Cours Chapitre VII

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Chap. VII
LES DETECTEURS & CAPTEURS D’INFORMATIONS
I.
Rôle.
Les capteurs créent, à partir d’informations diverses prises sur l’unité de production,
des informations utilisables par Partie Commande (P.C.) afin que celle ci puisse les traiter et
élaborer les ordres adéquats aux actionneurs de la Partie Opérative (P.O.).
II.
Quelques définitions.
Source d’information
CAPTEUR
Destinataire des
informations
(la P.C.)
2.1 Source d’information :
C’est une grandeur physique (déplacement, température, pression, etc.…) qui
fournit par son état (c’est une situation de mesure) ou par ses variations (c’est une
situation de comptage) une information utile à la P.C..
2.2 Destinataire des informations :
Le destinataire est la P.C. qui peut admettre les informations suivant deux
grandes familles :
ANALOGIQUE (c’est une variation continue de l’information)
 Binaire ou TOR (deux états possibles 0–1)
LOGIQUE 
 Numérique (plus de deux états possibles)
Le destinataire se caractérise également par les conditions relatives à la nature
de l’information et à ses paramètres (Tension, courant
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1
III. Classement des capteurs.
(a) En fonction de la nature de la grandeur physique à détecter.
Exemple :
Présence d’objets, de pièces, d’un déplacement…
Niveau d’un liquide, d’une poudre, de grains…
Pression d’un gaz, d’un liquide, d’un objet contre un autre…
(b) En fonction de la nature des signaux transmis.
Signal logique binaire :
Seuil haut
Seuil bas
ou
Seuil haut
Signal logique numérique :
Chaque information se présente sous la forme d’un ensemble d’états
logiques rangés dans un «mot d’état»
Chapitre XII
2
Signal analogique :
L’information se présente sous la forme d’un signal qui peut prendre
toutes les valeurs possibles entre deux valeurs limites.
Grandeur physique
Signal analogique
(c) En fonction de la nature technologique des signaux transmis.
Exemple :
Chapitre XII
De type pneumatique
De type hydraulique
De type électrique
De type électronique
3
IV.
Structure générale d’un capteur.
Source d’information
(grandeur physique à détectée)
Etage de
détection
Etage de
sortie
informations
transmise à la P.C.
Etage de sortie dans le cas de capteurs électroniques …
Le signal de sortie d’un tel capteur est obtenu par commutation d’un transistor, d’un
thyristor ou d’un triac. En fonctionnement commutation, et vu de l’extérieur, le
composant électronique peut être assimilé à un contact électrique qui se ferme ou
s’ouvre, mais de façon imparfaite.
Rappel du principe de fonctionnement d’un transistor en commutation :
Etage bloqué ⇔ à un contact ouvert présentant une résistance non infinie.
Etage saturé ⇔ à un contact fermé présentant une résistance non nulle.
Les caractéristiques principales sont :
- Tension nominale de fonctionnement
- Courant maximal admissible
- Valeurs min. et max. de la résistance apparente de sortie ou plus
souvent, le courant résiduel à l’état bloqué et la chute de tension à
l’état saturé du circuit de sortie.
Chapitre XII
4
Caractéristiques de montage.
Types « 2 fils »
-
Généralement non polarisés ils ne nécessitent donc pas de repérage spécifique
des bornes de montage.
-
Ils se raccordent indifféremment sur les entrées automate à logique positive ou
négative.
-
Il existe un courant résiduel et une tension de déchet, dont il faut vérifier leur
compatibilité avec les seuils de basculement des entrées automate utilisé.
-
Association :
Série
Entrée automate
Parallèle
Entrée automate
Types « 3 fils »
Chapitre XII
-
Ils sont alimentés exclusivement en courant continu :
2 fils pour l’alimentation (notés + et – coef. schéma ci-dessous).
1 fil pour la transmission du signal(noté S coef. schéma ci-dessous).
-
Ils sont généralement protégés contre l’inversion des fils d’alimentation.
5
-
Ils sont de type « p »(pour PNP) ou de type « n » (pour NPN) ;
Schémas :
+
+
S
S
-
-
TYPE « P »
-
TYPE « N »
Ils ne se raccordent pas indifféremment sur les entrées automate à logique
POSITIVE ou NEGATIVE ; Schémas :
carte d’entrées
automate
carte d’entrées
automate
+
+
-
+
+
PNP
NPN
-
-
Entrées à logique positive
Entrées à logique négative
Exemples de câblage 3 fils
-
ou 4 fils (indépendance des entrées API)
Association :
Série
Parallèle
+
+
+
S
-
+
S
+
S
-
+
S
Entrée
automate
Entrée
automate
-
Chapitre XII
-
6
V.
Capteurs d’informations d’automatisme à sorties binaires.
Nous allons nous intéresser ici au détecteurs les plus répandus :
Détection d’une présence
Détection d’un déplacement
Détection d’un niveau (développée en VII ‘analogique & numérique’)
Détection d’une pression (développée en VII ‘analogique & numérique’)
Détection d’une température (développée en VII ‘analogique & numérique’)
Capteurs et détecteurs de déplacement, de position, de proximité.
Ce sont les plus répandus sur les machines. De plus les capteurs des autres grandeurs
physiques (vitesse, niveau, pression, température), utilisent souvent le déplacement d’un corps
d’épreuve soumis à la grandeur physique à détecter pour élaborer le signal de sortie.
Démarche de choix en détection.
La détermination d’un type de détection est une étape
importante mais pas toujours aisée.
Ce choix est souvent effectué quand la mécanique et
l’environnement ont déjà été définis, ce qui exigera de la
fonction détection qu’elle s’adapte.
Alors, entre les technologies photoélectrique, capacitive,
inductive, ultrasonique… , laquelle choisir ?
Quels détecteur pour quelles applications ?
Détecter est une fonction essentielle dans les automatismes.
Dans tous les process, il faut en effet être informé à un moment donné de la présence ou non
d’un objet, d’un personne, d’un élément de machine. Dans leur rôle d’acquisition dédiée au
traitement de l’information, les détecteurs contrôlent justement la présence, l’absence, le
positionnement, le passage, le défilement, le bourrage, le comptage d’objets divers.
Il existe différentes familles de détecteurs de présence :
1. les interrupteurs de position ;
pour détecter
2. les détecteurs de proximité inductifs ;
pour détecter
3. les détecteurs de proximité magnétiques ;
pour détecter
4. les détecteurs de proximité capacitifs ;
pour détecter
5. les détecteurs photoélectriques ;
pour détecter
6. les détecteurs à ultrasons ;
pour détecter
Chapitre XII
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Guide de choix
Le choix proposé se déroule en deux temps. Le logigramme ci-dessous illustre cette
démarche qui conduit à sélectionner une famille de détecteurs sur la base de critères simples.
Phase n°1 : elle consiste à déterminer la famille de détecteurs la mieux adaptée à
l’application en répondant de façon chronologique aux questions suivantes.
nature de l’objet à détecter : solide, liquide, gazeux, métallique ou non
contact possible avec l’objet
distance objet/détecteur masse de l’objet
vitesse de défilement
cadences de manœuvres
espace d’intégration du détecteur dans la machine
Phase n°2 : elle vise à déterminer le type et la référence du détecteur recherché.
Cette deuxième phase tient compte :
de l’environnement : température, humidité, poussières, projections diverses, etc.
de la source d’alimentation : alternative ou continue
du signal de sortie : électromécanique, statique, compatibilité API.
du type de raccordement : câble, bornier, connecteur.
Chapitre XII
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V.1 Interrupteurs de position
Les interrupteurs de position électromécaniques sont
utilisés dans des applications très variées en raison de leurs
nombreuses qualités: sécurité de fonctionnement (fiabilité
des contacts, manœuvre positive d'ouverture), grande
précision (fidélité sur les points d'enclenchement de 0,1 à
0,01 mm selon les modèles), courant nominal thermique (6
A pour deux contacts), immunité naturelle aux perturbations électromagnétiques, convivialité
(mise en œuvre simple, fonctionnement "visible")….
Constitution des interrupteurs de position
Les interrupteurs de position sont souvent constitués à partir des trois éléments de base
suivants:
Un contact électrique,
Un corps,
Une tête de commande avec son dispositif d'attaque.
La plupart des appareils sont composables à partir de différents modèles de corps équipés d'un
contact électrique, de tête de commande et de dispositif d'attaque.
Cette modularité facilite grandement la maintenabilité par un échange aisé de l'un des
éléments.
Contact électrique
Il existe en versions
contact bipolaire O + F à action brusque, O + F décalés à action dépendante, O + O à
action brusque, O + O décalés à action dépendante,
contact tripolaire O + O + F à action brusque, O + O + F décalés à action brusque
dépendante.
Contact à action brusque (rupture brusque)
Il est caractérisé par
des points d'action et
de relâchement non
confondus.
La vitesse de
déplacement des
contacts mobiles est
indépendante de la
vitesse de l'organe de
commande.
Remarque :Cette particularité permet d'obtenir des performances électriques
satisfaisantes même en cas de faibles vitesses de déplacement de l'organe de commande
Contact à action dépendante (rupture lente)
Il est caractérisé par des points d'action et de
relâchement confondus.
La vitesse de déplacement des contacts mobiles est
égale ou proportionnelle à la vitesse de l'organe de
commande.
Chapitre XII
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Têtes de commande et dispositifs d'attaque
De nombreux modèles peuvent être associés au corps renfermant l'élément de contact:
Tête à mouvement rectiligne
- Poussoir à bille ou à galet en bout, de côté à galet vertical ou horizontal,
- Levier à galet à action horizontale ou verticale.
Tête à mouvement angulaire
- Levier à galet, position angulaire réglable sur 360°, action dans un ou deux sens
Exemple de schémas fonctionnels des contacts à action brusque: “O + F”
A - Course maximale de l'organe de commande en
millimètres ou en degrés.
B - Course d'action de l'élément de contact.
C - Course de relâchement de l'élément de contact.
D - Course différentielle = B - C.
P - Point à partir duquel l'ouverture positive est
assurée.
Mouvement rectiligne
1 - Point de relâchement de l’élément de contact.
2 - Point d'actionnement de l’élément de contact.
A - Course maximale de l'organe de commande en
millimètres.
B - Course d'action de l’élément de contact.
C - Course de relâchement de l’élément de contact.
D - Course différentielle = B - C.
P - Point à partir duquel l’ouverture positive est assurée.
Mouvement angulaire :
1 - Point de relâchement de l’élément de contact.
2 - Point d'actionnement de l’élément de contact.
A - Course maximale de l'organe de commande en
degrés.
B - Course d'action de l’élément de contact.
C - Course de relâchement de l’élément de contact.
D - Course différentielle = B - C.
P - Point à partir duquel l’ouverture positive est
Assuré.
Chapitre XII
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V.2 Détecteurs de proximité inductifs
Les détecteurs de proximité inductifs sont
principalement utilisés dans les applications
industrielles: machines d'usinage ou d'assemblage,
machines de conditionnement, installations de
convoyage etc.
Ils détectent sans contact tout objet métallique: contrôle
de présence ou d'absence, détection de passage,
défilement, de bourrage, positionnement, codage,
comptage.
Ils peuvent être, noyable ou non noyable, d’alimentation 2 ou 3 fils en courant continu ou
alternatif.
Constitution et fonctionnement d'un détecteur de proximité inductif
Un détecteur de proximité inductif détecte sans contact physique la présence de tout objet en
matériau conducteur.
1 Oscillateur,
2 Etage de mise en forme,
3 Etage de sortie.
Il comporte un oscillateur dont les bobinages constituent sa face sensible, et un étage de
sortie.
L'oscillateur crée en avant de la face sensible un champ électromagnétique alternatif ayant
une fréquence de 100 à 600 kHz selon le modèle.
Lorsqu'un objet conducteur pénètre dans ce champ, il est le siège de courants induits
circulaires qui se développent à sa périphérie. Ces courants constituent une surcharge pour le
système oscillateur et entraînent de ce fait une réduction d'amplitude des oscillations au fur et
à mesure de l'approche de l'objet, jusqu'à leur blocage complet.
La détection de l'objet est effective lorsque la réduction de l'amplitude des oscillations est
suffisante pour provoquer un changement d'état de la sortie du détecteur.
Chapitre XII
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Champ électromagnétique et zone d'influence d'un détecteur inductif
Le dessin ci-contre représente le champ
électromagnétique généré par un détecteur
inductif. L'intensité de ce champ diminue
rapidement quand on s'éloigne de la face sensible.
La zone d'influence, c'est à dire la zone dans
laquelle l'intensité du champ est suffisante pour
qu'il y ait détection, est par conséquent plus petite.
Elle conditionne les distances à respecter entre
appareils ou entre appareils et masses métalliques.
Les détecteurs noyables dans le métal (dessin de gauche ci-dessous) ont un blindage qui évite
l'extension latérale du champ. Leur portée nominale est inférieure à celle des détecteurs sans
blindage, non noyables dans le métal.
Portée de travail d’un détecteur
Dans la pratique, les pièces à détecter sont généralement en acier et de dimensions égales ou
supérieures à la face sensible du détecteur.
Pour le calcul de la portée de travail dans des conditions différentes d’utilisation, il faut tenir
compte des facteurs de correction qui influent sur cette portée.
Les courbes ci-dessous sont des courbes typiques. Ces courbes ne donnent qu’un ordre de
grandeur de portée accessible pour un cas d’application donné.
Paramètres influant sur la portée de travail
Les valeurs indiquées dans les caractéristiques des produits sont données pour des pièces à
contrôler en acier et de dimensions équivalentes à la face sensible du détecteur.
Tout autre cas de figure (pièces de petites dimensions, matériaux différents, ...) nécessite un
calcul de correction .
Variations de la tension d’alimentation
Appliquer dans tous les cas un coefficient de correction Kt = 0,9.
Chapitre XII
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Influence de la température ambiante
Appliquer un coefficient de correction Kθ
θ selon la courbe ci-dessous.
Matière de l’objet à détecter
Appliquer un coefficient de correction Km à déterminer selon le tableau ci-dessous.
Les modèles à portée fixe pour matériaux ferreux/ non ferreux (Fe/NFe) permettent de
détecter les différents objets à distance fixe, quelle que soit la nature du matériau.
Cas particulier d’écran en matériau non ferreux, d’épaisseur très faible
Dimensions de l’objet à détecter
Appliquer un coefficient de correction Kd à déterminer selon la courbe ci-dessous.
1
0.5
Sn
2Sn
3Sn
4Sn
Portée de travail assurée (Sa)
Sa =
Exemples d’applications
A partir des documentations techniques XS1-M/XS2-M & XS1-L/XS2-L/XS1-N/XS2-N qui
vous sont données, et pour chacune des références ci-dessous :
XS2 M18 MA 230 – XS1 M30 PA 370 - XS2 N18 PA 340
1. surligner les caractéristiques essentielles liée à la mise en œuvre de chaque détecteurs.
2. Calculer la portée de travail assurée (Sa) pour détecter des cylindres de φ 30mm de tube
Acier 316 et ALU
Acier 316
ALU
Sa=
Sa=
XS2 M18 MA 230
XS1 M30 PA 370
Sa=
Sa=
XS2 N18 PA 340
Sa=
Sa=
Chapitre XII
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V.3 Détecteurs de proximité magnétiques
Détecteur de proximité magnéto-résistif
Principe de fonctionnement :
Ils sont équipés d’un circuit spécial à semi-conducteur réagissant au
champ magnétique d’un aimant d’induction donnée.
Les aimants sont généralement fixés sur le piston du vérin, et influencent
le détecteur à travers la paroi non-ferreux du corps du vérin.
-
Détecteurs magnéto-résistif doc. Schneider ci-contre
Détecteur de proximité type Interrupteur à Lames Souples
Principe:
Il existe deux principes:
a) soit l'indicateur vient modifier la réluctance de l'entrefer d'un
circuit magnétique en s'interposant entre un émetteur de champ
magnétique et un contact électrique;
b) soit l'indicateur porte lui même un aimant qui vient agir sur
un contact électrique. Il s'agit généralement d'interrupteurs à
lames souples appelés I.L.S. montés dans une ampoule scellée
sous atmosphère contrôlée.
L'interrupteur I.L.S. est constitué d'une paire de lames ferromagnétiques dont les extrémités se recouvrent avec un léger
entrefer. Soumises à l'influence d'un champ magnétique, les
lames de polarité opposée plient l'une vers l'autre jusqu'au
contact.
Ils sont largement employés dans des domaines tel que:
- le contrôle d'accès (ouverture de portes par exemple );
- le comptage;
- la position du piston d'un vérin (Cf. ci-dessous)
- ….etc
Détecteur de proximité à effet Hall
Principe de fonctionnement :
Ils utilisent les propriétés des composants semi conducteur sensibles aux champs magnétiques
Ils permettent donc la détection de tout indicateur porteur d'un aimant.
Dans la configuration à fourche, il est possible de détecter la présence d'une pièce métallique
entre les 2 bras de la fourche;
dans ce cas il n'est pas nécessaire que la pièce à détecter soit aimantée.
Chapitre XII
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V.4 Détecteurs de proximité capacitifs
Principe de la détection capacitive :
La tête détectrice renferme des condensateurs
dont les armatures constituent la face sensible.
L’air ambiant autour de la tête constitue le
diélectrique isolant de ces condensateurs, eux
même placés comme précédemment dans un
circuit oscillant. Lorsqu’un corps de
permittivité > à 1 arrive à proximité de la face
sensible la capacité augmente et entraîne
l’amortissement puis l’arrêt des oscillations.
Les détecteurs capacitifs sont adaptés à la
détection sans contact d'objets de toutes natures
(conducteurs ou non conducteurs) tels que :
métaux , minerais ,bois , plastique, verre ,
carton , cuir , céramique , fluides....
Caractéristiques:
-
Fréquence de commutation faible :
-
La portée de travail assurée(St) dépend de la nature des matériaux(Fc) :
St =
Précautions d’emploi:
Inconvénient majeur :
Remède :
Exemples d’applications
A partir de la documentation technique XT1-M / XT4-P / XT1-L / XT4-L qui vous est
donnée, surligner les caractéristiques essentielles liées à la mise en œuvre du détecteur de
référence : XT1 M30 FA 262.
1. Calculer la portée de travail assurée (St) pour la détection d’eau ou de polystyrène.
EAU
εr
POLYSTYRENE
Fc
St
XT1 M30 FA 262
Chapitre XII
15
εr
Fc
St
V.5 Détecteurs photoélectriques
La gamme de détecteurs photoélectriques permet la
détection d'objet de toutes natures (opaques,
transparents, réfléchissants….) dans des applications
industrielles et tertiaires les plus diverses. Les cinq
systèmes de base existants, barrage, reflex, reflex
polarisé, proximité, proximité avec effacement de
l'arrière plan, et la diversité des appareils, compacts, miniatures, à fibre optique, permet un
choix pour une adaptation optimale à la nature de l'objet à détecter, à la place disponible, aux
conditions d'environnement.
Principe de la détection optique
Constitution d'un détecteur photoélectrique
Un détecteur photoélectrique réalise la détection d'une
cible, qui peut être un objet ou une personne, au
moyen d'un faisceau lumineux. Ses deux constituants
de base sont donc un émetteur et un récepteur de
lumière.
La détection est effective quand la cible pénètre dans
le faisceau lumineux et modifie suffisamment la
quantité de lumière reçue par le récepteur pour
provoquer un changement d'état de la sortie. Elle est
réalisée selon deux procédés:
Blocage du faisceau par la cible,
Renvoi du faisceau sur le récepteur par la cible.
1
2
3
4
Tous les détecteurs
photoélectriques ont un émetteur
à diode électroluminescente et un
récepteur à phototransistor
1 Emetteur de lumière
2 Récepteur de lumière
3 Etage de traitement du signal
4 Etage de sortie
Selon les modèles de détecteurs et les impératifs applicatifs, l'émission se fait en lumière non
visible infrarouge (cas le plus courant) ou ultraviolet (détection de matériaux luminescents)
mais aussi en lumière visible rouge ou verte (lecteurs de repères...) et laser rouge (grande
portée et petite focale).
Pour insensibiliser les systèmes à la lumière ambiante, le courant qui traverse la DEL
émettrice est modulé de façon à obtenir une émission de lumière pulsée Seul le signal pulsé
sera utilisé par le photo transistor et traité pour commander la charge.
Spectre lumineux
Chapitre XII
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Le faisceau lumineux émis comporte deux zones:
- Une zone de fonctionnement recommandée dans laquelle l'intensité du faisceau est
suffisamment élevé pour assurer une détection normale. Selon le système utilisé,
barrage, reflex ou proximité, le récepteur, le réflecteur ou la cible doivent être situés
dans cette zone.
- Une zone dans laquelle l'intensité du faisceau n'est plus suffisante pour garantir une
détection fiable
Zone de fonctionnement d'un lobe
Les deux procédés de détection
Les détecteurs photoélectrique détectent la cible selon deux procédés:
Par blocage du faisceau par la cible,
Par renvoi du faisceau sur le récepteur par la cible.
Blocage du faisceau
En l'absence de cible, le faisceau lumineux arrive sur le récepteur. Quand une cible pénètre
dans le faisceau, elle bloque ce dernier:
Pas de lumière sur le récepteur = détection
Trois systèmes de base fonctionnent selon ce procédé basé sur les propriétés absorbantes des
objets à détecter:
o
o
o
Renvoi du faisceau
En l'absence de cible, le faisceau lumineux n'arrive pas sur le récepteur. Quand une cible
pénètre dans le faisceau, elle renvoie ce dernier sur le récepteur:
Lumière sur le récepteur = détection
Deux systèmes de base fonctionnent selon ce procédé basé sur les propriétés réfléchissantes
des objets :
o
o .
Faisceau bloqué par la cible
Chapitre XII
Faisceau renvoyé par la cible
17
Les cinq systèmes de base
Système barrage
Emetteur et récepteur sont situés dans deux boîtiers séparés. C'est le système qui autorise les
plus longues portées, jusqu'à 100 m en technologie laser;
A l'exception des objets transparents qui ne bloque pas le faisceau lumineux, il peut détecter
des objets de toutes natures (opaques, réfléchissants…), ceci avec une excellente précision
grâce à la forme cylindrique de
la zone utile du faisceau.
Les détecteurs barrages
disposent d'une marge de gain
très importante. Ils sont de ce
fait particulièrement bien
adaptés aux environnements
polués (fumées, poussières,
emplacements soumis aux
intempéries,…)
Système reflex
Emetteur et récepteur sont regroupés dans un même boîtier. En absence de cible, le faisceau
émis en infrarouge par
l'émetteur est renvoyé sur le
récepteur par un déflecteur.
Celui-ci est constitué d'une
multitude de trièdres
trirectangles à réflexion totale
et dont la propriété est de
renvoyer tout rayon lumineux
incident dans la même
direction.
La détection est réalisée lorsque la cible bloque le faisceau entre l'émetteur et le réflecteur.
C'est donc un système qui n'est pas adapté pour la détection d'objets réfléchissants qui
pourraient renvoyer une quantité plus ou moins importante de la lumière sur le récepteur.
La portée nominale d'un détecteur photoélectrique reflex
Un détecteur photoélectrique reflex peut être utilisé dans un environnement pollué mais en
raison d'une marge de gain plus faible que celle d'un système barrage, il est indispensable de
se référer à la courbe de gain pour définir la portée de travail qui garantit une détection fiable.
Choix du réflecteur
Le réflecteur fait partie intégrante d'un système de détection
reflex. Son choix, son installation et sa maintenance
conditionnent le bon fonctionnement du détecteur qui lui est
associé.
Un réflecteur.
Chapitre XII
18
Système reflex polarisé
Les objets brillants, qui ne bloquent pas le faisceau mais réfléchissent une partie de la lumière
vers le récepteur, ne peuvent pas être détectés par un système reflex standard. Il faut utiliser
dans ce cas un système reflex polarisé. Ce type de détecteur, qui émet en lumière rouge
visible, est équipé de deux filtre polarisants opposés:
Un filtre sur l'émetteur qui ne laisse passer que les rayons émis dans un plan vertical,
Un filtre sur le récepteur qui ne laisse passer que les rayons reçus dans un plan horizontal.
o En l'absence de cible
Le faisceau émis, polarisé verticalement, est
renvoyé par le réflecteur après avoir été dépolarisé
par ce dernier. Le filtre récepteur laisse passer la
lumière réfléchie dans le plan horizontal.
o En présence de cible
Le faisceau émis est renvoyé par la cible sans subir
de modification. Le faisceau réfléchi, polarisé
verticalement est donc bloqué par le filtre
horizontal du récepteur.
Système proximité
Comme pour le système reflex, émetteur et récepteur sont regroupés dans un même boîtier. Le
faisceau lumineux, émis en infrarouge, est renvoyé vers le récepteur par tout objet
suffisamment réfléchissant qui pénètre dans la zone de détection (représenté en jaune sur le
dessin ci-dessous).
La portée d'un système proximité est
généralement inférieur à celle d'un
système reflex. Pour cette raison, son
utilisation en environnement pollué est
déconseillé.
Cette portée dépend:
- De la couleur de la cible et de son pouvoir réfléchissant (un objet de couleur claire
peut être détecté à une distance plus grande qu'un objet de couleur sombre),
- Des dimensions de la cible (la portée diminue avec les dimensions).
Système proximité avec effacement de l'arrière-plan
Les détecteurs proximité avec effacement de l'arrière-plan sont équipé d'un potentiomètre de
réglage de portée qui permet de se "focaliser" sur une zone de détection en évitant toute
réflexion parasite sur l'arrière-plan.
Chapitre XII
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Contraintes de la détection photoélectrique
Comportement d'un objet recevant la lumière
En fonction de la nature de l'objet et de la longueur d'onde de la lumière émise :
− seule une partie de la lumière reçue de l'objet sera renvoyée : elle dépend du coefficient de
réflexion du matériau.
− ce qui ne sera pas renvoyé :
sera absorbé par le matériau (cela dépend de son coefficient d'absorption)
sera transmis à travers le matériau (cela dépend de son coefficient de transmission)
Pouvoir de réflexion de l'objet
Les objets renvoient plus ou moins la lumière qu'ils reçoivent et ceci en fonction de leur
nature et de la longueur d'onde de la lumière reçue.
En général les détecteurs photoélectriques fonctionnent par rapport à une quantité d'énergie
lumineuse reçue.
Dans le cas des détecteurs de proximité, la portée utile (ou réelle) du détecteur dépendra
directement du facteur de réflexion de l'objet à détecter
Coefficient de réflexion
C'est le rapport quantité de lumière (flux lumineux) réfléchie par l'objet à détecter par la
quantité de lumière (flux lumineux) reçue par cet objet.
Pouvoir de transmission de l'objet
Les objets transmettent plus ou moins la lumière au travers de leur corps et ceci en fonction
de leur nature et de la longueur d'onde de la lumière.
Dans le cas d'un barrage, la capacité à détecter un objet dépendra directement du facteur de
transmission de l'objet à détecter.
(ex. : la détection d'une bouteille transparente (coefficient de transmission élevé) sera très
délicate).
Pouvoir d'absorption de l'objet
Ce phénomène se traduit par des pertes. Le coefficient est lié à la nature des matériaux et à la
longueur d'onde de la lumière.
Les corps
− Corps blancs
− Corps noirs
Coefficient de réflexion
Corps noir
% de blanc
0
0%
0,06
6%
Corps diffusants
Zone de non
fonctionnement
18%
Zone de fonctionnement des
détecteurs photoélectriques
0,9
Corps blanc 1
90 %
Corps réfléchissants
100 %
Sn
Distance de détection (cm)
100
30
Chapitre XII
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V.6 Détecteurs à ultrasons
Principe de la détection à ultrasons :
Les détecteurs à ultrasons détectent sans contact tout objet quel que soit le matériau (métal,
plastique, bois, carton...), la nature (solide, liquide, poudre...), la couleur ou le degré de
transparence.
Le principe de détection réside dans la mesure du temps écoulé entre l’émission d’une onde
ultrasonique (onde de pression) et la réception de son écho (retour de l’onde émise).
Exemples : position des pièces de machine, présence de pare-brise lors de l’assemblage, le passage
d’objets sur des convoyeurs : bouteilles en verre, emballages cartonnés...
VI.
Détecteurs de sécurité
Règle générale de sécurité
Il ne doit pas être possible de pénétrer dans la zone protégée sans déclencher le système de
protection les tapis de sécurité ou les barrières immatérielles doivent donc être implantés de
telle façon qu’il soit impossible de les éviter. La remise en marche de la machine ne doit
pouvoir se faire qu’en l’absence de danger et en l’absence de toute personne dans la zone
dangereuse.
VI.1 Tapis de sensibles
Les tapis de sécurité sont des équipements qui s’installent devant ou autour des
machines dangereuses et robots pour offrir une protection de zone éloignant les
opérateurs machines des mouvements dangereux.
Règles d’installation
Elles sont définies dans les normes EN 999 et EN 1760-1. et dépendent entre autre :
−
−
Calcul de la distance minimale entre la zone dangereuse et le bord de détection du dispositif le
plus éloigné de la zone dangereuse :
S=
S = distance minimum, en mm
K= vitesse d’approche(m/s ou mm/s)
t1= temps de réponse du dispositif de
protection, en s
t2 = temps d’arrêt de la machine
(mouvement dangereux). en s
C = coéf. de sécurité en mm
Chapitre XII
21
VI.1 Barrières immatérielles
Règles d’installation
Comme pour les tapis sensibles elles dépendent :
− De la distance minimale entre la zone dangereuse et le bord de détection du dispositif le
plus éloigné de la zone dangereuse
− De la vitesse d’approche du corps.
Calcul de la distance minimale entre la zone dangereuse et le bord de détection du dispositif le
plus éloigné de la zone dangereuse :
S = K * (t1 + t2)) + C
S = distance minimum, en mm
K= vitesse d’approche(m/s ou mm/s)
t1= temps de réponse du dispositif de protection, en s
t2 = temps d’arrêt de la machine (mouvement dangereux). en s
C = coéf. de sécurité en mm
Chapitre XII
22
VII. Capteurs d’informations d’automatisme à sorties numériques ou Analogiques.
VII.1 Capteurs d'informations numériques.
Les codeurs de déplacement.
Constitution de codeurs de position à sortie numérique.
o Codeurs optiques absolus.
La sortie numérique d'un codeur absolu indique la position réelle de l'objet
dont on veut mesurer le déplacement. Chaque position est directement codée
sous forme numérique comportant un certain nombre de bits.
Les "n" bits du code correspondent à "n" pistes distinctes, parallèles ou
concentriques.
Le nombre de sorties est donc égal au nombre de pistes, généralement
comprises entre 4 et 20.
Ils se composent:
• d'un émetteur de lumière (infra-rouge) à
l'aide de diodes électroluminescentes.
• d'un élément codé, règle (pour les linéaires )
ou disque (voir ci contre ) et présentant:
- soit des zones transparentes (ou
opaques );
- soit des zones réfléchissantes (ou non
réfléchissantes );
• d'un récepteur de lumière (photo diode, ou
photo transistor ).
Inconvénient majeur : sensible aux chocs
et à la T°, en effet, ce dernier point est dû à
la présence de composants électroniques qui
ne peuvent être ventilés, ce qui entraîne une
augmentation de la T° et donc, une possible
déformation des disques optiques ce qui
altère la précision.
Remède: l'utilisation de disque en verre limite le phénomène de déformation lorsque la T°
augmente mais par contre rend le système beaucoup plus fragile.
Chapitre XII
23
♦
Les codages les plus utilisés dans les codeurs absolus.
- Les codes binaires existant:
* Le binaire naturel;
* Le "BCD";
* Le code "GRAY" (binaire réfléchi );
* Le Binaire Décimal Réfléchi appelé: BDR;
Comparaison:
* Le binaire naturel;
Avantages: - Utilisable directement par tous les systèmes à
micro-processeur.
- Facilité de traitement pour les opérations arithmétiques (+,-,...).
- Nombre minimum de bit pour représenter un nombre.
Inconvénient:
* Le "BCD";
Avantages: - Peut être exploité directement par un système
d'afficheur électronique.
Inconvénient: Le même que pour le binaire naturel.
L'inconvénient cité dans les deux types de codage précédent peut être évité, en
utilisant les codes réfléchis ou les variantes présentées ci après. Ce sont ces
codes qui ont été retenu pour la réalisation des codeurs absolus industriels.
* Le code "GRAY" (binaire réfléchi );
* Le Binaire Décimal Réfléchi appelé: BDR;
* Le code "GRAY" à excédent 3 appelé: GRAY + 3;
* Le code "BDR" à excédent 3 appelé: BDR + 3.
Chapitre XII
24
Code "GRAY" à excédent 3 appelé: GRAY + 3
Exemple de codeur absolu ref. CO 90 B de MCB
A l’aide des caractéristiques ci contre, déterminer
le nombre de voies de ce codeur absolu :
Remarque: Les informations des codeurs étant
envoyées en parallèle à l'unité de traitement, celle
ci doit donc comporter autant d'entrées qu'il y a de
bits transmis, et ceci, pour chaque codeur raccordé.
Pour limiter ce nombre d'entrées, les codeurs
absolus possèdent une entrée MX permettant de
bloquer leurs sorties quand l'unité de traitement
émet un signal d'inhibition; ce multiplexage
permet donc de raccorder plusieurs codeurs sur les
mêmes entrées.
Chapitre XII
25
o Codeurs optiques incrémentaux.
Ils comportent une piste linéaire ou circulaire
présentant de façon régulière des divisions
noires et claires ou transparentes.
Le signal de sortie d'un tel codeur à la forme
d'une série d'impulsions (d'ou le nom de
GIO: Générateur d'Impulsions Optique.
Pour déterminer le sens du déplacement, on
utilise une seconde voie, correspondant à une
piste identique à la précédente, mais décalée
d'un quart de période.
Une troisième piste munie d'un seul point clair ou transparent, permet le repérage d'une position
particulière appelée: le zéro codeur, à partir de laquelle on pourra mesurer les déplacements en
incrémentant un compteur à chacune des impulsions.
La résolution des codeurs incrémentaux est
fonction du nombre de divisions; les valeurs
courantes varient entre 40 et 5000 pts / tour
(pour exemple la table XY à un codeur sur
chaque axe de 1000 pts / tour. Des codeurs
de grand diamètre atteignent jusqu'à 36000
pts / tour.
Exemple d'exploitation des signaux émis par un codeur angulaire
En fonction des caractéristiques, déterminer la vitesse
maximale de rotation du codeur ; Ncodeur
Chapitre XII
26
Les autres technologies utilisées pour les codeurs.
o Codeurs à contacts.
Les codeurs de déplacement, absolus ou incrémentaux, à contacts, utilisent le
même principe que les codeurs optiques, mis à part le fait que le codage du
disque est assuré par une alternance de zones conductrices et isolantes.
La détection proprement dite est assurée par un nombre de contacts électriques
égal à celui des pistes.
L'inconvénient majeur de cette technologie provient de l'usure progressive des
pièces en contact et par l'impossibilité de fonctionnement à vitesse élevée.
o Codeurs synchro-machine de déplacement angulaire ; le Résolver.
Une synchro-machine est une petite machine tournante ayant l'aspect extérieur
d'un petit moteur électrique.
Elle comporte deux circuits magnétiques, l’un sur le stator, l'autre sur le rotor,
équipés d'un certain nombre d'enroulements ; si on alimente le rotor (inducteur)
en courant alternatif et que ce dernier est entraîné en rotation, on obtient sur le
stator (induit) une tension alternative dont l'amplitude est fonction de la
position angulaire du rotor par rapport au stator. On dispose donc d'un signal
analogique qui peut être transformé en signal numérique par l'intermédiaire
d'un CAN.
Capteur de
position
analogique
Grandeur
physique à
détecter
signal analogique
C.A.N.
de sortie
signal
numérique
de sortie
Remarque: Par rapport aux codeurs optiques, les codeurs synchro-machines
offrent une très bonne tenue en T°;
Choix d'un codeur de déplacement
Chapitre XII
27
VII.2 Capteurs d'informations analogiques.
De tels capteurs délivrent un signal analogique qui varie de manière continue par
rapport la grandeur physique à mesurer. On les utilise dans les domaines tel que les
mesures physico-chimiques, la mécanique etc...
Exemples de mesures possibles :
* mesure de position ;
* mesure de niveau ;
* mesure de déplacement ;
* mesure de température ;
* mesure de pression ;
* mesure de PH ;
* mesure d'Hygrométrie ;
* mesure d'extensomètrie ;
:
mesure de niveau
Mesure hydrostatique de niveau
Principe
La pression hydrostatique P de liquide est
mesurée au moyen d’un capteur de pression et
indiquée en tant que niveau cf. fig. ci-contre.
On est alors ramené à choisir un capteur de
pression adapté.
Mesure capacitive de niveau
Principe
La mesure capacitive de niveau est basée sur
la détermination électrique de la variation de
capacité AC résultant des variations du niveau
de produit entre une électrode et la paroi du
réservoir cf. fig. ci-contre.
Ce type de capteur convient pour la détection
de produits solides ou liquides.
Mesure ultrasonique de niveau
Principe
La mesure ultrasonique est basée sur la
réflexion d’impulsions sonores par la surface
du produit. La durée de propagation «t> entre
impulsion émise et écho recueilli est convertie
en un signal proportionnel à la hauteur
mesurée
Exemple de mise en œuvre de capteur de niveau par variation de capacité
Chapitre XII
28
mesure de position
o Capteur de position inductif à courants de foucault :
Même principe que pour les détecteurs de proximité inductifs, mais l'étage de
sortie du capteur est plus élaboré et permet de transformer l'approche d'un
écran métallique de la face sensible en une variation de courant proportionnelle
à la distance face sensible / écran grâce à une conception spéciale du circuit
oscillant.
Gammes de mesure varient de 25µm à 60mm.
o Capteur de position inductif type " NAMUR " :
Ce capteur " 2 fils " est tel que le courant qu'il absorbe est modifié par
l'approche d'un objet métallique.
o Capteur de position à effet Hall :
Constitué comme le détecteur de même nom, il délivre une tension électrique
proportionnelle à l'induction magnétique.
Généralement le capteur est fixe alors que le circuit magnétique ( aimants
permanents ) est lié à l'objet à détecter.
o Capteur de position magnéto-résistif :
Il est constitué d'une résistance dont la valeur dépend de l'induction magnétique
dans laquelle elle est placée.
Une relation quasiment linéaire peut-être obtenue entre la variation de
résistance et le déplacement de l'objet magnétique à détecter.
o Capteur de position capacitif :
Ils sont réalisés soit à partir de condensateurs plans soit de condensateurs
cylindriques. Le déplacement d’une des armatures entraîne une variation de la
capacité.
• Dans le cas d’un condensateur plan l’armature peut se déplacer :
* dans son propre plan (variation surface)
* perpendiculairement à son plan (variation de la distance entre
les plaques)
•
Dans le cas d’un condensateur cylindrique uniquement
parallèlement à l’axe.
mesure de déplacement ;
Le signal analogique de sortie traduit le déplacement de l'objet mobile étudié.
L'objet est lié mécaniquement à l'une des parties du capteur.
Il existe des capteurs de déplacement rectilignes et angulaires
o Capteur de déplacement résistif.
Cette catégorie est essentiellement représentée par le potentiomètre résistif.
La simplicité du principe utilisé conduit à des capteurs de coût modéré.
Un potentiomètre est constitué d'une résistance fixe sur laquelle peut se
déplacer un contact électrique (le curseur ) ; celui-ci est solidaire de la pièce
dont on veut traduire le déplacement. Il en existe deux sortes :
- Les potentiomètres linéaires, la longueur de la piste définit directement
l’étendue de mesure du capteur.
- Les potentiomètres circulaires, l’étendue de mesure est légèrement < à 360°
pour les monotours. Il existe des potentiomètres multitours (piste en forme
d’hélice).
Chapitre XII
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o Capteur de déplacement angulaire ; Le Résolveur.
C’est une petite machine tournante ayant l'aspect extérieur d'un petit moteur
électrique.
Elle comporte deux circuits magnétiques, l’un sur le stator, l'autre sur le rotor,
équipés d'un certain nombre d'enroulements ; si on alimente le rotor (inducteur)
en courant alternatif et que ce dernier est entraîné en rotation, on obtient sur le
stator (induit) une tension alternative dont l'amplitude est fonction de la
position angulaire du rotor par rapport au stator.
o capteur de déplacement linéaire ou angulaire ; L’Inductosyn.
Il se présente sous deux formes :
•
L’inductosyn linéaire, pour la mesure des déplacements rectilignes, voir
exemple ci-dessous :
•
L’inductosyn circulaire, pour la mesure des déplacements angulaires, voir
exemple ci-dessous :
Rotor
Stator
Principe de fonctionnement :
L’inductosyn comprend donc deux parties
planes qui se font face et dont l’une est
mobile par rapport à l’autre.
L’échelle et le rotor sont formés par 2N
conducteurs, reliés en série et qui sont parallèles dans le premier cas, radiaux
dans le second. Chaque conducteur correspond à un pôle et l’ensemble de deux
conducteurs consécutifs, qui sont parcourus par un courant inverse, fixe le pas
p, linéaire ou angulaire.
Le curseur et le stator sont aussi constitués de conducteurs en série, de même
forme et même pas p que ceux de l’échelle ou du rotor, mais ces conducteurs
formes deux ensembles indépendants dont l’un est décalé par rapport à l’autre
d’un quart de période.
Le déplacement relatif des deux parties de l’inductosyn modifie le couplage
électromagnétique entre les circuits qu’ils portent.
Chapitre XII
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Capteurs de Température :
Mesure par variation de résistance :
R=
Principe
Une sonde contenant une thermistance est mise en
contact avec la pièce dont la température est a contrôler.
Cette thermistance a, par définition, une résistance
variable on fonction de la température : R(T) = f(T-T0)
Si la résistance diminue quand la température augmente,
son coefficient de température (A) est négatif, elle est
appelée thermistance CTN (Coefficient de Température
Négatif).
Si la résistance augmente avec la température, son
coefficient de température (A) est positif elle est appelée
thermistance CTP (Coefficient de Température Positif).
Mesure par thermocouple :
Principe
Un thermocouple est constitué de deux pièces
métalliques de natures différentes (cuivre et alliage de
constantan par exemple) et montées « en parallèle ».
Un des points de contact est porté à la température à
mesurer (soudure chaude) au niveau de l‘autre point de
contact resté à la température ambiante (soudure froide)
apparaît une force électromotrice qui est fonction de
l’écart de température.
La partie soudure chaude du thermocouple se présente
sous la forme d’une sonde parfois appelée canne
pyrométrique ou sous forme d’un film à coller sur la
pièce.
Mesure par effet Peltier :
Principe
Le capteur de température par effet Peltier fonctionne
selon un principe semblable à celui du thermocouple
mais il utilise l’effet Peltier d’un semi-conducteur pour
obtenir la force électromotrice.
Une face du capteur est maintenue à température
constante (soudure froide) alors que l’autre face est
portée à la température à mesurer (soudure chaude).
→ cf. exemple de capteurs de température page suivante
Chapitre XII
31
Exemples de capteurs de Température
Chapitre XII
32
Capteurs de Pression :
Type capacitif:
.
Principe :
La pression agit sur la membrane et vient faire
varier la capacité d’un condensateur
Nous terminerons ce cours sur un tableau de normalisation des capteurs.
La liste des capteurs présentés et des techniques de détection n'est pas exhaustive, mais
présente les principes physiques utilisés en général par les constructeurs.
Représentation symbolique des capteurs
d'après norme NF.C 03-103
Chapitre XII
33
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