NGUYEN Zoé
5A
Influence de la religion sur les différents aspects de la vie, de
la société et de la culture :
Les rites de passage dans le Judaïsme et l'Islam
On rassemble souvent le judaïsme, le christianisme et l’islam car chacune de ces
religions croient en un seul Dieu. Cependant, nous avons décidé de comparer deux d’entre
elles : le judaïsme et l’islam, en ciblant plus exactement les différents rites de passage qui
marquent la vie d’un individu appartenant à une de ces religion. À première vue, ces cultes ne
se ressemblent pas. Toutefois, elles ont des similitudes dans de nombreux tails de la vie.
Notre travail comportera les rites liés à la naissance, les rites liés au passage de l’enfance à
l’âge adulte et enfin les rites funéraires.
Premièrement, l’arrivée d’un enfant dans la religion juive est synonyme de merveille
de la création. Avant même que l’enfant ne naisse ou avant l’attente pour une adoption, des
lectures et temps spirituels accompagnent ce temps d’attente et de réflexion. Cette tradition
est très symbolique pour les juifs car cela permet aux futurs parents qui ne sont pas forcément
prêts ni préparés, à le devenir. La religion juive offre de judicieux conseils à propos de
l'attente et de l'éducation d'un enfant. Pour en bénéficier, il est envisageable de prendre
rendez-vous avec le rabbin. C'est l'occasion pour le couple d'éclaircir ses éventuelles craintes
et d'en savoir plus sur les valeurs qu'il est important d'entretenir dans une relation parents-
enfant (ex: le respect, la confiance, la communication,…), etc.
Pour la suite, la tradition est différente en fonction du sexe de l'enfant. Si c'est un garçon, la
tradition est appelée La Brith mila, ou plus
couramment, circoncision. Elle représente
la marque de l'alliance avec Dieu et se fait
le huitième jour après la naissance du
garçon. Equipé d'instruments stériles, c'est
un Mohel (circonciseur) qui va pratiquer
l'acte. Il s'agit en fait d'une cérémonie à
laquelle la fine peau qui recouvre le
prépuce est ablatée à l'aide d'un petit couteau par le Mohel. Cette pratique ne dure que
quelques secondes et est suivie par des prononciations de prières et de bénédictions. Après
cela, le Mohel prononce le nom hébreu du garçon. Quant aux filles, elles sont nommée à la
synagogue au même moment leur naissance est annoncée. La tradition pour elles est
appelée Brith leda ou Zeved Habat. Comme pour les garçons, ce rite marque l'entrée dans la
communauté juive. La cérémonie doit se faire lorsque la fille est âgée d'un mois au moins, ou
alors avant qu'elle ait 2 ans.
Dans la religion musulmane, les rites sont différents. Pour faire enter l'enfant de
parents musulmans dans la communauté musulmane, le père doit lui chuchoter dans l'oreille
droite : « Allah est grand, il n’est d’autre dieu que Lui. Mohammed est Son messager. Venez
à la prière ». Ces paroles ne sont autre que l'appel à la prière, appelé dans la religion
musulmane : l'adhan. Cette tradition a pour but d'accueillir l'enfant dans la communauté des
musulmans comme pour les enfants de parents juifs, mais également de le protéger contre le
diable (Shaytan). Ce dernier ne peut être évoqué dans un lieu où l'adhan est prononcé.
L'adhan est suivi du tahnîk. Cette partie de la tradition consiste à faire mâcher un minuscule
morceau de datte ou autre chose sucrée, par une personne musulmane (généralement un des
deux parents) et à le mettre en contact avec la bouche de l'enfant. Le septième jour est le jour
où l'on choisi le prénom de l'enfant. Et si c'est un garçon, il est recommandé de lui couper les
cheveux et de donner aux pauvres un don d'argent équivalent au poids des cheveux coupés.
C'est aussi durant ce jour qu'a lieu l'aqiqah. Le principe est de sacrifier un animal (mouton,
chèvre,…selon les moyens des parents) et une fois de plus, de distribuer une partie de la
viande aux pauvres.
Concernant les rites de passage de l'adolescence à l'âge adulte, le judaïsme impose une
séries de traditions. Pour l'entrée dans l'âge adulte, les enfants de parents juifs sont amenés à
célébrer la Bar mistva, ou Bat mitsva (fils ou fille du commandement en araméen). Cette te
est l'occasion pour l'adolescent de s'engager personnellement dans la communauté juive et
d'affirmer une certaine prise de responsabilités. À partir de ce changement de statut à l'âge de
la puberté, l'enfant doit dès lors se soumettre à tous les commandements que se religion
impose.
Pour les garçons, lors de la semaine du treizième
anniversaire de l'enfant, une célébration est
organisée en présence de la famille, des amis, de
rabbins, d'enseignants et de toute autre personne
ayant aidé le bar mitsva à en arriver là.
L'adolescent doit pour la première fois lire publiquement un extrait de la Torah. Après la
lecture, un buffet s'ouvre par une récitation du Kiddouch (cérémonie de sanctification d'un
jour saint) et du Motsi (repas avec du pain). Habituellement, une fête est organisée le soir
même en l'honneur du jeune adulte. Il y reçoit des cadeaux et des félicitations.
Pour les filles, une cérémonie est organisée à la synagogue lorsqu'elles ont douze ans. Elles y
reçoivent une bénédiction et un diplôme. Pour la suite de la tradition, c'est le même schéma
que pour les garçons.
Dans la religion musulmane comme dans la religion juive, la circoncision est une
tradition pratiquée par beaucoup d'individus. Toutefois, elle ne se pratique pas lors du
huitième jour après la naissance de l'enfant, comme le veut la tradition juive, mais à un âge
plus tardif qui varient de 5 à 8 ans. Ce rite n'est pas une obligation coranique mais plutôt une
coutume qui marque l'appartenance à l'islam. Sa cérémonie marque le passage de l'adolescent
à l'homme. Le jeune garçon se fait porter par le parrain (kirve) et est vêtu d'un costume blanc
avec un cordon rouge pour symboliser la virilité. Il se fait opérer à la maison ou dans un
centre spécialisé. Une fois la circoncision faite, le garçon peut retirer son cordon rouge.
Couché sur un lit décoré, il reçoit cadeaux et compliments.
Pour les juifs, seul Dieu est éternel. Tout ce qui est créé doit donc disparaitre un jour.
Comme la vie, la mort fait partie du calcul divin. La mort est perçue comme un passage de la
vie sur terre à l'éternité auprès de Dieu. Cela permet également aux proches d'entrer dans une
période de deuil pleinement et ainsi, de mieux en sortir. Pour les juifs, la mort a une fonction
salutaire et représente un moment d'apaisement qui se doit d'être vécu avec sérénité. Le
défunt n'est pas délaissé avec une énorme tristesse puisque la religion juive met en place
différentes mesures qui permettent que le deuil se passe de façon digne et dans le respect du
décédé.
Lorsqu'une personne agonise dans la religion juive, on lui ferme ses yeux et sa bouche et lui
couvre le visage afin de n'avoir comme souvenir qu'une image vivante de la personne. Et par
respect du corps du défunt, il est préférable de ne pas toucher la personne juive au moment de
son dernier souffle. Des récitations de Psaumes sont ensuite prononcées par les proches afin
d'escorter l'âme qui se sépare du corps. Une fois le cès vérifié, la tradition exige que le
corps se fasse purifier à la maison ou au reposoir. Le rituel de la Tahara sert à préparer le
corps à sa rencontre avec Dieu. Le corps allongé sur le sol avec la te légèrement surélevée
et éclairée par une bougie, est ensuite recouvert d'un drap blanc. Durant cette période, il est
important de recouvrir tout miroir ou portrait dans la maison du défunt, d'une étoffe (nappe,
serviette, drap). Par relais, les proches du défunt veillent ce dernier avec des récitations de
Psaumes jusqu'à l'inhumation.
Cet acte final des rites funéraires est pratiqué pour saluer une dernière fois le défunt. Il se
déroule dans la plus grande simplicité, sans fleurs ni décorations ou couronne sur le cercueil.
Mieux vaut faire un don à un
établissement caritatif ou à la
synagogue en mémoire du défunt.
Avant de poser le corps dans sa
tombe, le rabbin prononce l'éloge du
défunt. Même si les moyens modernes
le permettent, la mise en terre ne
nécessite pas une longue cérémonie.
C'est considéré comme indécent. Elle doit se faire très rapidement après le décès. Une fois
que le cercueil est descendu dans la tombe, chaque personne présente, accessoirisée d'une
kippa, jette trois poignées de terre sur le cercueil. Les proches chirent également leur
vêtement au niveau de leur poitrine. Ce rite leur permet d'exprimer leur tristesse et la
déchirure irréparable que symbolise la disparition du défunt. Pour montrer que la vie continue
malgré tout, la cérémonie se termine généralement par un repas sobre.
Pour la mort d'une personne musulmane, les rituels sont fort semblables. Certes, dans
la religion musulmane, la mort est perçue comme une tragédie. Cependant, elle illustre
également un état transitoire vers la vraie vie, la dernière. Pour les musulmans, la vie terrestre
n'est qu'une étape de l'existence. Ils voient donc la mort comme une (re)naissance, comme un
passage vers un nouveau monde. Et comme la religion juive, le Coran instaure une série de
règles pour honorer au mieux la mémoire et l'âme du défunt.
En premier lieu, les proches de ce dernier doivent lui fermer les yeux et la bouche. Ensuite, le
corps doit être lavé de préférence par un proche du défunt. Ce rite est une façon de se
préparer avant la rencontre du défunt avec Dieu. À l'exception de la tête et des pieds, le corps
est lavé du côté droit au côté gauche ("grande ablution"). Le reste du corps est lalors de la
"petite ablution" avant de répéter l'ensemble de ces pratiques trois fois. Après la purification,
le corps doit être enveloppé dans trois draps si le défunt est un homme ou dans cinq si c'est
une femme, avec la tête en direction de la Mecque.
Comme dans la religion juive, l'enterrement doit s'effectuer le plus vite possible. Avant
l'inhumation du corps, une prière accompagnée d'aucune prosternation ni inclination
(contrairement aux prières habituelles) est prononcée et est suivie de quatre répétitions de «
Allah Akbar » Dieu est le plus grand »). Cette prière funèbre peut se prononcer dans une
mosquée ou dans un funérarium et est menée par l'imam se plaçant devant le cercueil. Elle
énonce l'éloge du défunt, la glorification de Dieu, les bénédictions sur le Prophète et les
invocations en faveur du défunt et ses
proches. Après cette prière, le corps du
défunt est emmené au cimetière en silence,
car pour les musulmans, ce moment
correspond à une méditation sur la mort de
la personne décédée. Lors de la mise en
terre, le corps doit être légèrement
positionné sur son côté droit, la tête tournée
vers la Mecque. Lorsque le cercueil descend
dans la tombe, une prière de la Sourate (Sourate 20, Tâha, verset 55) est prononcée. Elle
énonce : « Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. C’est d’elle (la
terre) que Nous vous avons créés, et en elle Nous vous retournerons, et d’elle Nous vous
ferons sortir une fois encore. ». Ensuite, les proches jettent trois poignées de terre sur le
cercueil comme dans la religion juive, en répétant la prière précitée. Et comme pour la
cérémonie funéraire dans la communauté juive, il est inutile d'émailler le cercueil de
décorations, si ce n'est qu'une simple plaque où le nom du défunt est repris.
La riode de deuil chez les musulmans dure jusqu'à trois jours et s'entretient par des visites
des proches à la tombe de la personne musulmane décédée et par des prières en sa faveur.
Pour conclure, nous remarquons que les juifs et les musulmans forment à première
vue des communautés très différentes, notamment de par leurs croyances. Cependant, au vue
des nombreuses heures consacrées à ce travail, nous avons pu observer de grandes similitudes
au niveau des rites de passages pratiqués dans ces deux religions. Nous avons été surpris de
savoir que ces deux religions étaient sans cesse accompagnées de prières et de bénédictions.
Ces recherches nous ont également permises de couvrir que chacune des traditions
1 / 7 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !