le corps doit être enveloppé dans trois draps si le défunt est un homme ou dans cinq si c'est
une femme, avec la tête en direction de la Mecque.
Comme dans la religion juive, l'enterrement doit s'effectuer le plus vite possible. Avant
l'inhumation du corps, une prière accompagnée d'aucune prosternation ni inclination
(contrairement aux prières habituelles) est prononcée et est suivie de quatre répétitions de «
Allah Akbar » (« Dieu est le plus grand »). Cette prière funèbre peut se prononcer dans une
mosquée ou dans un funérarium et est menée par l'imam se plaçant devant le cercueil. Elle
énonce l'éloge du défunt, la glorification de Dieu, les bénédictions sur le Prophète et les
invocations en faveur du défunt et ses
proches. Après cette prière, le corps du
défunt est emmené au cimetière en silence,
car pour les musulmans, ce moment
correspond à une méditation sur la mort de
la personne décédée. Lors de la mise en
terre, le corps doit être légèrement
positionné sur son côté droit, la tête tournée
vers la Mecque. Lorsque le cercueil descend
dans la tombe, une prière de la Sourate (Sourate 20, Tâha, verset 55) est prononcée. Elle
énonce : « Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. C’est d’elle (la
terre) que Nous vous avons créés, et en elle Nous vous retournerons, et d’elle Nous vous
ferons sortir une fois encore. ». Ensuite, les proches jettent trois poignées de terre sur le
cercueil comme dans la religion juive, en répétant la prière précitée. Et comme pour la
cérémonie funéraire dans la communauté juive, il est inutile d'émailler le cercueil de
décorations, si ce n'est qu'une simple plaque où le nom du défunt est repris.
La période de deuil chez les musulmans dure jusqu'à trois jours et s'entretient par des visites
des proches à la tombe de la personne musulmane décédée et par des prières en sa faveur.
Pour conclure, nous remarquons que les juifs et les musulmans forment à première
vue des communautés très différentes, notamment de par leurs croyances. Cependant, au vue
des nombreuses heures consacrées à ce travail, nous avons pu observer de grandes similitudes
au niveau des rites de passages pratiqués dans ces deux religions. Nous avons été surpris de
savoir que ces deux religions étaient sans cesse accompagnées de prières et de bénédictions.
Ces recherches nous ont également permises de découvrir que chacune des traditions