Monnaie fiduciaire (billets et pièces). En réalité, pour les pièces, on parle de monnaie
divisionnaire.
Que représente le billet à a naissance = initialement, le billet est un certificat remis par un banquier en
contrepartie d’un dépôt d’or ou d’argent. Il circule à la place des métaux précieux pour des raisons de
commodité et de sécurité ; c’est donc un simple substitut aux métaux et non une véritable monnaie.
Apparition de la lettre de change entre Sienne et Florence au 13ème.
A partir du 17ème les banques émettent des billets au-delà de contreparties en or à l’occasion de crédits
accordés à leurs clients (les billets en circulation excèdent l’encaisse métallique des banques). Elles font
le pari que tous ne demanderont pas la conversion des billets en métaux précieux et que les agents se
serviront directement de la monnaie papier pour régler leurs transactions. Les billets deviennent alors
une véritable monnaie s’ajoutant à a monnaie métallique. => Question de la confiance devient centrale.
Pourquoi je ne peux pas vous acheter votre téléphone avec des billets de monopoly ? La
monnaie fiduciaire comme la monnaie divisionnaire ne valent quasiment rien en tant que tel.
La valeur faciale du billet est le montant inscrit sur le billet qui indique la valeur d’échange du
billet, elle n’a strictement rien à voir avec sa valeur intrinsèque (valeur du billet en lui-même)
qui est quasi nulle (c’est un bout de papier). Un billet de 50€ coûte 0,80ct à la production. Cela
différencie la monnaie papier de la monnaie métallique dont la valeur faciale était liée au poids
de la pièce en métal précieux.
Cette monnaie repose sur la confiance des utilisateurs (fiducia = confiance en latin). Pourquoi
avez-vous confiance dans les billets et les pièces que vous utilisez ? Parce que tout le monde
les utilise et les accepte. Mais pourquoi ? Parce que leur valeur est garantie par l’Etat et la
BCE. En effet, la confiance dans la monnaie est garantie par l'autorité de l'Etat et de la
banque centrale qui oblige l'ensemble des acteurs économiques à accepter la monnaie en lui
donnant un pouvoir libératoire et légal. (...).Un commerçant ne peut refuser une marchandise
qui a le statut légal de monnaie. Les billets et les pièces ont un pouvoir libératoire immédiat :
les personnes qui les utilisent sont libérées de leur obligation de paiement dès le transfert de
monnaie.
Une marchandise a le statut de monnaie si elle inspire confiance en étant acceptée par tous,
pour toutes les transactions, sans restriction de durée et sur un territoire donné. L’existence
d’une monnaie suppose qu'il existe un consensus social et la croyance que l'on peut obtenir à
tout moment n'importe quel bien en échange de monnaie.
Monnaie scripturale : cette monnaie n’apparait que sous une forme « écrite » sur les registres
bancaires (« scriptus » en latin = écrit) : il s’agit de simples lignes d’écriture. C’est l’ensemble
des dépôts à vue sur les comptes courants dans les banques (billets et crédits). La monnaie
scripturale circule grâce aux moyens de paiement que sont les chèques, les CB, les virements…
Ainsi, le règlement d’un achat dans un magasin grâce à un chèque correspond à l’utilisation de
monnaie scripturale puisque la somme d’argent passe directement du compte du client au
compte du magasin.
Pour un salarié plus sécurisant d’être payé en monnaie scripturale car constitue une trace écrite
des paiements effectués, soit preuve selon laquelle le salarié a bien été rémunéré, en cas de
litige entre l’employeur et l’employé + évite de transporter beaucoup de billets ou pièces, ce qui
est plus simple et moins dangereux.
Précision : la CB existe depuis 1967. Premiers distributeurs automatiques en 1971.
Origines du mot « chèque » : C’est ce mot check que les banquiers anglais du 18e siècle
choisissent pour désigner un nouveau mode de paiement qu’ils viennent d’inventer. Comme les
banquiers soumettent sa circulation à de nombreux contrôles, des "checks", on choisit ce mot
pour désigner le nouveau mode de paiement. Le "check" est né, et les Anglais le transforment
bientôt en "cheque", probablement pour le distinguer de "check". Et c’est la dénomination
chèque qui est reprise par les Français tandis que les Allemands le germanisent en "Scheck".