viscosité des laves. En outre, toujours en raison de la viscosité des laves, les
bulles de gaz ne peuvent se rééquilibrer avec la pression lithostatique
environnante. Elles demeurent toujours en surpression et détiennent ainsi une
capacité explosive importante. Les éruptions sont donc violentes et on parle
de dynamique éruptive explosive. C'est principalement celle du volcanisme
des zones de convergence ;
Les magmas basiques sont fluides, chauds et présentent une aptitude à la perte
des gaz dissous. Les éruptions sont calmes, effusives. Exceptionnellement, elles
peuvent devenir explosives... lorsque le magma basique rencontrera les eaux
météoriques superficielles (phréatomagmatisme) qui se vaporisent alors au
contact des magmas, ce qui le charge à nouveau en gaz dissous.
Cette classification, comme toute
classification, est en partie
simplificatrice, pas toujours facile
à appliquer.
Les éruptions volcaniques sont
plus complexes que cela. Leur
déroulement ne se réduit pas
seulement à un seul type de
dynamique.
Au cours de la crise, diverses
dynamiques peuvent de succéder
dans le temps (variété de
fonctionnement d'un même
édifice).
C'est plus spécialement vrai pour
les éruptions volcaniques des
zones de convergence. Quoi qu'il
en soit, ce sont toujours des
éruptions violentes,explosives au
sens large.
Elles peuvent présenter des phases initiales de type katmaien avec éjection (par explosion) du bouchon de la cheminée et émission
d'aérosols légers (il y a dégazage !) conduisant à l'envoi, dans l'atmosphère, de milliers de kilomètres cubes de cendres. Le volcan
fonctionne alors en continu, comme un "canon à neige". L'envoi continu de cet aérosol constitue une colonne de cendres qui peut
atteindre la stratosphère (colonne plinienne) et les retombées de téphra peuvent recouvrir des kilomètres carrés. Pendant que s'effectue ce
dégazage partiel, il y a remontée vers la surface des laves acides visqueuses sous forme de dômes. Leur mise en place superficielle peut
entrainer des déstabilisations des cônes de cendres dans lesquels ils s'extrudent (avalanches dévastatrices suivies de "blasts" tout aussi
meurtriers). Lorsque ces dômes débouchent à la surface, les zones localement riches en gaz se décompriment brutalement : des
explosions intermittentes (le volcan fonctionne comme un "canon d'artilleur") rythment l'éruption ; elles correspondent à l'expulsion
d'aérosols denses dont les plus connus sont les nuées ardentes.
La dynamique effusive constitue les volcans "rouges" ; des dynamiques explosive et extrusive résultent les volcans "gris".
Chacune de ces dynamiques conduit à la constitution d'un édifice volcanique d'un
type particulier (voir ANNEXES 1A-1E in ANNEXE 1).
L'étude des reliefs volcaniques sera faite sur les volcans du Massif central et plus
particulièrement sur ceux de la Chaîne des Puys, volcans récents édifiés
principalement entre - 12 000 et - 4 000 ans (fin du Pléistocène et Holocène) et dont la
morphologie est, de ce fait, bien conservée.
Ce volcanisme présente dans un premier temps une activité de type effusif avec
mise en place de produits volcaniques relativement fluides. Ce paroxysme basique
s'étale dans le temps entre - 12 000 et - 8 000 ans. Il est suivi d'un paroxysme acide
entre - 7 500 et - 5 500 ans. Les ultimes manifestations volcaniques importantes
se situent vers - 3 500 ans. L'Homme a été témoin de ces éruptions qui se placent à la
fin du Paléolithique supérieur et au Néolithique.