• de septembre à juin : du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h samedi, dimanche et jours fériés de 14h à 18h • du 1er juillet au 31 août : du lundi au vendredi de 10h à 19h samedi, dimanche et jours fériés de 14h30 à 19h00 Fermeture les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre 25m HORAIRES D’OUVERTURE : Tél. : +33 (0)4 93 65 78 00 • Fax : +33 (0)4 93 65 78 04 • [email protected] OFFICE MUNICIPAL DE TOURISME DE BIOT** MAISON DU TOURISME • 46 rue Saint-Sébastien • F - 06410 BIOT BIOT Village o tip An iaph 6 km lis Office de Tourisme GRASSE 18km / VALBONNE 10km 13 So 8 Autoroute A8 7 RN7 NICE - Aéroport 6 5 MARINELAND 4 GARE SNCF 3 CANNES ANTIBES 2 conception & création : accent du sud • crédits photos : Service communication Gérard PILLON ® 1 Route du bord de mer Espace Multimédia 9 12 11 10 BIOT Riviera Côte d’Azur «Le Gecko qui symbolise ce circuit est un petit lézard des murailles. Il sert de repère visuel pour baliser le tracé du circuit géologique dans le village.» PARCOURS DE DÉCOUVERTE GECKO «Mémoire de pierres, mémoire d’hommes» Ce dépliant vous propose un circuit de découverte dans le village axé sur la géologie et les ressources du sous-sol. Vous suivrez les balisages matérialisés par des pavés numérotés et fléchés, en vous repérant sur le dépliant avec l e s n u méros correspondants. Sont ainsi mises en valeur, les relations entre les roches du sous -sol et les diverses exploitations qui en ont été faites par l’homme au cours de l’histoire. Vous pourrez ainsi découvrir les éléments les plus remarquables du village : paysages, cultures, constructions, murs, fours, poteries, monuments, pierres ouvragées, pavages décoratifs. « Pour commencer le circuit, sortir à droite de l’office du tourisme, en direction du parking des Bâchettes. Là se trouve le panneau N°1 présentant l’ensemble du parcours ». N°1 Départ du circuit, chemin des Bâchettes « Parcours de découverte, Gecko, Mémoire de pierres, mémoire d’hommes » N°2 Chemin des Bâchettes, près de la vigne « Dans la lave, des trésors » « Un sol naturellement riche » La géodiversité si particulière qui caractérise Biot a vraisemblablement scellé le destin du village et déterminé son histoire dès l’origine. Chemin géologique «GECKO» Pour la suite de la visite, continuer tout droit en direction de la Calade du Cimetière et tourner sur la gauche, en descendant quelques mètres. Mémoire de pierres - Mémoire d’hommes DURÉE DU CIRCUIT : 1h environ. également à votre disposition CHEMIN HISTORIQUE • CHEMIN DES MÉTIERS D’ART • CHEMIN DES VERRIERS N°3 Calade du Cimetière, fontaine « Un bien précieux et rare, l’eau » N°5 Parvis de l’église « Les calades, mosaïques primitives » N°7 Rue Sous Barri « La molasse ou tuf, une roche providentielle » N°9 Balcon panorama rue des Tines « A géologie exceptionnelle, biotope exceptionnel» N°11 Porte des Tines « La géodiversité à l’œuvre » L’eau a toujours été l’un des biens les plus précieux dans cette région où elle est rare. Pour ne pas manquer d’eau, il fallut mettre au point des techniques pour la capter, la récupérer et la stocker. Les habitants ont très tôt organisé la construction de systèmes de canaux ou béals à partir de cours d’eau ou de sources, pour alimenter de volumineuses citernes généralement creusées dans la roche. Ainsi, l’eau de la source de Saint-Julien, située loin au nord du village, était amenée par des canalisations en plomb jusqu’à une grande citerne, visible dans la vigne, destinée à alimenter cette fontaine. Mais des systèmes bien plus élaborés ont été installés pour satisfaire les besoins de la population notamment des galeries drainantes, sortes de grosses conduites souterraines taillées dans la roche (molasse ou tuf). De forme voûtée, elles concentrent par capillarité les eaux de pluies infiltrées à travers la roche et les acheminent vers des citernes. Devant l’église et sur une grande partie de la place des Arcades, c’est la technique particulière de la calade qui a été mise en œuvre. Le mot « calade », qui désigne aussi une ruelle très en pente, est d’origine provençale et signifie caillou. Il sert à nommer cette mosaïque primitive formée de galets plats posés sur la tranche, un procédé qui serait originaire d’Italie. Prélevés sur la plage toute proche, les galets étaient soigneusement choisis par ordre de taille et en fonction de l’effet de couleur recherché, du gris au rouge, en passant par toutes les nuances intermédiaires. Sur le parvis de l’église, le pavage est fait de galets polychromes dessinant deux croix de Malte, la date de 1685 et une belle rosace avec une fleur de lys. La croix de Malte, figurant dans les armes de Biot, est liée à l’ordre hospitalier de Saint Jean de Jérusalem dont elle était l’emblème. Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, devenus en 1530 Chevaliers de Malte sont co-seigneurs de Biot et partagent leurs droits avec l’évêque de Grasse jusqu’à la révolution. Disposée comme une épaisse semelle sous le village, une roche typiquement locale caractérise Biot. Il s’agit d’un grès grossier contenant des grains de sable et des débris de coquilles bien cimentés, appelé molasse ou bien encore « tuf ». De couleur ocre jaune à gris beige, cette roche qui se présente à l’affleurement en couches peu épaisses et régulières, culmine à l’altitude de 65 mètres. C’est elle qui a offert un promontoire favorable à l’édification du village. Comportant de nombreux fossiles de mollusques marins, elle s’est déposée sous une faible hauteur d’eau, il y a près de 2 millions d’années, à la fin de l’ère Tertiaire (Pliocène). Cette roche possède des qualités fort intéressantes pour la construction. Elle se découpe assez facilement et a une bonne tenue une fois entaillée, ce qui a permis de creuser des caves et des citernes. La pierre extraite était en outre très recherchée pour la réalisation d’encadrements de fenêtres, de portes et de marches d’escaliers. Débitée sous forme de gros blocs, elle a servi à l’édification des murs d’enceinte destinés à protéger le village. Le fait de présenter une falaise naturelle haute de près de 30 mètres aux côtés sud et est du village a constitué une défense naturelle infranchissable. La colline située devant vous appartient au massif du Terme Blanc. Avec son sommet tabulaire et ses flancs parfois abrupts, elle est composée de laves et de cendres volcaniques qui se sont déposées il y a environ 25 millions d’années, à l’ère Tertiaire. Elles sont compactées en roches très dures. Situées sous la molasse, elles servent de socle au village. Elles sont constituées en conglomérats qui comportent des blocs de laves brunes à rouge sombre (basalte) cimentés dans un matériau compact de c o u l e u r g r i s - vert appelé cinérite. Très riches en silice, ces roches permettent l’épanouissement d’un écosystème original. Peuplé d’une série de plantes spécifiques et d’espèces animales associées remarquables car rares dans la région, le massif du Terme Blanc fait l’objet de mesures de protection pour la sauvegarde de la biodiversité. Ces mesures visent à préserver un milieu naturel caractérisé par une pelouse comportant une quinzaine d’espèces végétales protégées, comme par exemple la fameuse orchidée sauvage Serapia neglecta. Une des caractéristiques les plus voyantes du village est la présence constante de murs très hauts qui soulignent les différences de niveaux. Composés d’une grande variété de roches aux couleurs panachées, ils résument la diversité du sous-sol local. Des parallélépipèdes de molasse (ou « tuf », sorte de grès coquilliers beige gris), des blocs de lave (andésites brunes ou vertes ) gisant à quelques mètres sous les maisons, constituent l’essentiel de c e s c o n s tructions. La présence dans ces murs de nombreux morceaux de terre cuite et, plus particulièrement, de tessons de jarres ainsi que de blocs de cinérites rougeâtres (cendres volcaniques compactées) provenant d’anciens fours de potiers, est caractéristique de Biot. Ces restes témoignent de la vitalité de l’industrie de la poterie dans le village même. Ces murs de soutènement servent à retenir la terre sur les terrains en pente et à aménager des surfaces planes cultivables, ou restanques. Celles-ci recevaient, il n’y a pas si longtemps, des cultures intensives d’orangers, de vignes, d’oliviers, de figuiers. Les murs témoignent d’un art certain de la récupération. Descendre la rue des Tines jusqu’au croisement avec le Rondon. Remonter la rue des Tines et prendre tout de suite à gauche la rue Sous Balcon, puis à gauche après la remontée, la rue de la Régouaro jusqu’au croisement avec la Rue Basse. Puis descendre jusque vers la porte des Migraniers sur la gauche. N° 12 Porte des Migraniers « Les remparts et les portes de Biot : plus de 500 ans d’histoire » Remonter ensuite le long de la Calade du Cimetière vers le cœur du village jusqu’à atteindre la petite place du Musée de Biot. Retourner vers la place des Arcades et prendre tout de suite sur la gauche après le porche la rue de la Poissonnerie. Continuer rue Sous Barri et, après le porche, prendre sur la droite la Rue du Barri. N°4 Le musée de la céramique « Biot, un territoire riche en argile » N°6 Le four à pain communal « La pierre à four, richesse de Biot » N°8 Rue du Barri « Biot, les couleurs de la terre » N°10 Une poterie ancienne « Biot, patrie de la jarre » Depuis la plus haute Antiquité, on a toujours fabriqué de la poterie à Biot. A la différence de Vallauris qui produisait plutôt des poteries culinaires, Biot était spécialisé dans la confection de grands récipients de stockage à usage alimentaire comme les jarres. Dès le XVIème siècle, des centaines de milliers de jarres furent produites pour être exportées dans tout le bassin méditerranéen et jusqu’aux côtes indiennes et américaines. Les gisements d’argile, nombreux autour de Biot, ont offert une matière première abondante et de qualité remarquable. Constituée de minéraux argileux très fins (comme de la kaolinite), d’oxydes de fer (couleurs ocre rouge, brun et jaune) et de manganèse (noir), elle a la particularité d’être bien liante, et donc facile à travailler au colombin. Elle tenait surtout bien à la cuisson. Donnant des produits résistants et solides, ces jarres avaient aussi la réputation de ne pas altérer le goût des denrées qui y étaient stockées. Si la poterie a pu se développer à Biot, c’est d’abord grâce à son argile de qualité et à la présence d’un autre élément: d’épaisses couches de cinérites gisent en masse, notamment à l’est de la commune, sur les Aspres. C’est un matériau de prédilection pour la construction des fours. Provenant de cendres projetées depuis un volcan peut-être situé au large des côtes, elles se sont déposées il y a près de 25 millions d’années. Disposée en strates massives et régulières, la cinérite ressemble à un béton gris-vert. Elle a des propriétés réfractaires, c’est-à-dire qu’elle résiste à de fortes températures. Fours de potiers, mais aussi fours à pain, étaient construits pierre par pierre à partir de blocs taillés sur place et ajustés au millimètre près. C’est probablement depuis l’Antiquité que la « Pierre des Aspres », matériau rare dans la région, semble avoir été exploitée à ciel ouvert pour la construction de fours. Ceux-ci étaient forts réputés et exportés à l’étranger. Le savoir-faire des carriers biotois a permis de poursuivre cette exploitation jusqu’à la fin des années 1980. Comme dans de nombreux villages de la région, les façades se parent d’ocres naturelles. A Biot, les pigments utilisés sont extraits de son propre sous-sol. Ces pigments se sont liés à des sables déposés localement dans des grandes cuvettes il y a près de 50 millions d’années. Ceux-ci sont exploités à la carrière de la Valmasque où gisent des couches épaisses de sable (quartz ou silice), bariolé de teintes oscillant entre le rouge, l’orange et le violet (oxydes de fer et de manganèse). Tradition méridionale inspirée de pratiques liguro –piémontaises, cet usage n’a pas que des buts décoratifs. Il est aussi destiné à laisser respirer les murs afin d ’ é v i t e r l ’ h u midité. De nos jours, la palette en usage à Biot va des terres ocre jaune et ocre rouge aux terres de sienne et terre d’ombre naturelle ou calcinée. Grâce à la présence aux alentours de très bonnes a rg i l e s à p o t e r i e , B i o t f u t t r è s t ô t l e l i e u d ’ u n e v é r i t a ble industrie de la jarre, qui en fera sa renommée dès le XVIe siècle. L’essor de la production des jarres de Biot est lié à l’extension massive de la culture de l’olivier et de la production d’huile. Ces récipients servaient aussi au stockage et au transport des farines, légumes et fruits secs et autres denrées alimentaires. Les jarres anciennes portaient sur le col une ou plusieurs estampilles constituées souvent d’une croix de Malte (celle figurant sur les armes du village) ou d’une fleur de lys, en association avec d’autres symboles qui représentaient la signature du potier. La production de jarres déclina à la fin du XIXème siècle avec l’arrivée de nouveaux contenants en métal. A Biot, au XVIIIème siècle, à l’apogée de cette industrie, plus de quarante poteries comme celle-ci employaient près de 200 ouvriers. Retourner vers la rue Sous Barri et aller vers la droite en direction de la rue des Tines. Descendre la rue des Tines jusqu’au pied de la Porte des Tines. Se diriger ensuite le long de l’artère principale vers la place aux Arcades jusqu’à la petite place de l’église. CALCAIRE ARGILE CALCAIRE Revenir vers la place des Arcades et aller en face emprunter le passage des Templiers et tourner à droite rue Sous Barri. Biot, perché sur sa butte, était fortifié avec une ceinture de remparts, destinés à préserver les habitants des invasions fréquentes de bandes armées ou barbaresques, venues de la mer, ou de régions limitrophes, qui dévastaient régulièrement la Provence orientale. L’enceinte actuelle a été achevée en 1566, venant renforcer un ouvrage médiéval préexistant. Sont encore visibles les tours rondes des Migraniers et des Bâchettes, les petits bâtiments carrés qui s’échelonnent entre le Rondon et la Calade et les remparts à meurtrières des Ti n e s . Tr o i s p o r t e s d o n n a i e n t a c c è s a u v i l l a g e : l a p o r te « du plus haut » dite de Saint Antoine aujourd’hui disparue ; la porte « basse » dite des Tines (1565) et la porte du « mitan » dite des Migraniers (1566). Constitués de moellons, parfois de grandes dimensions, ces remparts montrent la particularité des matériaux disponibles dans le sous-sol local. Les encadrements de leurs portes sont constitués de molasse gréseuse gris beige (ou tuf), roche résistante et facile à mettre en œuvre pour des arcs et arrondis. Passer la porte et descendre quelques mètres la calade des Migraniers puis prendre à droite le chemin du jardin Frédéric Mistral. N°13 Jardin Frédéric Mistral « L’olivier, arbre méditerranéen » « Orangers et bigaradiers, agrumes du soleil » Pour achever la visite, remonter en direction du chemin des Roses jusqu’à la place de Gaulle : l’Office de Tourisme est juste sur votre gauche.