1.3 Bezout et ´equations diophantiennes
Prenons deux nombres pet qet soit dleur pgcd. Alors, il existe deux entiers
aet btels que ap +bq =d(remarquons que ddivise toute expression de
cette forme). Ceci s’appelle l’identit´e de Bezout. En particulier, si pet q
sont premiers entre eux, il existe aet btels que ap +bq = 1.
Deux tels entiers peuvent ˆetre trouv´es grˆace `a l’algorithme d’Euclide.
Supposons maintenant que l’on se donne trois entiers p6= 0, q6= 0 et net
qu’on cherche `a r´esoudre l’´equation px+qy =n, o`u xet ysont des inconnues
enti`eres.
Appelons dle pgcd de pet de q, et posons p0=p
d,q0=q
d.
Si nn’est pas multiple de d, alors l’´equation ´etudi´ee n’a pas de solution.
Si nest multiple de d, disons n=kd, alors on peut trouver une solution
particuli`ere de l’´equation sous la forme x0=ka, y0=kb o`u aet bsont tels
que ap +bq =d.
L’´equation ´etudi´ee se r´eecrit alors p(x−x0) + q(y−y0) = 0, ce qui am`ene `a
la r´esolution de l’´equation pX +qY = 0. En divisant par dles deux membres
de cette ´egalit´e, on trouve qu’elle ´equivaut `a p0X+q0Y= 0.
Or, si un couple (X, Y ) v´erifie cette ´equation, on doit avoir p0(−X) = q0Y,
et donc p0divise q0Y, et par suite Yd’apr`es le lemme de Gauß. De mˆeme, q0
doit diviser Xet on ´ecrit alors (X, Y ) = (k1q0, k2p0). Finalement, il est clair
qu’un tel couple v´erifie l’´equation voulue si et seulement si k1=−k2. Les
solutions sont donc de la forme (X, Y ) = (kq0,−kp0) ce qui donne (x, y) =
(x0+kq0, y0−kp0).
1.4 Congruences
Consid´erons un entier nstrictement positif. On dit que deux entiers aet b
sont congrus modulo nsi ndivise a−b. On le note a≡b[n].
La relation de congruence modulo nest une relation d’´equivalence, qui poss`ede
nclasses d’´equivalence. L’ensemble de ces classes d’´equivalence (dites classes
de congruence modulo n) se note Z/nZ. La classe d’un entier ase note ¯a.
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