique aérologique
qui se traduit par un glissement vers le sud de la
structure tropicale, entraînant dans son sillage un
recul des structures pluviogènes telles que celles de
l’équateur météorologique. En somme, la dynamique
aérologique semble être au cœur de l’explication.
La baisse de la pluviométrie, à travers le phénomène
de sécheresse, constitue ainsi un véritable éau, et le
Programme des Nations Unies pour l’Environnement
(PNUE) nous le rappelle en ces termes: «l’eau est
étroitement liée à la santé, l’agriculture, l’énergie et la
biodiversité. Sans progrès dans le domaine de l’eau,
il sera difficile voire impossible d’atteindre les autres
Objectifs du Millénaire pour le Développement »
(Kouam-Kenmogne et al., 2006).
Le Sénégal reste donc un pays vulnérable compte
tenu de l’importance de sa population rurale, qui vit
essentiellement de l’agriculture pluviale, de la forte
présence de maladies climato-sensibles, mais aussi
du fait que l’urbanisation croissante et incontrôlée et
la fréquence de plus en plus importante sur ce milieu
urbain de pluies extrêmes plongent périodiquement
les citadins dans le désarroi, etc. C’est dire que les
variations climatiques observées et à venir, de par
leurs extrêmes, constituent une donne à intégrer
impérativement dans les options de développement
durable. Sur cette base, déterminer les variations
récentes du climat en relation avec les descriptions
données par les scénarios du GIEC (Groupe
Intergouvernemental d’Experts sur l’Évolution du
Climat) revient à apporter des éléments de réponse
aux interrogations suivantes:
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POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE N°227 - OCTOBRE - DÉCEMBRE 2015
ARTICLES - Recherches
Quelles sont les variations récentes du climat
observées au Sénégal?
Quelles sont les descriptions données par les
scénarios du GIEC pour le Sénégal?
Est-ce que les variations récentes du climat
constatées au Sénégal sont en phase avec les
descriptions données par les scénarios du GIEC?
La dernière interrogation semble être le point
crucial de notre réexion sur les variations récentes
du climat au Sénégal. Elle suppose une vérication
entre les variations observées et les projections du
GIEC par rapport à une échelle beaucoup plus vaste,
notamment l’Afrique de l’Ouest, et une réalité plus
locale, concernant uniquement le Sénégal. Si l’on se
réfère au Grand Robert, la phase est chacun des états
successifs d’une évolution. C’est donc une période,
une étape qui peut être différente des précédentes. La
question est donc de savoir si le climat du Sénégal,
tel que prévu par le GIEC, varie de la même manière
que ce qui a été observé récemment. Autrement dit, il
s’agit de vérier s’il n’y a pas de différences notoires
entre les observations et les prévisions.
Après les choix méthodologiques, les résultats
seront exposés en trois principaux points. Le premier
concerne les précipitations. Le deuxième regroupe les
analyses des températures. Le dernier point montre
les différences de manifestations de poussières entre
deux saisons sèches précédées par des saisons
pluvieuses aux pluviométries différentes. À partir de
ces résultats, nous évoquerons quelques stratégies
du Sénégal pour faire face à cette situation.
1. Méthodologie et analyse des
données
Selon Petit (2004), les observations des températures
vont dans le même sens que les prévisions théoriques.
En effet, la décennie 1991-2000 a été la plus chaude
depuis les premiers enregistrements. Ainsi, pour
les périodes récentes (à partir de la seconde moitié
du XIXe siècle), les méthodes de la « climatologie
traditionnelle»1 contribuent à l’analyse du changement
climatique (Petit, 2004).
Pour analyser l’évolution climatique récente au
Sénégal, nous avons utilisé des moyennes et des
indices. Les séries chronologiques dépendent des
données disponibles à l’Agence Nationale de l’Aviation
Civile et de la Météorologie (ANACIM) du Sénégal.
Nous avons d’abord ciblé, pour la pluviométrie, les
stations synoptiques les plus anciennes et les plus
complètes, ce qui nous a permis d’en retenir 11, où
l’observation a débuté en 1921 et qui représentent
les trois zones climatiques du Sénégal décrites dans
1 Petit parle ici de la climatologie descriptive.
l’Atlas du Sénégal (Sagna, 2007) (gure 1 et tableau
1). La période d’analyse des précipitations commence
en mai et se termine en octobre, mois qui marquent
le début et la n de la saison pluvieuse au Sénégal,
plus connue sous le nom d’hivernage. Il y a, de ce fait,
un léger décalage par rapport à la période prise en
compte par le GIEC, qui s’étend d’avril à septembre.
Notons que le mois de septembre correspond à la
n de la saison des pluies dans la zone sahélienne,
tandis que celui d’octobre marque sa n dans les
zones soudaniennes. Il est donc plus judicieux,
pour nous, de prendre en compte l’ensemble de
la saison pluvieuse, d’autant plus qu’il arrive que le
mois d’octobre soit le plus pluvieux de l’année dans
certaines stations du Sénégal.
La mise en évidence de la tendance pluviométrique
est complétée par une analyse des saisons pluvieuses
2012 et 2014, car elles constituent des exemples de
manifestations du changement constaté dans les pré-
cipitations. Au cours de la saison pluvieuse 2012, des
précipitations journalières abondantes ont été notées
dans certaines localités du pays (Diop et al., 2014),
tandis que la saison pluvieuse 2014 a été marquée
par un retard des premières pluies dans certaines sta-
tions ou par une longue pause pluviométrique après
les premières pluies. Cela n’a pas manqué d’inquié-
ter les paysans, dont l’activité dépend étroitement de
la bonne répartition temporelle des pluies durant la
saison.
L’analyse de la saison pluvieuse 2014 a été faite sur
la base des critères de Guèye et Sivakumar (1992).
Ainsi, nous considérons comme date de début le jour
où, après le 1er mai, la quantité de pluie cumulée at-
teint 20 mm en 1, 2 ou 3 jours sans pause sèche supé-
rieure à 7 jours dans les 30 jours qui suivent. Toutefois,
pour tenir compte du gradient pluviométrique qui in-
dique au nord une pluviométrie plus faible et soumise
à une irrégularité spatio-temporelle, la date de début
d’hivernage, dans les stations du nord, est celle où
nous avons en 1, 2 ou 3 jours cumulés, reçu 15 mm
de pluie sans pause sèche dépassant 10 jours dans
les 30 jours qui suivent. Les dates de n interviennent,
après le 1er septembre, lorsque la réserve utile du sol
s’épuise. Cette dernière, avec une évapotranspiration
potentielle (ETP) de 5 mm par jour2, varieentre80 mm
au nord, 100 mm au centre et 120 mm au sud du pays
(Diop, 1996). La longueur de la saison culturale repré-
sente l’écart entre la date de début et celle de n de
saison culturale.
Les mesures de températures sont récentes. En
commençant la série en 1950, nous avons pu retenir 24
2 En zone soudano-sahélienne, durant les mois de
septembre, les pertes en eau par évaporation ou,
globalement, par évapotranspiration atteignent 5 mm/jour
(Sarr B., 2006).
POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE N°227 - OCTOBRE - DÉCEMBRE 2015
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Figure 1. Localisation de onze stations synoptiques du Sénégal.
Location of eleven synoptic Senegalese stations.
Tableau 1. Caractéristiques des stations retenues pour l’analyse des variations climatiques récentes au Sénégal.
Characteristics of chosen stations for the analysis of the recent climatic variations in Senegal.
Zoneclimatique Station Longitude Latitude
Précipitations.
moyennes
annuelles (mm)
Zonesahélienne
Saint-Louis -16,45 16,05
[100-500]
Podor -14,93 16,65
Matam -13,25 15,63
Linguère -15,12 15,38
Dakar-Yo ff -17,50 14,73
Zonenord-soudanienne
Diourbel -16,23 14,65
[500-1000]Kaolack -16,07 14,13
Tambacounda -13,68 13,77
Zonesud-soudanienne
Kolda -14,97 12,88
[1000-1500]Kédougou -12,22 12,57
Ziguinchor -16,27 12,55
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POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE N°227 - OCTOBRE - DÉCEMBRE 2015
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stations. Deux saisons ont été distinguées avec, d’une
part, la saison fraîche de novembre à mars (5 mois) et,
d’autre part, la saison chaude d’avril à octobre (7 mois).
Le découpage de l’année en deux saisons est basé
sur les températures moyennes mensuelles observées
au Sénégal. Ce découpage est différent de celui utilisé
par le GIEC, qui concerne, d’une part, la période de
décembre à février qui est incluse dans notre saison
fraîche et, d’autre part, celle de juin à août qui est aus-
si au cœur de notre saison chaude. Pour notre part,
nous avons tenu à prendre en compte les douze mois
de l’année pour être plus exhaustif et plus précis dans
l’analyse des variations saisonnières de la température.
Les lithométéores, c’est-à-dire les manifestations de
poussière sous diverses formes (chasse sable, tem-
pêtes de sable, brume sèche, brume de poussière,
poussière en suspension, etc.), constituent des mani-
festations importantes dans la caractérisation du temps
en Afrique occidentale d’une manière générale, et au
Sénégal de manière particulière. On a observé depuis
le début de la sécheresse actuelle (à partir de 1968)
une recrudescence de leur manifestation, surtout après
les années à fort décit pluviométrique, sur toute la
bande sahélienne (Sagna, 2005). Pour illustrer ce lien,
nous avons analysé les jours de lithométéores qui se
manifestent essentiellement entre novembre et mai au
Sénégal, après les hivernages 2012 et 2014. Le mois
de novembre correspond au début de la saison sèche
sur l’ensemble du territoire sénégalais tandis que celui
de mai marque le démarrage de la saison pluvieuse,
notamment au sud du pays. Les données ont été tirées
des tableaux climatologiques mensuels de l’Agence
Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie du
Sénégal. Ainsi, deux saisons sèches ont été analysées.
La première est comprise entre novembre 2012 et mai
2013, et la seconde entre novembre 2014 et mai 2015.
Le degré de cohérence entre les variations observées
et les descriptions données par les scénarios du GIEC
est examiné par une analyse des sens de variation des
précipitations, des températures et des phénomènes
extrêmes. Ainsi, les changements observés ont pu être
comparés au climat prédit par les projections et déni par
les précipitations, les températures et les pluies extrêmes.
2. Scénarios du GIEC et résultats de
l’étude
2.1. Scénarios du GIEC
Le GIEC a été mis en place pour évaluer l’état
des connaissances sur le changement climatique.
Il comprend trois groupes de travail qui se consacrent
respectivement:
au phénomène du changement climatique;
à ses conséquences et aux moyens d’adaptation;
aux stratégies d’atténuation.
Grâce aux travaux du Groupe de Travail I, nous
avons des prévisions sur le climat du XXIe siècle.
Elles concernent notamment les températures, les
précipitations et les événements extrêmes3. Les
projections à l’échelle de la planète et pour l’Afrique de
l’Ouest sont faites par rapport à la moyenne 1986-2005.
Pour les températures, les projections à l’horizon 2050
ou 2100, aussi bien pour la saison sèche (décembre-
février) que pour la saison pluvieuse (juin-août), montrent
une tendance nette à la hausse, avec des écarts très
signicatifs à la n du siècle par rapport à la situation
actuelle (gure 2). Par contre, pour ce qui concerne
les précipitations, les résultats obtenus entre avril et
septembre, correspondant à l’hivernage dans les zones
soudanienne et sahélienne, sont plus mitigés, aussi bien
pour 2050 que pour 2100 (gure 3). Les incertitudes
dans les projections restent grandes.
3 Beaucoup d’informations sur l’IPCC sont disponibles sur
son site : www.ipcc.ch.
Figure 2. Projections de température en Afrique de l’Ouest (GIEC, 2013).
Temperature projections in West Africa (GIEC, 2013).
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