Alimentations statiques sans interruption (ASI)

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17/09/2008
Alimentations statiques
sans interruption (ASI)
par
Henri MABBOUX
Service Recherche et Développement MGE UPS SYSTEMS
1.
Différents types d’ASI.............................................................................
2.
Architecture des convertisseurs et modes de pilotage ................
—
3
3.
Compatibilité de l’ASI avec sa charge................................................
—
5
4.
Compatibilité de l’ASI avec son alimentation..................................
—
6
5.
Solutions et systèmes d’ASI pour améliorer la disponibilité
d’énergie....................................................................................................
—
9
6.
Choix et dimensionnement de l’ASI....................................................
—
12
7.
Installation des ASI..................................................................................
—
13
8.
Communication entre l’application et l’ASI .....................................
—
14
9.
Surveillance et entretien du système d’alimentation ...................
—
15
Conclusion ................................................................................................
—
15
10.
Pour en savoir plus ...........................................................................................
L
D 5 185 – 2
Doc. D 5 185
es alimentations sans interruption (ASI) sont des interfaces entre le réseau
électrique et des charges alternatives sensibles.
■ Les ASI statiques, apparues au début des années 1970, ont été le résultat de
l'arrivée d'une technologie, les semi-conducteurs de puissance, et du besoin
d'avoir des alimentations électriques de qualité pour alimenter les grands centres informatiques de gestion. Les ASI ont suivi depuis d'importantes évolutions,
du fait :
— des technologies, en particulier dans le domaine des semi-conducteurs de
puissance ;
— du développement de la mini-informatique et micro-informatique ; pour
répondre à ces besoins, l’offre en onduleurs s’est élargie pour se situer actuellement en puissance de quelques centaines de voltampères à plusieurs centaines
de kilovoltampères ;
— de l’extension des réseaux informatiques ; l’ASI est considérée comme un
périphérique de l’application, ce qui lui demande de pouvoir communiquer avec
ces réseaux.
■ Dans cet article, nous parlerons des ASI statiques pour charge alternative,
communément appelées onduleurs. En langue anglaise, l’équivalence de ASI
est le terme UPS « Uninterruptible Power Supply ».
Le terme « onduleur » peut recouvrir plusieurs réalités selon le contexte :
— la première est l’ensemble de l’interface entre le réseau et la charge ;
— la seconde est le convertisseur statique qui élabore du courant alternatif à
partir d'une source continue.
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ALIMENTATIONS STATIQUES SANS INTERRUPTION (ASI) ______________________________________________________________________________________
Pour assurer la continuité de service, les ASI mettent en œuvre des accumulateurs chimiques d’énergie plomb-acide ou cadmium-nickel.
■ Avant de présenter les ASI, voici un bref aperçu des perturbations ren- contrées sur les réseaux électriques.
Les coupures de tension correspondent à une absence du réseau pendant plus
d’une minute.
Les coupures brèves de tension et les creux de tension sont des phénomènes
de 10 ms à quelques dizaines de secondes entraînant une baisse de tension pouvant évoluer de 10 % à 100 % de la valeur nominale. Par exemple, on peut citer
la permutation de source à la suite d’un défaut sur une arrivée moyenne tension,
l’enclenchement de transformateurs ou le démarrage de moteurs.
Les microcoupures sont les perturbations transitoires inférieures à 10 ms.
Les surtensions peuvent être générées par l’enclenchement ou le déclenchement de charge sur le réseau moyenne tension (MT). Elles sont transmises au
réseau basse tension (BT) par les transformateurs MT/BT.
La distorsion en tension provient des charges non linéaires qui génèrent une
distorsion en tension fonction de l’impédance du réseau. Le niveau de distorsion
peut annuler la marge de compatibilité entre la source et la charge alimentée.
1. Différents types d’ASI
Les alimentations sans interruption peuvent être classées en 3
catégories.
Lorsque cette fonction de régulation de tension est insérée sur la
voie normale, en tireté sur la figure 1, celle-ci peut être réalisée par
un autotransformateur à commutation de prise automatique permettant ainsi d’adapter la tension du réseau à la charge par abaissement ou élévation de la tension.
1.1 ASI en attente passive
ou passive standby UPS
1.2 ASI en interaction avec le réseau
ou line-interactive UPS
Dans le langage courant, ces ASI sont appelées Off-Line. Dans ce
système d’interface, représenté sur la figure 1, l’utilisation est alimentée normalement par le réseau. La charge est basculée sur
l’ensemble convertisseur courant continu/courant alternatif (DC/AC)
de secours-batterie d’accumulateurs lorsque la tension et la fréquence du réseau sont incompatibles avec la charge.
Le temps de basculement entre les deux voies est de l’ordre de
10 ms.
Le chargeur assure la recharge et le maintien de charge de la batterie.
Dans ce type d’ASI, un dispositif de régulation de la tension sur la voie
principale permet d’avoir de meilleures performances, c’est-à-dire :
— une précision en tension de ± 5 % en sortie de l’interface ;
— un fonctionnement sur le réseau avec une plage de tension
élargie à ± 20 % voire ± 30 %.
Ce système, schématisé sur la figure 2 se différencie du précédent :
— par l’absence de basculement entre deux sources : l’ensemble
convertisseur-stockage d’énergie est relié en permanence et en
parallèle avec le réseau ; le convertisseur DC/AC fournit l’énergie à
la charge si la tension d’alimentation n’est pas compatible avec les
performances requises par l’utilisation ;
— par l’absence du convertisseur dédié à la recharge batterie :
lorsque le réseau est présent, le convertisseur DC/AC remplit la
fonction de recharge et de maintien de charge de la batterie
d’accumulateurs.
Contacteur statique
Alimentation
Réseau
Régulateur
Chargeur
Alimentation
Réseau
Utilisation
Charge
Convertisseur
DC/AC
ou Onduleur
Convertisseur
DC/AC
ou Onduleur
Figure 1 – ASI en attente passive
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Utilisation
Charge
Figure 2 – ASI en interaction avec le réseau
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Dans cette configuration, le convertisseur DC/AC doit donc être
réversible en puissance. De plus, le pilotage doit se faire avec un
fonctionnement permanent en parallèle avec l’alimentation.
Dans ces ASI en interaction avec le réseau, une impédance peut
être mise en série sur le réseau pour assurer la régulation de la tension d’utilisation.
Un contacteur statique isole le système de l’alimentation si celleci est défaillante.
2. Architecture
des convertisseurs
et modes de pilotage
Nous allons détailler l’architecture des différents convertisseurs et
donner quelques indications sur leurs pilotages.
La fonction de base dans tous les systèmes onduleurs est de synthétiser la tension alternative à partir d’une source de tension continue qui est la batterie d’accumulateurs ou le réseau redressé.
1.3 ASI à double conversion
ou double conversion UPS
Dans le langage courant, ces onduleurs de secours sont appelés
On-Line parce que le système de secours, situé en série entre le
réseau et la charge, est actif en permanence.
Dans la représentation simplifiée de la figure 3, la charge est alimentée en permanence en alternatif par un onduleur à partir d'une
source de tension continue, elle-même alimentée par le réseau via
un redresseur. Sur défaillance du réseau, la puissance est fournie
par les batteries d’accumulateurs.
Ces systèmes à double conversion reconstituent en permanence
un réseau alternatif et permettent de maîtriser les performances en
tension et en fréquence.
■ L’architecture de la figure 3, avec les accumulateurs reliés en permanence au réseau continu, a été la réalisation la plus courante et
utilisée à un moment ou à un autre pour toutes les puissances des
ASI.
■ La seconde architecture (figure 4) présente un chargeur indépendant du redresseur. Dans ce cas, la batterie est connectée au
moment de la disparition du réseau. Dans cette réalisation, la batterie est indépendante du bus continu, ce qui est un avantage pour
gérer le maintien de la charge de la batterie.
Alimentation
Redresseur
Réseau
Convertisseur AC/DC
ALIMENTATIONS STATIQUES SANS INTERRUPTION (ASI)
Onduleur
Convertisseur DC/AC
Utilisation
Charge
2.1 Convertisseur d’entrée
Du côté du réseau d'entrée, les convertisseurs, redresseur et chargeur, n'ont pas besoin d'être réversibles en puissance. Ces convertisseurs fonctionnent toujours en récepteur d'énergie, mais la
puissance instantanée peut être variable, ce qui conduit à des courants i non linéaires.
Pour le convertisseur d’entrée des ASI à double conversion (§ 1.3),
une solution usuelle, appliquée en monophasé et encore aujourd’hui
en triphasé, est le redresseur contrôlé schématisé sur la figure 5. Le
réglage de l'amplitude de la tension de sortie, filtrée par les composants L et C, se fait en contrôlant le retard à la commande des thyristors. L’extinction du thyristor est réalisée par le réseau (tensions e1,
e2, e3).
2.2 Convertisseur onduleur
Le convertisseur onduleur doit s’interfacer avec la source de
secours locale, les batteries d’accumulateurs et avec la source
réseau redressée Udc dans le cas des ASI à double conversion.
Ce convertisseur onduleur doit être réversible pour alimenter tout
type de charge, c'est-à-dire qu'il peut être instantanément générateur ou récepteur d’énergie, d’où la présence des interrupteurs statiques (T1 à T4) permettant la conduction du courant dans les deux
sens sur le schéma de l’onduleur monophasé « en pont » de la
figure 6.
■ Sur les ASI en attente passive (§ 1.1), utilisées pour alimenter
des charges monophasées de faible puissance, la batterie
d’accumulateurs est généralement dans la gamme de tension de
12 à 96 V, ce qui impose au convertisseur DC/AC d’être, en instantané, élévateur de tension pour fournir en sortie une tension crête
de 230 2 V.
Figure 3 – ASI à double conversion
L
+
Redresseur
Alimentation AC
Réseau
i1
Liaison continue
DC
AC
DC
Utilisation
Charge
e1
i2
e2
C
i3
Onduleur
e3
AC
DC
–
Chargeur
Filtrage
Figure 4 – ASI à double conversion et chargeur indépendant
Figure 5 – Redresseur contrôlé
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T1
(50 ou 60 Hz), c’est-à-dire à la fréquence du réseau. Cela parce que
la mise en œuvre du thyristor nécessite l’utilisation de circuits auxiliaires pour annuler le courant dans le thyristor et ouvrir le circuit au
moment désiré.
T3
+
Cette contrainte limite la fréquence de découpage et conduit à
générer la sinusoïde en basse fréquence par des ondes en créneaux
plus ou moins évoluées :
— sur la figure 8a, l’onde sinus est générée à partir d’une simple
onde carrée ; le filtre doit être calculé pour atténuer l’harmonique
(H3), qui est, dans ce cas, le 1er harmonique ;
— sur les figures 8b et 8c, l’onde est générée avec des signaux
carrés décalés et des transformateurs pour faire les décalages en
temps et en niveau de tension.
Le filtrage des harmoniques basse fréquence conduit à des filtres
complexes et lourds.
Udc
–
T2
T4
Transformateur
et filtre
Figure 6 – Onduleur monophasé avec transformateur
Le réglage de l’amplitude est assuré en générant une seconde tension identique mais avec un déphasage variable de 0 à 180 degrés
par rapport à la première tension. Ces tensions sont ajoutées et
l’amplitude de la tension résultante est ainsi maîtrisée en réglant le
déphasage.
+
Filtre
Udc
2.4 Convertisseur à modulation
de largeur d’impulsion
–
Convertisseur
élévateur
L'arrivée des transistors de puissance de technologie bipolaire,
puis de technologie MOS (Métal Oxyde Semiconducteur) et, depuis
quelques années, la technologie IGBT (Insulated Gate Bipolar Transistor) a permis de simplifier le convertisseur onduleur, tout en augmentant ses performances.
Figure 7 – Convertisseur élévateur et onduleur monophasé
Cette fonction élévation de tension peut être assurée côté alternatif par un transformateur élévateur (figure 6) ou côté continu par un
convertisseur DC/DC élévateur (figure 7).
L’augmentation des performances est obtenue par la possibilité
de découper à des fréquences supérieures à 1 kHz, puis à des fréquences inaudibles (environ à 20 kHz.). Cela permet de réduire le
bruit acoustique et d’installer les ASI dans le bureau ou la salle informatique.
De nouveaux principes de commande ont alors été introduits
dans le pilotage des convertisseurs comme le découpage calculé et
surtout la modulation de largeur d’impulsion (MLI) ou Pulse Width
Modulation (PWM).
■ Sur les ASI à double conversion (§ 1.3), utilisées pour alimenter
des charges triphasées de forte puissance, la tension de la batterie
d’accumulateurs est choisie vers 450 V pour assurer la charge et le
maintien de charge lorsque le réseau d’alimentation est bas.
Une fonction élévation de tension par transformateur (figure 6)
ou par convertisseur (figure 7) est aussi nécessaire sur le convertisseur DC/AC pour fournir en sortie une tension crête de 400 2 V.
Exemple : la figure 9 représente la tension avant filtrage pour un
onduleur monophasé en pont. Dans cet exemple, de découpage à 3
niveaux, la largeur de l’impulsion à +E est donnée par une loi en sinus
(ωt ). Cette modulation de la largeur de l’impulsion permet à la fois de
générer et de régler l’amplitude d’une onde de forme sinus.
2.3 Convertisseur onduleur
de 1re génération
Du côté de l’entrée, le principe de la MLI permet de maîtriser à
chaque instant le courant d’entrée, et ainsi d’atteindre un facteur de
puissance proche de 1 et une distorsion sur le courant inférieure à
5 %.
Dans le convertisseur onduleur de 1re génération, les dispositifs
semi-conducteurs à thyristors sont commandés en basse fréquence
a
onde carrée simple
b
c
onde sans H3
tension avant filtrage
onde sans H3, sans H5, sans H7
signal fondamental
Figure 8 – Génération sinusoïde sur onduleurs de 1re génération
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Tension (%)
100
80
60
40
20
Valeur
0
nominale – 20
– 40
– 60
– 80
– 100
0,1
+E
0
–E
Limite du transitoire
en surtension
+ 10 %
– 10 %
Limite du transitoire
en sous-tension
1
10
100
1 000
Durée du transitoire (ms)
tension avant filtrage
sinusoïde théorique
Figure 10 – Caractéristique dynamique de tension
Cet exemple représente la génération de la sinusoïde avec découpage à
3 niveaux (+ E, 0, – E)
Figure 9 – Exemple de génération de sinusoïde en technologie MLI
Pour les convertisseurs onduleurs, avec le principe de la MLI, la
tension avant filtrage a une distorsion élevée, mais le filtrage est
rendu beaucoup plus facile vu que le premier harmonique théorique
à filtrer est de rang élevé. La meilleure performance en poids et en
volume du filtre de sortie est aussi accompagnée d’une diminution
de l’impédance interne de la source.
3. Compatibilité de l’ASI
avec sa charge
3.1 Approche générale
Pour s’assurer de la compatibilité, les points à prendre en compte
sont les suivants.
3.1.1 Aspects qualitatifs
■ Quelle est la criticité de l’application en terme de :
— sécurité des personnes et des biens ;
— perte d’exploitation et de coût de remise en route ;
— gêne en cas d’indisponibilité ?
■ Quel est le temps pour arrêter correctement l’application ?
■ Quelle est la sensibilité des machines alimentées en distorsion de
tension ?
La charge accepte-t-elle en permanence une tension d’alimentation non sinusoïdale de forme trapézoïdale ?
■ Quelle est la nature de la charge :
— charge passive ou active ;
— charge linéaire ou non linéaire ?
■ Quelles sont les puissances de la charge en régime permanent et
transitoire :
— puissance apparente ;
— puissance active et facteur de puissance ;
— puissance instantanée et facteur de crête ?
■ Quel est le courant d’appel de la charge à sa mise sous tension et
à son démarrage ?
Dans la réalité, la plupart des charges sont non linéaires, c’està-dire que le courant n’est pas proportionnel à la tension :
— pour les transformateurs, la non-linéarité provient de la
saturation du circuit magnétique ;
— pour les systèmes d’éclairage, l’ionisation du gaz provoque
la non-linéarité ;
— pour les convertisseurs à commande de phase, le retard à
l’allumage du semi-conducteur provoque la non-linéarité.
3.2 Redresseurs à l’entrée des circuits
d’alimentation pour les charges
de type informatique
■ L’application est-elle constituée d’une ou de plusieurs machines ?
3.1.2 Aspects électriques
■ Quel est le mode d’alimentation de la charge :
— monophasé ;
— triphasé avec ou sans neutre ;
— tension et fréquence nominales ?
■ Quelle est la sensibilité, en variation de tension, des machines
alimentées ?
La figure 10 est un extrait de la norme CEI 60146 (partie 4) ; elle
représente la caractéristique dynamique de tension convenant à la
plupart des charges.
Ce type de charge non linéaire, représenté sur la figure 11, est une
configuration de base depuis l’arrivée des alimentations à découpage. Il est normalisé dans l’annexe D de la CEI 60146 (partie 1).
Le courant s’établit lorsque la tension e est supérieure à la tension
u du condensateur. La valeur de crête du courant est fonction de
l’impédance de la source définie par la composante inductive (Ucc x)
et par la composante résistive (Ucc r) de la tension de court-circuit
Ucc au point de raccordement. Ces tensions de court-circuit sont
exprimées en pour-cent de la tension nominale. La constante de
temps RC de ce type de charge est environ 150 ms.
Si l’ASI doit alimenter plusieurs charges, il convient de vérifier la
compatibilité entre les charges alimentées dans les régimes permanents et transitoires.
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3.2.2 Compatibilité en régime transitoire
L
e
C
v
Ucc x =
Ucc r =
La compatibilité doit être vérifiée pour le démarrage. Dans ce cas,
la capacité C (figure 11a) est déchargée. Le démarrage va générer
une perturbation sur la tension de sortie de l’ASI. Cette perturbation
sera vue par les autres charges. La durée de la perturbation dépend
de deux facteurs :
— l’énergie à fournir pour charger C ;
— la capacité de l’ASI a fournir rapidement cette énergie.
i
r
R
u
Lωo In
4. Compatibilité de l’ASI
avec son alimentation
E
r In
E
E valeur efficace de la tention e
In courant nominal
a
e
4.1 Approche générale
schéma
La définition de l’ASI doit prendre en compte la nature et les caractéristiques de l’alimentation.
u
i
v
t
b
courant et tensions pour Ucc x = 2 % et Ucc r = 2 %
Figure 11 – Charge non linéaire : redresseur avec réserve d’énergie
3.2.1 Compatibilité en régime permanent
Il convient de dimensionner l’ASI pour conserver la compatibilité
avec les charges alimentées.
■ Utilisation en monophasé
Avec ce type de charge :
— l’énergie est fournie sur la crête de la tension et le courant
s’apparente à des impulsions ;
— ce courant est très chargé en harmoniques, en particulier l’harmonique 3 ;
— la distorsion de la tension au point de connexion peut être
supérieure à 5 % ;
— la compatibilité de fonctionnement entre les charges n’est pas
toujours assurée.
Les onduleurs de seconde génération à MLI et à IGBT (§ 2.4) ont
permis de diminuer l’impédance interne de l’onduleur et de fournir
des courants instantanés de l’ordre de trois fois le courant efficace.
La conjugaison de ces deux points permet d’avoir, au point de
connexion en sortie de l’ASI, une distorsion en tension inférieure à
3 % avec un fonctionnement sur 100 % de charge de type informatique.
■ Utilisation en triphasé
Pour les installations triphasées qui alimentent des récepteurs de
type informatique entre chaque phase et le neutre, les courants
d’harmonique 3 et ses multiples sont des courants homopolaires
qui circulent sur le conducteur neutre.
C’est pour cette raison que la section du conducteur neutre est à
surdimensionner par rapport à celle des phases. Le courant neutre
peut être égal à 1,7 fois le courant de la phase.
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■ Nature de l’alimentation :
— alimentation en basse tension par le réseau public ;
— alimentation par un transformateur MT/BT ;
— présence d’une source de substitution : moteur thermique et
alternateur.
■ Caractéristiques de l’alimentation :
— topologie du réseau (monophasé, triphasé avec neutre, triphasé sans neutre) ;
— tension et fréquence nominales ;
— plages de variation autour des tensions et fréquences
nominales ; en France, EDF annonce une plage de variation de tension de ± 10 %, mais temporairement des variations de ± 15 ou
± 20 % sont possibles pendant quelques minutes ;
— tension de court-circuit de l’alimentation ;
— réactance subtransitoire de l’alternateur.
■ Caractéristiques du dispositif de protection contre les
surintensités.
La compatibilité de l’ASI avec son alimentation doit être vérifiée avec les données du constructeur.
■ Deux autres points importants sont à considérer.
● La distorsion introduite par l’ASI sur la tension de l’alimentation
est-elle compatible avec les autres récepteurs ?
● La façon de véhiculer la puissance est-elle optimale ?
Cela est caractérisé par le facteur de puissance qui est égal à 1
quand le transfert est optimal. Le facteur de puissance
cos ϕ 1
λ = -----------------------2
1 + TD i
est fonction du facteur de déphasage du fondamental cos ϕ1 et du
taux de distorsion en courant TDi.
4.2 Distorsion de tension introduite
par les courants harmoniques
4.2.1 Phénomène rencontré
Tout récepteur qui génère des courants harmoniques (Ih sur la
figure 12) introduit sur son alimentation des chutes de tension à la
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Ih
A
Source
Récepteur
Impédance totale
de la source
générateur + câblage
ALIMENTATIONS STATIQUES SANS INTERRUPTION (ASI)
La tension v peut être égale à + E ou – E selon la commande des
deux interrupteurs et la fréquence de commutation des interrupteurs. Par conséquent, la composante fondamentale de la tension v,
pilotée par la loi de commande des interrupteurs, peut être sinusoïdale et avec une phase maîtrisée par rapport à e.
Cette maîtrise de la composante fondamentale de v permet de
maîtriser la composante fondamentale de i.
Récepteur
sensible
Figure 12 – Perturbation des récepteurs par les courants
harmoniques
fréquence harmonique. Selon l’impédance de la source, le niveau
de distorsion généré peut créer un dysfonctionnement sur un récepteur sensible raccordé sur la même alimentation.
4.2.3 ASI alimentée par un réseau triphasé
Pour les ASI de moyenne et forte puissances connectées à des
réseaux triphasés, le courant prélevé par les redresseurs contrôlés
(§ 2.1) a la forme représentée sur la figure 14.
La partie 1-2 de la norme CEI 60146 fournit des abaques précisant
le niveau de courant par harmonique en fonction de la chute inductive de la source de tension.
Exemple : la figure 15 donne le pourcentage de l’harmonique 5
(H5) pour les configurations d’angle de retard à la commande des thyristors de 0 et 90 degrés.
4.2.2 ASI alimentée en monophasé
Pour les ASI alimentées en monophasé, il n’y a pas de dysfonctionnement pour la raison suivante : le rapport entre la puissance à
l’entrée de l’ASI et la puissance de la source est généralement faible.
La technologie MLI a permis, dès le début des années 80, de commander les convertisseurs d’entrée des ASI, de telle façon que le
courant prélevé sur la source soit presque sinusoïdal. La performance atteinte en facteur de puissance est de 0,98 avec un taux de
distorsion en courant inférieur à 5 %.
La figure 13 donne un exemple de redresseur monophasé avec
prélèvement de courant sinusoïdal.
+E
i1
Tension
Courant
Figure 14 – Ondes tension et courant à l’entrée d’un redresseur
contrôlé
i
L
Source
e
IH5
v
In
τ = 90°
(%) 20
τ = 0°
Filtre
10
–E
5
10
∆U
Udc 0
Courant i1 après filtrage
IH5
courant harmonique 5
In
courant nominal fondamental
∆U
Courant i, avant filtrage,
maîtrisé par la commande des interrupteurs
Figure 13 – Exemple de convertisseur avec courant d’entrée
sinusoïdal
(%)
chute de tension continue due à l'impédance de source
Udc 0 tension redressée à vide
τ
angle de retard à la commande
Figure 15 – Niveau de courant harmonique en fonction
de l’impédance de la source
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4.2.4 Solutions mises en œuvre pour réduire
la distorsion
■ Filtres passifs
La figure 16 schématise un filtre passif associé à un redresseur
contrôlé.
Le filtre constitué de Lp et Cp est accordé sur l’harmonique 5. Cet
ensemble est vu par le convertisseur et pour l’harmonique 5 comme
une très basse impédance. Le courant harmonique 5 ne circule donc
pas dans le réseau amont. L’inductance Ls est dimensionnée pour
éviter les résonances avec les harmoniques du réseau.
■ Élimination des harmoniques de courant par deux ponts
redresseurs décalés
Cette technologie, utilisée pour éliminer les harmoniques de tension sur les onduleurs de 1re génération, est employée pour éliminer les harmoniques de courant en amont de l’ASI.
Le principe consiste à éliminer les harmoniques de rang les plus
bas qui sont les plus gênants, parce que de forte amplitude.
L’utilisation de deux ponts redresseurs décalés de 30 degrés permet l’élimination, dans les phases d’alimentation, des harmoniques
de rangs 5 et 7. Il subsiste les harmoniques de rang 12 k ± 1 soit 1113-23-25…
L’application peut se faire avec des ponts décalés montés en série
ou en parallèle. Dans le montage en parallèle, il convient de maîtriser la répartition des courants entre les deux ponts. La figure 17
représente un exemple avec les deux redresseurs en série.
Ls
Filtre passif
Ic
Is
ASI
Convertisseur
d'entrée
Alimentation
réseau
IF
Filtre actif
Is
courant de forme sinusoïdale prélevé sur l'alimentation
Ic
courant (fondamental + harmoniques) absorbé par l'ASI
Figure 18 – Principe du compensateur actif d’harmoniques
■ Filtres actifs
La technologie MLI en phase de maturité sur le convertisseur
onduleur est mise en œuvre dans des générateurs d’harmonique ou
filtres actifs. Ce filtre, qui peut être installé en tout point de l’installation, compense les harmoniques générés par les récepteurs, dont
les convertisseurs d’entrée des ASI.
Sur la figure 18 le convertisseur d’entrée de l’ASI absorbe une
puissance active et une puissance réactive. Cette puissance réactive
est due au facteur de déphasage du courant fondamental, mais
aussi aux harmoniques de courant. La puissance réactive due aux
harmoniques est encore appelée puissance réactive déformante.
La compensation IF fournie par le filtre actif permet de se rapprocher d’un facteur de puissance de 1 et évite le surdimensionnement
des câbles.
■ Perspectives nouvelles avec les convertisseurs triphasés
absorbant un courant sinusoïdal sur la source
Les convertisseurs d’entrée des ASI triphasées vont évoluer de la
technologie de commande par déphasage à la technologie MLI qui
permet de maîtriser le courant prélevé sur la source. Des taux de
distorsion inférieurs à 5 % seront accessibles.
Cp
Lp
Le principe utilisé est identique à la version monophasée, mais
avec les particularités du triphasé.
Figure 16 – Filtre passif en amont d’un redresseur contrôlé
+
Redresseur 2
4.3 Comparaison
Le tableau 1 compare, en conclusion de ce paragraphe, les différentes solutions pour les convertisseurs alimentés en triphasés. (0)
Tableau 1 – Compatibilité de l’ASI
avec une alimentation triphasée
Facteur
de puissance
théorique
Distorsion
théorique
du courant
absorbé
par l’ASI
(%)
Redresseur non commandé
(redresseur à diode)
3
--- soit 0,95
π
30
Redresseur commandé
(redresseur à thyristors)
Groupement de deux redresseurs
(solution dite en double pont)
Redresseur et filtre passif
Redresseur et filtre actif
Redresseur avec commande MLI
0,95 cos α
30
0,98 cos α
15
0,99
0,99
0,99
8
<5
<5
Technologie
Redresseur 1
Transformateur
–
Figure 17 – Élimination d’harmoniques avec ponts décalés câblés
en série
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5. Solutions et systèmes
d’ASI pour améliorer
la disponibilité d’énergie
ASI
en
fonctionnement
La fiabilité est la capacité d’un système à rester en état de bon
fonctionnement.
La disponibilité d’un système est le temps de fonctionnement
correct de l’installation par rapport au temps écoulé. En terme
de probabilité, la disponibilité du système d’alimentation est la
probabilité que le système soit en état d’alimenter l’application
dans des conditions données et à un instant donné.
La maintenabilité est la possibilité de revenir rapidement d’un
état de fonctionnement incorrect à un état normal de fonctionnement. Cette notion est exprimée par le temps de réparation.
La sécurité d’un système d’alimentation est sa capacité d’éviter de se retrouver dans un état ou il y aurait absence de la fourniture de l’alimentation.
5.1 ASI à double conversion avec une voie
de secours en parallèle
Cette voie, schématisée sur la figure 19, appelée contacteur statique ou by-pass automatique, est possible si l’alimentation est
compatible avec la charge.
La figure 20 montre que la probabilité de se retrouver dans l’état
« perte de l’alimentation » est plus faible sur le système avec la voie
de secours. Il faut remarquer que cette solution est envisageable :
— si l’application accepte les transitoires sur la tension au passage sur la voie de secours et au retour sur la voie normale ;
— si l’application est compatible avec les variations de tension et
de fréquence pendant le fonctionnement sur la voie de secours.
Ces conditions ne sont pas toujours acceptables dans le cas de
charges sensibles.
ALIMENTATIONS STATIQUES SANS INTERRUPTION (ASI)
Défaillance onduleur
Perte de
l'alimentation
Réparation onduleur
a
sans voie de secours
Défaillance onduleur
Fonctionnement
sur
voie onduleur
Fonctionnement
sur
voie de secours
Réparation onduleur
Défaillance
voie de secours
Perte de
l'alimentation
b
avec voie de secours en parallèle
Figure 20 – Contribution de la voie de secours à la disponibilité
de l’alimentation
5.2 Alimentation de la voie de secours
par une ASI
Voie de
secours
Comme le montre la figure 21, l’ASI sur la voie de secours (ASI 2)
permet de conserver les performances de l’alimentation si la voie
normale est défaillante.
ASI 2
Voie de secours
Voie
normale
ASI 1
Alimentation
Charge
Onduleur
ASI à double conversion
Figure 19 – ASI à double conversion avec voie de secours
Figure 21 – ASI en redondance séquentielle
5.3 ASI à double conversion en parallèle
Ce système est présenté sur la figure 22 dans une configuration
de deux ASI, qui alimentent la charge et se répartissent la puissance.
Nous parlons alors de redondance active.
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ALIMENTATIONS STATIQUES SANS INTERRUPTION (ASI) ______________________________________________________________________________________
Voie de secours automatique
ASI A
ASI A
ASI B
a
schéma de principe
ASI B
Défaillance de A
A et B en
fonctionnement
Réparation de A
Figure 23 – ASI en redondance active avec une voie de secours
centralisée
B en
fonctionnement
Voie de secours automatique
Réparation
de B
Défaillance
de B
A en
fonctionnement
Défaillance
de B
Défaillance de A
b
ASI A
Perte de
l'alimentation
Voie de secours automatique
disponibilité de l'alimentation
Figure 22 – ASI en redondance active
ASI B
Dans ce schéma de redondance active dite un sur deux, la disponibilité de l’alimentation est dépendante de plusieurs facteurs :
— l’analyse des modes de défaillance : une analyse précise doit
envisager les différents types de défaut et isoler la voie défaillante
avant que le défaut ne se propage ; l’objectif de cette analyse est de
diminuer la probabilité de passer directement dans l’état perte de
l’alimentation (ligne en tireté sur la figure 22b) ;
— un second facteur est la maintenabilité des équipements, c’està-dire la capacité à réparer rapidement et à revenir dans l’état normal avec les ASI A et B en fonctionnement.
Il faut noter que la mise en parallèle des ASI permet d’augmenter
la puissance du système d’alimentation.
5.4 ASI en parallèle avec une ou plusieurs
voies de secours
Figure 24 – ASI en redondance active avec des voies de secours
réparties
5.4.1 Mise en parallèle avec une voie de secours
centralisée
La voie de secours d’un ensemble d’ASI en redondance active
peut être unique comme le montre la figure 23.
5.4.2 Mise en parallèle avec des voies de secours
réparties
Le secours d’un ensemble d’ASI en redondance active peut être
réparti comme le montre la figure 24.
5.5 Systèmes indépendants d’ASI
Comme pour l’ASI unitaire (§ 5.1), la disponibilité d’énergie est
améliorée avec l’adjonction, lorsque cela est possible, d’une voie de
secours du réseau.
D 5 185 − 10
Dans cette solution, représentée sur la figure 25 dans le cas de
deux systèmes, la disponibilité de l’énergie au niveau des utilisa-
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Système
A
Voie de secours automatique
Voie de secours automatique
_____________________________________________________________________________________
tions 1 et 2 repose sur l’indépendance des systèmes A et B, y compris
l’indépendance des sources d’alimentation.
5.6 Comparaison
■ Le diagramme de la figure 26 représente, dans le temps, les états
du système :
— MDT est la durée moyenne de défaillance (Mean Down Time)
comprenant la détection, la réparation et la mise en service ;
— MTBF est le temps moyen entre deux défauts (Mean Time
Between Failure).
MDT
L’indisponibilité du système est définie par le rapport ---------------- .
MTBF
Le temps MDT, de l’ordre de 10 ou 24 h, est toujours très petit par
rapport au MTBF.
Système
B
■ Le tableau 2 compare en conclusion, pour les ASI à double
conversion, les principaux systèmes en terme de disponibilité ou
d’indisponibilité.
Inverseur
de source
Utilisation 1
ALIMENTATIONS STATIQUES SANS INTERRUPTION (ASI)
MTBF
Inverseur
de source
Utilisation 2
Figure 25 – Schéma d’alimentation à partir de deux sources
indépendantes
MTBF
MDT
MDT
Détection panne
Réparation
Détection panne
Réparation
Figure 26 – États d’un système
(0)
Tableau 2 – ASI à double conversion : comparaison en terme de disponibilité
Système
MTBF
Remarques
50 000 h
Dans le diagramme de fiabilité, il faut prendre en compte la défaillance des sources
continues, c’est-à-dire l’alimentation redressée et la batterie, en plus de la défaillance du
convertisseur onduleur.
400 000 h
Hypothèses prises :
— temps de réparation de 10 h ;
— réseau de bonne qualité : MTBF du réseau 100 h ; MTBF du by-pass automatique de
2 000 000 h.
500 000 h
Dans le schéma de fiabilité, la limitation provient de la probabilité d’avoir des défauts qui
se propagent sur les deux alimentations.
1 400 000 h
Hypothèses prises :
— temps de réparation de 10 h ;
— réseau de bonne qualité : MTBF du réseau 100 h ; MTBF du by-pass automatique de
2 000 000 h.
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ALIMENTATIONS STATIQUES SANS INTERRUPTION (ASI) ______________________________________________________________________________________
6. Choix et dimensionnement
de l’ASI
Selon la puissance demandée, il est possible de mettre plusieurs
ASI en parallèle. Les puissances maximales des modules d’ASI se
situent vers 800 kVA.
6.1 Choix du système
6.2.2 Choix et dimensionnement du stockage
d’énergie
Pour les faibles puissances, au-dessous de 2 000 VA, de type
bureautique monoposte, le choix se fait plutôt sur la configuration
de l’application. Dans ce cas, si l’alimentation est de bonne qualité,
l’ASI de type Off line (§ 1.1) est généralement retenue. Les charges
sont bien identifiées et sont généralement des redresseurs avec
réserve d’énergie. Les performances en temps de basculement sur
la source de secours (10 ms) et de distorsion sur la tension de
secours (onde quasi sinusoïdale) sont acceptables pour l’application.
Au-dessus de quelques kilovoltampères, l’ASI à double conversion (§ 1.3), qui permet de réguler en permanence la tension et la fréquence, est généralement utilisée. Ce type d’ASI est recommandé si
le réseau d’alimentation est très perturbé.
6.2 Dimensionnement de l’ASI
Pour dimensionner l’ASI au-dessus de 2 000 VA, on rappelle que
la puissance apparente S :
— fait intervenir les valeurs efficaces de tension et du courant ;
— se décompose en puissance active (P) et en puissance réactive (Q).
L’énergie active est l’énergie à fournir sur l’étage continu et, en
particulier, par la batterie.
La puissance active s’exprime par
P=λS
où λ est le facteur de puissance.
Il convient d’ajouter le facteur de crête défini par le rapport
I crête
----------------I efficace ; il caractérise la puissance instantanée demandée par la
charge. Ce facteur est important, car il intervient sur la distorsion de
tension en sortie de l’ASI. Pour un courant de forme sinusoïdale, ce
facteur est 2 . Des facteurs de crête de 3 sont courants.
6.2.1 Dimensionnement de l’onduleur
Ce dimensionnement fait intervenir les éléments suivants.
■ Caractéristiques de tension et de courant en régime
permanent
Il faut choisir l’ASI adaptée à la puissance apparente de la charge.
Il faut aussi vérifier que la puissance active de la charge est
compatible avec celle de l’ASI qui est généralement définie avec un
facteur de puissance λ = 0,8.
■ Puissance instantanée en régime permanent
Sur les ASI modernes, les commutateurs de puissance permettent
de passer les pics de puissance instantanée équivalente à un facteur
de crête de 3 sur le courant, tout en ayant une distorsion sur la tension inférieure à 5 %.
■ Capacité de surcharge
Elle est calculée sur des temps de l’ordre de plusieurs secondes,
pour passer les courants de démarrage répétitif.
Les courants d’appel à la mise sous tension de l’installation peuvent être fournis par la voie de secours qui a une capacité de surcharge pouvant aller jusqu’à 10 fois le courant nominal.
D 5 185 − 12
Le stockage électrochimique est la solution utilisée depuis l’arrivée des onduleurs de secours avec les couples électrochimiques
plomb-acide et nickel-cadmium. La technologie plomb dite plomb
ouvert a subi une avancée majeure dans les années 1980 avec les
batteries à recombinaison de gaz ou VRLA (Valve Regulated Lead
Acid battery).
■ Pour comprendre le dimensionnement de la batterie d’accumulateurs, on rappelle quelques définitions (cf. [E 2 140]).
● La capacité de la batterie (C 10 ou C 5) est donnée en Ah et pour
une décharge en 10h ou 5h suivant le constructeur. C 10 ou C 5 est la
quantité d’électricité et caractérise l’énergie stockée dans la batterie
pour un régime de décharge en 10h ou 5h respectivement.
Exemple : une capacité C 10 de 24 Ah signifie que la batterie peut
débiter 2,4 A pendant 10 h.
● Le taux de décharge définit le courant pendant le régime de
décharge. Par convention, le taux de décharge s’exprime en fonction
de la capacité.
Exemple : un taux de décharge de 3C 10 signifie que le courant de
décharge est de 72 A pour une batterie de 24 Ah.
L’autonomie est le temps écoulé jusqu’à la tension d’arrêt.
La durée de vie est l’âge de la batterie lorsque son autonomie
réelle atteint 50 % de l’autonomie spécifiée.
● Pendant son exploitation, la batterie est dans l’un des 3 états
suivants :
— état de maintien de la charge stockée, où le chargeur fournit
l’énergie pour compenser l’autodécharge des accumulateurs ;
— état de décharge où la batterie est un générateur d’énergie ;
— état de recharge où la batterie est un récepteur d’énergie.
●
●
■ Pour dimensionner la batterie, il faut déterminer le besoin en
autonomie et la puissance que devra fournir la batterie.
● Ce besoin en autonomie fait intervenir les aspects suivants :
— la durée moyenne de défaillance du réseau d’alimentation ;
— la présence ou non d’un groupe électrogène de secours ;
— le temps nécessaire pour faire un arrêt « propre » de l’installation ;
— la criticité de l’application en terme de disponibilité d’énergie ;
— la réduction d’autonomie due au vieillissement de la batterie.
● D’autres critères interviennent pour arriver au choix de la batterie, c’est-à-dire :
— la durée de vie souhaitée de la batterie ;
— la capacité ou non de faire l’entretien de la batterie ;
— l’installation dans un local technique ou en armoire.
Les constructeurs d’ASI définissent, en fonction de l’autonomie et
de la puissance de l’ASI, les configurations de la batterie : associations en série et en parallèle d’éléments de 2 V ou de blocs de 6 V ou
12 V pour les batteries au plomb.
■ La mise en œuvre des batteries dans les états de décharge, charge
et maintien de la charge, nécessite un savoir-faire des constructeurs
d’onduleur pour maintenir la disponibilité de cette énergie, c’est-àdire :
— en décharge, maîtriser les tensions d’arrêt quel que soit le
régime de décharge, pour éviter la décharge profonde des batteries,
ce qui peut engendrer des phénomènes irréversibles en perte de
capacité de la batterie ;
— en recharge, maîtriser le courant de recharge et le passage en
maintien de la charge ;
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ALIMENTATIONS STATIQUES SANS INTERRUPTION (ASI)
— en maintien de la charge, tenir compte de la température
ambiante de la batterie ;
— maîtriser l’environnement et l’installation de la batterie.
7.3 Installation des ASI de moyenne
et forte puissance
7. Installation des ASI
Ces ASI sont dites avec installation. Elles sont souvent alimentées
en aval d’un transformateur MT/BT. La distribution électrique est
alors privée.
7.1 Rappels et définitions
pour la protection des personnes
Le lecteur pourra également se reporter aux articles [D 5 020],
[D 5 030] et [D 5 100].
■ La protection des personnes contre les contacts directs,
c’est-à-dire les contacts accidentels entre une personne et un
conducteur actif, est assurée par les enveloppes qui font référence à
la norme CEI 60529.
L’enveloppe est caractérisée par son Indice de protection IP2X
■ La protection des personnes contre les contacts indirects,
c’est-à-dire les contacts entre une personne et une masse mise accidentellement sous tension, à cause d’un défaut d’isolement, est
assurée par :
— l’interconnexion et la mise à la terre des masses métalliques
d’une installation ;
— l’élimination d’un défaut dangereux par un dispositif de coupure dont le choix dépend du schéma des liaisons à la terre (SLT),
du neutre d’une part et des masses d’autre part.
■ Les différents schémas des liaisons à la terre sont définis par
les normes CEI 60364 et NF C 15 100 qui traitent des installations
électriques à basse tension. Pour résumer, il existe :
— le schéma TT, utilisé dans la distribution publique basse tension ;
— le schéma TN qui se présente sous deux variantes (TN-C et TNS) ;
— le schéma IT.
■ Les termes suivants sont des abréviations couramment utilisées :
— le conducteur PE est le conducteur de protection qui relie les
masses électriques à la liaison équipotentielle principale ; celle-ci
est le point de jonction entre la prise de terre, les conducteurs de
protection et la structure métallique ;
— le conducteur PEN a la fonction de conducteur de protection et
de conducteur neutre ;
— le CPI est un contrôleur permanent d’isolement ;
— le DDR est le dispositif différentiel résiduel
7.3.1 Choix du schéma des liaisons à la terre
Il est fortement recommandé d’alimenter les matériels de traitement de l’information selon le schéma TN-S. Cette recommandation
vient du fait que le conducteur PE assure une bonne équipotentialité
des masses parce qu’il n’est pas parcouru par les courants harmoniques.
Si la distribution en amont de l’ASI est de type TN-C, la distribution
en aval de l’ASI peut se faire en TN-C ou en TN-S sans prendre de dispositions particulières au niveau de l’ASI.
Le schéma simplifié de la figure 27 représente le cas d’une ASI
dite unitaire dans une configuration souvent rencontrée pour le
schéma des liaisons à la terre.
Beaucoup d’autres configurations peuvent être rencontrées, soit
pour l’ASI, soit pour les schémas des liaisons à la terre en amont et
en aval.
Exemple : si le schéma des liaisons à la terre en aval de l’ASI est différent de celui en amont, il faut prévoir une séparation galvanique sur
toutes les voies. Cela se fait par adjonction de transformateur à enroulements séparés et par la reconstitution du schéma de mise à la terre
en aval du transformateur.
Sur la séparation galvanique, voici quelques données qui interviennent dans la définition de l’installation :
— la voie principale de l’ASI possède-t-elle une isolation galvanique ? ;
— y a-t-il des tronçons communs en amont ou en aval pour réaliser la séparation galvanique ? ;
— y a-t-il une alimentation séparée pour la voie de secours ?
Pour traiter ce problème, il faut se reporter aux textes normatifs
(NF C 15 100 et UTE C 15-402) et aux données du constructeur pour
définir les dispositifs de coupure.
Enveloppe de l'ASI
La séparation galvanique est la fonction réalisée par des transformateurs à enroulements séparés.
7.2 Installation des ASI monophasées
compatibles avec les prises
de courant 16 A
Ces produits sont considérés sans installation. Ils sont compatibles en courant avec les prises 16 A. Ces ASI peuvent être alimentées sans précautions particulières parce que le courant de fuite à la
terre est inférieur à 3,5 mA.
Le schéma des liaisons à la terre est souvent le TT (§ 7.1), celui de
la distribution publique.
Ces ASI s’installent dans le bureau et s’alimentent par la prise de
courant 16 A. Le bruit acoustique de ces appareils est compatible
avec un environnement de bureau.
Conducteurs
L1 L2 L3
Transformateur
MT/BT
Conducteur
neutre
TN-C
TN-S
Disjoncteur
D1
Disjoncteur
D3
Conducteur
PEN
Conducteur PE
Figure 27 – Schéma d’installation d’une ASI standard
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7.3.2 Raccordement des ASI au TGBT (tableau
général basse tension)
7.4 Installation de la batterie
d’accumulateurs
■ Pour choisir le disjoncteur D1 et la canalisation (cas de la figure
28), il faut prendre en compte le courant de court-circuit du générateur et utiliser les données du constructeur sur l’intensité maximale
absorbée du courant et sur les courants d’enclenchement.
En cas de défaut sur le redresseur de l’ASI, la protection interne est
étudiée pour ne pas faire déclencher le disjoncteur D1. La possibilité
d’alimenter la charge par la voie de secours est alors conservée.
Les batteries d’accumulateurs à recombinaison de gaz ou VRLA (§
6.2.2) se sont imposées pour les applications de faible et de
moyenne puissance, c’est-à-dire jusqu’à 150 Ah environ. Cette technologie à recombinaison permet d’installer ces batteries dans tout
type de locaux.
Pour les besoins en capacités au-dessus d’environ 150 Ah, les batteries d’accumulateurs sont souvent de technologie plomb ouvert.
Pendant la recharge, ces batteries d’accumulateurs dégagent de
l’hydrogène. D’où l’obligation d’installer ces accumulateurs dans un
local aménagé et répondant à la réglementation définie dans les
normes d’installation NF C 15 100 et CEI 60364.
Un des points de la réglementation (NF C 15 100 paragraphe 554)
est la ventilation du local. Le débit d’air D (en m3.h–1) de la ventilation est donné par la formule :
■ Pour améliorer la disponibilité, la voie de secours peut être alimentée par une source séparée avec une canalisation dédiée
conformément à la figure 29. Comme pour D1, le choix du disjoncteur D2 doit se faire en utilisant les données du constructeur.
■ Le choix des disjoncteurs D3 doit utiliser en plus du courant de
court-circuit de l’alimentation 2 celui de l’ASI pour assurer la sélectivité entre les départs, sans faire appel à l’alimentation 2. Par exemple, un défaut sur le départ 1 ne doit pas perturber le départ 2, cela
en fonctionnement sur la voie normale de l’ASI. Il peut être nécessaire de fractionner les départs ou de surdimensionner l’ASI pour
réduire la perturbation.
En fonctionnement sur la voie de secours, les disjoncteurs D1
dans la 1re configuration (figure 28), et D2 dans la 2e configuration
(figure 29) doivent être sélectifs avec le disjoncteur D3 mis sur les
départs.
D = 0,05 N Im
avec N nombre d’éléments 2 V,
Im (A) courant maximal de charge.
Exemple : pour une batterie d’accumulateurs de 32 blocs 12 V de
100 Ah et un chargeur pouvant débiter 10 A, la ventilation à prévoir sera
0,05 × 32 × 6 × 10 ≈ 100 m3.h–1.
Pour avoir une durée de vie optimale, la température ambiante au
voisinage des batteries doit être comprise entre 15 et 25 °C.
7.5 Lieu d’installation et bruit acoustique
TGBT
Charge
Départ 1
Alimentation
Départ 2
D1
Redresseur
Onduleur
D3
ASI
Les ASI sont caractérisées en bruit acoustique selon la norme
ISO 7779 (EN 27779). Le bruit provient principalement de la ventilation interne de l’appareil et des forces électrodynamiques dans les
circuits magnétiques des bobinages, qui sont sollicités à différentes
fréquences.
Les données du constructeur sur le bruit sont un paramètre à
prendre en compte pour installer le produit :
— pour un bureau, le niveau recommandé est inférieur à 45 dBA ;
— pour une installation dans une salle informatique, le niveau
recommandé est inférieur à 60 dBA ;
— pour des niveaux supérieurs, l’installation se fait dans un local
énergie dédié.
7.6 Pertes thermiques des ASI
Figure 28 – Raccordement d’une ASI standard
Les ASI ont des pertes thermiques qui peuvent élever la température du local en l’absence de dispositif de ventilation adapté. La ventilation du local doit être vérifiée en utilisant les pertes thermiques
données par le constructeur.
Les ASI sont caractérisées en rendement (le rendement est le rapport de la puissance active en sortie sur la puissance active en
entrée) pour différents niveaux de charge et dans l’état de maintien
de l’énergie stockée pour la batterie d’accumulateurs.
TGBT
Alimentation 2
D2
TGBT
Départ 1
Alimentation 1
Départ 2
D1
Redresseur
Onduleur
D3
ASI
Figure 29 – Raccordement d’une ASI avec alimentation séparée
de la voie de secours
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8. Communication
entre l’application et l’ASI
8.1 Généralités
La communication de l’ASI avec les charges alimentées est nécessaire pour sécuriser l’application et augmenter la disponibilité de
l’alimentation.
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Ce besoin de communication doit s’établir pour gérer l’arrêt propre de l’application. Pour cette fonction, l’ASI envoie une information pour arrêter correctement l’application avant la coupure
effective de l’alimentation.
Le besoin de communication est aussi nécessaire pour gérer au
mieux l’énergie stockée en fermant si besoin les applications moins
prioritaires. Cette fonction est assurée en communiquant en permanence les performances de l’ASI comme le taux de charge et l’autonomie disponible.
Ces fonctions sont assurées par des logiciels à installer sur l’application et disponibles pour les différents environnements des
réseaux.
ALIMENTATIONS STATIQUES SANS INTERRUPTION (ASI)
By-pass de maintenance
By-pass automatique
Organes pour isolement
Organe
pour
isolement
8.2 Différents moyens
■ Communication par contacts secs
Le système le plus simple est la fourniture de contacts libres de
tout potentiel. Ces contacts sont caractérisés par les constructeurs
en tension et en courant.
Figure 30 – Dispositifs pour assurer la maintenance de l’ASI
■ Communication de type informatique
Les ASI proposent des interfaces RS232 (Recommended Standard
232) avec des protocoles ASCII (American Standard Code for Information Interchange) propriétaires. La communication avec le réseau
Ethernet est possible par exemple avec le protocole SNMP (Simple
Network Management Protocole)
ou électrotechniques ont une durée de vie limitée, mais celle-ci est
du second ordre, soit parce que le composant est peu sollicité en
nombre de manœuvres, soit parce que sa durée de vie dans les
conditions d’utilisation est très supérieure à celle de l’ASI.
■ Communication de type industriel
9.2.2 Entretien de la batterie d’accumulateurs
plomb-acide
Les ASI intègrent des interfaces de communication RS485 (Recommended Standard 485) avec des protocoles JBUS ou MODBUS de
type maître-esclaves point à point ou multipoints, c’est-à-dire qu’un
maître peut communiquer avec plusieurs esclaves.
9. Surveillance et entretien
du système d’alimentation
Comme nous l’avons dit (§ 5.3), la maintenabilité des ASI nécessite de surveiller et de pouvoir intervenir sur les équipements.
9.1 Surveillance de l’ASI
Des logiciels de supervision permettent de lire les informations
d’état, d’alarme, de mesure, disponibles sur les ASI. Le logiciel permet une visualisation personnalisée en fonction de l’installation.
Une surveillance à distance de l’installation est possible en se
connectant au réseau téléphonique commuté (RTC), via un modem.
9.2 Maintenance de l’ASI
Pour assurer l’entretien, les ASI de type interaction avec le réseau
(§ 1.2) ou à double conversion (§ 1.3) disposent d’une voie de
secours manuel appelée by-pass de maintenance et de dispositifs
d’isolement pour intervenir sur l’ASI en toute sécurité tout en continuant à alimenter la charge. L’exemple de la figure 30 est donné
pour une ASI à double conversion.
9.2.1 Maintenance préventive
Les alimentations statiques sans interruption utilisent en nombre
réduit des composants qui demandent une maintenance préventive.
En plus des batteries, nous avons principalement les ventilateurs
et les condensateurs chimiques. D’autres composants électroniques
L’entretien de la batterie d’accumulateurs est primordial pour
l’efficacité de l’ASI. Il convient de suivre les recommandations des
constructeurs.
Nous pouvons donner les règles suivantes :
— une température ambiante de 15 à 25 °C au voisinage des batteries est recommandée pour ne pas accélérer le vieillissement ;
— le temps de stockage de la batterie est limité ; les batteries
d’accumulateurs au plomb-acide ont des taux d’autodécharge de
l’ordre de 10 % par mois ; pour que ce phénomène d’autodécharge
n’engendre pas une perte de capacité irréversible, les batteries doivent être rechargées tous les 6 mois ;
— toute batterie déchargée doit être rechargée pour éviter des
phénomènes irréversibles de perte de capacité.
La batterie d’accumulateurs étant l’association en série d’éléments 2V, de blocs 6V ou 12V, il convient de mesurer les tensions
des éléments ou des blocs en série pour s’assurer que le vieillissement est homogène.
Si l’ASI doit être mise en arrêt prolongé, il convient d’ouvrir le circuit de la batterie pour éviter toute décharge.
10. Conclusion
Nous avons présenté les alimentations statiques sans interruption comme réponse aux besoins en continuité de service et en qualité de l’énergie fournie.
L’offre en ASI du système de quelques centaines de voltampères
aux systèmes parallèles redondants permet de répondre au besoin
de sauvegarde d’une application bureautique ou scientifique monoposte, jusqu’aux applications en temps réel de traitement de l’information ou de processus industriel nécessitant une énergie et une
continuité de service de haute qualité.
L’accroissement constant des performances de ces interfaces statiques a permis d’en faciliter l’installation dans les locaux, dans les
réseaux électriques et dans le système d’information de l’application.
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
Dossier délivré pour
Madame, Monsieur
17/09/2008
D 5 185 − 15
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