Notion de gène morcelé et d'épissage
par Naoum Salamé — Dernière modification 24/02/2013 11:33
A – Les données
Le gène qui code pour la chaîne bêta de l’hémoglobine est un bon support pour introduire la
notion de gène morcelé. C’est d’ailleurs le premier gène chez lequel on a établit la structure
en exons et introns. Comme les autres gènes de globine, il a une structure relativement simple
puisque constitué par 3 exons et 2 introns.
Pour cette étude, on dispose des séquences suivantes :
- Séquence du brin non transcrit du gène (avec introns et exons) ;
- Séquence de l'ARNm pré-messager (préARNm) ;
- Séquence de l'ARNm ;
- Séquence de l'ARN strictement codant.
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B - La structure de l’ARN messager
Jusqu'ici, on a assimilé l’ARN messager à sa région strictement codante. En réalité, en amont
(extrémité 5’), il existe une région non traduite mais qui est indispensable pour que le
ribosome se fixe à l’ARN messager et initie le début de la traduction au premier codon AUG.
De même, en aval du codon stop (extrémité 3’), il existe une séquence non traduite. A vrai
dire, mais le programme n’en fait pas mention, l’ARNm qui passe dans le cytoplasme
commence par la coiffe et se termine par une queue poly A qui sont ajoutées dans le noyau au
cours de la maturation de l’ARNm, donc après la transcription. Les séquences dl’ARNm
fournies dans la banque ne comprennent pas de coiffe et de poly A.
Cette appréhension plus complète de la structure de l’ARN fait mieux saisir l’intérêt de la
notion de codon stop puisque ce dernier ne se trouve pas situé à la fin de la séquence.
Lorsqu’on limite l’ARN messager à sa région strictement codante, le codon stop se trouve
situé en dernier et ce n’est qu’en cas de mutation faisant apparaître un codon stop anticipé que
son rôle est bien apparent.
Les illustrations suivantes montrent au début et à la fin de l'ARNm des parties qui ne figurent
pas dans dans sa région codante.