
6Représenter les usagers en établissement de santé
Une question portait sur le moyen de contacter
le représentant des usagers. 79 % des
représentants peuvent être contactés, mais le
contact n’est pas direct – leur nom est inscrit
sur le livret d’accueil, puis il faut passer par la
direction et demander une liste. Il arrive qu’un
numéro de téléphone direct soit disponible, mais
c’est extrêmement rare.
Concernant les CRUQPC, on avait déjà posé la
question l’année dernière s’agissant du nombre de
réunions dans l’année. Selon les textes, le nombre
de réunions obligatoires est de 4. La moyenne est
en dessous, et dans 37 % des établissements,
il y en a moins de 4 – sachant que dans certains
établissements, il n’y en a pas du tout.
Concernant le nombre de plaintes reçues par les
établissements en 2012, la moyenne est de 50
dont 30 sont transmises à la Commission des
relations avec les usagers.
Dans 60 % des cas, les plaintes sont toutes
transmises, alors que dans 16 % des cas, aucune
ne l’est.
S’agissant des médiateurs, parmi ceux qui nous
ont répondu, 85 % d’entre eux nous disent que
dans leur établissement il y a un médiateur
médecin et 60 % nous informent de la présence
d’un médiateur non-médecin.
Qui sont ces médiateurs ? 76,5 % des médiateurs
médecins sont salariés de l’établissement. 14 %
en sont des retraités. Et l’on compte beaucoup
plus de médiateurs non-médecins salariés. Le
reliquat côté médiateurs médecins, on le trouve
dans les établissements privés à but commercial,
puisqu’ils sont, non pas salariés mais libéraux.
Les représentants des usagers savaient-ils si les
médiateurs ont reçu une formation ? Réponse :
12 % pour les médiateurs médecins. Mais, peut-
être que les représentants des usagers ne le
savent pas.
On posait également la question du type de
formation dont il s’agissait. Nous avons reçu peu
de réponses à cette question. Dans un cas, il
s’agissait d’une formation du CISS et dans un
autre de l’association des médecins médiateurs.
Sont-ils présents aux réunions de la CRUQPC ?
Majoritairement ils le sont, plus encore chez les
médiateurs non-médecins.
Concernant l’action des médiateurs et les
rencontres qui peuvent avoir lieu entre un
médiateur et un usager, d’après les représentants
des usagers, ces rencontres restent très rares.
Dans seulement 37 % des établissements de
santé, en 2012, il y a eu une rencontre. Ce qui
veut dire que dans 63 % des établissements,
aucune rencontre n’a eu lieu.
Pourtant, les représentants des usagers jugent
ces rencontres utiles à 97 %. Ils sont 56 %
à avoir un retour de cette rencontre et 38 %
afrment qu’il existe un compte rendu écrit qui
est donné à l’usager après l’entretien, contre 20
% qui nient l’existence de ce compte rendu.
Par ailleurs, nous avions posé une question
ouverte qui était la suivante : comment les
représentants des usagers voient-ils le rôle du
médiateur ? Il ressort des réponses que le rôle
premier du médiateur est d’être à l’écoute de
l’usager qui a une plainte ou une réclamation à
formuler. Ensuite, c’est d’apaiser les conits –
une personne a cité la notion de « casque bleu ».
Puis, si la plainte concerne un motif médical, le
médiateur médecin doit expliquer et répondre aux
questions que se pose l’usager.
En outre, les représentants voient dans les
médiateurs des qualités d’humanité et d’humilité.
Ils les qualient également de neutres, objectifs,
impartiaux, ayant un rôle d’arbitre.
Et dans quelques réponses, l’on trouvait qu’ils
souhaitaient qu’ils fassent le lien avec la « politique
qualité ».
Quelles sont les connections entre les
représentants des usagers et les médiateurs ?
19 % des représentants des usagers nous disent
avoir assisté à une médiation, alors que 61 % des
personnes interrogées souhaitent y assister plus
souvent.
Les relations entre les représentants des usagers
et les médiateurs sont plutôt très bonnes.
Cependant, elles sont inexistantes pour un peu
moins de 10 % - ce qui est ennuyeux, puisqu’ils
siègent dans une même commission. Mais dans
l’ensemble, les représentants des usagers sont
satisfaits des actions des médiateurs, même si
10 à 15 % d’entre eux se disent insatisfaits.
On posait également la question de l’implication du
représentant des usagers dans cette médiation.
Ressortent des réponses, un rôle d’écoute, de
contrôle, de vérication, un regard extérieur. Mais
aussi un rôle dans la préparation de l’entretien,
assister l’usager et lui faire reformuler ses propos
si besoin pendant l’entretien, et débriefer après.