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contenu dans Ncar Nest un sous-module. Mais An =Mpar hypothèse, ce qui implique
que M=An ⊂N⊂M, d’où on déduit que N=M. Ceci conclut la démonstration.
Finalement, on détermine tous les Z-modules irréductibles. Ils sont les groupes abéliens
non-nuls qui sont aussi normaux. Soit Gun tel groupe. On va montrer que G=Z/pZpour
un nombre premier p. Le groupe Gn’est pas nul, donc il existe g∈G\ {0}. Considérons
H=hgi, le sous-groupe de Gengendré par g. Puisque Gest normale et Hn’est pas nul,
on trouve que H=G. Donc Gest un groupe cyclique, ce qui implique que soit G∼
=Z
soit G∼
=Z/nZpour un n≥2. Le groupe Zn’est pas normale. Par exemple, 2Zest un
sous-groupe propre et non-nul de Z. Puis, si G∼
=Z/nZpour un n≥2composé, alors on
peut écrire n=ab pour quelques a, b ∈ {2, . . . , n −1}. Donc aG est un sous-groupe de G
qui est propre et non-nul. Finalement, si G∼
=Z/pZpour un nombre premier p, alors Gest
normale : si Hest un sous-groupe de G, on trouve que |H|divise |G|=p. Donc soit |H|= 1,
c’est-à-dire, H= (0), où |H|=p=|G|, c’est-à-dire H=G, ce qui montre notre affirmation
que Gest normale dans ce cas. Ceci conclut la preuve.
(b) Tout d’abord, on sait que Aest un A-module. De plus, c’est facile à voir que Iest un
sous-module de As-si Iest un idéal de A. (Ici, on a besoin de la commutativité de A.)
“⇒” : Supposons que Mest irréductible. Puisque Mest non-nul par la définition d’un
module irréductible, alors il existe un m∈M\ {0}. On définit l’application ϕ:A→M
par ϕ(a) = am. Evidemment, c’est une application linéaire sur A(ici, l’hypothèse que A
est commutatif est importante). De plus, elle est surjective : son image ϕ(A)est un sous-
module non-zéro de M, donc il doit être égal à M. Par conséquent, le premier théorème
d’isomorphisme de A-modules implique que A/ ker(ϕ)∼
=Mcomme A-modules. Il reste de
prouver que ker(ϕ)est idéal maximal de A. Tout d’abord, comme nous avons vu au-dessus,
ker(ϕ)est un idéal de Acar il est un sous-module de A. De plus, ker(ϕ)6=Acar M6= 0.
Finalement, si Iest un idéal de Apour lequel ker(ϕ)⊂I⊂A, alors I/ ker(ϕ)est un idéal de
A/ ker(ϕ). Donc I/ ker(ϕ)est un sous-module de A/ ker(ϕ). Mais A/ ker(ϕ)est irréductible
car il est isomorphe à M. Par conséquent, soit I/ ker(ϕ) = 0 soit I/ ker(ϕ) = A/ ker(ϕ). Le
théorème de correspondance dit que J/ ker(ϕ) = J0/ker(ϕ)s-si J=J0. Donc, soit I= ker(ϕ)
soit I=A, ce qui implique que ker(ϕ)est un idéal maximal de A.
“⇐” : Il suffit de montrer que A/I est irréductible comme un A-module si Iest maximal.
D’après le théorème de correspondence, les sous-modules de A/I sont en correspondence
avec des modules Jde Atels que I⊂J⊂A. Mais, Jest sous-module de As-si Jest un
idéal de A. Puisque Iest maximal, les seules possibilités sont J=Iet J=A, ce qui montre
que A/I est irréductible.
(c) Soit ϕ:M→Nune application linéaire non-nul. Alors ϕ(M)6= (0). Mais Nest
un module irréductible et ϕ(M)est un sous-module non-nul de N. Donc ϕ(M) = N. Le
premier théorème d’isomorphisme de A-modules implique que M/ ker(ϕ)∼
=N. Le noyau de
ϕest un sous-module du module irréductible M. Donc soit ker(ϕ) = (0) soit ker(ϕ) = M.
Si ker(ϕ) = M, alors Nest nul, ce qui est une contradiction. Donc ker(ϕ) = (0), ce qui
implique que ϕest un isomorphisme de A-modules.
Finalement, si Mest irréductible, alors End(M)est un corps gauche : en effet, soit ϕ∈
End(M)\ {0}. Par la discussion au-dessus, on trouve que ϕest un isomorphisme de A-
modules. En particulier, ϕ−1existe et elle est une application linéaire, c’est-à-dire, ϕ−1∈
End(M). De plus ϕ−1◦ϕ=ϕ◦ϕ−1=1M, par définition. Ceci conclut la solution.