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REVUE DE L’IRSA N° 19 Décembre 2013
Implication de la balance commerciale sur
le taux de change en économie congolaise de
2001 à 2010
BWAMA Meyi Marcel, ANYESI Saile Agnès, *et IKONYO Diselele Bob*
Introduction
L’analyse des relations économiques internationales est souvent présentée comme le point de
départ de la science économique moderne. Les historiens de la pensée économique décrivent l’essai du
philosophe écossais David Hume, De la balance des Paiements, comme le premier exposé d’un véritable
modèle économique.
En effet, les motivations et les comportements des individus sont à priori les mêmes, tant dans
les transactions intérieures que sur les marchés mondiaux. L’économie internationale utilise
généralement les mêmes méthodes d’analyse que les autres branches de l’économie. Pour l’essentiel, la
dimension internationale ne modifie pas les modes de décision économique mais, dès lors que les
échanges engagent plusieurs pays, il faut prendre en considération des déterminants spécifiques, comme
l’évolution des taux de change ou la politique commerciale.
Il est à noter que la spécificité de l’économie internationale réside donc dans l’étude des
interactions économiques entre les Etats souverains. Ainsi, parmi les sept thèmes importants faisant
objet d’analyse en économie internationale, à savoir : les gains à l’échange, les structures du commerce
international, le protectionnisme, la balance des paiements, la détermination des taux de change, la
coordination internationale des politiques économiques et le marché mondial des capitaux, notre choix
porte sur la détermination des taux de change pour le simple fait qu’il est un des éléments qui fait la
spécificité de l’économie internationale, qu’il s’agisse de comprendre les causes et les conséquences des
variations de la valeur d’une monnaie par rapport à une autre ou bien d’expliquer le fait que plusieurs
pays puissent décider, comme l’ont fait les pays de la zone euro, de partager la même monnaie.
Il est bien sûr difficile de séparer strictement les questions réelles et monétaires étant donné que
ce sont les flux de commerce internationaux qui engendrent des transactions monétaires et, à l’inverse,
les chocs financiers peuvent avoir d’importantes conséquences sur les spécialisations industrielles et la
structure des échanges de biens et services.
La lecture des condensées des rapports annuels de la Banque Centrale du Congo (BCC),
l’observation et le média nous renseignent que la République Démocratique du Congo, en sigle RDC,
un des pays sous-développés de la planète. Son économie est ouverte dans le sens qu’elle participe au
même titre que celle des autres pays aux échanges internationaux des biens et services qui, à leur tour,
nécessitent les règlements internationaux faisant ainsi intervenir différentes monnaies étrangères des
pays avec lesquels elle noue les relations d’affaires. Cependant, sa particularité est l’extraversion qui
consiste à ne produire que pour exporter et à importer uniquement que pour consommer.
En effet, les transactions internationales donnent lieu à des règlements internationaux qui
impliquent nécessairement la convertibilité internationale des monnaies, car chaque opérateur souhaite
être réglé principalement en sa propre monnaie. D’où le problème du passage d’une monnaie à une autre
qui conduit à rechercher si une monnaie peut être échangée contre une autre, autrement dit, si une