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lumineux dans le spectrographe qui permettra de décomposer la lumière, et ainsi d’examiner une
raie spectrale d’un atome bien déterminé (souvent des atomes de Fer).
Un polarimètre se compose d’un ou deux retardateurs optiques qui servent à introduire un
retard de phase par biréfringence entre deux axes propres bien déterminés, dits lents et rapides. Ces
retardateurs sont constitués de cristaux liquides, ou de spath ou encore de quartz. Ils sont suivis d’un
dispositif polarisant dont la fonction est de ne laisser passer que la projection de la vibration
lumineuse dans une direction particulière, dite direction d’acceptance (on a choisi l’axe Ox sur la
figure ci dessous). Avec deux retardateurs variables de 0 à 2π d’azimuth fixe (retard δ1 variable,
azimuth 0 et retard δ2, azimuth π/4), il est possible de mesurer le vecteur de Stokes S = (I, Q, U, V)
incident sans aucune pièce mécanique en mouvement :
L’intensité émergente du polarimètre est :
I
out
= ½ [ I + Q cos(δ
δδ
δ2) + sin(δ
δδ
δ2) ( U sin(δ
δδ
δ1) – V cos(δ1
δ1δ1
δ1) ) ]
Cette formule se réduit à :
Avec δ1 = 0, δ2 = 0, I
out
= ½ [ I + Q ]
Avec δ1 = 0, δ2 = π, I
out
= ½ [ I - Q ]
Avec δ1 = 0, δ2 = π/2, I
out
= ½ [ I - V ]
Avec δ1 = 0, δ2 = 3π/2, I
out
= ½ [ I + V ]
Avec δ1 = π/2, δ2 = π/2, I
out
= ½ [ I + U ]
Avec δ1 = π/2, δ2 = 3π/2, I
out
= ½ [ I - U ]
Avec 6 combinaisons (δ1, δ2) bien choisies, on constate donc qu’il est possible d’injecter
dans le spectrographe des combinaisons linéaires simples des paramètres de Stokes incidents qui
permettront ensuite par somme et différence d’obtenir I, Q, U et V.
La décomposition spectrale des paramètres de Stokes
C’est le but du spectrographe : on y injecte les combinaisons linéaires en lumière blanche ½
[ I ± Q ], ½ [ I ± U ], ½ [ I ± V ] issues du polarimètre, dans le but d’effectuer une décomposition
spectrale à l’aide d’un dispositif disperseur (en général un réseau de diffraction). L’enjeu est
d’obtenir, à la sortie du spectrographe, les variations de ½ [ I ± Q ], ½ [ I ± U ], ½ [ I ± V ] en
fonction de la longueur d’onde dans un domaine spectral étroit (quelques Angströms, 1 Å = 10
-10
m)
permettant d’isoler une raie spectrale et d’avoir une information détaillée sur son profil avec une
résolution spectrale (plus petits détails discernables en longueur d’onde) de l’ordre de 10 milli Å.
Une telle précision est requise pour l’étude de la polarisation des raies formées dans la photosphère
parce qu’elles sont très étroites (environ 0.2 Å pour les raies du Fer).