t la blessure La lucidité es “ hée du sole il. la plus rapproc ” René Char Orphelins depuis ton départ, nous poursuivons, ta boussole poétique à la main, sur les sentiers que tu nous as ouverts, notre marche en direction de l’essentiel. Mais les temps sont difficiles et les années auxquelles tu as heureusement échappé, devenues tellement médiocres que les rues des villes où nous nous promenions sont à présent barrées et que la minuscule planète où nos alarmes n’ont plus d’échos, s’enfonce dans la barbarie. Tu ne peux pas imaginer à quel point la bêtise gagne. La Bête se réveille et bave d’un vert visqueux qui déshabille l’espoir. Les hommes se sabordent et ne savent plus à quelle étoile s’accrocher. Il est grand temps que tu reviennes avec ta précieuse colère gueuler dans nos ruines. Viens vite m’aider à réveiller Marseille fraternité. Oui, mais si les temps sont difficiles, le Toursky ne désarme pas. Il poursuit, en multipliant ses riches et fraternels rendez-vous avec les artistes du monde, son combat contre les fossoyeurs de la pensée. Il ajoute cette saison à ses précieuses rencontres une double force artistique en programmant l’Espace Léo Ferré qui nous permettra de recevoir et découvrir de nombreuses créations d’artistes de notre région. C’est encore un pari fou, un de plus. C’est aussi notre réponse à la bêtise et à la barbarie, à l’antisémitisme, à l’islamophobie, à tous les fascismes et au déclin de nos valeurs républicaines. Non, la Culture n’est pas un luxe improductif mais une des dernières portes de secours ouverte sur l’humain. Je reste convaincu que le caractère tragique de notre époque n’interdit pas l’espoir et ne nous empêchera pas de poursuivre avec le vent porteur des poètes nos formidables aventures tourskyiennes. Alors, pour que le piège ne nous piège pas, installons ensemble les Temps des Alliances et résistons… Richard Martin ©J ean - Luc Pyk o vsk y | 2 Une cuisine engagée aux Lieu incontournable de la vie culturelle marseillaise, le Toursky est une aventure théâtrale et humaine. En ces temps agités où souffle un vent contraire, la création de l’Espace Léo Ferré constitue une formidable opportunité de maintenir le cap que nous nous sommes fixé en réaffirmant notre ambition d’être un théâtre populaire ouvert sur le monde. Avec sa terrasse arborée, à l’ombre d’un pin centenaire, il est un lieu de rencontres et d’échanges, et a vocation à porter haut la voix des aiguilleurs d’utopies, à jeter les passerelles vers d’innombrables voyages et à soutenir les militants de l’âme. Frangins d’la Night Avant les spectacles - à partir de 19h - et après, le restaurant Les Frangins d’la night vous accueille dans un cadre convivial et fraternel et vous concocte une cuisine préparée chaque jour avec des ingrédients frais issus de l’agriculture biologique. Depuis 2015, le Toursky s’engage auprès de producteurs respectueux des terres, des animaux, des saveurs et de la santé. Pour ce faire, nous nous sommes naturellement tournés vers l’agriculture biologique, raisonnée et locale. Un tournant militant qui requiert des essais, des ajustements, une recherche de fournisseurs et de nouvelles recettes, tout en essayant de maintenir des prix accessibles, même si cette orientation impacte forcément les tarifs de notre carte. Avec vous, le Toursky sème, dans ses salles comme dans ses assiettes, les graines d’une culture heureuse et altruiste. Attention, réservations au restaurant vivement conseillées. Une salle de spectacles Résidences de création, musiques actuelles ou musique classique, humour, théâtre, poésie, conférences… en cette saison 2015-2016, seize spectacles s’installeront dans la salle Léo Ferré et se feront l’écho de nos appels aux rêves. Réservez nos espaces, organisez vos événements Le Théâtre Toursky et l’Espace Léo Ferré mettent à votre disposition leurs espaces pour accueillir congrès, séminaires, assemblées générales, relations publiques ou événements sur mesure. N’hésitez pas, contactez-nous ! [email protected] • Grand théâtre : 732 places, salle climatisée • Le hall & sa mezzanine : 600 m2, 400 personnes debout et 200 assises • La terrasse : 700 m2, 400 personnes debout et 200 assises • Les Frangins d’la Night : 130 personnes au restaurant, 250 personnes version café restaurant. • Salle de spectacles Léo Ferré : 350 personnes debout et 140 assises. Salle amovible. 3 | Salle Léo Ferré Salle Toursky Universités populaires Deux salles sont au programme de cette saison : la salle Toursky et la salle Léo Ferré. Vous pouvez les identifier sur chaque page grâce à leurs logos respectifs. Octobre Vendredi 2 et samedi 3 à 21h Parenthèses romantiques Carole Rey | Concert lyrique p. 6 Mercredi 7 à 19h Pourquoi les guerres ? p. 58 Vendredi 20 et samedi 21 à 21h Mardi 15 à 21h Vendredi 15 à 21h Gilles Lartigot | Show-conférence Aurélien Kairo | Danse contemporaine Feydeau | Jean-Paul Tribout | Comédie La nourriture originelle p. 12 Mardi 19 à 21h Nicolas Bourdoncle | Concert Michel Bouquet | Drame historique Humour p. 13 Edward Berkeley | Création | Tragédie p. 7 Mardi 1 , jeudi 3, vendredi 4 et samedi 5 à 21h, Mercredi 2 à 19h Novembre Howard Zinn | Comédie Zigmund Follies Philippe Genty | Fantaisie théâtrale p. 8 Vendredi 6 à 21h Diseuses Nathalie Joly | Création | Spectacle musical p. 9 Mardi 17 à 21h Le Mariage de Mr Weissmann Salomé Lelouch | Comédie er Karl Marx, le retour p. 14 Vendredi 4, samedi 5 décembre à 21 h Stéphanie Lanier | Comédie dramatique p. 11 Marianne Sergent Humour p. 20 Janvier p. 15 Mercredi 9 à 19h Quand jouer c’est vivre p. 59 Mardi 8 et 15 à 21h, Mercredi 9 et 16 à 19h Jeudi 10, vendredi 11 et samedi 12 à 21h Dimanche 13 à 15h p. 16 Moi, Dian Fossey Samedi 26 et mardi 29 à 21h Mercredi 30 à 19h Réveillon du jeudi 31 à 21h Dimanche 27 à 15h Christophe Lidon | Claude Brasseur Comédie dramatique Nicole Croisille | Olivier Desbordes Opéra Mercredi 18 à 19h Vendredi 20 à 21h p. 19 Mercredi 6 à 21h Le dernier des hommes p. 59 À tort et à raison L’Opéra de quat’sous p. 10 Ordres et désordres amoureux p. 26 Vendredi 18 et samedi 19 à 21h Nuit du piano Décembre Mardi 3, jeudi 5, vendredi 6 et samedi 7 à 21h Mercredi 4 à 19h p. 18 Monsieur Chasse Vendredi 27 à 21h Vendredi 9 à 21h Macbeth - Shakespeare Diptyque Cartoun Sardines | Ciné-théâtre Jeudi 10, vendredi 11 et samedi 12 à 21h Murmure des murs Victoria Thierrée-Chaplin | Aurélia Thierrée Cirque poétique p. 17 La colère du tigre p. 21 Samedi 9 à 21h Je reviens me chercher Smaïn | Humour p. 22 Mardi 12, jeudi 14, vendredi 15 et samedi 16 à 21h Mercredi 13 à 19h El Niño Lorca Christina Rosmini Création | Spectacle musical p. 23 Mardi 12 à 20h30 Mercredi 13 à 19h Merci - Tournée d’adieu Juliette Gréco | Concert Xavon de Marseille p. 27 Mercredi 20 à 19h L’histoire se répète-t-elle ? (1ère partie) Émergence des populismes et crises politiques p.60 Vendredi 22 et samedi 23 à 21h Léo 38 - Ferré a cappella Monique Brun | Concert p.28 Vendredi 22 à 21h Armstrong Jazz Ballet Black Source Dance Theater | Danse modern jazz p.29 Mardi 26, jeudi 28, vendredi 29 et samedi 30 à 21h Mercredi 27 à 19h Dimanche 31 à 15h Carte blanche à Didier Lockwood Concert p.30 Mardi 26 à 21h Le Récital Tom Novembre | One-man show musical p.31 Samedi 30 à 21h L’écran de fumée Théâtre du Maquis | Spectacle cabaret p.32 pp. 24 - 25 | 4 Février Mardi 2 à 21h Je t’ai rencontré par hasard Marie-Claude Pietragalla | Julien Derouault Nouveau spectacle | Danse contemporaine p.33 Mardi 23, jeudi 25, vendredi 26 et samedi 27 à 21h Mercredi 24 à 19h Scapin, ou la vraie vie de Gennaro Costagliola Molière | Cie Lézards qui bougent Création | Comédie p.34 Avril Mémé Casse-Bonbons Petits crimes conjugaux Nuit du Flamenco Mardi 17 à 21h Vendredi 4 à 21h Mardi 19 à 21h Humour Éric-Emmanuel Schmitt | Comédie dramatique p. 38 p. 46 Samedi 5 à 21h Jeudi 21, vendredi 22 et samedi 23 à 21h Humour Fellag | Humour Kyle Eastwood | Concert jazz Le système concentrationnaire, déshumanisation et solidarité p. 60 p. 47 Vendredi 20 à 21h Festival Russe Vendredi 11 et samedi 12 à 20h30 Orekhov Claude Pélopidas | Comédie dramatique p. 41 Mercredi 16 à 19h Vendredi 26 à 21 h La saga Pitoëff Le concert sans retour p. 61 Cinq de cœur | Humour p.36 Vendredi 18 et samedi 19 à 20h30 Notre cuisine Mars Mardi 1 , jeudi 3, vendredi 4 et samedi 5 à 21h Mercredi 2 à 19h er Pour voix seule Martine Amanieu | Théâtre dramatique p. 37 Théâtre Dramatique National de Samara Théâtre musical L’histoire se répète-t-elle ? (2 nde partie) Les antisémitismes et l’islamophobie L’heure du diable Fernando Pessoa | Fabien Dariel One-diable-show p. 48 p. 49 Juin Vendredi 29 et samedi 30 à 21h Dimanche 5 à 16h Dispersion Harold Pinter | Carole Bouquet | Gérard Desarthe Théâtre p. 50 ée Festival MAI-diterran Mardi 3 à 21h Wajdi Mouawad | Théâtre p. 51 Florence Demay | Humour culinaire p. 45 Les quartiers populaires de Marseille « s’invitent » au Toursky p. 62 Du 23 au 26 mars Annie Vavrille | Concert lyrique Vendredi 20 et samedi 21 21 mai de 10h à 20h : Laïcité et monde commun Mardi 10 à 20h DE Carmen à Broadway p. 55 Pascal Auberson | Nouveau concert Nuit de l’Anarchie p. 43 Mercredi 30 à 19h La compagnie Yorick | Comédie dramatique 20 mai à 19h : On est vivants Un obus dans le cœur p.44 Ardente patience Offshore Mardi 22 à 20h30 Anaït et Arminé Sogomonyan Concert de piano à quatre mains p. 54 Mardi 26 à 21h Mai Cinéma russe 5 | Mardi 26, jeudi 28, vendredi 29 et samedi 30 à 21h Mercredi 27 à 19h p.42 Vent d’est Jeudi 3 à 19h Petit vivant ou Soir des Grand’Merdes p. 39 Mardi 15 à 20h30 Mercredi 24 à 19h p. 53 Alain Aubin | Cabaret lyrique déjanté p. 40 p. 35 Zyriab Satire dans tous les co(i)ns Alexandre Slavoutski | Théâtre Académique dramatique d’État Russe de Kazan | Comédie Timepieces Vendredi 13 à 21h Bled runner L’éléphant d’or Mardi 23 à 21h p. 61 Festi’femmes Complètement toquée p. 52 Mercredi 11 à 19h Création musicale et pratique amateur, enjeu d’éducation artistique et culturelle p. 62 Samedi 4 à 20h Carmen, de Bizet Richard Martin | Jacques Chalmeau La Fabrique Opéra Marseille Provence Opéra événement au Dôme de Marseille pp. 56 - 57 octobre CONCERT LYRIQUE DURée VEND SAMEDI 1h15 21h 21h 2 3 Avec Carole Rey, accompagnée au piano de Anja Peskova. Au programme : mélodies et airs d’opéra. Donizetti, Bellini, Verdi, Puccini, Tosti, Arditi… autant de compositeurs que vous pourrez découvrir ou réentendre au fil de mélodies de chambre et d’airs d’opéra. Carole Rey vous propose deux récitals en hommage aux compositeurs romantiques italiens. Soprano d’origine suisse, elle se forme auprès de Janet Perry et Brigitte Wohlfarth. Elle se produit régulièrement en Suisse, en Belgique et en Italie. Dès ses premiers concerts, la presse salue sa voix « lumineuse et vigoureuse, sans vibrato, accomplie, claire et brillante ». Son parcours atypique et passionné de jeune chanteuse la conduit au-delà des frontières de la musique vers l’étude du travail social. Toutes ces expériences de vie nourrissent son chant. L’interprétation de Carole Rey touche avec l’émotion de la musique, la puissance de la composition et aspire à ouvrir l’art lyrique à ceux qui n’y ont pas accès. Sa rencontre et son travail actuel avec la célèbre pianiste et chef de chant russe Anja Peskova, étaye et renforce encore l’épaisseur de son interprétation. lent lyrique Un nouveau ta solument. à découvrir ab “ ” © n via Vi l va Da | 6 n de Macbeth Une réinventio sédu ire qui devrait vous t que Lady M. aussi sûremen attire Macbeth… “ ” Tragédie De William Shakespeare Mise en scène : Edward Berkeley - Création musique : Phil Spectrum - Chorégraphie : Malina Andrei Avec Neyssan Falahi, Ilinca Kiss, Olivier Corcolle, Laurent Owsianka, Bruno Bonomo, Ivan Romeuf, Marie Démon, Phil Spectrum, Tom Spectrum… Une première mondiale choc de Macbeth par Edward Berkeley, metteur en scène américain, spécialiste de Shakespeare et directeur des études d’opéra à la Juilliard School. Une création résidence très attendue au Toursky née de la rencontre d’artistes internationaux - américains, français et roumains - qui collaborent pour la première fois. Un voyage féroce et moderne dans un monde assoiffé de pouvoir. ©D R Macbeth nous montre comment l’ambition se transforme en avidité. Cette vision de 1605 est explorée, en 2015, par Edward Berkeley dont la mise en scène souligne le fossé destructeur qui s’installe, aujourd’hui, entre nos désirs individuels et les besoins de la société. 7 7| | CRéation octobre DURée VEND. 1h30 21h 9 Macbeth et Lady M. sont prêts à détruire tout ce qui se trouve sur leur passage pour assouvir leurs désirs personnels. Dans ce voyage sensuel qu’est cette pièce, et grâce à la manipulation sexuelle, Lady M. parvient à convaincre Macbeth de laisser libre cours à son rêve de pouvoir : dominer personnellement et politiquement. Mais ce pouvoir sexuel déchaîné entraînera la chute du couple Macbeth : c’est sûr, le drame de Shakespeare résonne et fait écho jusqu’à aujourd’hui ! La cupidité incontrôlée s’accompagne d’un sentiment de culpabilité qui détruit. Leda Atomica, une des personnalités musicales les plus audacieuses de Marseille, fait naître pour l’occasion un monde inédit avec des instruments dont les sonorités viendront hanter vos rêves. Le contact audacieux entre la scène et le public est au cœur de cette mise en scène. Coproduction AEFR Mnémosyne, Théâtre Toursky et Leda Atomica Musique Fantaisie théâtrale De Philippe Genty. Spectacle de marionnettes à la portée de l’imagination de tous. Compagnie Philippe Genty - Direction artistique : Philippe Genty - Création lumières : Yannick Delval Vidéo : Claire-Marie Leroux - Son : Jean-François Lasalle. Avec les comédiens et manipulateurs : Eric de Sarria, Rodolphe Serres ou Philippe Richard. Fabuleux, incroyable, surréaliste ! Une odyssée à deux doigts d’une tragédie, sur un rythme à trois doigts dans une partition fantastique interprétée par vingt doigts, vingt tempéraments qui se complètent comme les doigts de la main. Information importante à l’attention des spectateurs : les péripéties contées sont authentiques, seules les lampes de projecteurs ont été changées afin d’éclairer d’un jour nouveau cette sombre histoire. R Un conteur découvre avec effroi que sa main gauche, depuis quelques temps, fouille ses poches… son portefeuille… ouvre ses lettres… ses tiroirs… Il la surprend même en train de tourner sa veste. Comment celle-ci l’entraîne-t-elle par accident à « l’Intérieur » après avoir traversé, au péril de sa vie, une fermeture… La sinistre fermeture éclair ! “ ©D Un moment nse ! onheur fou, inte de b ” Comment au cours d’une de ses poursuites effrénées entre lui et sa main gauche, rencontre-t-il Félix Nial de la police secrète, égaré dans l’un de ses déguisements, puis la main droite du Ministre de l’Intérieur ? Sa main droite est-elle complice ? Joue-t-elle un double jeu ? Si c’est un double jeu, il lui va comme un gant ! Notre conteur trouvera-t-il le moyen de s’en débarrasser ? Pourra-t-il rattraper sa main gauche ? Une fois de plus, Philippe Genty désarçonne tous nos sens et nous emmène, subjugués, au pays des songes et de l’inconscient, dans un univers philosophique parallèle, empreint de poésie et de tendresse. Au Japon, cet artiste serait honoré du titre de Trésor national. NOVEMBRE DURée MARDI MER. JEUDI VEND. SAMEDI 1h10 21h 19h 21h 21h 21h 3 4 5 6 7 | 8 NOVEMBRE Spectacle musical DURée VEND. 1h30 21h 6 De Nathalie Joly Lumières : Yann Struillou. Avec Nathalie Joly, chant, conception, mise en espace - Valérie Joly, chant DGT Crew, chant rap - Thierry Roques, accordéon, claviers, arrangements, samples Jean-Pierre Gesbert, piano, chant . © marchelaroute Parler, chanter, slammer, rapper… De sa forme la plus ancestrale (le chant de pleureuse) au café-concert (Paris, Berlin, Bucarest, La Havane,…) jusqu’à sa forme la plus moderne, le rap, Diseuses est un voyage autour du « parléchanté ». Cette nouvelle création est le fruit d’une rencontre singulière entre ses musiciens, la chanteuse ethnocontemporaine Valérie Joly et deux artistes du groupe de rap marseillais DGT Crew. Nathalie Joly y raconte son départ d’Alger avec sa sœur aînée vers Marseille. Entre deux cultures, CRéation entre deux mondes, entre deux guerres, ce spectacle renvoie à l’exil, et surfe sur la frontière entre mot dit et mot chanté. Dans ce va-et-vient musical, elle explore diverses facettes de l’art des diseuses avec les couplets d’Yvette Guilbert, la reine du Caf conç’, ceux de Maria Tanase, « l’édith Piaf roumaine », et navigue des chants traditionnels de Méditerranée au cabaret berlinois, cher au compositeur Kurt Weill. Cette mixité, tissée de rap, témoigne d’une filiation du café-concert jusqu’au rap d’aujourd’hui. Diseuses inscrit dans le monde une parole de femme libre qui sourit à une certaine désobéissance populaire. Une création musicale en forme de généreuse leçon de caf’conç’ à savourer sans modération. Production Marche la route ûtant Totalement envo sant ! et très réjouis “ 9 | ” Comédie D’après le roman de Karine Tuil Interdit, aux éditions Grasset. Adaptation et mise en scène : Salomé Lelouch - Costumes et scénographie : Natacha Markoff Lumières : Denis Koransky - Musiques : Pierre-Antoine Durand. Avec Jacques Bourgaux, Mikaël Chirinian, Bertrand Combe. Pour résoudre ce terrible dilemme identitaire, qui a des conséquences matérielles et affectives puisqu’il doit renoncer à son mariage, il se rend chez un psychiatre. Ne pouvant prouver qu’il est juif (comment retrouver les attestations nécessaires quand tous les membres de sa famille sont morts à Auschwitz ?), Monsieur Weissmann devient NOVEMBRE DURée 1h20 MARDI 17 Teintée d’un humour totalement décalé à la Woody Allen et Marx Brothers, cette délicieuse pièce ne parle pas de judaïté mais d’identité, et met en exergue la peur de l’étranger. Cela montre qu’à l’époque actuelle on peut encore traiter certains sujets avec dérision et finesse. Et surtout que l’on peut rire de tout. ulente, Une fable truc licieuse. délectable, ma “ ” e Lot Le jour de son mariage, Saül Weissmann, soixante-dix ans, rescapé des camps, apprend de la bouche d’un « blanc bec » de rabbin qu’en fait il n’est pas juif selon la loi de Moïse et qu’il ne peut se marier avec une femme juive. Un véritable choc ! flou à ses propres yeux et cette fluidité existentielle est de nature à lui faire prendre conscience de la bêtise humaine. Monsieur Weissmann devient étranger pour lui-même. Une cascade d’interrogations le submerge et il finit par se dédoubler en juif et non juif. rencin © Lau Un véritable coup de cœur. Corrosif et truffé d’humour, un festival d’impertinence ! 21h | 10 Comédie dramatique De Pierre Tré-Hardy “ Captivant. ” Mise en scène : Gérard Vantaggioli - Création lumières : Franck Michallet. Musique originale : Eric Breton - Son et images : Laurent Préyale - Régie vidéo : Jérémy Meysen. © Bernard Gilhodes Avec Stéphanie Lanier. Un mois avant son assassinat, elle avait demandé à être enterrée « dans le cimetière où reposent [s]es gorilles ». Une heure intense pour éprouver et exprimer treize années d’émerveillement, de rires, d’amour et de combat. Venue passer un mois au cœur de l’Afrique noire, au Rwanda, la primatologue Dian Fossey y est finalement restée treize ans. Là-bas, au cœur des forêts, se sont tissés entre elles et les gorilles des liens d’amitié et d’affection, et une authentique vie sociale. Jusqu’au jour fatidique où Dian Fossey est tuée, massacrée à coups de machette... Aujourd’hui encore, l’identité de son assassin reste inconnue. Gérard Vantaggioli fait revenir la primatologue. Elle ressurgit pour nous dire sa force et sa fragilité, et nous raconter les treize années vécues au milieu des gorilles, à les observer et, plus encore, à les aimer et vivre en symbiose avec eux. Vivre au coeur de l’Afrique est un combat, défendre la vie est un combat, tenir debout est un combat. La musique de son cœur bat dans ses tempes, c’est l’Afrique au bout de sa respiration. 11 | Durant toute une nuit, Dian rit avec nous des bouleversements que l’Afrique provoque en elle, des futilités de son ancien monde « civilisé », de l’accueil qu’elle réserve aux touristes perdus dans la brousse ou de ses jeux infinis avec les gorilles. Que s’est-il passé cette nuit-là ? Entre rire et combat, désillusion et espoir, l’amour qu’elle n’a pas reçu et celui qu’elle a toujours donné, entre joie et émotion, sa vie bascule. Une nuit, une dernière nuit… émouvante, drôle et sauvage comme un cri. Un magnifique message humaniste et écologique servi par une comédienne remarquable, totalement habitée par son rôle. Un spectacle d’une élégante beauté, à la rencontre des grands-frères des hommes. NOVEMBRE DURée 1h10 VEND. 20 21h NOVEMbre DURée 2h Show-conférence VEND. SAMEDI 21h 21h 20 21 Par Gilles Lartigot Après une tournée dans toute la France, Gilles Lartigot nous fait l’honneur d’achever son Eat Tour à Marseille pour deux dates uniques à l’Espace Léo Ferré. Réservez vite vos places ! Après le succès de sa tournée 2014 en France, au Canada et en Europe, Gilles Lartigot revient avec un nouveau show-conférence sur le thème de la nourriture originelle. Avant et après son show, Gilles Lartigot et l’équipe du Toursky vous proposent de déguster un menu 100% végétal spécialement concocté pour vous au restaurant Les Frangins d’la Night. L’occasion d’une expérience gustative in-situ immédiate et gourmande ! Réservations au restaurant vivement conseillées ! Au menu de ce moment avec lui, les relations de notre alimentation avec le développement des cancers et maladies chroniques, le secret des soi-disant supers aliments, la régénération de nos cellules grâce à l’alimentation vivante. Ne fermez pas les yeux et ouvrez grand les oreilles ! Vous ne sortirez pas déprimés ni accablés, au contraire, tout, tout, tout vous saurez tout sur votre assiette ! Vous repartirez aussi avec des recettes saines, fruits des diverses collaborations de Gilles Lartigot avec des grands chefs, simples et succulentes, pour une mise en pratique immédiate. Un rendez-v “ uer si vous à ne pas manq Renaud On est ce que l’on mange. Nos choix alimentaires conditionnent notre santé et l’avenir de nos enfants. Lors de son show-conférence, Gilles Lartigot délivre un constat brut sur les dangers de notre alimentation moderne et met en évidence son impact sur le développement de nos maladies de civilisation, fléaux de notre société. Son livre Eat : chroniques d’un fauve dans la jungle alimentaire est un best-seller qui ne laisse personne indifférent. Sans leçon de morale, avec beaucoup d’humanité et de simplicité, sur la base de son propre parcours, il met en évidence les dangers de notre alimentation toxique et partage avec nous les solutions et conseils concrets pour y échapper. ous à votre santé vous intéressez s enfants ! et à celle de vo © Félix Les dangers de notre alimentation moderne : comment en réchapper ? L’alimentation vivante au service de notre santé. ” | 12 Concert Avec Nicolas Bourdoncle Programme : Bach, Prélude et fugue en do dièse mineur du 1er livre du Clavier bien tempéré Beethoven, Sonate Waldstein opus 53 en Ut Majeur - Prokoviev, Sonate N°3 Entracte Chopin, Sonate N°3 en si mineur opus 58 - Stravinsky, Trois mouvements de Petrouchka Après une mémorable interprétation au Toursky d’un concerto de Mozart, Nicolas Bourdoncle, 17 ans, nous convie à une plongée dans l’univers poétique de la littérature pianistique en nous livrant sa vision d’œuvres incontournables. Ouvrage de référence de tous les pianistes, Le Clavier bien tempéré marque l’aboutissement de l’évolution de Bach et témoigne de son absolue maîtrise de tous les modèles d’écriture connus en son époque. Lauréat du Concours International de Hanoï, le jeune prodige débute brillamment sa carrière de soliste avec orchestre à l’âge de dix ans. Dans cette Nuit du piano, il parcourt le grand répertoire. La Sonate Waldstein, de Beethoven, gagne une ampleur quasiment jamais atteinte, à la fois dans ses exigences techniques, également par ses proportions où le compositeur s’enivre à développer rythmes et harmonies pour nous conduire, au final, vers un halo de lumière. icale Une soirée mus pianistique ! de haute volée “ NOVEMBRE DURée 1h40 © 13 | DR VEND. 27 21h ” La Troisième sonate pour piano, de Prokoviev possède un caractère magnétique envoûtant. Œuvre bouillonnante de vie et d’énergie, la Sonate en si mineur, de Chopin affiche une maturité de composition et requiert des moyens pianistiques prodigieux. Stravinsky, dans Petrouchka, déploie quant à lui une joie frénétique où la débauche digitale tourne à l’orgie sonore assurant un climat de fête foraine. ulente. Une farce truc résignation. Un antidote à la Un régal. “ Comédie ” De Howard Zinn - Compagnie L’Égrégore Traduction : Thierry Discepolo - Mise en scène : Ivan Romeuf Lumières : Marie Lefèvre Avec Ivan Romeuf Après 116 ans passés au ciel, une longue manifestation et le soutien de plusieurs partisans, Dieu et les siens accordent finalement à Karl Marx, fatigué d’entendre dire que ses idées sont mortes, un moment sur terre, à condition de ne faire ni scandale, ni polémique. Il voulait revenir dans le quartier de Soho où il vivait à Londres, mais un cafouillage bureaucratique le renvoie aujourd’hui à l’Espace Léo Ferré… Ivan Romeuf se révèle parfait pour personnifier l’emblématique intellectuel et interprète avec finesse ce portrait inattendu d’un Karl Marx empreint d’humanité. Décembre DURée MARDI MER. JEUDI 1h 21h 19h 21h 1 2 VEND. SAMEDI 21h 21h 4 3 5 ©C hri stia ne Ro b in Bien sûr, depuis le XIXe siècle, le secteur tertiaire et la surconsommation ont un peu supplanté les industries lourdes et la rude condition ouvrière. Mais alors que les politiciens de l’Ouest se gaussent du triomphe du capitalisme, Marx dénonce l’amalgame entre le communisme et l’ordre répressif des dictatures, rétablit la vérité sur ses idées et porte un regard cinglant sur nos démocraties. Truffé d’humour, ce texte a été écrit par Howard Zinn, un historien américain qui figure parmi les plus lus. Connu pour ses engagements politiques, il n’a de cesse de démystifier les guerres modernes. | 14 décEMbre DURée VEND. SAMEDI 2h 21h 21h 4 5 Opéra © Ne lly B lay a De Kurt Weill. Livret de Bertolt Brecht, version française de Jean-Claude Hémery. Mise en scène : Olivier Desbordes - Direction musicale : Dominique Trottein Décors : Patrice Gouron - Costumes : Jean-Michel Angays Avec Nicole Croisille, Patrick Zimmermann, Éric Perez, Sarah Laulan, Flore Boixel, Sarah Lazerges, Yasmine Benameur, Manuel Peskine, Clément Chébli, Raphaël Linares, Josselin Michalon, Anne-Sophie Domergue, Fanny Aguado, Roberte Léger. La célèbre comédie musicale mise en scène avec sagacité par Olivier Desbordes débarque au Toursky. Le chef-d’oeuvre de Brecht nous raconte l’histoire du XXe siècle avec son lyrisme et son cynisme, sa grossièreté et son élégance, sa beauté et son horreur. Lors de la sortie de la pièce en 1928, la critique y avait vu une prophétie apocalyptique d’une fin de la société. Ici tout se déroule dans le cabaret cirque de Jenny, dans ce « bouge » proche de l’Ange bleu. C’est ici que se préparent les actions contre les bourgeois et les riches. Trahisons, mensonges, coups bas et couteaux dans le dos ouvrent le bal. L’Opéra de quat’sous est un véritable singspiel avec des parties parlées et d’autres chantées où Brecht et Weill brouillent les cartes de l’opéra traditionnel pour le mettre en abîme. Ils mélangent des références à Bach, au jazz, au chant luthérien. On se laisse happer par les ballades, récitatifs, chansons, rythmes de fox-trot, shimmy. La musique transcende la qualité du texte de Brecht. 15 | L’interprétation des acteurs est magistrale. Éric Perez est flamboyant en maître de cérémonie, Nicole Croisille est saisissante et réalise une incroyable performance d’actrice-chanteuse. Son personnage est au centre d’une action poly-morphe qui nous touche par la violence de la situation historique au coeur de Berlin, témoin de l’effondrement de la République de Weimar et de la montée du nazisme. Face à elle, Patrick Zimmermann est bouleversant en ce Herr Schultz qu’elle s’apprête à épouser mais qu’elle décide d’éconduire lorsque, sous la pression de sa clientèle nazie, elle se rend compte des risques qu’elle court en se mariant à un juif. Cet opéra a toujours suscité enthousiasme et opposition violente car il interpelle le public et l’incite à réfléchir sur les injustices de la société. Coproduction : Festival de Figeac - Opéra éclaté Centre Lyrique Clermont - Auvergne. “ ante actualité ne prégn Une œuvre d’u ! ” t et magique… Drôle, intelligen . artie de plaisir une véritable p “ ” Ciné-théâtre De F.W. Murnau - Version sonorisée et théâtralisée par les Cartoun Sardines. Adaptation : Patrick Ponce, Stéphane Gambin - Compositeur : Pierre Marcon - Son : Clément Gagneur. Avec : Patrick Ponce et Stéphane Gambin, acteurs, musiciens - Pierre Marcon, musicien. Le portier du grand hôtel « Atlantic » est très fier de ses prérogatives : il occupe une fonction prestigieuse, que son costume désigne aux yeux de tous. Dans son quartier, il est respecté et envié. Mais, un matin, en arrivant à son travail, il constate qu’il a été remplacé… Tourné à Berlin en 1924, Le dernier des Hommes consacre le talent de F. W. Murnau comme metteur en scène. Il y multiplie les techniques les plus innovantes pour représenter la ville et le décor urbain, mélange d’artifices et de bribes de réalité qui atteint un rare degré de vérité. Avec les Cartoun Sardines, vous avez le choix de suivre la voix, les prestations du comédien, le film revisité par leurs soins ou bien les trois : le spectacle est autant sur scène qu’à l’écran. Se glisser entre la pellicule et le spectateur oblige à un respect de l’œuvre, à une délicatessede chaque instant, et les Cartoun Sardines font de ce moment une véritable rencontre entre le cinéma muet, le théâtre et la musique. Tour à tour bruiteurs, accompagnateurs, manipulateurs et personnages du film, les comédiens réinterprètent tous les rôles, accompagnés par leurs partenaires musiciens. DéCEMbre DURée MARDI MER. JEUDI VEND. 1h25 21h 19h 21h 21h 8 9 10 11 SAMEDI DIM. MARDI MER. 21h 15h 21h 19h 12 13 15 16 © DR Voilà dix ans que la compagnie Cartoun Sardines expérimente un concept simple et original : transformer un film muet en spectacle, en l’accompagnant de théâtre et de musique pour le faire revivre. Après le Faust, de Murnau, nouveau film et nouvelle aventure ! | 16 Cirque poétique Conception et mise en scène : Victoria Thierrée-Chaplin. Avec Aurélia Thierrée et Jaime Martinez, Magnus Jakobsson ou Antonin Maurel. Un univers à la beauté hypnotique, empreint d’illusions et de poésie malicieuse. Une merveille. Bienvenue dans une fable attachante et singulière, décalée et surprenante. « Vous devez partir Madame, vous devez partir ! » © Acrobaties et fantasmagories, les murs prennent vie et Aurélia Thierrée, marchant et dansant avec sa grâce coutumière au gré de sons et de musiques, dans un décor transformable, en est tantôt l’actrice tantôt la spectatrice. En 1971, Victoria Thierrée-Chaplin créait avec Jean-Baptiste Thierrée Le Cirque imaginaire avant le mythique Cirque invisible, qui jouait à guichets fermés au Toursky la saison dernière. Peuplé de bestioles fantastiques, Murmures des murs est un songe tangible, un périple aux paroles rares qui propose une plongée consentie dans la folie douce. d ar ch RI on ht ug Ha Décembre DURée 1h10 JEUDI VEND. SAMEDI 21h 21h 21h 10 11 12 “ 17 | arenthèse Une nouvelle p délicate. ” invente Aurélien Kairo nse libre ge pour une da a g n la u ea uv o vie un n ue hymne à la iq g a m n U e. é et exalt et à la liberté ! “ Danse contemporaine D’Aurélien Kairo ” Première partie : N, l’étoile dansante - Solo De et avec Aurélien Kairo - Musiques : Richard Wagner, Georges Bizet, René Aubry Voix de Friedrich Nietzsche : Richard Martin - Lumières : Richard Psourtseff Entracte Seconde partie : Corpus - Trio Mise en scène : Aurélien Kairo - Chorégraphie et avec : Georges-Marie Sautron, Pierre-Joseph Willy, Amine Boussa - Lumières : Vincent Renaudineau - Costumes : Claude Murgia - Décors : Bruno Lagarde Musiques : Requiem de Mozart, Ludovic Einaudi et Requiem for my Friend de Zbigniew Preisner. oux © Claire-Marie Ler C’est d’une beauté à pleurer… N, c’est Nietzsche et l’étoile dansante. Aurélien Kairo rend hommage au philosophe, poète et musicien allemand à travers un magnifique et énigmatique solo. Après avoir consacré sa vie aux corps et à l’âme, à la question de leur distinction, Nietzsche fut cloué dans un fauteuil roulant durant douze ans. À travers des chorégraphies empruntes de mouvements hip-hop, Aurélien Kairo évoque cette période de la vie du philosophe et s’inscrit en prolongement de l’esprit du penseur. Penser, c’est danser selon Nietzsche. Alors, Aurélien Kairo danse ce combat et la folie, égarement multiplié par tous les Nietzsche virtuels qui dansent sur l’écran en même temps que ce merveilleux danseur sur le plateau… Dans Corpus, le trio explore les grands concepts philosophiques nietzschéens : la volonté de puissance, le retour éternel, le surhumain, le nihilisme, la décadence, la remise en cause de l’image christique. Pour savourer davantage ce Diptyque d’Aurélien Kairo, le Théâtre Toursky vous invite à une Université populaire « Nietzsche : quand jouer c’est vivre », le mercredi 9 décembre à 19h. Entrée libre. Décembre DURée 1h45 MARDI 15 21h Plus d’ informations page 59. | 18 Drame historique De Ronald Harwood Mise en scène : Georges Werler - Assistante mise en scène : Nathalie Bigorre Scénographie : Agostino Pace - Costumes : Pascale Bordet Lumières : Jacques Puisais - Conception sonore : Jean-Pierre Prevost Avec Michel Bouquet, Francis Lombrail, Juliette Carré, Didier Brice, Margaux Van Den Plas, Damien Zanoly. Une pièce palpitante portée par des interprètes prestigieux. En 1946, à Berlin, le commandant américain Steve Arnold se retrouve face au célèbre chef d’orchestre, Wilhelm Furtwängler. Ce dernier se voit reprocher d’avoir continué à diriger la Philharmonie durant le régime hitlérien et échangé une poignée de mains avec le dictateur. Le commandant est bien décidé à révéler la culpabilité du chef d’orchestre. décEMbre DURée © Pa tri ck M ul le r 1h40 19 | | 19 VEND. SAMEDI 21h 21h 18 19 A-t-on tort ou raison d’accuser Wilhelm Furtwängler, chef d’orchestre renommé, de malversation avec le régime nazi ? Ronald Harwood, respectant scrupuleusement la vérité historique, nous conduit à travers les contradictions des deux hommes et confronte leurs convictions sur le sens de l’humanité, la liberté, la justice. Un face à face haletant dans une mise en scène tendue et vive. Intense. ichel Bouquet Éblouissant, M de son art. est au sommet “ ” Humour De et avec Marianne Sergent Des milliers de bulles de champagne ou comment finir l’année en beauté ? Assurément au Toursky et avec Marianne Sergent ! Elle nous revient spécialement avec sa gouaille unique… Sa cible principale demeure la bêtise. Fous rires garantis et zygomatiques incontrôlables. L’irrésistible humoriste nous réjouit depuis quarante ans inlassablement et ce, sans même passer par le filtre populaire de la télévision. Elle est à l’humour ce que les bulles sont au champagne. Décembre DURée SAMEDI DIM. MARDI 1h30 21h 15h 21h MER. JEUDI 19h 21h 26 27 29 30 31 Liberté de pensée et liberté d’expression ont toujours été les maîtres-mots de Marianne. Grande épistolière, elle revient sur dix ans de « correspondance amoureuse avant Internet » des années 80 à 90. Une tranche de parenthèse enchantée au sein des 30 glorieuses… Vingt-cinq ans plus tard, c’est avec un regard du XXIe siècle et sans concession qu’elle se juge et s’évalue, et c’est à l’aune de l’Histoire avec un grand H qu’elle décrypte comportements et évolution des mœurs et des us, sans oublier de nous offrir quelques bonnes « blagasses » dont elle seule a le secret… Peut-on rire de tout ? That is la question de notre jeune siècle. Une chose est certaine : on doit rire de soi. C’est vital ! Des soirées jubilatoires et revigorantes d’intelligence à ne surtout, surtout pas manquer ! Passez la soirée du Réveillon avec Marianne Sergent ! Réservez dès maintenant votre soirée de Saint-Sylvestre au restaurant Les Frangins d’la Night. Offre spéciale Réveillon à 95 € avec spectacle, menu de fête et dancefloor jusqu’au bout d’la night. Attention, places limitées. o © Kervaz | 20 JANVIER Comédie dramatique “ Bouleversant. ” DURée MER. 1h30 21h 6 De Philippe Madral Mise en scène : Christophe Lidon - Décors : Catherine Bluwal Costumes : Chouchane Abello-Tcherpachian - Lumières : Marie-Hélène Pinon - Vidéo : Léonard Musique originale : Cyril Giroux - Assistante à la mise en scène : Sophie Gubri Avec Claude Brasseur, Yves Pignot, Sophie Broustal, Marie-Christine Danède. Un géant de la politique, Georges Clémenceau et un géant des arts, Claude Monet, amis de longue date, passent quelques jours ensemble au bord de l’Atlantique. Deux caractères bien trempés, deux hommes à l’ironie célèbre, que l’âge n’a pas rendus plus sages. Monet a détruit des Nymphéas promis à l’Orangerie, une occasion pour le Tigre de piquer l’une de ses plus mémorables colères. © Lot 21 | | 21 S’ensuit un face à face durant lequel les deux hommes s’affrontent, se confient, se souviennent, se soutiennent. Mais la dispute au sujet des Nymphéas ne cache-t-elle pas des angoisses plus profondes ? Entre les deux géants planent les ombres de la vieillesse, de la solitude et, surtout, la mort, si proche... Philippe Madral a concocté une pièce historique autour de la relation entre Monet et Clémenceau, en se penchant sur l’épisode méconnu des Nymphéas, qu’il situe en 1923. Il entremêle habilement deux intrigues, explorant à la fois l’amitié entre ces deux monstres sacrés et l’amour quasiment inavouable qui germe dans le cœur du vieux Tigre pour sa séduisante éditrice. Le tout dans un décor impressionniste, tissé de peintures, de transparences et de projections poétiques. Un remarquable quatuor de comédiens pour un moment ultra-sensible. Atelier Théâtre Actuel présente un spectacle du Théâtre Montparnasse Nomination au Molière du comédien pour Claude Brasseur Nomination au Molière de la comédienne dans un second rôle pour Marie-Christine Danède JANVIER Humour DURée SAMEDI 1h25 21h 9 De Smaïn Fairouze et Jean-Marc Longval Avec Smaïn Il a tracé la route des humoristes « beurs » au café-théâtre, au Théâtre de Bouvard et enfin seul en scène (Molière du meilleur one-man show en 1996). Le monde qui l’a vu naître est en voie de disparition, l’orphelin est papa, l’humoriste a ses humeurs. Bref, il se dit qu’il a assez de bouteille pour honorer l’existence en lui retirant ses bas et en revisitant ses hauts. Smaïn se penche sur le mystère d’une identité sectionnée. Il se raconte pour rechercher la trame d’une filiation perdue. Le rire reste sa théra-pitre, sa re-création. Aujourd’hui, il revient se chercher pour mieux nous retrouver. Avec sincérité, il évoque son histoire et ses blessures, sans détour. Il fait le point, éminçant des tranches de vie. Improvisations, sketchs, musique, chansons, l’artiste se cherche sur scène. Et il se trouve. Assurément, il vous trouvera aussi. drôle, Un rendez-vous ndre. caustique et te “ ” Smaïn, c’est trente ans de carrière, cinquante ans et des poussières d’existence, bien remplie elle aussi. De l’Algérie vers la France, de l’orphelin qu’il était au père qu’il est devenu, de ses débuts au café-théâtre dans les années 80 à aujourd’hui : pour Smaïn, l’heure est venue de faire un peu le ménage… © I al sc Pa to | 22 CRéation Spectacle musical De Christina Rosmini Mise en scène : Christophe Luthringer - Création Vidéo : Christian Boustani Scénographie : Charlotte Villermet - Lumières : Fred Millot Avec Christina Rosmini, chant-comédie - Bruno Caviglia, guitare Et à l’écran : Jose Luis Montòn, guitare - Xavier Sanchez, percussions - Isabelle Sajot, violoncelle… et d’autres surprises. Avec l’innocence de l’enfance et la fantaisie onirique d’une fable à la Tim Burton, El Niño Lorca nous emporte en musique dans la vie rêvée du poète, son œuvre géniale et son destin brisé. Depuis la fenêtre, ouvrant sur la campagne embrumée de la Vega, on distingue dans le lointain des bruits de pneus, de portières puis de bottes… Et soudain, déchirant le silence, des coups de fusil en rafales. Une marionnette, assise jusque là face au public, s’écroule de sa chaise. La Lune-mère entre alors lentement en scène, recueille le petit JANVIER DURée © Pa ul Ev ra rd 1h15 23 | MARDI MER. JEUDI 21h 19h 21h VEND. SAMEDI 21h 21h 12 13 14 15 16 pour l’étreindre contre son cœur et chuchote avec une infinie tendresse : « J’avais un enfant... mi niño... Un enfant de Lune ! ». Faire revivre l’enfant éternel que portait en lui Federico Garcia Lorca, cet enfant au sourire facile et plein d’amour qui courait du matin jusqu’au soir dans le jardin familial de Fuente Vaqueros, tel est l’hommage tendre, émouvant et vivant, que Christina Rosmini a souhaité consacrer au poète. Sans occulter sa fin tragique lorsque, à l’aube du 18 août 1936, le poète républicain est fusillé par les franquistes, ce spectacle nous convie plutôt à partager une fable joyeuse où sa fantaisie, son humour et les mille facettes de son talent se révèlent au gré des compositions de Christina et des coplas flamencas qu’il avait lui-même harmonisées. Dans l’écrin intimiste de l’Espace Léo Ferré, la bouleversante Christina Rosmini, Lune-mère du jeune Federico et ses musiciens sur scène ou à l’écran, convient petits et grands à découvrir la vie du poète-enfant entre orangers, fleurs, poissons, chevaux et cavaliers gitans ! “ Concert t ute l’évènemen Sans aucun do te année. musical de cet ” Avec Juliette Gréco « Il faut savoir partir joliment », confiait Juliette Gréco aux micros de RTL. Mais que cela ne vous rende pas triste, au contraire : la Grande Dame de la chanson française s’offre et vous offre un dernier tour de chant. On ne présente plus la muse existentialiste de Saint-Germain-des-Prés, icône et interprète incontournable des plus grands poètes. Sobrement intitulée « Merci », cette tournée est une façon de saluer son public et de lui rendre hommage… Juliette Gréco est une artiste d’exception. Sur les planches, une silhouette altière, un corps immobile, des mains qui dansent, une robe noire, Juliette Gréco est la figure emblématique du Paris artistique et intellectuel germanopratin. Elle est la subtilité, l’élégance, le raffinement qui ont marqué plusieurs générations d’artistes. « Cette Javanaise, qui fut si incomprise parce que j’y parle javanais, je l’ai écrite pour Juliette Gréco... Je pense être un auteur privilégié puisqu’elle m’a chanté et je pense qu’il n’y a pas un auteur digne de ce nom ou au moins ayant un tant soit peu de tenue littéraire qui n’ait souhaité écrire pour elle. » Juliette Gréco a écrit une grande page de l’histoire de la chanson française, côtoyant hier des monstres sacrés comme Léo Ferré, Jacques Prévert, Jacques Brel ou Serge Gainsbourg... Aujourd’hui, elle interprète les textes de Gérard Manset, Miossec ou Benjamin Biolay. Autant d’artistes à retrouver dans son dernier tour de chant. Quartier Libre Productions. Serge Gainsbourg JANVIER MER. 20h30 19h LU BR A NO 12 13 JM 1h15 MARDI © DURée | 24 © Ric hard 25 | Dum as Comédie De Georges Feydeau Mise en scène : Jean-Paul Tribout, assisté de Xavier Simonin - Musique : Sylvain Meyniac Costumes : Julie Allègre - Décors : Amélie Tribout - Lumières : Philippe Lacombe Avec Jean-Paul Tribout, Olivier Breitman, Emmanuel Dechartre, Marie-Christine Letort, Claire Mirande, Thomas Sagols, Xavier Simonin. LE vaudeville des vaudevilles. Celui qui consacra Feydeau. Le voici réinventé pour un divertissement assuré. Duchotel a pour maîtresse la femme de son ami Cassagne et, pour tromper tranquillement sa propre épouse, il invente des parties de chasse. Léontine, ladite épouse, est quant à elle courtisée par Moricet, le meilleur ami de son mari, dont elle repousse de moins en moins les avances. S’ajoutent à ce joli quintette mal accordé un neveu volage, un redresseur de torts embrouillé et une comtesse déchue. Tous se retrouvent au 40, rue d’Athènes à Paris, transformant ce discret lieu de rencontre, « ne recevant que des gens mariés, et même quelques-uns ensemble », en lieu de cauchemar pour Don Juan de pacotille et bourgeoises adultères. © t Lo “ Mémorable ! ” Ça fleure bon la Belle Époque, ça fuse, ça claque. La langue est espiègle, savoureuse et subtile, le rythme saccadé, les dialogues jonglent avec le verbe. Feydeau ayant tout prévu et codifié la mise en scène, il s’agit d’une pièce très difficile à monter. Défi parfaitement relevé par Jean-Paul Tribout et ses comédiens. Dans un décor abstrait et blanc, les portes claquent et rythment une mécanique d’horlogerie : une comédie légère où le principe est de mettre au même endroit des personnes qui ne doivent absolument pas se rencontrer. Il en faut du talent pour parvenir à rendre crédibles ces mensonges : ça tombe bien, les sept acteurs n’en manquent pas. JANVIER DURée 2h VEND. 15 21h | 26 Humour De Xavier-Adrien Laurent et Gilles Ascaride Mise en scène : Hervé Lavigne Avec Xavier-Adrien Laurent Xavier-Adrien Laurent nous revient avec un solo théâtral inattendu et irrésistible, co-écrit avec son compère Gilles Ascaride, au regard acéré mais toujours clairvoyant sur la cité phocéenne. “Xavon de Marseille” ? Qui ? Xal ? Un théâtreux à la dégaine de romantique et au bronzage de Frigidaire ? La Cane-Cane-Canebière de son enfance, ce n’est sûrement pas la version opérette et galéjade ! Le chant des cigales l’agace, il ne boit pas de pastis, n’aime pas le foot… Pire : maintenant, il habite Paris… Alors ? Marseillais ou pas marseillais Xavon ? Il va tenter de le découvrir, entre d’étonnantes tranches de vie et des textes d’auteurs inattendus… Et puis, après tout, entre Musset, Pagnol et IAM, faut-il vraiment choisir ? ll enchaîne les rôles et les textes comme un Dj prend un malin plaisir à mixer ses morceaux : un sacré comédien amoureux des grands auteurs. On adore son humour totalement décalé et son univers très personnel. On en redemande. JANVIER uissif Un spectacle jo . recommander et désopilant à “ © St épha 27 | ne N eville ” DURée 1h30 MARDI 19 21h JANVIER DURée récit musical 1h05 VEND. SAMEDI 21h 21h 22 23 De et avec Monique Brun Spectacle-concert imaginé, réalisé et interprété par Monique Brun D’après Léo Ferré - Vous savez qui je suis, maintenant ?, éditions La Mémoire et la Mer, 2003. Après Une guinguette des fines gueules et Entre deux Caisses, Monique Brun nous offre dans ce dernier spectacle une promenade, une évocation, un chant, une confidence de la vie et des mots de Léo Ferré. Sa voix douce, profonde, authentique est celle d’une véritable comédienne qui chante et raconte comme on se livre avec pudeur à un ami. Vêtue de noir sur un haut tabouret, Monique Brun distille les confidences de Ferré sur lui-même, son enfance, Aragon, la chiennerie du monde et l’amour des mots. Monique Brun nous prend par la main à travers des contrées saisissante et troublantes où elle donne vie aux mots de Ferré, qu’elle incarne avec force et tendresse. C’est bouleversant ! Un magnifiq “ o! hommage à Lé ue ” Elle puise son inspiration dans les entretiens du poète qu’elle désire partager. Elle navigue du chant à la parole. © Monika Jeziorow ska À travers elle, on découvre un Léo intime et inattendu. | 28 JANVIER DURée 1h45 Danse modern jazz VEND. 22 21h Black Source Dance Theater Direction artistique : Géraldine Armstrong, assistée de Nicolas Godefroy Avec 11 danseurs : Angélique Arcene, élizabeth Laureen, Virginie Lienard, Bérénice Pretat, Emma Sylvain-Plassard, Magali Verin, Sophie Ytier-Courtin, Assan Beyeck-Rifoe, Syfal Boumedel, Nicolas Godefroy, Georgey Souchette. Programme : Run man run (2014), chorégraphie de Géraldine Armstrong - Songs of the disinherited (1972), chorégraphie de Donald McKayle - Zir (2014), chorégraphie de Bruce Taylor - Get higher (1995), chorégraphie de Wayne Barbaste. Cris de joie, de souffrance, la compagnie Black Source Dance Theater danse tous les combats, mais aussi la mémoire du peuple noir américain. Renversant ! Restée fidèle à la danse modern jazz telle qu’elle a été incarnée au milieu du XXe siècle, Géraldine Armstrong est l’une des artistes les plus engagées dans cette discipline et parmi les meilleures. On lui connaît deux maîtres : Matt Mattox, qui a formé de nombreux danseurs en France et Alvin Ailey, figure de proue américaine mêlant danses classique et traditionnelle noire. se dans toute L’art de la dan un magnifique sa splendeur : ! hymne à la vie “ © an D d ar l ril ub So 29 | ” Fidèle aux préceptes de ces deux artistes, elle construit le répertoire de sa compagnie depuis 1988 en contribuant au développement et au rayonnement de la danse modern jazz en France et à l’étranger. Elle exalte les corps au fil du blues, du swing et du gospel, selon les vibrations et la sensualité irradiante de sa troupe. Sur ces musiques métissées, les danseurs explorent le difficile quotidien des noirs américains, des esclaves. Dans chaque pièce, la primauté est accordée au rythme et au mouvement : on vit, on meurt, on souffre d’hier, on doute d’aujourd’hui mais, surtout, on s’aime dans cette danse de la vie… JANVIER DURée 1h30 MARDI MER. JEUDI 21h 19h 21h 26 27 28 VEND. SAMEDI DIM. 21h 21h 15h 29 30 31 Concert Carte blanche à Didier Lockwood « Il y a quelques années de cela, une étude scientifique a fait apparaître que l’improvisation constituerait l’un des sept paramètres générateurs de la vie ! Depuis cette étonnante découverte, s’est naturellement imposé à moi le désir de partager avec tous ceux qui le souhaiteraient ce processus vital qu’est l’improvisation. Or, comme dirait Monsieur de La Palisse, comment mieux procéder qu’en improvisant ? Il n’est pas inutile de savoir, si l’on s’en réfère à la physique quantique et notamment à la théorie des cordes, que tout serait vibration, ce qui n’est pas pour me déplaire, vu mes quarante années passées au « violon »... Maintenant je crois savoir pourquoi je m’évertue à scier depuis tant d’années un bout de bois pour produire des sons plus ou moins agréables ! En fait, sans le savoir, je participe ainsi d’un tout que l’on nomme la vie ! Cette expérience unique vous plongera au cœur de votre potentiel créatif, et comme le spectacle sera différent chaque soir, vous pourrez y assister plusieurs fois ! Surprise surprise…» Didier Lockwood Didier Lockwood est aussi en résidence durant cette semaine à l’Espace Léo Ferré. Possibilité de rencontres avec les élèves des conservatoires, des écoles de musiques de Marseille et notre région. Contactez Serge Alexandre : 06 18 58 94 18 rnar d Ma ” rtine z provisées Des soirées im uses ! rares et précie © Be “ Depuis ce constat, j’ai trouvé injuste que la possibilité ne soit donnée à chacun de connaître cette joie incommensurable du geste créatif, d’autant plus que, j’en suis persuadé, nous portons tous en nous ce potentiel. Je vous invite donc avec une immense joie à venir pénétrer la magie et les grands secrets de l’improvisation. Chaque soirée, nous la créerons ensemble. | 30 One-man show musical De et avec Tom Novembre Entre Tati et les Monthy Pythons, entre Bourvil et Frank Sinatra, un grand moment jubilatoire pour les amateurs d’originalité et d’autodérision. Pendant qu’il prépare son spectacle, un interprète s’interroge et se démultiplie en une galerie de personnages pittoresques issus de son univers professionnel. Au fil de son récital et de ses chansons à textes servies par sa voix grave et mélodieuse, Tom Novembre nous fait complices de cette mise en abîme absurde où s’affirme son style décalé et farceur, et où se télescopent séquences burlesques et poésie émouvante. JANVIER DURée © Richard Schroeder 1h20 31 | Mardi 26 21h Il s’appelle Tom Novembre comme le mois de novembre. On lui a collé différentes étiquettes : chanteur, acteur, auteur... toutes exactes puisque, depuis une trentaine d’années, il joue sur tous ces registres. Avec sa voix mémorable et ses yeux si… présents, il revient régulièrement sur scène camper les portraits de ceux qu’il a croisés sur son chemin et qui l’inspirent. On dit en général de ce genre de fantôme déambulant dans le paysage médiatique que c’est un personnage à part et Tom Novembre s’accommode de cette situation avec brio. éléon Un artiste cam ns ce nouveau da r ri uv o c é d e) à (r al. ludique et music w ho s n a m en o “ ” Spectacle cabaret Le Théâtre du Maquis Conception : Pierre Béziers - Musique originale : Martin Béziers - Vidéo : Nicolas Hurtevent Lumières et son : Jérémie Hutin - Costumes : Magali Leportier Maquillage et postiches : Dominique Tallonne Avec Jeanne Béziers, Martin Béziers, Pierre Béziers, Pierre-Yves Bernard, Anne Décis, Florence Hautier. Si vous souhaitez connaître toute la vérité sur le mensonge, cet écran de fumée pourrait vous faire « tousser »… de rire. Faire l’éloge de la vérité, c’est se condamner soimême à la mélancolie, tant est rare l’objet de nos louanges. En revanche, faire l’éloge du mensonge, c’est se concocter de nombreuses et éternelles joies. Car alors la matière ne manque jamais. L’écran de fumée auquel nous convient les joyeux saltimbanques du Théâtre du Maquis ne viendra pas démentir cette réflexion de Jean-François Revel. Dans le plus pur esprit du cabaret théâtral et musical, affabulations, inventions, illusions tourbillonnent dans la ronde entraînante et joyeuse du mensonge érigé en vérité. Ainsi, aux réalités angoissantes de l’origine du monde, des inégalités, de la dette… la compagnie du Maquis oppose-t-elle une arithmétique singulière où 1+1=1, une indécrottable naïveté et une désarmante crédulité. Dans des décors mouvants et des lumières aux nuances illusoires, nos six cabarettistes, travestis et grimés nous entraînent dans l’étonnant voyage du « mensonge théâtral ». JANVIER DURée Samedi 1h30 21h 30 “ Un régal ! ” © Méla nie De rain | 32 Une alch imie “ ! incontournable Danse contemporaine Théâtre du Corps - Pietragalla Derouault ” Interprétation, mise en scène et chorégraphie : Marie-Claude Pietragalla, Julien Derouault Collaboration artistique : Yannaël Quenel au piano Un voyage intime, comme un chemin, humain et singulier, à travers le lien amoureux. La dernière création très attendue de Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault. Le couple est mis en scène, dans sa simplicité. Deux danseurs le sillonnent, dessinent de leurs corps la relation d’un homme et d’une femme. Allument l’étincelle d’une rencontre. L’étincelle du premier regard, le jaillissement des interrogations, le temps qui passe sont incarnés par une chorégraphie généreuse et éthérée, en écho à la richesse de la musique (Bach, Mozart, Debussy, Beethoven), interprétée au piano par Yannaël Quenel. © Pascal Elliott Février 33 | DURée Mardi 1h25 21h 2 Cette création marque une étape-clé pour le Théâtre du Corps, dix ans après leur première pièce Souviens-toi… L’expression est plus théâtrale dans ce spectacle qui pose les questions de la solitude, de la rencontre, du couple. De deux individus, dont il s’agit de concilier les libertés. Le couple, c’est ce partage des rôles, délicat, subtil, fragile. Dans Je t’ai rencontré par hasard, les deux danseurs souffrent d’un manque et se réchauffent à l’idée de s’unir. Ensemble, ils naviguent au fil des grands textes classiques, comme Phèdre de Racine, pour comprendre, happer, vivre cet état de grâce qui transporte les hommes, ce basculement qui les propulse par-delà leurs repères. Une quête de l’amour, cette force révolutionnaire qui fait rêver à des lendemains radieux et engendre la puissance créatrice. Les corps sont en mouvement, la musique harmonieuse, la poésie intemporelle : un bijou artistique dense et puissant. tacle NOUVEAU spEc CRéation ême de la Comédie De François Douan - D’après le personnage de Scapin, de Molière L’essence m “ rte en une jolie commedia dell’a pirouette. ” Compagnie Lézards qui bougent Idée originale, mise en scène et création décors : Kristian Frédric - Création lumières : Yannick Anche Création sonore : Mika Benet - Création costumes : Marilene Bastien Avec Gianmarco Toto C’est l’histoire d’un mec… Scapin, 55 ans. Une plongée vertigineuse dans la vie réelle d’un des personnages les plus connus de Molière. Le vieux, le voici. Il répare des filets. Il se nomme Gennaro Costagliola. S’il s’est rabattu sur ce petit métier, c’est pour limiter le contact avec ses congénères. Autrefois, on l’appelait Scapin. Ancien galérien, cupide, avide de vengeance et doté d’une incroyable intelligence, on célébrait sa ruse et son talent pour ses intrigues - souvent qualifiées de « fourberies ». Mais lui ne veut plus répondre à ce sobriquet. Scapin s’étoffe à mesure que son passé se dévoile, il prend corps sous nos yeux. février DURée 1h15 MARDI MER. JEUDI 21h 19h 21h VEND. SAMEDI 21h 21h 23 24 25 26 27 ©S oph i eD arri cau Sur le port de Naples, un étranger est à la recherche d’un homme. Il a besoin d’un service très spécial qui exige autant d’ingéniosité, d’astuce et de témérité que peu de scrupules. L’étranger a sondé marins et aubergistes. La réponse a été unanime : « Le vieux ! Allez jusqu’au bout du port et vous le trouverez ! Seul le vieux peut vous arranger ça... s’il en a envie !... ». En réalité, Scapin n’a rien perdu de son caractère et va devoir faire face aux vagues d’un passé qui le submerge. Il nous amène dans la truculence de ses aventures, au cœur d’une Europe déséquilibrée, en guerre, malade. Nous le suivons dans les méandres de son histoire faite de fuites, de fourberies, de tromperies, mais aussi d’espoirs déçus d’un homme du XVIIe siècle. | 34 Février DURée 1h30 Mardi 23 21h Concert jazz Avec Kyle Eastwood, contrebasse, basse, basse fretless - Andrew Mc Cormack, piano Ernesto Simpson, batterie - Quentin Collins, trompette et bugle Brandon Allen, saxophones soprane et ténor . Timepieces, c’est la toute dernière œuvre de Kyle Eastwood. © Sylvain Gripoix Il vient nous présenter cet autoportrait musical et personnel. Il est le fils de Clint. Il a deux amours : son pays et Paris, où il vit depuis dix ans. Cinéma et musique sont les deux murs porteurs de sa vie, le ciment de sa relation avec son père. Il a signé les bandes originales de Mystic River, Million Dollar Baby, Gran Torino ou Invictus. Pour le plus grand plaisir de son père, fan de jazz, et pour le nôtre également, Kyle Eastwood s’est très tôt orienté vers une carrière de musicien, développant ses aptitudes à la basse et à la contrebasse au fil d’albums variés entre jazz hard bop fiévreux et pop FM. Timepieces est un parfait reflet de son parcours artistique. Pulsation impeccable, reprises choisies, élégance mélodique et groove soutenu : embarquez au cœur du jazz d’aujourd’hui et de l’univers métissé d’Eastwood. t “etUénbmlooumisen sant. rare 35 | ” « Ce que j’ai voulu faire dans ce disque, c’est payer ma dette au jazz de la fin des années 50 et du début des années 60 », explique Kyle. « Ce hard bop lyrique, plein de groove […], c’est la musique que je préfère et qui n’a jamais cessé de me fasciner depuis que je l’ai découverte à l’adolescence… ». Chacun des musiciens porte aussi expérience singulière de l’histoire du et des musiques populaires. son jazz Revisitant de façon extrêmement cohérente quelques grands standards du jazz des années soixante, apportant toute une série de compositions originales très inspirées et ressuscitant avec classe l’esprit de cette époque, Kyle Eastwood intègre même au répertoire, pour la première fois, un thème emprunté à son travail pour le cinéma (la magnifique ballade extraite de Letters From Iwo Jima). Un moment intime, à l’image d’un concert personnel et enivrant. HUMOUR musical Mise en scène : Meriem Menant (Emma la clown) - Directeur musical : Didier Louis Costumes : Anne de Vains - Son : Mathieu Bionnet - Lumières : Emmanuelle Faure Avec Pascale Costes, Karine Sérafin, Sandrine Mont-Coudiol, Patrick Laviosa, Fabian Ballarin. Vous avez aimé au Toursky Métronome, Chasseurs de sons ? Vous allez adorer Le concert sans retour ! Cinq chanteurs, deux sopranos, une contralto, un ténor et un baryton-basse, formés à l’école rigoureuse du classique, décident d’utiliser leurs voix de la manière la plus échevelée possible. Ils écrivent et interprètent des spectacles détonants, alliant virtuosité diabolique et comique irrésistible. Ils sont à l’art vocal ce que le quatuor est à la musique de chambre : des pourfendeurs de nos traditions musicales. Cinq de cœur récidive avec son programme romantique allemand. De quoi ravir les mélomanes de tous bords : Brahms, Bach et Schubert ! Nomination au Molière du théâtre musical Mais… que se passe-t-il ? Des mains soudain incontrôlables, le baryton qui perd la tête… Les souvenirs et les fantasmes de chacun ressurgissent. Nos cinq acrobates de la voix se livrent à une exhibition dont ils perdent tout contrôle. Toujours a cappella, la troupe nous balade de Schubert à Scorpions, de Léo Ferré au chant traditionnel breton. Truffé d’humour, Le concert sans retour nous embarque d’un bout à l’autre sans nous laisser le temps de respirer. Février DURée 1h25 VENd. 26 21h © Charlotte Spillemaecker Les agités du vocal sont de retour et nous offrent un grand concert de prestige pour notre plus grand bonheur ! | 36 théâtre dramatique D’après une nouvelle de Suzanne Tamaro - Traduction de l’italien par Marguerite Pozzoli. Avec Martine Amanieu Martine Amanieu a bouleversé et ému le public du Toursky lors de son interprétation en 2015 de Pour voix seule. Il nous paraissait essentiel qu’elle revienne habiter l’Espace Léo Ferré, l’occasion pour nous d’écouter, dans la plus grande intimité, presque au coin de l’oreille, sa voix seule, vibrant appel à la mémoire… ntat ier Ca © Xav À la suite d’une interview pour la télévision sur les survivants de l’Holocauste, une vieille dame voit ressurgir à la surface de sa mémoire un passé qu’elle croyait enfoui. Elle fait défiler sa vie. En amont de Pour Voix seule, le Théâtre Toursky vous convie à participer à l’Université Populaire « L’histoire se répètet-elle ? Les antisémitismes », le 20 janvier à 19h. Entrée libre. Plus d’informations page 61. “ Un spectacle à ne surtout pas manquer. 37 | ” La voix posée, détachant chaque mot, les ponctuant de courts silences, elle égrène les souvenirs, le départ de sa mère folle dans un camion allemand, ses fiançailles durant la montée du nazisme, le départ de son mari dans les camps, son retour… Ce monologue porte la voix de ces personnes anonymes qui ne savaient pas qu’un jour, malgré elles, elles feraient partie de l’histoire. Seule en scène, Martine Amanieu dialogue pourtant. Avec vous. Une partition fine et délicate comme de la soie qui remet les pendules à l’heure du théâtre de l’âme. mars DURée MARDI MER. JEUDI 1h10 21h 19h 21h VEND. SAMEDI 21H 21h 1 4 2 5 3 HUMOUR - one mémé-show Mise en scène : Alexandre Delimoges Avec Anne Cangelosi Une mémé atypique pour un moment qui déride… Elle s’appelle Joséphine mais tout le monde l’appelle « Mémé Phine ». De retour chez elle après l’enterrement de son époux, cette marseillaise octogénaire déballe sa boîte à souvenirs… L’occasion de raconter les épisodes marquants de son existence et de nous transmettre la vision caustique qu’elle porte sur la société contemporaine. Elle ne se rase plus depuis qu’elle a couché avec un allemand pendant la guerre, vend des sextoys, a empaillé son chien, aime le porto, fume des gitanes maïs et a même un profil Fesse de Bouc. MARS DURée VENd. 1h15 21h 4 Un rendez-vous comique, mais pas que, car Joséphine n’a pas vécu que des histoires drôles. Cocasse, tendre, parfois acide et nostalgique, ce spectacle est un voyage autant qu’un moment de partage entre la vieille dame et son public. L’avantage, quand on a 84 ans, c’est qu’on peut tout dire. On pardonne tout ! Anne Cangelosi, Révélation au Festival d’Avignon 2013, incarne avec ses tripes et son inclinaison comique cette mémé qui nous fait vibrer du rire aux larmes. “ Pétillant ! ” + plateau découvertes © DR FESTI’FEMMES En première partie des spectacles, découvrez les nouveaux talents 2016 et savourez | 38 Humour De et avec Emma Gattuso, Thibaud Choplin Mélangeant l’imitation, la parodie et la chanson, Emma et Thibaud décapent l’actualité à travers une galerie de sketchs aussi pointus que satiriques. i sell ma e To arin ©K Emma et Thibaud se sont rencontrés sur scène lors de la création du Cannes Comedy Club dont ils sont deux des piliers fondateurs. Ce ne fut pas rapide, ce fut immédiat : l’alchimie entre les deux artistes les incite à mélanger leurs plumes. MARS DURée SAMEDI 1h20 21h 5 + plateau découvertes “ Un moment de Maniant à merveille les jeux de mots et la caricature, ce spectacle hors du commun vous fera côtoyer Laurent Ruquier et Isabelle Mergault, les Simpson, Robert de Niro et Pénélope Cruz, Uma Thurman qui revient se venger de Kill Bill, le dernier film muet de Jean-Luc Godard avec Fanny Ardant, mais aussi des intellectuels comme Didier Deschamps et Zahia, des anonymes comme vous et eux, des sketches, du rire, des rires, beaucoup de rires. De l’émotion également avec un final en chansons où se retrouvent devant vous, pour une dernière chansonnette, les vivants et leurs proches disparus : Véronique Sanson et Michel Berger, Gainsbourg père et fille, Charles Aznavour et Édith Piaf, Serge Reggiani et Isabelle Boulay… Jubilatoire ! pur plaisir. ” ine e Imag © Louis 39 | un avant-goût de La Vraie vie d’Honorine, proposé par la marraine de Festi’Femmes, Edmonde Franchi Fest ival Comédie 21 e a D’Aleksandr Kopkov - Sur-titrage en français nniv Rus ersa ire se Adaptation et mise en scène : Alexandre Slavoutski - Scénographie : Aleksandr Patrakov Costumes : Elena Tchetvertkova - Chorégraphie : Sergueï Sentiabov - Musique : Ilia Slavoutski Théâtre Académique dramatique d’État Russe de Kazan Avec Mikhaïl Galitskine, Svetlana Romanova, Slaviana Kochtcheeva, Maksim Koudriachov, Anton Katchalov, Marat Goloubev, Iouri Dmitriev, Ilia Petrov, Elena Riachina, Alekseï Zakharov, Elza Fardeeva, Aleksandr Malinine, Viktor Chestakov. Le Théâtre de Kazan et le metteur en scène Alexandre Slavoutski sont de retour au Toursky avec un conte philosophique empreint d’amertume et de tendresse. Gourian Motchalkine, paysan d’un kolkhoz, trouve au fond d’un puits un petit éléphant en or aux yeux de diamant. Il vaut, lui dit-on, un million de roubles. Aspirant à réaliser ses rêves « capitalistes », il n’a pas d’autre choix que de s’envoler en ballon dirigeable pour l’Amérique. Mais le ballon crève. Le paysan retombe avec son rêve. Publiée en 1932, L’Éléphant d’or, d’Aleksandr Kopkov, pourrait être lue comme la tentative avortée de s’affranchir des pesanteurs de l’idéologie communiste. Rappelons que la pièce fut censurée pour calomnie anti-soviétique. Mais, plutôt que de camper le drame populaire dans la Russie des années 30, le metteur en scène Alexandre Slavoutski prend le parti de l’intemporalité, transformant l’anecdote en une subtile parabole de la condition humaine. Dès lors, rien ne nous sera épargné : personnages grotesques, cupides, émouvants, généreux, rêvant d’un monde meilleur… À travers les acteurs talentueux du théâtre de Kazan, c’est nous que nous voyons. MARS DURée © DR 2h50 Avec entracte VEND. SAMEDI 20h30 20h30 11 12 | 40 Festival R 21 e annivers usse aire comédie dramatique MARS D’après Un dissident du KGB, de Nicolas Jallot DURée Mise en scène : Claude Pelopidas - Décors : Jacques Brossier Musique : Martial Paoli, Jean-Christophe Gairard, Dasha Baskakova 1h45 MARDI 15 20h30 Théâtre Ainsi de Suite Avec Dasha Baskakova, Olivier Cesaro, Jean-Michel Guilmet, Jacques Maury, Matthieu Philippon, Claude Pelopidas, Émilie Roudil. Entre amour, humour et tragédie, le « juste » Orekhov nous offre une leçon de vie. En 1978, Viktor Orekhov est arrêté par ses collègues du KGB et condamné à huit ans de camp. Toutefois, l’officier du KGB n’a pas trahi sa patrie comme certains agents partis espionner à l’Ouest et qui sont passés à l’ennemi. Viktor Orekhov a, lui, choisi d’être un dissident tout en restant au cœur du système. Ayant ouvert les yeux sur l’imposture soviétique, il a courageusement décidé de venir au secours de ces dissidents, alors même qu’il était chargé de les traquer et de les envoyer au Goulag ou dans l’un de ces hôpitaux psychiatriques où le KGB enfermait les citoyens qui osaient critiquer le régime. Jouant un double jeu périlleux, pendant plus de deux ans, il fut finalement dénoncé par l’un de ces dissidents qu’il tentait de protéger et connut le goulag où il fut poursuivi par la haine de ses anciens supérieurs jusque dans les années 90, c’est-à-dire même après la disparition de l’URSS. Librement inspirée de l’histoire réelle, exhumée par le journaliste d’investigation Nicolas Jallot, l’adaptation proposée par le Théâtre Ainsi de Suite nous plonge au cœur du système stalinien. Dans les étages sombres de la Loubianka, Viktor Orekhov, surveille l’écrivain russe Alexandre Soljenitsyne. Découvrant l’œuvre bouleversante du Nobel de littérature, Orekhov gravit lentement les marches de la dissidence. Cas unique dans l’histoire du KGB, le pouvoir de la littérature comme éveil de la conscience et la solitude extrême d’Orekhov, subliment un acte magistral de résistance. 41 | ©D R “ Cruel, drôle, émouvant. ” Festival R 21 e annivers usse aire théâtre musical D’Alla Korovkina - Sur-titrage en français Mise en scène : Valery Grichko - Scénographie : Anton Agapov - Direction musicale : Vassili Tonkovidov Chorégraphie : Elena Klioutchareva - Chef de chœur : Anna Dobrotvortseva Costumes : Marina Agapova Théâtre Dramatique National de Samara Avec les artistes de l’Académie d’art dramatique de Saint-Pétersbourg : Evgueni Chabalina, Natalia Yonova, Irchat Baïbikov, Tatiana Korovina, Sergeï Vidrachku, Aliana Latukhina, Igor Novikov, Natalia Prokopenko ou Ekaterina Soloviona, Vladimir Moriakine, Liubov Antsiborova, Sergeï Marlelov. Une étonnante fantaisie musicale. Un retour en arrière vertigineux, bouleversant et plein d’humour sur « les années terribles ». Comment être chez soi au milieu des autres ? Des réformes du gouvernement bolchevique, le partage des « mètres carrés habitables » a sans aucun doute été la plus radicale et la plus immédiate. Un long couloir, une petite salle de bains et une cuisine partagée… Quatre réchauds à gaz, quatre tables. Les murs viennent juste d’être repeints mais les parquets n’ont plus rien de leur lustre d’antan. Comme des milliers de Pétersbourgeois, nous nous trouvons dans un appartement communautaire, une « kommunalka » héritée de la révolution bolchévique de 1917. Dans la pièce exiguë où chaque famille se retrouve ou se croise, chacun fait l’expérience singulière d’une collectivité forcée, de l’impossibilité de jouir du silence, de l’espace, de son intimité. Sur fond d’une promiscuité qui exaspère les solitudes individuelles, les humanités se dévoilent peu à peu : histoires d’exil, de destins brisés, de vies échouées. Sans misérabilisme, avec une réelle gaieté même, se mêlent alors les anecdotes personnelles, les intrigues amoureuses, les conflits et les réconciliations, souvent drôles et cocasses. Entre rires, pleurs et chansons… un salutaire et passionnant témoignage du communisme des années cinquante. MARS DURée 2h VEND. SAMEDI 20h30 20h30 18 19 © DR | 42 Festival R 21 e annivers usse aire concert de piano à quatre mains Avec le duo Darius Milhaud, composé d’Anaït et Arminé Sogomonyan, piano Programme : Schubert, Fantaisie en fa mineur - Brahms, Trois danses hongroises Rachmaninov, Scherzo - Mendelssohn, Andante et Allegro brillant Entracte Glinka, Capriccio sur des thèmes russes - Grieg, Suite Peer Gynt (extraits) Borodine, Danses Polovtsiennes - Liszt, Les Préludes Un duo époustouflant et magique qui ressuscite le piano à quatre mains. Composé par deux artistes virtuoses formées au Conservatoire Tchaïkovsky de Moscou, auprès de Lazare Bermann et Victor Merjanov, le duo Darius Milhaud a été formé en 2000 à l’initiative de Madeleine Milhaud, épouse du célèbre MARS © DR DURée 1h30 MARDI 22 20h30 compositeur. Il est lauréat des prestigieuses Fondations Aram Khatchaturian, Écureuil et Laurent Vibert… D’un niveau pianistique exceptionnel, ce duo impétueux s’épanouit complètement dans le répertoire romantique et contemporain. Sollicitées par les plus grands festivals musicaux français et européens, ces deux artistes nous invitent à un somptueux voyage musical au cœur de l’Europe centrale avec des œuvres de Schubert, Brahms, Liszt et jusqu’aux contrées mystérieuses et lointaines de la Russie de Borodine, Glinka, Rachmaninov ou de la Norvège de Grieg, à travers l’évocation de sa célèbre suite Peer Gynt. Vélocité, légèreté, profondeur caractérisent le jeu de ces deux pianistes élégantes et racées. Un programme saisissant, tout en émotions partagées par ces deux sœurs de sang et de musique. “ 43 | Un récital rare et inoubliable. ” MARS DU 23 26 tous les films sont sous-titrés en français Mercredi 23 mars, à 19h Le Fascisme ordinaire, de Mikhaïl Romm Samedi 26 mars 15 h • Romance cruelle, d’Eldar Riazanov Jeudi 24 mars 19h • Poddoubny, de Gleb Orlov - Drame - 2012, 125 mn 22h • Les Gentilshommes de la chance, d’Aleksandr Sery - Comédie - 1971, 88 mn Une jeune fille sans dot. Documentaire - 1965, 138 mn Vendredi 25 mars 19h • Le Quarante et unième, de Grigori Tchoukhrai Drame - 1956, 93 mn - D’après la nouvelle éponyme de Boris Lavrenev 22h • Volyn, de Wojciech Smarzowski Drame - 2016, durée : tournage en cours AU Mélodrame - 1984, 145 mn - D’après la pièce d’Ostrovski 18 h • L’Homme du boulevard des Capucines, d’Alla Sourikova - Comédie - 1987, 99 mn 21 h • Les Tsiganes montent au ciel, d’Emile Loteanu Drame - 1976, 101 min Festival R 21 e annivers usse aire Après chaque spectacle et après les séances de cinéma du vendredi et du samedi, les cabarets russes prolongent la fête en musique à l’Espace Léo Ferré. Au menu, chansons, danses, spécialités russes et vodka. Les places sont limitées, les réservations indispensables et ouvertes dès le lundi 1er juin 2015 > 0 820 300 033 Et, inédits au Toursky... Retrouvez Le Théâtre Dramatique National de Samara après Notre Cuisine. Découvrez La Lampe verte par la Compagnie IVA, après les séances de cinéma des vendredi 25 et samedi 26 mars : poésies russes du début du siècle, chansons russes, yiddish et ukrainiennes, films muets des studios d’Odessa, tours de magie… dans une mise en scène de Nathalie Conio. © DR Les cabarets seront animés par... Le Théâtre Académique dramatique d’État Russe de Kazan après la représentation de L’éléphant d’or. La Troupe Koliada après les représentations d’Orekhov et le concert Vent d’Est. | 44 concert lyrique Avec Annie Vavrille, Mezzo-Soprano. Programme : Opéra romantique et opérette • Cabaret des années 30 • Broadway Elle a interprété plus de deux cents fois dans le monde entier, entre autres aux côtés de Roberto Alagna en Espagne, le rôle de Carmen de Georges Bizet qui lui a valu de figurer parmi « l’une des meilleures Carmen de la décennie ». Annie Vavrille incarne les héroïnes romantiques des XIXe et XXe siècles, et poursuit sa carrière, invitée par de prestigieux Théâtres et Opéras européens : Palerme, Gênes, Rome, Florence, Turin, Séville, Valence… MARS DURée © DR 1h10 45 | MER. 30 19h De la femme fatale et rebelle à la traîtresse sensuelle, la Mezzo-Soprano incarne à l’Opéra des héroïnes tant séduisantes que passionnées, impulsives ou non conformistes. Carmen, emblème de beauté et de liberté, voyagera dans le temps, de Dalida à Marilyn Monroe, de Séville à Broadway. Dans un univers en clair-obscur, la diva fera revivre ces icônes de la féminité, tragiques et sublimes… soie et velours. “ xception. Une soirée d’e ” Avril DURée 1h25 MARDI 19 21h comédie dramatique De éric-Emmanuel Schmitt Mise en scène : Marianne Épin, assistée de Juliette Épin - Décors : Sophie Jacob - Lumières : Pascal Noël. Avec Marianne Épin, Éric Savin Que deviennent Roméo et Juliette quinze ans plus tard ? À cette question, la vie seule peut répondre. Petits crimes conjugaux aussi, en scène d’amour originale qui mêle tendresse, lassitude, rancœur, jalousie et désir. Gilles rentre chez lui, guidé par sa femme Lisa. Il ne reconnaît rien, a tout oublié de lui-même. Il vient de passer une semaine à l’hôpital, amnésique à la suite d’un mystérieux accident. Lisa, sa femme depuis quinze ans, s’efforce de l’aider à recouvrer la mémoire. C’est du moins ce qu’elle dit… Mais si elle mentait ? Gilles cherche à comprendre qui il était, quelle relation l’unissait à Lisa et comment, elle, sa femme, le considérait. Il veut également savoir ce qui a causé son amnésie… Une pièce tendre et forte, cruelle mais terriblement réjouissante pour que nous sortions avec le désir joyeux de défendre à tout prix notre amour. “ Eunntre profondeur et légèreté, e symphonie guer rière en l’honneur de l’amour. ” © Ludo Leleu Finalement, ce qui intéresse Gilles comme Lisa dans ce tête-à-tête, c’est l’autre, au plus profond, ainsi que cette relation qui les unit et qu’il est grand temps de ranimer. Dans le répertoire théâtral, on trouve beaucoup d’ouvrages sur l’amour qui naît ou qui meurt mais aucun sur l’amour qui dure. Avec Petits crimes conjugaux, Éric-Emmanuel Schmitt comble ce manque. À travers ce suspense sur le couple, écrit à la perfection, il analyse avec lucidité, humour et gravité la vie à deux, la bataille sans merci, les colères, la douleur ou la douceur des souvenirs. On s’aime, on se déteste, on s’aime à nouveau… | 46 humour De et avec Fellag Mise en scène : Marianne épin - Son : Christophe Séchet - Créateur lumières : Pascal Noël « L’humour... c’est quand on rit quand même. » Mark Twain. Avec Bled runner, Fellag propose des textes puisés au fil des spectacles écrits ces vingt dernières années pour la scène : Djurdjurassique bled, Un bateau pour l’Australie, Le dernier chameau, Tous les Algériens sont des mécaniciens, ou encore Petits chocs des civilisations qu’il était venu jouer au Toursky il y a deux ans. Bled runner est une sorte de best-of, mais pas comme on l’entend habituellement. Loin d’être une compilation linéaire des meilleurs morceaux de chacun de ses spectacles, il s’agit plutôt d’un voyage labyrinthique à travers toutes ces œuvres, durant lequel on retrouve les sujets les plus signifiants et les plus marquants, à la lumière d’un nouveau regard. 1h30 © 47 | is n De vre u Ro Il est urgent d’exorciser ces sujets qui minent les rapports entre nos deux mondes. Des rapports si tendus et délicats que seul l’humour peut les caresser sans se brûler les doigts. Bled runner marque les retrouvailles heureuses de « deux » publics qui dialoguent devant vous, unis pour rire de tout ce qui fait mal à notre mémoire et à notre présent commun. Ces rapports complexes qui ont existé, existent, et continueront d’exister, en se cachant derrière des masques nouveaux, forment la ligne rouge de Bled runner. Un spectacle acidulé durant lequel Fellag nous convie à réveiller et explorer l’espoir d’une réconciliation. Production : Arts & Spectacles Production, avec le soutien de La ville de Cournon d’Auvergne - La Coloc’ de la Culture avril DURée Une exploration des thèmes qui nourrissent ou pourrissent l’imaginaire « intranquille » des sociétés française et algérienne. Bled runner les aborde de façon décomplexée pour laver le mauvais sang qui en irrigue les veines. JEUDI VEND. SAMEDI 21h 21h 21h 21 22 23 avril DURée 1h MARDI MER. JEUDI 21h 19h 21h VEND. SAMEDI 21h 21h 26 27 28 29 30 one-diable show De Fernando Pessoa Adaptation, mise en scène, scénographie : Fabien Dariel. Assistant mise en scène et vidéos : Vincent Capes - Composition musicale : Benjamin Chaval. Avec Fabien Dariel, Émilie Maréchal. Un one-diable-show très humain, intensément poétique. Un vertigineux divertissement. Maria, enceinte, prend congé de son mari un soir pour se rendre à un carnaval. Elle y rencontre un homme déguisé en diable. Elle s’arrête et se retourne pour exprimer son étonnement. Mais derrière elle, il n’y a personne. Seulement la rue, lunaire et déserte... Ainsi s’achève la rencontre de Maria avec un curieux personnage. L’enfant que Maria met au monde, quelques temps plus tard, garde l’empreinte, irréelle et lunaire, de cette extase ou de ce rêve où le diable l’a entraînée. Entre la jeune femme et « l’éternel différent », le dialogue s’engage. Leur conversation fait vaciller nos repères. Le diable rassure Maria, il se dit aussi inoffensif qu’un clair de lune, aussi précieux que l’ironie, puisqu’il n’est autre que l’imagination, autre que nous-mêmes. “ Texte posthume, L’Heure du diable participe au caractère troublant et singulier de l’écriture protéiforme de Fernando Pessoa : une écriture qui se cherche et qui, donc, diffracte, égare. Et ce Malin-là, qui s’ingénie à nous perdre, n’en finit pas d’exercer sa fascination sur notre imaginaire. Objet de tous les fantasmes, quelle est donc la réalité de son pouvoir agissant ? NOUVELLE Création L’adaptation qu’en propose aujourd’hui le metteur en scène Fabien Dariel s’écarte du texte original. Il impose sur scène, glissement après glissement, la seule solitude d’un diable inopérant, cherchant à initier non pas l’enfant de Maria mais chacun d’entre nous. Fabien Dariel, les yeux fiévreux, est saisissant et Émilie Maréchal totalement envoûtante. © DR ble, calé, insaisissa Tabou, osé, dé timulant… terriblement s blement ! le diable proba ” | 48 “desUnéemefotfrioanctsio. ” n nouveau concert De et avec Pascal Auberson, chant, piano, synthétiseurs « C’est un peu l’anarchie mais il faut croire que j’aime ça »… Pascal Auberson et son nouvel album vont embraser la scène du Toursky. Littéralement, « offshore » signifie loin du rivage : une manière pour Pascal Auberson de nous dire qu’il touche une totale liberté de ton dans la création de ses nouvelles chansons. Depuis plus de quarante ans, revenu de tout mais sans cesse en partance, cet éternel touche-à-tout promène sur la scène musicale une stupéfiante liberté de ton. Ce showman exceptionnel et généreux étanche son insatiable soif de nouveauté aux sources de la musique expérimentale, du free-jazz, du slam, de la pop… Avril DURée 1h30 R ©D 49 | Comme un poisson dans l’eau et loin de tout rivage, avec Offshore, Pascal Auberson confirme ce que l’on savait déjà : « J’suis un chanteur populaire/ Qui veut toujours défaire tout recommencer / Qui veut marier Schubert avec Bob Marley / Parker avec Fauré, rastaquouères et paumés ». Il donne à tout ce qu’il touche un caractère singulier. Ouvert à toute forme de créativité, son parcours en fait un artiste hors du commun. Doté d’une musicalité rare, d’une voix profonde et d’un charisme hypnotique, Auberson s’octroie toujours la liberté d’exprimer une folie improvisatrice qui crée un style, qu’il baptise avec humour « l’Aubersonade ». Paroles et musiques magnifiques sont d’une grande originalité. Un moment extraordinaire qui restera dans nos mémoires. MardI 26 21h rchie NUIT de l’ana Du grand art “ d texte ! rvice d’un gran au se Théâtre dramatique ” De Harold Pinter Traduction française : Mona Thomas - Mise en scène : Gérard Desarthe Dramaturgie : Jean Badin - Décors et costumes : Delphine Brouard Lumières et vidéo : Rémi Claude - Son : Jean-Luc Ristord Avec Carole Bouquet, Gérard Desarthe. Magnifique. À voir sans faute. Plus de vingt ans après Old Times qu’elle donna avec Sami Frey et Christine Boisson, Carole Bouquet s’empare à nouveau d’un Nobel de littérature, cette fois-ci aux côtés de Gérard Desarthe qui signe aussi la mise en scène. Dans Ashes to Ashes, dialogue conjugal oppressant, parfois déconcertant, l’un et l’autre dévoilent une prestation d’une densité exceptionnelle, proche de la perfection, portant haut une partition énigmatique aussi brève qu’ardue. Une superbe proposition. AVRIL DURée 1h05 VEND. SAMEDI 21h 21h 29 30 Au lever du rideau, Devlin questionne son épouse Rebecca à propos d’un amant qu’elle aurait eu par le passé. Il se livre à un véritable interrogatoire. Elle, recroquevillée dans un canapé, évoque un homme travaillant dans une agence de voyages. Parle d’une menace d’étranglement qu’elle ne veut pas considérer comme telle. Se souvient d’une usine où il l’emmena, peuplée de centaines d’ « ouvriers ». De femmes sur un quai de gare auxquelles il aurait arraché des bras leurs bébés. Se revoit dans une maison que Devlin n’a jamais connue. Les réponses sont confuses, incohérentes. Très vite, on devine que l’esprit de Rebecca, sa mémoire, son être tout entier même, sont hantés par les drames de notre histoire qu’elle n’a pourtant pas vécus. Et notamment l’Holocauste. Production Théâtre de l’Œuvre et Théâtre Montansier Versailles © Dunnara Meas | 50 Festival mai-ditErr anée “ Percutant. théâtre De Wajdi Mouawad ” Mise en scène : Jean-Baptiste épiard et Julien Bleitrach - Création lumières : Cyril Manetta Avec Julien Bleitrach Ne ratez pas cette unique représentation. Vous sortirez sonnés et émus. Touchés par un obus dans le cœur. Connu pour ses longues épopées identitaires, Wajdi Mouawad est devenu, en quelques années, une figure incontournable du paysage théâtral francophone. Avec Un obus dans le cœur, le dramaturge annonce déjà une expérience intense. « Lorsqu’une histoire commence et que cette histoire vous arrive à vous, vous ne savez pas au moment où elle commence, qu’elle commence. » Tout commence… par un coup de fil en pleine nuit. Wahab doit se rendre à l’hôpital où sa mère vit ses © René Bard MAI 51 | DURée MardI 1h10 21h 3 derniers moments. Sur le chemin, il se rappelle son histoire. Au fil d’allers-retours entre présent et passé, rêve et réalité, Wahab nous raconte avec humour et colère son enfance au Liban, la guerre, l’exil vers le Québec, les visages aimés et disparus, la découverte de la peinture. Au Québec, dans ce pays en paix, il ne peut s’empêcher de repenser à la guerre. Sous un hiver canadien blanc de neige, il se souvient du soleil et des cèdres. Quel est le moment qui cristallise un avant et un après ? Il parle. Beaucoup. Il expulse. La parole est précise et parfois dévastatrice, puissante, dans une mise en scène épurée. Wahab rejoue certaines scènes de sa vie. Il imite le chauffeur de bus, le pédiatre, sa mère, son frère, sa tante. Il rencontre même le père Noël. Il n’est pas seul sur scène. C’est sa vie entière qui est là. Julien Bleitrach, dense et vibrant, donne voix à un texte hautement poétique. Habité, il incarne et ressuscite, avec une authenticité désarçonnante, des tranches de vie émaillées de souvenirs, d’émotions et de sensations lointaines. Festival mai-ditErranée humour culinaire à partir de 13 ans De et avec Florence Demay Mise en scène et collaboration à l’écriture : Xavier-Adrien Laurent - Lumières : Hervé Lavigne Musique : Dufil - Scénographie / vidéo : Patrick Andruet - Costume : Sabien Richaud Conseils culinaires : Christian Ernst, chef étoilé, et Olivier Lemagner Un solo théâtral humoristique et gustatif sur la fascinante question de nos habitudes alimentaires, servi par une comédienne, femme de chef ! Un spectacle de Florence Demay, c’est comme une recette douce-amère : deux cuillères d’humour sur un biscuit de questions sociétales, saupoudrées d’un peu de littérature gastronomique, avec un soupçon de poésie… Attendez-vous à de drôles de sensations lorsque Florence vous fera déguster les aliments « Montexo », une marque imaginaire, spécialisée dans la gelée et les sauces en poudre, dont elle est démonstratrice depuis peu… MAI Florence Demay est passionnée par la cuisine authentique et sa relation avec un véritable art de vivre. Elle joue, telle une équilibriste, du contraste entre l’engouement pour la cuisine et celui de la malbouffe, vrai phénomène de société. Son spectacle repose sur l’idée que rien n’est encore perdu ! Ce premier spectacle solo est à son image : créatif, « nature », drôle et sans langue de bois… MardI 20h “ à déguster d’urgence ! ” Neville 10 phane 1h20 En vous présentant ces produits, elle va rencontrer une suite de mésaventures qui vont la contraindre à sortir de son discours de vente standard. Peu à peu, son improvisation va nous inciter à remettre en question nos habitudes alimentaires actuelles, en même temps que ses propres choix de vie vont voler en éclats… © Sté DURée CRéation | 52 al Festiv anée tErr mai-di nuit du flamenco Direction artistique : José Luis Gomez Avec Maria De Mar Martinez, Rafael Martos, danse - José Fernandez, chant, guitare, basse Maria-José Lopez, chant - Juan Vicente Abardonado, piano - José Luis Gomez, percussions. Explosif. Si vous avez aimé les nuits caliente flamenca proposées par Chispa Negra, vous allez adorer Zyriab ! Zyriab est la dernière création de José Luis Gomez (Chispa Negra), présentant un flamenco sobre, frais et dynamique. Un flamenco moderne qui, tout en respectant les structures et la culture du flamenco, apporte des couleurs musicales nouvelles en incluant dans son spectacle une guitare électro-acoustique et un piano. Ce spectacle superbe met en avant tantôt la danse, tantôt la musique ou le chant. MAI DURée ©D R 1h30 53 | VEND. 13 21h “ Un flamenco pur, puissant, spectaculaire, avant-gardiste, parcouru de sensibilité et de virtuosité. Avant et après Zyriab, rendez-vous sur la terrasse du Toursky pour des animations musicales, tapas et grillades ! Informations à suivre sur notre site Internet : www.toursky.fr CRéation niversel qui Un flamenco u es. prend aux trip ” Festival ée mai-ditErran concert lyrique De Alain Aubin Avec Alain Aubin, contre-ténor, composition - Magali Rubio, clarinette basse, flûte Philippe Azoulay, guitare - Phil Spectrum, synthétiseurs, composition. Un cabaret contemporain déjanté. Tout au long d’un parcours singulier, ce hautecontre à la voix d’ange s’est produit sur les plus grandes scènes lyriques d’Europe, de Vienne à Naples, où il a triomphé. Alain Aubin est doté d’une voix originale mais il est avant tout un artiste dont le talent et la générosité rendent la présence indispensable. Dans cette véritable odyssée poétique, Alain Aubin retrouve trois musiciens qui lui sont chers, au fil d’un parcours musical qui croise deux célèbres œuvres baroques O Solitude, d’Henry Purcell et Come Heavy Sleep, de John Dowland avec des chansons contemporaines. MAI DURée 21h Sa voix d’un timbre rare danse sur tous les registres. sement. “ Un pur ravis ” tti ini CRéation xM Ma 17 Villanelles napolitaines, tarentelles endiablées et autres musiques de transe apportent le contrepied à ces méditations. © 1h10 MardI La parole est donnée aux poètes, à celles et ceux qui, tout en faisant un pied de nez à la mort, ont médité avec ironie sur la vanité du monde et du pouvoir. Il incarne et chante les mots de Jean Giono, Rabindranah Tagore, Alfonsina Storni, Marion Coutris, Olivier Larronde ou Norge sur ses propres compositions musicales ou celles de Phil Spectrum. Ces instants lyriques vous invitent à vous interroger : une vie replacée à l’échelle du temps vaut-elle plus qu’un demi-soupir ? Fort ou faible, le temps est-il notre ami ? | 54 Festival ée mai-ditErran comédie dramatique CRéation D’Antonio Skarmeta - Traduit par François Maspero (L’Arche éditeur) La compagnie Yorick Mise en scène et direction artistique : Michael Batz - Collaboration artistique : Veronica Quintal Sarah Labrin / Valerie Suner - Création lumières : Romuald Lesné Scénographie, costumes : Florence Plaçais / Laurence Ayi Avec Jean-Paul Zennacker, Frédéric Kontogom, Olivia Barreau, Nadine Servan, Wladimir Beltran, Leo Melo. Une histoire d’amour et d’amitié rattrapée par la brutalité de l’Histoire. Bouleversant. Dans son refuge de l’Île Noire, Pablo Neruda se lie d’amitié avec un jeune facteur, Mario. Le poète l’aide à conquérir l’amour de Beatriz, mais la mère de cette belle adolescente se méfie de la poésie et s’oppose à la romance. Pendant que les amoureux s’aiment malgré tout, Salvador Allende remporte les élections et l’œuvre de Neruda est consacrée par le Nobel de littérature. Peu à peu, l’horizon politique s’assombrit jusqu’au coup d’État du 11 septembre 1973… Face à la marche chaotique de l’Histoire, les rires de l’insouciance se taisent progressivement. À la mort du poète, succède celle d’Allende. Sonne le glas de la démocratie chilienne. MAI DURée © Benoît Fortrye 55 | 1h10 VEND. 20 21h Inspiré par le réalisme du beau roman éponyme d’Antonio Skarmeta, Michael Batz suit pas à pas les mouvements et nuances du texte : politique, drôlerie, poésie, érotisme sont superbement adaptés à la scène. De subtiles transitions musicales accompagnent et subliment le destin tragique de Beatriz, du beau Mario et du poète Neruda chantant avec Rimbaud : « Ce n’est qu’au prix d’une ardente patience que nous pourrons conquérir la cité splendide qui donnera la lumière, la justice et la dignité à tous les hommes. Ainsi la poésie n’aura pas chanté en vain ». Avec cette balade, nous nous imprégnons du message de tout un peuple par la voix d’un poète universel. Les comédiens sont excellents et Jean-Paul Zennacker campe un Pablo Neruda plein de chaleur, un poète du genre humain. “ le in de vie Un spectacle p drôle, et d’allégresse, émouvant… ” Opéra comique Opéra év DÔme de énement marseill e De Georges Bizet Démocratiser l’art lyrique et lui rendre son caractère populaire. Après le succès de La Flûte enchantée, l’aventure artistique et humaine se poursuit... La Fabrique Opéra Marseille Provence engage un nouveau projet avec Richard Martin et tous ces lycéens qui, petit à petit, ont rejoint cette aventure magnifique. Cette année 2016 sera consacrée au chef-d’œuvre de Georges Bizet, Carmen. C’est, avec La Flûte enchantée, l’Opéra le plus joué au monde. © Richard Martin Si l’on peut dire que l’histoire de La Flûte enchantée met en scène une lutte de pouvoir entre hommes et femmes, Carmen explore, elle, la liberté que peut revendiquer une femme qui entend mener sa vie amoureuse comme elle l’a décidé, en dehors de toute convention. L’héroïne est une gitane, plutôt sauvage (elle n’hésite pas à se battre au couteau avec quiconque se met en travers de son chemin), qui annonce la couleur dès son arrivée sur scène : « L’amour est un oiseau rebelle que nul ne peut apprivoiser et c’est bien en vain qu’on l’appelle s’il lui convient de refuser. Rien n’y fait menace Direction musicale : Jacques Chalmeau Mise en scène : Richard Martin Production : La Fabrique Opéra Marseille Provence La Philharmonie Provence Méditerranée Chœur de la Fabrique Opéra Marseille Provence ou prière, il n’a rien dit mais il me plaît...». Ainsi, à peine quatre-vingts ans après la création de La Flûte enchantée à Vienne, une femme d’origine modeste (ouvrière dans une fabrique de cigares), affirme-t-elle, en 1875, à Paris sur la scène de l’Opéra Comique, devant une bourgeoisie dubitative voire scandalisée, son refus de se soumettre aux convenances et revendique haut et fort son indépendance. D’une certaine manière, Mozart et Bizet se sont donnés la main... à l’origine, Carmen est un opéra comique, c’est-à-dire une succession de texte et de musique. Pourtant, Carmen a souvent été donné dans le monde et même en France dans une version avec des récitatifs chantés. lci, dans ce Carmen de 2016, la partition originelle sera respectée et c’est bien un opéra comique qui sera donné au Dôme de Marseille. Jacques Chalmeau | 56 “ « reprise sonore » en place un système de La Fabrique Opéra met elle que soit sa place, qui permet à chacun, qu rt d’écoute maximal. de bénéficier d’un confo ” juin DURée SAMEDI DIM. 3h 20h 16h 4 5 Carmen, clair-obscur J’aime Carmen car elle ne transige pas. Déterminée à sacrifier sa vie au nom de sa liberté, elle incarne cette lumière aveuglante qui transperce et consume celui qui l’affronte. Héroïne incandescente éprise d’absolu, j’aime son courage et son obstination radicale à dénoncer la lâcheté d’un monde qui consent à l’ordre protecteur et rassurant de la loi morale. Au-delà du bien et du mal, par l’inconcevable alternative qu’elle impose à son amant « frappemoi donc ou laisse-moi passer », Carmen est pour moi cette femme clair-obscur, passionnément amorale et qui nous rend meilleur, c’est-à-dire, plus forts, plus vivants. Richard Martin La Flûte enchantée au Dôme ! La presse en a parlé... « Marseille : La Flûte Enchantée, le chef-d’œuvre de Mozart enchante le Dôme et dépoussière les codes. Euphorisant ! Une production de haut niveau. Pari gagné. La Flûte enchantée mise en scène par Richard Martin et placée sous la direction musicale de Jacques Chalmeau est une réussite. » La Provence « Richard Martin impose sa vision maçonnique de l’œuvre : décors et costumes changent sans cesse pour un émerveillement toujours renouvelé. Jacques Chalmeau impulse de beaux accents à l’Orchestre Philharmonique Provence Méditerranée et trouve des couleurs équilibrées aux pupitres.» Zibeline « Un accueil triomphal du public ! Une mise en scène inventive et lisible de tous. Bravo ! Richard Martin parvient à restituer la dimension contemporaine de cet opéra. Mozart aurait certainement adoré… Voilà un metteur en scène que l’on aimerait voir travailler sur les plus grandes scènes lyriques hexagonales et européennes. Plus de 6 000 spectateurs souvent néophytes se sont bousculés au Dôme pour découvrir cet ouvrage ! Jacques Chalmeau dirige avec dynamisme et parvient à établir équilibre nécessaire entre fosse et plateau. Son Mozart n’est jamais ennuyeux. Il en offre une vision revigorante évitant tous les pièges de la partition. Lectures musicale et scénique maçonniques se conjuguent à merveille ici. » Sortir ici et ailleurs a ich ©R NouvellE production in art M rd 57 | Le principe de ces universités : la gratuité est notre Pas d’âge requis, ni de titres, pas de contrôle des connaissances… préalable. Nos Universités Populaires aspirent à renouer avec l’utopie et l’exigence d’une culture pour tous, qui soit vécue comme un vecteur de la construction de soi et d’une identité citoyenne. L’accès au savoir est essentiel et le Toursky le sait, implanté dans des quartiers populaires où il trace, depuis plus de quarante ans, des chemins de culture et ouvre grand ses portes. Rendre culture et savoir accessibles au plus grand nombre, une vocation originelle du Théâtre de Richard Martin, qui trouve son aboutissement toute l’année, au fil de sa programmation et de ces Universités Populaires, moments de rencontres et de partage. En collaboration avec le réseau MAÏS International (Mouvement Action Information Solidarité), la Revue Cassandre Hors-Champ, l’Appel des Appels et l’Association des Amis de Richard Martin. Avec le compagnonnage de Roland Gori, Richard Martin, Jean-Pierre Lanfrey et Nicolas Roméas Entrée gratuite • Attention, les places sont limitées : réservations conseillées Mercredi 7 octobre, à 19h Pourquoi les guerres ? Dans une lettre du 30 juillet 1932, Einstein interroge Freud : « Y a-t-il un moyen de libérer les hommes de la fatalité de la guerre ? » N’y aurait-il pas en l’homme un « besoin de haïr et d’anéantir » ? Comment comprendre sinon, développe Einstein, que « la masse se laisse enflammer par lesdits moyens [de propagande] jusqu’à la frénésie et au sacrifice de soi » ? On connait la réponse de Freud : « j’acquiesce avec empressement » à votre lettre. Seule consolation évoquée : « tout ce qui stimule le développement de la culture travaille contre la guerre ». Où en sommes-nous, aujourd’hui, après les massacres des deux guerres mondiales et la Shoah, les atrocités des impérialismes, le retour aux affrontements tribaux, les violences aveugles des terrorismes, les défis aux libertés et à la sécurité ? Quelles expériences pourrions-nous tirer des guerres qui, depuis un siècle, ensanglantent la planète et menacent les démocraties ? Avec Annie-Claude Jeandot, enseignante en Lettres-Histoire, Dr. Jihad Basbous, Le Père Jean-François Noël, le Pr. Yves-Charles Zarka, Roland Gori, psychanalyste et professeur émérite des Universités et Richard Martin, directeur du Théâtre Toursky. | 58 Mercredi 9 décembre, à 19h Quand jouer c’est vivre Ou comment le bébé-joueur s’engage vers le chemin du savoir Face à la conception théorique et rationnelle de l’existence qu’incarne Socrate pour Nietzsche, la musique, la danse, les premiers tragiques comme Eschyle, ou encore les jeux de l’enfant affirment les forces de l’être et expriment les forces de vie. Mercredi 18 novembre, à 19h Ordres & désordres amoureux Dans une lettre adressée à sa maîtresse Louise Colet, Gustave Flaubert oppose à leur passion déchirante le couple tranquille formé par Victor Hugo et Juliette Drouet. « J’aime les passions longues et qui traversent patiemment et en ligne droite tous les courants de la vie. ». À l’heure où le modèle idéal et romantique du « grand amour de toute la vie » est supplanté par les deals temporaires ou le speed loving… les couples d’aujourd’hui se forment, se décomposent et se recomposent selon une pluralité de dispositifs amoureux qui objectent à la norme de l’amour conjugal-hétéro de « papa-maman ». Ainsi, à la fixité et l’ordre de l’amour d’antan s’opposent la fluidité et le désordre de nos passions contemporaines. « Les relations durables ont été liquidées au profit de liaisons flexibles, de connexions temporaires » constate le sociologue Zygmunt Bauman. Dès lors, apprendre à nager de nos jours, ne consiste-t-il pas, pour chacun d’entre nous, à inventer, bricoler et assumer son mode de jouir et d’aimer ? Avec Annie-Claude Jeandot, enseignante en Lettres-Histoire, Roland Gori, psychanalyste, professeur émérite des Universités, Hervé Castanet, psychanalyste, professeur des Universités, membre de l’École de la Cause Freudienne et Richard Martin, directeur du Théâtre Toursky. 59 | Tout juste né au monde, le bébé-joueur avide de découvertes transforme par le jeu l’étrangeté en familier et, dès lors, surmonte son angoisse de grandir. Car grandir est une épreuve pour le tout jeune enfant qui doit s’adapter sans cesse à des situations nouvelles quelles soient sensorielles, émotionnelles, relationnelles, sociales puis collectives. Des jeux de bouches aux jeux symboliques de caché-coucou, cache-cache ou faire-semblant… l’enfant construit progressivement une conscience de son corps puis de son être, une estime et un amour de soi, prenant conscience de ses limites et fortifiant une sécurité intérieure à l’origine de son autonomie. Il est déjà cet homme de Nietzsche, multiple et en perpétuel devenir. Avec Sophie Marinopoulos, psychologue clinicienne de l’Hôpital Mère-Enfants du CHU de Nantes, Roland Gori, psychanalyste, professeur émérite des Universités et Richard Martin, directeur du Théâtre Toursky. Mercredi 24 février, à 19h Le système concentrationnaire, déshumanisation & solidarité Projection du film L’Enclos (1961) réalisé par Armand Gatti, Prix de la critique au Festival de Cannes, suivie d’une conférence-débat. L’Enclos est une tragédie grecque, au sens où Nietzsche l’avait compris. C’est une lutte pour la vie, pour la fraternité dans la terreur qui soude les personnages d’un chœur unique, face au verdict des Dieux de l’Olympe. Qu’ils aient ici le visage de S.S. n’a d’ailleurs pas grande importance ! Au-dessus du sublime de la trivialité, s’élève le chant de la pitié pour les hommes, pour tous les hommes, qu’ils soient victimes et bourreaux. L’Enclos nous rappelle aussi que nous aurions tort de nous situer après l’Histoire, celle de la Shoah et d’Auschwitz. Les horreurs de l’actualité pourraient vite nous mettre au diapason des horreurs du passé. Ce film nous fait revivre un passé insoutenable, avec la beauté hiératique d’une cérémonie funèbre et nous projette aussi dans notre monde concentrationnaire actuel. Mercredi 20 janvier, à 19h L’histoire se répète-t-elle ? (1e partie) Avec Gérard Conio, professeur émérite de l’Université Nancy 2, Armand Gatti, réalisateur, poète et dramaturge et Richard Martin, directeur du Théâtre Toursky. Émergence des populismes et crises politiques L’Histoire serait-elle un éternel recommencement ? Sans céder au démon de l’analogie en Histoire, nous réfléchirons sur les liens étroits qui, depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours, unissent les crises politiques des libéralismes et l’émergence des populismes. La ruine des valeurs libérales, la menace d’un chaos économique et social, l’hypocrisie et l’opportunisme des pouvoirs et des institutions, nourrissent la frustration, la haine et le ressentiment des peuples abandonnés à leur désespoir. C’est cet abandon des citoyens à leur misère matérielle et culturelle qui, hier comme aujourd’hui, constitue le fonds de commerce des extrêmes droites. Le discrédit de la droite libérale comme l’impuissance des forces de gauche à s’unir et à proposer des alternatives, alimentent le « tous pourris » des héritiers de Maurras et de Poujade. Comment sortir de cette logique d’un peuple déçu, furieux et désespéré ? Comment rétablir la vie politique dans un monde intellectuellement et moralement ruiné par la religion du marché ? Avec Roland Gori, professeur émérite des Universités, psychanalyste. | 60 Jeudi 3 mars, à 19h L’histoire se répète-t-elle ? (2nde partie) Les antisémitismes et l’islamophobie Antisémitismes, anticléricalismes et islamophobies croissent sous nos yeux, au cœur de notre Méditerranée, de ses capitales culturelles, de notre Région… C’est depuis le dernier conflit du XXe siècle, celui de Sarajevo et des Balkans, que cette Université Populaire entend revisiter l’enchevêtrement, le choc et les violences de ces maux porteurs d’ignorances entretenues, de comportements et d’attitudes toujours décriés mais jamais jugulés. Jean-Pierre Lanfrey, ancien directeur de l’Institut français de Zagreb, attaché culturel pour les Républiques de Croatie, Bosnie-Herzégovine et du Kossovo de 1981 à 1988, nous proposera, avec ses invités, de déconstruire la valse des préjugés et d’affronter les réalités d’un présent qui nous vient du passé avec son choc des représentations Orient, Occident. Avec Jean-Pierre Lanfrey, enseignant en politiques culturelles à l’Université d’Aix-Marseille, Roland Gori, professeur émérite des Universités, psychanalyste, Annie-Claude Jeandot, enseignante en Lettres-Histoire et Richard Martin, directeur du Théâtre Toursky. Mercredi 16 mars, à 19h La saga Pitoëff dans le cadre du Festival Russe - 21e anniversaire Projection du film documentaire de Jacques Rutman Georges Pitoëff, un saint du théâtre (1974), suivie d’une conférence-débat. « Dans les années vingt et trente, Georges et Ludmilla Pitoëff formèrent le couple le plus remarquable de la scène française. [Leur fils Sacha, formé très jeune aux grands classiques (Tchekhov, Gorki, Ibsen, Pirandello…), perpétuera avec passion et modestie une saga familiale vouée à la Cause du Théâtre]. « Un saint de théâtre. Voilà Pitoëff », écrivait Jean Cocteau. C’est à Paris que Georges rencontre Ludmilla, qu’il épouse en 1915 avant de s’installer à Genève avec leur première troupe. Appelés à Paris en 1922 par Jacques Hébertot, ils se produisent sur diverses scènes, avant de se fixer en 1934 dans leur propre salle : le théâtre des Mathurins. Recherchant la poésie sur scène, Georges Pitoëff a néanmoins choisi des pièces en résonance avec l’actualité sociale et politique du moment. Il s’est posé la question du public, de la nature du lien à établir avec la jeunesse et ceux qui ne fréquentent pas le théâtre ». Extrait du livre de Noëlle Giret Georges Pitoëff, Le régisseur idéal, Actes Sud - 2001 Avec les participations exceptionnelles des compagnons de route de la famille Pitoëff, Marie-Claude Mestral, Philippe Brigaud, et (sous réserve) Michaël Lonsdale et Michel Bouquet. 61 | Mercredi 11 mai, à 19h Création musicale & pratique amateur, enjeu d’éducation artistique & culturelle Oratorio spatialité, une création musicale de Januibe Tejera d’après un livret d’Esther Salmona, suivie d’une conférence-débat. À l’heure où le principe même de démocratisation culturelle est fragilisé, il est nécessaire de réinterroger la question de la place de la création musicale et de ses possibilités d’accès à travers les publics de demain. Le projet que développe l’Ensemble C Barré au sein du Collège Gabriel Péri de Gardanne et de plusieurs écoles primaires associées au Toursky, projet soutenu dans le cadre des actions éducatives financées par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, répond précisément à cet enjeu. Il associe les musiciens de l’Ensemble C Barré, le Centre de Formation des Musiciens Intervenants d’Aix-en-Provence (CFMI), les écoles primaires partenaires du Toursky, l’Orchestre du collège de Gardanne, l’Orchestre Amateur Contemporain, l’Orchestre Symphonique d’Aix-Marseille Université et le GMEM. Avec Philippe Boivin, compositeur et directeur du CFMI d’Aix-en-Provence, Jean-Christophe Marti, compositeur, Esther Salmona, écrivain, Isabelle Tourtet, conseillère départementale à l’éducation artistique et culturelle de l’Éducation nationale, Sébastien Boin, directeur musical et artistique de l’Ensemble C Barré et Richard Martin, directeur du Théâtre Toursky. Vendredi 20 et samedi 21 mai, à partir de 10h Les quartiers populaires de Marseille s’invitent au Toursky Le 20 mai à 19h Projection de « On est vivants », un film documentaire de Carmen Castillo - 2015 De quoi est fait l’engagement politique aujourd’hui ? Est-il encore possible d’infléchir le cours fatal du monde ? C’est avec ces questions, au cours d’un dialogue à la fois intime et politique avec son ami Daniel Bensaïd, philosophe et militant récemment disparu, que Carmen Castillo entreprend un voyage qui la mène vers ceux qui ont décidé de ne plus accepter le monde qu’on leur propose. Des sans-domicile de Paris aux sans-terre brésiliens, des Zapatistes mexicains aux quartiers nord de Marseille, des guerriers de l’eau boliviens aux syndicalistes de Saint-Nazaire, les visages rencontrés dans ce chemin dessinent ensemble un portrait de l’engagement aujourd’hui, fait d’espoirs partagés, de rêves intimes, mais aussi de découragements et de défaites. Comme Daniel, ils disent : « L’histoire n’est pas écrite d’avance, c’est nous qui la faisons ». Le 21 mai de 10h à 20h Laïcité et monde commun Rencontres/débats animés par Edwy Plénel, directeur de Médiapart (sous réserve). Le programme définitif de cette journée est en cours d’élaboration. Vous pourrez le retrouver bientôt sur notre site internet www.toursky.fr Dans le cadre des journées de l’Institut International du Théâtre Méditerranéen. En partenariat avec les associations Quartiers Nord Quartier Fort, CAMédia, le Repaire, le Cercle Manouchian, le réseau des Maisons de quartiers de Marseille, le CALME… | 62 « Nous sommes de la turbulence de la flèche, des appels sourds du carquois, de la précarité de la cible. Il est sûr que nous ne sommes pas faits pour atteindre, c’est aussi le parti-pris au tapis d’humour qui nous entretient l’âme, doigtés de clowns à bonne distance des phrases percluses de trop de majesté… ». Ainsi s’expriment les Archers, d’un numéro à l’autre, proposant une revue de littérature à part qui, à raison de deux livraisons par an, a le goût de surprendre autant que d’émouvoir. Loin des formules pasteurisées et du mou des machineries ambiantes, La Revue des Archers continue de faire notre éducation par le plaisir des mots aux contours inconnus. Vivement la prochaine salve. Contact : La Revue des Archers Publication littéraire semestrielle Éditions Titanic-Toursky 16, passage Léo Ferré - 13003 Marseille - France Tarif au numéro : 15 € Abonnement 2 numéros : France : 25 € - Étranger : 35 € Mail : [email protected] Conseil de rédaction : Henri-Frédéric Blanc, Jean-Pierre Cramoisan, Claude Carla, Françoise Donadieu, Jacques Lovichi, Dominique Sorrente, André Ughetto. 63 | © Josiane Monard © Josiane Monard Espace ouvert à l’art contemporain, le Théâtre Toursky met ses cimaises à la disposition des artistes, peintres, dessinateurs, graveurs, sculpteurs et photographes. Cette saison, le Théâtre aura le plaisir d’accueillir, entre autres, les œuvres de Chahab, Alexandra Scemana et les sculptures et peintures de Louis Olive. Le Toursky, ou la culture de l’engagement La culture est "un Droit de l’Homme". Elle est un des piliers fondamentaux du lien social et de la démocratie. Le Théâtre Toursky, créé par Richard Martin qui rêvait d’installer dans un quartier populaire et blessé une action théâtrale décentralisée, est reconnu depuis de nombreuses années comme l’un des foyers les plus vivants de la vie culturelle à Marseille. Menant un combat innovant hors des sentiers battus, convaincu qu’un théâtre replié sur ses propres valeurs et sa propre histoire est condamné à l’épuisement, Richard Martin n’a cessé de se battre pour présenter à tous les publics, y compris aux plus défavorisés, les courants majeurs de la création théâtrale contemporaine française et internationale. Le Toursky a une notoriété internationale et tient un grand rôle dans la cité. Grâce à ses multiples engagements sociaux - lutte contre l’exclusion, l’obscurantisme et l’intolérance - le Théâtre tente de s’élever en rempart contre toutes les formes de violence et les intégrismes. Il n’a de cesse de se rendre accessible à tous et tisse des liens avec les habitants, les relais associatifs et les différentes communautés du quartier, de la Ville, du Département et de la Région. Il s’implique dans tous les problèmes de société. Par ses actions, il a fait naître le respect de la population. Il est devenu une salle mythique, une place culturelle forte, une ouverture de parole pour le public, une agora démocratique de notre cité. Soutenez-nous, faites un don En ces temps agités où souffle un vent contraire, à l'heure où l'inquiétude et le pessimisme prévalent, où les politiques publiques, frêles esquifs, se laissent chahuter par les crises économiques et financières successives, faire un don au Toursky, c'est nous encourager et soutenir durablement nos actions. 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Après le retrait total des subventions de la DRAC PACA au Théâtre Toursky causant la deuxième grève de la faim de Richard Martin en octobre 2009, l’Association des Amis de Richard Martin, en sommeil depuis quelques années, s’est réveillée. Forte à ce jour de plusieurs centaines de membres actifs -bénévoles, abonnés, spectateurs...-, elle reste vigilante, combative et dénoncera toute attaque contre ce théâtre. Sa capacité à rassembler, organiser ou défendre les nombreuses activités culturelles initiées par Richard Martin, souligne sa vocation citoyenne et esquisse une ligne de conduite respectueuse des valeurs artistiques, culturelles, républicaines et humanistes. L’une de ses priorités est de soutenir les Universités Populaires initiées par le Théâtre Toursky, haut lieu de partage, de savoirs et de convivialité, où la réflexion débouche sur le débat et l’échange d’idées. Son engagement citoyen par le bénévolat donne du sens à la démarche éducative de l’association envers les différents publics et permet la synthèse d’une construction collective. Les Amis de Richard Martin constituent une aide précieuse dans le soutien qu’ils apportent, régulièrement, aux équipes du Toursky, en mettant à leur disposition leur temps ou leurs compétences. Impliqués au quotidien dans la vie du théâtre, ils choisissent leurs missions et définissent eux-mêmes le rythme auquel ils souhaitent agir. Soutien logistique, appui aux équipes, groupes de réflexion et d’action… leurs missions sont nombreuses. Rejoignez-les ! Pensez à renouveler votre adhésion à l’association pour la saison 2015-2016. Quant aux personnes qui aiment le Théâtre Toursky, le soutiennent, et qui n’ont pas encore pris leur adhésion, nous vous invitons à nous rejoindre. Contact : [email protected] BULLETIN D’ADhésion Nom ....................................................................................................................................... Prénom .................................................................................................................................. Adresse ................................................................................................................................. ............................................. ................................................................ Code PostalVille ....................................... Téléphone portable .................................... Téléphone fixe Mail ........................................................................................................................................ Centres d’intérêt ou savoir-faire associatifs (facultatif) ....................................................................................................................................... Cotisation individuelle : 10 € | Couple : 15 € Important : merci d’établir le chèque à l’ordre de : « Association des Amis de Richard Martin », et de l’adresser au 16, passage Léo Ferré - 13003 Marseille Fait le : Signature : Spectacles ROSE Macbeth - Shakespeare - Création - Tragédie Diseuses - Nathalie Joly - Spectacle musical Le Mariage de Mr Weissmann - Salomé Lelouch - Comédie Moi, Dian Fossey - Comédie dramatique Spectacle ROUGE Nuit du piano - Concert Nicolas Bourdoncle - Bach, Beethoven, Prokofiev, Chopin, Stravinsky Carmen, de Bizet - Opéra Événement au Dôme de Marseille Aurélien Kairo - Diptyque - Danse contemporaine Richard Martin - Jacques Chalmeau - La Fabrique Opéra Marseille Provence Avant le 15 octobre : pour tout abonnement rouge souscrit et pour toute place achetée (hors abonnement ou spectacle supplémentaire) , 5 € de réduction sur la Catégorie Or Xavon de Marseille - Humour Spectacle ORANGE Juliette Gréco - Tournée d’adieu - Merci - Concert Salle Toursky et 3 € de réduction sur la Catégorie 1. Smaïn - Je reviens me chercher - Humour Tom Novembre - Le Récital - Théâtre musical L’écran de fumée - Spectacle cabaret Cinq de cœur - Le concert sans retour - Humour musical Mémé casse-bonbons - Festi’Femmes - Humour Satire dans tous les co(i)ns - Festi’Femmes - Humour L’éléphant d’or - Alexandre Slavoutski - Comédie - Festival Russe Spectacles BLEU Orekhov - Claude Pélopidas - Comédie dramatique - Festival Russe Michel Bouquet - À tort et à raison - Drame historique Vent d’est - Anaït et Arminé Sogomonyan - Concert de piano à quatre mains - Festival Russe Carole Bouquet - Dispersion - Théâtre dramatique Fellag - Bled runner - Humour Spectacles JAUNE Ardente patience - Comédie dramatique Monsieur Chasse - Jean-Paul Tribout - Comédie Parenthèses romantiques - Carole Rey - Concert lyrique Marie-Claude Pietragalla, Julien Derouault - Je t’ai rencontré par hasard - Danse Karl Marx, le retour - Howard Zinn - Ivan Romeuf - Comédie Nuit du Flamenco - Zyriab - Danse, musique, chant Carte blanche à Marianne Sergent - Humour Nicole Croisille - L’Opéra de quat’sous - Opéra Notre cuisine - Théâtre musical - Festival Russe Claude Brasseur - La colère du tigre - Comédie dramatique Petits crimes conjugaux - Éric-Emmanuel Schmitt - Marianne épin - Comédie dramatique Pascal Auberson - Offshore - Nouveau concert - Nuit de l’anarchie Victoria Thierrée-Chaplin - Murmure des murs - Cirque poétique Philippe Genty - Zigmund Follies - Fantaisie théâtrale Kyle Eastwood - Timepieces - Concert jazz Cartoun Sardines - Le dernier des hommes - Ciné-théâtre Spectacle mauve Gilles Lartigot - La nourriture originelle - Show-conférence CabaretS Festival Russe (avec ou sans repas) Salle Léo Ferré Armstrong Jazz Ballet - Danse modern jazz Christina Rosmini - El Niño Lorca - Spectacle musical - Création Léo 38 - Ferré a capella - Monique Brun - Récit musical Didier Lockwood - Carte blanche - La théorie des cordes - Concert Scapin, ou la vraie vie de Gennaro Costagliola - Comédie - Création Pour voix seule - Martine Amanieu - Théâtre dramatique De Carmen à Broadway - Annie Vavrille - Concert lyrique L’heure du diable - Pessoa - One-diable-show - Création Un obus dans le cœur - Wajdi Mouawad - Théâtre Complètement toquée - Florence Demay - Humour culinaire Petit vivant ou Soir des Grand’Merdes - Alain Aubin - Cabaret lyrique déjanté | 66 1 Créez votre abonnement Abonnement COULEUR 3 SPECTACLES = 1 couleur au choix + 2 roses Plein tarif Tarif réduit(1) Ancien abonné (2014-2015) Scolaire et étudiant Pass’art ou habitant St Mauront Titulaire du RSA 86 84 79 63 59 51 Catégorie 1 (4) 68 66 62 47 45 37 Catégorie 2 54 52 47 33 31 23 74 72 70 56 54 46 67 65 63 51 49 41 56 54 50 38 36 28 54 51 42 24 21 9 LES ABONNEMENTS ROUGE + Catégorie Or (4) ORANGE + BLEU + JAUNE + + + + + TOUT ROSE Une fois abonné(e), vous pouvez prendre tous les spectacles supplémentaires de votre choix. Vous bénéficiez du tarif « spectacle supplémentaire abonné » ci-dessous. Tarif abonné Tarif scolaire et étudiant abonné Pass’art ou habitant St Mauront abonné Titulaire du RSA abonné Catégorie Or (4) 47 47 47 47 Catégorie 1 (4) 31 31 31 31 Catégorie 2 17 17 17 17 LE SPECTACLE SUPPLÉMENTAIRE ABONNÉ ROUGE 3 spectacles 45 ORANGE 40 40 40 40 5 spectacles 65 BLEU 35 35 35 35 8 spectacles 80 JAUNE 22 22 22 22 Abonnement FESTIVAL RUSSE 4 spectacles 40 ROSE 14 8 7 3 3 spectacles 36 mauve 10 8 7 3 PLACES HORS ABONNEMENT Plein tarif Abonnement ESPACE LÉO FERRÉ(2) ROUGE Tarif réduit (1) Scolaire et étudiant Pass’art ou habitant St Mauront Titulaire du RSA Plein tarif Tarif réduit (1) Scolaire et étudiant Pass’art ou habitant St Mauront Titulaire du RSA JAUNE 34 28 22 22 22 ROSE 27 20 11 7 3 Mauve 15 12 11 7 3 Cabaret Russe (3) 22 22 22 22 22 10 10 10 10 10 PLACES HORS ABONNEMENT 57 54 47 47 47 39 36 31 31 31 25 22 17 17 17 ORANGE 52 45 40 40 40 + 1 repas + 1 boisson BLEU 45 40 35 35 35 + 1 boisson Catégorie Or (4) Catégorie 1 (4) Catégorie 2 67 | 2 Cabaret Russe (3) Les Universités Populaires Entrée libre sur réservation (1) CE, asso, +65 ans, personnes handicapées (2) au choix parmi les spectacles de la salle Léo Ferré (3) (4) Attention : les cabarets avec repas sont prioritaires pour le placement dans la salle Carmen : réduction exceptionnelle avant le 15/10 : - 5 € sur Cat. Or et - 3 € sur Cat. 1 Réservations & locations Avantages de l’abonnement Par téléphone au 0 820 300 033 puis : • par carte bancaire - paiement à distance sécurisé • par chèque - le règlement doit parvenir impérativement au Théâtre 48 heures avant le spectacle. Dans le cas contraire, les réservations seront remises à la vente. • Si un abonné ne peut venir sur un spectacle choisi dans sa formule d’abonnement, il pourra en choisir un autre équivalent. À l’exception de : Macbeth, Armstrong Jazz Ballet, Cartoun Sardines, Carte blanche à Marianne Sergent, Christina Rosmini, Didier Lockwood, Léo 38, Scapin ou la vraie vie de Gennaro Costaglia, De Carmen à Broadway, Carmen de Bizet au Dôme. • Réservations prioritaires. • Tarif réduit préférentiel sur tous les spectacles. Pour connaître les tarifs reportez-vous à la page 67. • Les abonnés reçoivent nos informations et nos invitations à domicile et/ou par e-mail, selon leur demande. • Possibilité de régler en deux ou trois paiements échelonnés. Par courrier Théâtre Toursky - 16, passage Léo Ferré - 13003 - Marseille. Joindre un chèque du montant correspondant ainsi qu’une enveloppe timbrée. Au théâtre Ouverture de la billetterie : • du lundi au vendredi de 10h à 20h (21h les jours de spectacle) • le samedi de 10h à 21h (les jours de spectacle uniquement) • le dimanche de 13h à 16h (les jours de spectacle uniquement) Sur Internet www.toursky.fr (billetterie bientôt en ligne) Autres points de vente : Espace Culture de Marseille, FNAC, Auchan, Carrefour, Géant Parkings gardés rue Auphan et traverse de Gibbes : 3 € Restauration Les Frangins d’la Night, restaurant et espace détente bar, ouverts les soirs de spectacle, de 19h jusqu’au bout de la nuit. Ouverture des portes une demi-heure avant le début de chaque spectacle. Pour le respect des artistes et des spectateurs, les places numérotées ne seront plus réservées pour les retardataires. Un ascenseur est à disposition des spectateurs. Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez contacter : • Le service billetterie au 0 820 300 033, ou le standard au 04 91 02 58 35. • Serge Alexandre, attaché de presse, au 06 18 58 94 18. Contacts utiles Administration : [email protected] Programmation, diffusion et location de salles : [email protected] Communication : [email protected] Presse : [email protected] Billetterie : [email protected] Technique : [email protected] Ouverture des abonnements à partir du lundi 1er juin 2015 à 10h. Le Théâtre Toursky s’associe au dispositif mis en place par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône. À ce titre, nous acceptons les chèques L’Attitude 13 destinés aux jeunes de 11 à 18 ans. Le Théâtre Toursky s’associe également au dispositif mis en place par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. À ce titre, nous acceptons également les chèques Pass Culture +. Le Théâtre Toursky accepte la Carte Culture d'Aix-Marseille Université. | 68 Si la grille des abonnements n’est pas suffisante ou si vous avez des adresses différentes, photocopiez ce bulletin. Cochez la case qui correspond au tarif auquel vous avez droit : Plein tarif Tarif réduit Tarif ancien abonné 2014/2015 Tarif scolaire/étudiant Tarif PassʼArt /Habitants St Mauront Tarif titulaire du RSA Pour remplir votre bulletin d'abonnement, reportez-vous aux pages 66 et 67 (couleur des spectacles et tarifs). Indiquez vos ABONNEMENTS puis vos SPECTACLES SUPPLÉMENTAIRES. abonnementS Noms des spectacles Dates Nombre Prix des abonnements Spectacles supplémentaires Noms des spectacles supplémentaires Dates Nombre Prix des spectacles suppl. Revue des Archers : Nombre ........... Prix : ................. € Montant des dons : ...................... € Désirez-vous un reçu fiscal ? Oui Non Cotisation annuelle Association des Amis de Richard Martin : 10 € | Couple 15€ J’adhère : Oui Non Coût total des abonnements Coût total abonnements, dons, cotisations, Revue des Archers Si la grille des abonnements n’est pas suffisante ou si vous avez des adresses différentes, photocopiez ce bulletin. NomPrénom ......................................................... .......................................................... Adresse .................................................................................................................................. Code PostalVille ............................................. ................................................................ Téléphone fixe ....................................... Téléphone portable .................................... Mail ........................................................................................................................................ Collectivité .................................... Nom du responsable ........................................ Adresse ............................................................................................................................. Code PostalVille ............................................. ............................................................ Téléphone ............................................... Fax ............................................................. Joignez votre règlement par chèque(s) à l’ordre du Théâtre Toursky et envoyez votre bulletin accompagné d’une enveloppe timbrée à : Théâtre Toursky - 16, passage Léo Ferré - 13003 Marseille. Possibilité de régler en plusieurs paiements échelonnés. Pour créer vos abonnements, choisir vos spectacles supplémentaires et connaître les tarifs, reportez-vous aux pages 66 et 67 (spectacles couleurs 2015-2016 et tarifs). Exemple, vous souhaitez prendre : 1 abonnement ORANGE tarif réduit = 72 € Juliette Gréco (spectacle orange) + Philippe Genty (spectacle rose) + Aurélien Kairo (spectacle rose) + 1 abonnement ESPACE LÉO FERRÉ 8 spectacles = 80 € Marianne Sergent + Smaïn + Karl Marx + Parenthèses romantiques + Christina Rosmini + Didier Lockwood + Pour voix seule + L'heure du diable + 1 abonnement FESTIVAL RUSSE 3 spectacles = 36 € Orekhov (spectacle rose) + Notre cuisine (spectacle rose) + Vent d'Est (spectacle rose) + 6 spectacles supplémentaires abonné : 2 places Carmen de Bizet - Catégorie 1 (spectacle rouge) = 31 € x 2 = 62 € 2 places Marie-Claude Pietragalla (spectacle jaune) = 22 € x 2 + 44 € 2 places pour Gilles Lartigot (spectacle mauve) = 10 € x 2 = 20 € + 2 cabarets Festival Russe avec repas (après Orekhov) = 22 € x 2 = 44 € TOTAL 3 abonnements (14 places) + 6 places supplémentaires + 2 Cabarets Russes = 358 € au lieu de 613 € Remplissez le tableau comme le modèle ci-contre : Formules d’abonnement Noms des spectacles Dates Nombre Prix des abonnements Abonnement ORANGE Juliette Gréco 12/01 1 72 € Aurélien Kairo 15/12 1 80 € 1 36 € Prix des spectacles suppl. Abonnement ESPACE LÉO FERRÉ 8 SPECTACLES Philippe Genty Marianne Sergent 31/12 Smaïn 09/01 Parenthèses romantiques 02/10 Karl Marx Christina Rosmini Didier Lockwood Pour Voix seule Abonnement FESTIVAL RUSSE 3 SPECTACLES 03/11 L’heure du diable 03/12 13/01 31/01 03/03 26/04 Orekhov 15/03 Notre Cuisine 18/03 Vent d’Est 22/03 Noms des spectacles supplémentaires Dates Nombre Carmen de Bizet - Catégorie 1 04/06 2 Marie-Claude Pietragalla 02/02 2 2 cabarets Festival Russe avec repas (après Orekhov) 15/03 2 Gilles Lartigot 20/11 2 31 x 2 = 62 € 22 x 2 = 44 € 10 x 2 = 20 € 22 x 2 = 44 € Coût total des abonnements 358 € --> En vous abonnant, vous payez donc 358 € au lieu de 613 €. Vous économisez donc 255 €. Soit 42 % de réduction. LE MERCREDI de 19h à 21h Les folles journées LES COURS D’UNIVERSITés populaires Avec : Ahmad Compaoré Trio, la Compagnie Oxyput et la danseuse Marine Chevrola, la Compagnie de l’Enelle, le slameur Tolten et bien d’autres surprises… Entre folie artistique et artistique folie, il s’agit de promouvoir l’art et la culture comme facteurs de lien social et outils privilégiés de lutte contre l’exclusion. Dans le rassemblement, la création artistique, la réflexion… les différences peuvent être surmontées. Ainsi, sur la scène du Toursky vont se croiser des artistes et des personnes ayant traversé puis surmonté des moments difficiles dans leur vie. Théâtre, cinéma, danse, musique, rencontres, constitueront le tissu vivant et coloré de ces journées présentées et conçues par Lou Blaï. Entrée payante. Réservation par mail à : [email protected] ou 04 96 13 04 70 SEPTEMBRE Vend. SAMEDI 18 19 à partir de 9h Cycles de philosophie, histoire, biologie et musicologie « Tous les hommes par nature désirent savoir », écrivait Aristote. Les cours du mercredi répondent à ce désir en rendant accessibles à tous, gratuitement et bénévolement, des connaissances complexes. Son principe est que la connaissance nous donne non seulement des outils pour mieux comprendre le monde et nos propres vies, pour mieux résister aux leurres et manipulations ambiants, mais nous grandit également et nous fait accéder au meilleur de la condition humaine. Aux cours de philosophie ouverts depuis trois ans s’ajoutent désormais des cours d’histoire et, bientôt, un cycle de biologie et un autre, plus bref, de musicologie. Tous les cours sont donnés par des spécialistes passionnés qui ont envie de partager leurs savoirs, dans une ambiance collaborative et conviviale, avec une large place aux échanges. Tout le monde est bienvenu, sans inscription ni prérequis. Les cours se tiennent toujours le mercredi de 19h à 21h. Informations pratiques, calendrier, documents et cours précédents sur le site : www.université-populaire-de-marseille.net Autres renseignements : [email protected] Contact > Maurice Galfré au 04 91 91 60 46 71 | Publication : Théâtre Toursky – 16, passage Léo Ferré – 13003 Marseille Standard : 04 91 02 58 35 – www.toursky.fr Directeur de la publication : Michel Dossetto Directrice de la communication : Françoise Delvalée éditorial : équipe Communication du Théâtre Toursky [email protected] Couverture réalisée depuis une idée originale de : Rémy Donnadieu > www.donnadieuremyphotographe.com Création et réalisation graphique : ADG Aymeric Duchemin > adagraph.fr | adgblog.com Logos Toursky – Espace Léo Ferré : Atelier graphique La Noisette lanoisetteparis.com Photos spectacles et artistes : DR Impression : PrintConcept Imprimé en 2015 sur papier PEFC Théâtre Toursky 16, passage Léo Ferré 13003 Marseille 04 91 02 58 35 Venir au Toursky En métro : station National En bus : avec le N°89, arrêt Auphan / Vaillant En voiture : dans le quartier de Saint-Mauront, le Théâtre Toursky est indiqué à l’angle du Boulevard National et de la rue Félix Pyat. Depuis l’autoroute A7, emprunter la sortie « 5 avenues/Belle de Mai ». Au feu, tourner à droite dans la traverse de Gibbes, puis suivre le fléchage vers le Théâtre. Parking privé 3 € Site internet Le site Internet du Théâtre Toursky fait peau neuve ! Retrouvez toute la programmation, les actualités et événements du théâtre sur www.toursky.fr Contact Suivez-nous aussi sur Facebook > Théâtre Toursky Et pour nous contacter > [email protected] Abonnements et réservations 0 820 300 033 | 04 91 02 58 35