La répartition des photorécepteurs et leurs connexions avec les autres cellules de la chaîne de neurones
confèrent à notre vision des propriétés particulières.
Les propriétés essentielles de la vision
- La persistance rétinienne : elle correspond au temps nécessaire pour que les pigments des
photorécepteurs se reconstituent après leur décomposition sous l’action de la lumière. Cette persistance rétinienne
nous permet de visionner un film, composé d’une succession rapide d’images fixes. Ces images sont perçues en
continuité, donnant l’illusion d’un mouvement.
- Le champ visuel : c’est l’ensemble des points de l’espace que l’on peut voir d’un seul œil mobile. Il
est variable en fonction de la couleur des points, puisque les différents types de cônes ne sont pas répartis de
façon égale sur la rétine.
- Le champ visuel binoculaire : région de l’espace vue simultanément par les 2 yeux.
- L’acuité visuelle : capacité à discerner deux points dans l’espace (mesurée en dixièmes). Une acuité
de 10 dixièmes correspond à un pouvoir séparateur de 1 minute (1/60°). Finesse de la perception visuelle.
- Le daltonisme est une anomalie héréditaire due à l’insuffisance d’au moins un des cônes (rouge ou
vert) : les daltoniens ne distinguent pas le rouge du vert.
- Le temps d’adaptation à un changement de luminosité : il est dû à la différence d’intensité
lumineuse nécessaire pour exciter les cônes ou les bâtonnets, ainsi qu’au temps nécessaire aux pigments des
photorécepteurs pour se régénérer. A cela s’ajoute le temps nécessaire pour transformer la lumière en un message
visuel.
Je dois être capable de :
- Déterminer les rôles des photorécepteurs et de l’organisation anatomique des voies visuelles dans la
perception d’une image.
- Relier :
Certaines maladies et certaines anomalies génétiques à des déficiences visuelles.
Certaines caractéristiques de la vision à certaines propriétés et à la répartition des photorécepteurs de la rétine.
b- La vision des couleurs et son histoire évolutive
TP3- Identifier les caractéristiques des photorécepteurs rétiniens et déterminer la place de l’Homme
Chez l’Homme, la vision des couleurs repose sur l’existence de 3 types de cônes. En fonction du pigment qu’’ils
contiennent, on distingue les cônes particulièrement
sensibles aux longueurs d’ondes bleues
(opsine de type S/ 2% des
cônes),
vertes
(opsine de type M/ 32% des cônes) ou
rouges
(opsine de type L/ 64% des cônes). De ce fait, la vision de
l’Homme est dite trichromatique tout comme celle de certains autres Primates.
La synthèse de chacun des 3 types d’opsine dépend d’un gène particulier. Le gène B codant l’opsine sensible au bleu
est porté par le
chromosome 7
, les gènes R et V codant respectivement l’opsine sensible au rouge et l’opsine sensible au
vert sont portés par le
chromosome sexuel X
. Les
séquences de nucléotides de chacun de ses 3 gènes
(B, R et V)
présentent de
nombreuses similitudes
tout comme les séquences d’acides aminés
des opsines correspondantes. Cela
témoigne de leur parenté Ces 3 gènes
dérivent d’un même gène ancestral
et appartiennent donc à la
même famille
multigénique.
La comparaison des séquences de ces gènes ou des pigments rétiniens chez différentes espèces de Primates
permettent de préciser la place de l’Homme parmi les Primates. Plus ces séquences partagent de similitudes chez
différentes espèces, plus ces espèces sont proches les unes des autres.
Remarque : Le document B p. 34 montre le spectre d’absorption de chacun des cônes et donc de chacun des types d’opsine.
Les bâtonnets contiennent un pigment appelé rhodopsine.
Je dois être capable de :
Justifier la place de l’Homme au sein des Primates à partir de la comparaison, des opsines et des gènes les codant.