se réjouir de leurs élans communs, discuter paisiblement de leur divergence... et surtout prier ensemble. Rien
de mieux pour servir nos frères et parler du Christ que de se mettre à Son écoute. Alors à quand de nouvelles
journées comme celle-ci dans les autres diocèses de France ? »
L’esprit de synthèse du p. Laurent Sentis nous aide magnifiquement à y voir plus
clair : Quelques remarques en guise de conclusion
1°) Il est nécessaire que les catholiques et la musulmans se rencontrent et se parlent
2°) Il faut bien distinguer le plan politique et le plan religieux. Les musulmans sont invités tout comme les
catholiques à entrer en relation avec les autorités de la République pour trouver les chemins d’une vie sociale
apaisée. Or en démocratie chacun de nous prend sa part de responsabilité dans la vie sociale et politique. En
tant que citoyens nous avons à réfléchir au nécessaire dialogue de la République avec les musulmans français
et immigrés. Nous laisserons pour l’instant de côté cette question sur laquelle, nous le savons, il y a des points
de vue divers. Ce qui nous préoccupe pour l’instant c’est le dialogue que nous avons à mener en tant que
catholiques.
3°) Nous avons pris conscience de la complexité et de la diversité du monde musulman.
Grâce à l’exposé du père Cocard, nous avons compris que ce monde est marqué par une histoire et que
diverses tendances se sont manifestées tout au long de cette histoire. A l’heure actuelle il y a de multiples
manières de pratiquer l’islam.
4°) Pour une démarche de dialogue en général il est important d’avoir, comme l’a souligné le père Manzano
une « colonne vertébrale », une structure intérieure, concrètement une certaine maturité humaine et
chrétienne.
Dans le cas particulier d’une démarche de dialogue avec des musulmans, il convient d’avoir, d’une part, une
bonne intelligence de notre foi chrétienne et de notre identité catholique, d’autre part une bonne
connaissance de l’islam de sa diversité et de sa complexité.
5°) En raison de notre tempérament, de notre histoire personnelle, de l’appel de Dieu, chacun de nous va avoir
tendance à aborder la relation avec les musulman d’une manière qui lui est propre. Certains comme l’abbé
Loiseau vont privilégier l’approche kérygmatique, d’autre comme le diacre Gilles Rebêche vont privilégier la
convivialité, d’autres se situeront différemment. La finalité est la même pour tous, il s’agit de coopérer au
dessein salvifique de Dieu, mais chacun va agir selon le charisme qui lui est propre.
Le point important est de comprendre que les charismes ne doivent pas s’opposer mais coopérer dans la
charité
6°) Tout dialogue conduit à repérer un certain nombre de thèmes à propos desquels les interlocuteurs ont le
sentiment de pouvoir se rapprocher. Mais le dialogue conduit aussi à prendre conscience de certaines
divergences irréductibles. Il ne faut pas s’imaginer que le dialogue consiste forcément à chercher un
consensus. Nous avons à apprendre à bien gérer cette difficulté dans nos relations avec les musulmans. C’est
probablement sur ce point qu’à l’avenir nous
aurons à travailler