Telechargé par Thierno Mamadou Baïlo DIALLO

Technologie des capteurs

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Sciences Industrielles pour l’Ingénieur
Centre d’Intérêt 2 :
ACQUERIR
l'information
TECHNOLOGIE DES PRINCIPAUX CAPTEURS ET
DETECTEURS
COURS
rencontrés dans les systèmes de SI
TD
TP
1. Typologie des principaux capteurs et détecteurs
Analogique
Numérique
Logique (T.O.R)
Sortie
Grandeur physique
(mesurande)
Principe physique
Avec/Sans contact
Dénomination
Position
Ouverture ou fermeture d’un
contact électrique
Avec
Interrupteur de position …
Position
Variation d’inductance
Sans
Position
Variation de capacité
Sans
Détecteur de proximité
inductif
Détecteur de proximité
capacitif
Position
Rupture d’un flux lumineux
Sans
Détecteur photoélectrique
Position
Mesure temps d'A/R ultrasons
Sans
Détecteur à ultrasons
Position / vitesse
Comptage d’impulsions
Avec
Codeur incrémental
Position
Code numérique
Avec
Codeur absolu
Position /
déplacement
Variation de résistance
Avec
Potentiomètre …
Position /
déplacement
Variation de champ magnétique
Sans
Magnétostrictif
Vitesse angulaire
Variation d’une tension
Avec
Dynamo tachymétrique
Vitesse angulaire
Optique ou mécanique
Avec
Gyromètre
Accélération et
vitesse linéaire
Piézoélectrique (variation d'une
tension), capacitif, inductif, …
Avec
Accéléromètre
Température
Variation d’une tension
Avec
Thermocouple
Température
Variation d’une résistance
Avec
Sonde Platine Pt…
Température
Variation d’une résistance
Avec ou sans
Thermistances CTN, CTP
Effort
Variation d'une résistance
Avec
Jauge d'extensométrie
Effort
Piézoélectricité
Avec
Piézoélectrique
Champ
magn./courant
Variation d’une tension
Sans
Sonde à effet Hall
2. Détecteurs de position T.O.R
Les détecteurs mécaniques à contact
Constitution
- un contact électrique
- un corps
- une tête de commande avec son dispositif d’attaque
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Sources : Cours de Denis GUERIN, TSI lycée Eiffel (Dijon)
Cours de Christian BISSIERES http://cbissprof.free.fr
Cours de Patrick ABATI, SITELEC
Caractéristiques mécaniques
 force nécessaire pour déplacer l’organe de
commande (de 0,1 à 20 N)
 endurance mécanique ou durée de vie
estimée par le nombre de manœuvres
 course du mécanisme
Les interrupteurs de position électromécaniques
détectent la présence ou le passage d’objets
divers. Dans les équipements industriels, ils
participent à la sécurité : contacts de
verrouillage, etc.




Caractéristiques électriques
nature du courant (continu ou alternatif)
tension nominale
intensité maximale pouvant être coupée
configuration des contacts :
 fréquence maximale de déclenchement beaucoup plus
faible que les détecteurs de proximité qui suivent :
Les détecteurs de proximité
Détecteur inductif : détection d’objets métalliques
 Les détecteurs inductifs produisent à l'extrémité de
leur tête de détection un champ magnétique
oscillant. Ce champ est généré par une bobine et une
capacité montées en parallèle. Lorsqu'un objet
métallique pénètre dans ce champ, il modifie les
paramètres du champ ; cette variation est exploitée
par un amplificateur qui délivre un signal de sortie 
le capteur commute (change d'état logique).
Détecteur capacitif : détection de tous matériaux
 Seule une capacité est placée à l'extrémité du
détecteur. Lorsqu'un objet entre dans le champ de
détection du capteur, il modifie la capacité inter
électrodes du capteur et provoque des oscillations
détectées par l’électronique interne de ce capteur  le
capteur commute.
La portée utile varie du mm à quelques cm ; au-delà on fait appel aux détecteurs photoélectriques ou aux
détecteurs à ultrasons.
Les détecteurs photoélectriques (optiques)
Ils se composent d'un émetteur de lumière (E) associé à un récepteur (R). La détection d'un objet se fait par coupure
ou variation d'un faisceau lumineux.
Système barrage (ou barrière)
Système réflex
Système de proximité
- Grande portée (< 30 m)
- Portée < 10 m
- Détection fiable
- Environnement propre
- Adapté aux environnements
difficiles (fumée, poussière …)
- Portée < 1,5 m
- Détection de cibles fortement
réfléchissantes
- Environnement propre
A noter aussi : la fourche optique, qui détecte le passage entre E et R face à face :
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Organigramme de choix d’un détecteur TOR
Des animations disponibles pour bien comprendre : http://sitelec.org/cours/hu/detecteurs.htm
Les détecteurs ou capteurs à ultrasons
La technologie ultrasons permet de s’affranchir, pour l’objet à détecter, du type de matériau, de sa couleur, de sa
forme ainsi que des conditions ambiantes. Le détecteur à ultrasons ne nécessite pas de réglage, pas d’apprentissage,
pas d’ajustement dans le temps. On trouve aussi bien cette technologie en détecteurs qu'en capteurs de distance.
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3. Les capteurs de position / déplacement rotatif et rectiligne
Capteur de position/déplacement rotatif résistif
Capteur de position/déplacement rectiligne résistif
Vm
Va
Va
Vm
 Ces capteurs résistifs sont
actuellement remplacés par les
plastique et de carbone résistif. Il est déposé en
capteurs magnétostrictifs, plus
couche sur un support circulaire (la piste).
précis et résistants.
Principe de mesure de la position x ou 
 Si on applique une tension continue Va entre les
extrémités A et C, la tension Vm mesurée entre A et B
est proportionnelle au déplacement x ou .
 L’élément sensible est constitué d’un mélange de
Vm 

 max
 Va
Vm 
x
x max
 Va
4. Les capteurs de position / déplacement numériques : codeurs : voir cours particulier.
5. Les capteurs de vitesse
• La plupart des capteurs de vitesse sont basés sur le comptage pendant un temps donné d'impulsions générées par
un mobile en rotation. La génération de ces impulsions peut être produite par :
- un codeur incrémental (cf. 4.) ;
- une roue dentée passant devant une fourche optique ;
- une roue avec des aimants, passant devant un détecteur à effet Hall (cf. 9.).
• Un principe analogique est néanmoins très utilisé : la génératrice tachymétrique.
Elle se comporte comme une génératrice à courant continu, et délivre une tension de sortie
proportionnelle à la vitesse d'entraînement du rotor : E = k.Ω.
La mesure précise de cette tension permet
(après filtrage) de connaître indirectement la
vitesse angulaire. Ce capteur doit être monté
directement en bout de l'arbre dont on veut
contrôler la vitesse.
6. Les capteurs d'accélération (accéléromètres)
• Le principe de tous les accéléromètres est basé sur la loi fondamentale de la dynamique F = m.a . Plus précisément, il
consiste en l'égalité entre la force d'inertie de la masse sismique m du capteur et une force de rappel appliquée à cette
masse. Ce principe de base peut être décliné par un système masse/ressort ou un système pendulaire.
Un accéléromètre est donc toujours composé d'une masse sismique qui lorsqu'elle est soumise à une accélération va
se déplacer. Un élément sensible utilisant des technologies très différentes suivant les cas permet de mesurer ce
déplacement et d'en déduire l'accélération galiléenne (exprimée en g) à laquelle est soumis le capteur.
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• Il existe un grand nombre
d'accéléromètres différents :
- à détection piézoélectrique
(U selon effort subi, voir 7.)
- à détection piézorésistive (R
selon effort subi)
- à jauge de contrainte
- à détection capacitive
- à détection inductive
- à détection optique
- à poutre vibrante
…
• Ex : accéléromètre MEMS (Micro
Electro Mechanical System) capacitif
Il est composé de 2 peignes
complémentaires
formant
les
armatures d'un condensateur. L'un est
fixe. L'autre est mobile, suspendu à
une lamelle flexible, et constitue une
masse sensible à l'accélération. Le
peigne mobile peut se déplacer d'une
vingtaine de nm par inertie lorsque
l'objet change de vitesse. La capacité
varie en 1/(distance entre armatures).
• Ex : accéléromètre piézoélectrique :
Kistler 1 axe
Etendue de mesure : 1000 g ± 10 g,
Sensibilité : 500 mV/g
Fréquence : 5… 4000 Hz
Seuil : 1 mg
Applications : automobile, avionique
7. Les capteurs d'efforts : force, couple, pression
Jauges d'extensométrie (ou de contrainte)
Capteur piézoélectrique
• La résistance d’un fil métallique est donnée par la loi • La piézoélectricité est la propriété que possèdent
R = .L/s, où  est la résistivité (constante), L la certains corps (quartz par ex.) de se polariser
électriquement sous l’action d’une contrainte
longueur et s la section du fil métallique.
mécanique et réciproquement de se déformer
• Les jauges d'extensométrie sont basées sur la lorsqu’on leur applique un champ électrique.
modification de la résistance sous l’effet d’une De façon simple, on peut retenir que la charge
déformation mécanique liée à un effort (flexion, électrique Q (Coulomb) qui apparait sur les électrodes
du capteur est proportionnelle à l’effort F.
ΔR
ΔL
= K.
torsion, …) ou à une pression :
R0
L
Soit Q = k.F avec k de l’ordre de 10-10 C/N.
R0 : résistance de la jauge au repos.
(effort)
(effort)
K : facteur de jauge (dépend du matériau).
• Montage en pont :
Pour exploiter la faible variation de résistance, il faut
placer les jauges dans un pont de Wheatstone :
RJ = R0 + ΔR
ΔR << R0
Vm = U.
ΔR
4.R0
électrique
R2
U
R2
VA
RJ
Vm
R1
Animation :
http://www.rdpe.
VB
com/ex/hiw-sglc.htm
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8. Les capteurs de température
Sonde PT 100
Thermistances CTN et CTP
 C’est un standard dans la mesure
 Elles utilisent des matériaux semide température. Constituée d’un fil conducteurs dont le coefficient de
de platine (Pt), sa résistance vaut R0 température est positif (CTP) ou
négatif (CTN), c'est-à-dire que leur
= 100  à 0 °C et 138,5 Ω à 100 °C.
résistance augmente ou diminue
lorsque la température augmente.
Thermocouple

Si on ouvre en un point
quelconque le circuit constitué de 2
métaux A et B de nature différente,
reliés à leurs extrémités, il apparaît
une fém E qui dépend de la nature
des 2 métaux et de la différence de
température 1 - 2 :
1
La loi R = f() n’est pas tout à fait
linéaire. Cependant, si la plage de
température
à mesurer
est
restreinte, on peut assimiler cette
loi à une fonction linéaire.
R = R0 · (1 + α.θ)
avec α = 3,85·10-3 °C-1.
2
E
E = SAB.(1 - 2)
S
Pour linéariser la caractéristique R = AB : coefficient de Seebeck (V/°C)
f() sur une plage réduite de
température,
on
place
une La fém E est de l’ordre de quelques
dizaines de mV.
résistance en parallèle ou en série.
• D'autres types existent, comme les capteurs de température à infrarouge.
Tout corps émet un rayonnement infrarouge qui dépend de sa température. Le
rayonnement est concentré par une lentille sur un récepteur de très faible masse
de type thermocouple. En mesurant l’échauffement de ce récepteur, on peut
calculer la température du corps.
Ces capteurs sont par exemple utilisés en Formule 1 pour :
- la température des freins : jusqu’à 1200°
- la température des pneus ; jusqu’à 200°.
9. Les capteurs et détecteurs à effet Hall
• Principe de l'effet Hall
Lorsqu'un courant Io traverse un barreau en matériau semi-conducteur et si un champ magnétique d'induction B est
appliqué perpendiculairement au sens de passage du courant, une tension Vh appelée tension de Hall, proportionnelle
au champ magnétique B et au courant Io, apparaît sur les faces latérales du barreau.
Vh = Kh . B . Io avec Kh = constante de Hall, qui dépend du matériau utilisé.
On peut donc mesurer l'intensité d'un courant ou bien détecter un matériau aimanté.
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Explication : Les électrons sont déviés par le champ magnétique,
créant la différence de potentiel Vh.
Utilisation d'un capteur de courant à effet Hall :
Utilisation d'un détecteur de champ à effet Hall :
mesure de courant avec isolation galvanique
mesure de position et de vitesse angulaire d'une roue
(la pince ampèremétrique)
• Un circuit magnétique constitué de ferrite permet de • Sur le pilote automatique de bateau TP32, la position et
canaliser le flux créé par le conducteur parcouru par le la vitesse de la vis sans fin du vérin électrique sont
courant I à mesurer.
mesurées grâce à des aimants placés sur une roue
tournant à la même vitesse ; ces aimants passent devant
2 détecteurs à effet Hall qui produisent donc 2 signaux
logiques.
• Un générateur de courant constant fournit le courant
Io. Une tension Vh apparaît, proportionnelle au courant
Io et à l'induction produite par le courant I dans le circuit
magnétique.
Cette tension est amplifiée pour fournir un courant i dans
les N spires du bobinage secondaire, de façon à produire
un flux opposé à celui crée par I.
A l'équilibre : B = 0 et I = N . i
• Le décalage entre ces signaux permet en plus de
déterminer le sens de rotation de la roue, et donc si la
tige du vérin électrique est en train de sortir ou de
rentrer.
• La valeur du courant I est proportionnelle à la tension
Um obtenue aux bornes de la résistance de mesure R.
Le courant I peut être quelconque (sinusoïdal, continu...).
Détecteurs à effet Hall
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