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Verbe + complément
Le nom seulement varie, si
le sens s’y prête.3 4
Verbe + verbe
Invariable.
Des bouche-trous. Des tire-
bouchons. Des abat-jour.
Des perce-neige.
Des laissez-passer. Des
savoir-faire. Des va-et-
vient.
Expressions toutes fai-
tes ou elliptiques
Aucun élément ne varie au
pluriel5.
Des meurt-la-faim. Des
pince-sans-rire. Des coq-à-
l’âne.
Mots étrangers
Ils restent invariables.6 7 8
Des ex-voto. Des post-
scriptum.
3 Remarque 1. Dans certains noms composés, même au singulier, le complément d’objet direct a toujours
la marque du pluriel : un casse-noisettes, un compte-gouttes, un porte-bagages, un presse-papiers, etc.
Remarque 2. Dans les noms composés à l’aide du mot garde, ce mot varie au pluriel quand le composé
désigne une personne : des gardes-chasse, des gardes-malades ; il reste invariable quand le composé
désigne une chose : des garde-corps, des garde-robes.
Selon un ancien usage, on écrit des ayants droit, des ayants cause.
4 Les rectifications de l’orthographe autorisées depuis 1990 (cf. Le millepatte sur un nénufar, vadémé-
cum de l’orthographe recommandée), modifient sensiblement les marques du pluriel pour les noms
composés. Voici :
Les noms composés, avec trait d’union, formés à l’origine soit d’une forme verbale et
d’un nom, soit d’une préposition et d’un nom, parce que perçus comme des mots sim-
ples, prennent la marque du pluriel au second élément, seulement et toujours lors-
qu’ils sont au pluriel (ex : des essuie-mains, des cure-ongles, des garde-côtes – qu’il
s’agisse de personnes ou de choses-, des après-midis.
La règle ne concerne pas les quelques noms composés dont le second élément contient
un article (ex : trompe-l’œil) ou commence par une majuscule (ex : prie-Dieu).
5 Mais on écrit des terre-pleins [lieux pleins de terre].
6 Cependant, on écrit : des fac-similés. Des orangs-outangs. Des sénatus-consultes.
Quand le premier élément présente la terminaison en –o : il reste invariable : les Gallo-Romains. Des
électro-aimants.