Etude de la stationnarité des séries temporelles
Jean – Paul K. Tsasa
I. Introduction
Les études empiriques, e.g. en économétrie ou en macroanalyse, utilisent généralement les
chroniques. Dans la littérature, ces dernières sont habituellement désignées par séries
temporelles. Pour caractériser la dynamique de ces chroniques, le modélisateur cherche à
identifier les processus (stochastiques) appropriés qui les représentent avec parcimonie, en
procédant notamment d’une part, à l’extraction de leurs fonctions d’autocovariance,
d’autocorrélation et d’autocorrélation partielle, et d’autre part à l’analyse des résultats fournis
pas les différents critères d’information [Akaike, SIC ou HQ]. Avant de s’y pencher, analysons
tout d’abord les propriétés fondamentales de processus stochastiques, considérés comme
l’ingrédient premier dans toute analyse recourant à l’usage des séries temporelles
.
II. Processus stochastique
Un processus stochastique [concept théorique] est une application de l’espace probabilisé
dans un espace probabilisable de fonction tel que désigne un espace des
états du processus
. Ainsi, pour le processus est réel et pour le processus
est à espace d’états discrets.
Par construction, un processus est décrit par une suite de variables aléatoires indexées par la
variable Formellement, il s’écrit :
Ainsi, un processus associé à tout élément de est une fonction de la variable telle
que :
où est l’application Ainsi, pour tout fixé, décrit la
trajectoire de la variable pour l’objet mathématique
De cette analyse, trois cas peuvent être distingués :
Cas i : le processus est donc continu ;
Cas ii : le processus est discret, dans ce cas, est défini par ;
Cas iii : fixé, est une variable aléatoire réelle.
En analyse économique, l’espace est généralement associé au temps (instant d’observations
de la variable aléatoire sur l’individu ). Dans ce cas, le processus est dit stochastique au sens
A noter d’ores et déjà, alors qu’un processus est un concept théorique, une série temporelle est une
réalisation d’un processus, i.e. un échantillon d’observations.
Pour ne pas alourdir le texte, nous ne reviendrons pas sur la notion d’espace et de mesure.
L’intéressé peut se rapporter à Tsasa (2012 ; 2013).