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Grâce à l’augmentation d’un pourcent de la TVA-logement réduite, l’Etat pourrait générer
annuellement des économies d’un peu plus de 16,5 millions d’euros, ce qui représente 71% de
l’excédent affiché dans les propositions budgétaires du Ministère du logement pour 2014 !
Il serait également envisageable de combiner cette hausse du taux à une baisse de la limite de la
faveur fiscale de 50.000 à 40.000 euros. Bien que le Ministère du logement ne dispose pas de
données chiffrées pour évaluer les économies que pourraient permettre la diminution de ce plafond,
celle-ci serait néanmoins en ligne avec la volonté du gouvernement à promouvoir la création de
logements durables. En effet, une baisse du plafond équivaudrait indirectement à l’introduction
d’une forme de critère socio-économique. Dans ce contexte, il est à noter qu’un plafond de 40.000
euros correspond tout de même à un coût de production ou de rénovation du logement
d’approximativement 364.000 euros (hors acquisition du terrain ou de l’immeuble !), ce qui est un
budget très raisonnable.
Enfin, dans un souci de cohérence de la politique du logement, le gouvernement pourrait également
réfléchir à l’éventualité de n’accorder la TVA-logement super réduite qu’aux demandeurs
propriétaires d’un seul logement, c’est-à-dire que les ménages demandeurs propriétaires,
copropriétaires, usufruitiers, emphytéotes ou titulaires d’un droit de superficie d’un autre logement
dans le pays ou à l’étranger seraient exclus du bénéfice de la TVA-logement super réduite.
A titre indicatif : si la TVA-logement était purement et simplement supprimée, le potentiel
d’économie budgétaire se chiffrerait à près de 200 millions d’euros par an !
Pacte logement – application du taux multiplicateur de subsides en fonction
du revenu de l’impôt communal
Si le Pacte logement avait été calculé en prenant le taux multiplicateur de subsides en fonction du
revenu de l’impôt communal, les économies budgétaires auraient été de respectivement 25,7
millions et 31,7 millions d’euros pour les années 2012 et 2013. Sachant que les dépenses moyennes
sur 6 ans générées par le Pacte logement s’élèvent à environ 34 millions d’euros, le potentiel
d’économie serait dès lors de 20,5 millions d’euros par an !