Chapitre 1 : A quoi sert la monnaie

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Thème : Qu’est-ce que la monnaie et comment financier l’activité
économique ?
Objectifs : Comprendre l’omniprésence de la monnaie dans nos sociétés, dans la sphère économique
et sa nature, son rôle profond : qu’est-ce que la monnaie ? à quoi sert la monnaie ? d’où vient la
monnaie ?
Chapitre 1 : A quoi sert la monnaie ?
Programme : Par contraste avec les situations d’échange non monétisé, on mettra en évidence les
avantages de la monnaie et les fonctions qu’elle remplit. On évoquera les formes qu’elle revêt et on
expliquera (en prenant comme exemple le paiement par carte bancaire) comment fonctionnent les
systèmes de paiement dématérialisés dans les économies contemporaines.
Notions : fonctions de la monnaie ; formes de la monnaie
Sensibilisation (15-20min max) : 11h15-11h35
Manuel p. 114 : Et si on créait notre propre monnaie ?
Offre
Demande
1
DVD
Jeans
2
Jeans
Tee-shirts
3
Livres
Jeux vidéo
4
Jeux vidéo
DVD
5
Tee-shirts
Livres
Question 1.
Pour se procurer des tee-shirts, 2 offre des jeans qu’elle échange avec 1 en récupérant des DVD. Elle les
échange ensuite avec 4 et obtient des jeux vidéo qu’elle échange avec 3 contre des livres. Elle peut
ensuite obtenir des tee-shirts (livres contre tee-shirts avec 5). Elle a ainsi dû procéder à quatre échanges.
= problème de la double coïncidence des besoins qui rend le troc difficile.
Question 2.
Rappel : qu’est-ce qu’un prix relatif ? C’est le prix d’un bien exprimé dans un autre bien. Cf Ricardo et
son fameux exemple avec les draps et le vin.
Il faut déterminer 10 prix : DVD/Jeans, DVD/Teeshirts, DVD/Jeux vidéo, DVD/Livres, Jeans/Tee-shirts,
Jeans/Jeux Video, Jeans/Livres, Tee-shirts/Jeux video, Teeshirts/ Livres, Livres/Jeux video.
Il y a ici 5 biens dans le système de troc soit 10 prix (5 (5-1)/2). On retrouve donc bien la forme (n(n1)/2) où n= nombre de biens.
Question 3.
Si le nombre de biens passe à 1 000, on applique la formule : il y aura : 1 000 (1 000-1)/2 soit 499 500
prix.
Question 4.
Il faut fixer 5 prix en ES : le prix de chacun des biens.
Question 5.
Les échanges sont désormais plus faciles car les protagonistes à l’échange ont un référent commun qui
leur permet d’évaluer facilement la valeur des biens.
Eventuellement : Question 6.
A la fin de l’année, Samia a acheté 4 tee-shirts valant chacun 3 ES alors qu’elle avait un crédit de 20 ES.
Il lui reste donc 8 ES.
Eventuellement : Question 7.
L’utilisation des euros est préférable car les ES ne permettent de faire des échanges qu’au sein du lycée.
Si certains lycéens ont des crédits en ES, ils ne pourront pas les utiliser.
Point sur les SEL :
Un système d'échange local est un système d'échange alternatif au système monétaire et économique
traditionnel. Il rassemble au sein d'une association ou d'un réseau des personnes qui échangent entre elles des
biens et des services, sans souci mercantile et sans utiliser d'argent.
Le SEL permet à tout individu d'échanger des compétences, des savoir-faire et des produits avec les autres
membres du groupe. Chaque SEL est un groupe de personnes vivant dans un même secteur géographique. Pour
comptabiliser les échanges, le SEL crée sa propre monnaie, appelée unité d’échange, le plus souvent basée sur le
temps (1 heure = 60 unités). Il en existe plus de 450 en France. Ils sont généralement classés dans l'économie
sociale et solidaire.
Comme il s'agit le plus généralement, d'échanger du temps, la valeur est simplifié à l'extrême de façon à favoriser
la solidarité et le lien social. Une heure d'échange vaut une heure, que l'on ait fait une tâche qualifiée ou non ; on
gagne 60 unités que l'on ait fait du nettoyage ou donné un cours de physique quantique.
Synthèse : La monnaie est introduite ici pour résoudre les problèmes posés par le troc. Dans une
économie de troc, tout agent économique doit trouver non seulement quelqu’un qui soit prêt à lui
vendre les biens qu’il recherche mais aussi qu’il accepte en échange les biens dont il dispose. C’est ce
qu’on appelle le problème de la double coïncidence des besoins et cela risque de bloquer les échanges.
Ce problème est résolu par l’introduction de la monnaie qui est acceptée par tous (ici le groupe).
L’introduction de la monnaie permet également de résoudre un autre type d’inconvénients du troc : le
problème des coûts de transaction. La monnaie, comme intermédiaire des échanges permet d’éviter
les coûts liés à la recherche des partenaires et des lieux de l’échange (perte de temps, coûts de stockage,
etc…)
Nos économies sont monétaires dans la mesure où les produits ne s'échangent pas contre des produits,
mais contre de la monnaie qui, à son tour, s'échange contre des produits.
I.
Quelles sont les grandes fonctions de la monnaie ? (40min)
11h35-12h15
Ne pas annoncer les sous-parties
A. Quelles sont les fonctions économiques de la monnaie ? (25min) : 11h3512h00
Document 1. Les trois fonctions économiques de la monnaie
On distingue 3 fonctions économiques de la monnaie :
 La monnaie a une fonction d’unité de compte, c’est à dire qu’elle permet d’évaluer et
d’exprimer la valeur de tous les biens et services en fixant un prix simple et unique. Dans un
système de troc, les prix sont définis les uns par rapport aux autres, il faut calculer les prix
relatifs de chaque bien dans les autres biens, ce qui est plus complexe.
 La monnaie a une fonction d’intermédiaire des échanges, car la monnaie est un bien
directement échangeable contre tous les autres biens, c’est un instrument de paiement qui
permet d'acquérir n'importe quel bien ou service, y compris le travail humain. On dit qu'elle
est un « équivalent général ». C'est, en effet, un instrument admis partout et par tout le
monde, en toutes circonstances.
 La monnaie a une troisième fonction de réserve de valeur, c’est à dire qu’elle peut être
détenue sans perdre de sa valeur au cours du temps et son utilisation peut être différée dans
le temps.
Question 1. En reprenant l’exemple précédent, complétez le tableau suivant, puis expliquez
pourquoi on peut dire que la monnaie est une unité de compte :
Bien
Prix en ES
DVD
Livres
Tee-shirt
2ES
4ES
3ES
Prix relatif
en jeans
5
2,5
3,33
Question 2. Une action est-elle de la monnaie ?
Non, une action est un moyen de réserve de valeur, mais elle ne remplit ni la fonction d’unité de compte,
ni celle d’intermédiaire des échanges ; à la différence de la monnaie, on ne peut pas s’en servir
directement pour régler des transactions. Sa conversion en moyens de paiement comporte un risque
de perte en capital.
Question 3. Faîtes un schéma récapitulatif des différentes fonctions de la monnaie. A faire à la maison.
Cf Doc. p. 116 : Les fonctions économiques de la monnaie : schéma récapitulatif à recopier.
Doc. 5 p 121 Magnard : Des qualités indispensables à distribuer
Fonctions
Unité de compte
Instrument de paiement
Réserve de valeur
Qualités
Divisible, acceptée par tous
Acceptée par tous, transportable, divisible
Conservable, stable
Eventuellement : En tant qu’intermédiaire des échanges, la monnaie est l’actif le plus liquide => qu’estce que la liquidité ?
Doc. 1 p. 115 : La monnaie est un actif liquide
Question 1.
Un actif liquide est un actif immédiatement disponible pour acquérir des biens et services et réaliser
des transactions.
Question 2.
Une entreprise ou un appartement ne sont pas des actifs liquides car on ne peut pas s’en servir
directement pour régler ses achats. Il faut d’abord les vendre pour obtenir de la monnaie.
Question 3.
Un billet de 10 euros constitue un actif liquide par excellence car il est immédiatement disponible pour
réaliser des échanges.
=>Comme la monnaie est constituée de l’ensemble des moyens de paiement directement utilisables
pour régler les transactions dans un espace donné, c’est l’actif le plus liquide qui soit.
On peut définir la monnaie comme un moyen de paiement (un actif liquide) qui repose sur la confiance
et qui sert d’intermédiaire des échanges, permet de mesurer la valeur des biens et peut-être conservée
sans perdre sa valeur (les trois fonctions de la monnaie).
La monnaie a également des fonctions sociales et politiques : cas de l’€.
B. La monnaie, une fonction politique et sociale ? (10min) 12h10-13h00
Document 2. La monnaie unique européenne, un lien social et politique
La création et la mise en place de l’euro est l’aboutissement d’une longue évolution dans
l’histoire de la construction européenne. Après la création de la Communauté économique
européenne (CEE) en 1957, la mise en place de l’Union Economique et Monétaire (UEM) en 1999 fait
de l’Europe la forme d’intégration économique régionale la plus aboutie la plus avancée.
La monnaie unique n’est cependant pas uniquement un instrument économique et financier
permettant le développement des échanges. Elle apparaît également comme un facteur d’intégration
sociale en Europe. L’utilisation d’une monnaie commune, à partir de 2002 permet aujourd’hui à près
de 322 millions de citoyens européens de faire partie de la zone euro. Se créé ainsi un sentiment
d’appartenance à une même communauté.
On peut, entre autres, y comparer les prix nationaux, obtenir des liquidités et effectuer des
paiements de la même façon. On y partage donc des comportements communs. Au-delà des identités
culturelles nationales, l’euro participe ainsi à la création d’une identité européenne.
Source : I. Drahy-Ranzieri, Nathan 2011.
Diffuser extrait vidéo ?
Question 1. Quels sont les principaux avantages économiques et financiers de la monnaie unique ?
Limitation de coûts de conversion => La monnaie facilite les échanges entre les pays membres de la
zone euro, donne lisibilité des prix entre ces pays. La monnaie unique a également permis d’augmenter
le poids monétaire de l’Europe / dollar.
Question 2. Pourquoi peut-on dire que l’euro participe à la création d’une identité européenne ?
La monnaie commune facilite les échanges et donc le lien. Elle peut donner le sentiment d’appartenir à
un même groupe : celui des Européens. Néanmoins limité par les différences de normes et de valeurs
entre les pays et la faiblesse de l’intégration politique. De plus, on retrouvait sur les billets de francs ou
encore aujourd’hui sur les dollars des symboles d’appartenance collective le franc faisait figurer sur les
billets la devise de la République française ainsi que l’image d’un personnage célèbre pour incarner la
grandeur de la France, comme le $ continue de le faire aujourd’hui (« in god we trust »). Au contraire
les billets en € : c’est par souci de ne froisser aucune susceptibilité nationale que les autorités
monétaires européennes ont choisi de ne faire figurer aucune personnalité européenne marquante, il
s’agit juste de symboles de lieux de passages. Il en va différemment pour les pièces qui ont gardé une
face symbolisant l’identité nationale et non pas européenne. On n’y voit donc guère de symbole
d’appartenance collective.
II.
Quelles sont les différentes formes de la monnaie ? (50min)
12h10-13h
Doc 6 p 117 : L’évolution des formes de la monnaie : zapper questions 3 et 5.
Question 1.
 Monnaie-marchandise : bien qui possède les attributs d’une monnaie (échange, unité de
compte, réserve de valeur). La valeur de la monnaie correspond à la valeur du bien (or, argent).
Ex le cauri, petit coquillage blanc ou jaune clair semblable à une porcelaine, récolté sur les rivages des
iles Maldives dans l’Océan indien ou aux Philippines, qui a circulé depuis la Haute Antiquité (- 3000
avec la fondation de l’Etat Egyptien, et l’écriture hiéroglyphique ; et jusqu’à – 600).
en Inde, puis diffusé à partir du 8éme en Afrique orientale par les marchands arabes,.., jusqu’en 1914
au Dahomey où le Trésor public français accepte toujours les cauris en règlement de l’impôt indigène !!
Eventuellement : La monnaie-marchandise a progressivement laissé sa place à la monnaie métallique.
Les 1ères pièces de monnaie datent de – 600 avant JC, soit au milieu de l’Antiquité.

Monnaie fiduciaire (billets et pièces). En réalité, pour les pièces, on parle de monnaie
divisionnaire.
Que représente le billet à a naissance = initialement, le billet est un certificat remis par un banquier en
contrepartie d’un dépôt d’or ou d’argent. Il circule à la place des métaux précieux pour des raisons de
commodité et de sécurité ; c’est donc un simple substitut aux métaux et non une véritable monnaie.
Apparition de la lettre de change entre Sienne et Florence au 13 ème.
A partir du 17ème les banques émettent des billets au-delà de contreparties en or à l’occasion de crédits
accordés à leurs clients (les billets en circulation excèdent l’encaisse métallique des banques). Elles font
le pari que tous ne demanderont pas la conversion des billets en métaux précieux et que les agents se
serviront directement de la monnaie papier pour régler leurs transactions. Les billets deviennent alors
une véritable monnaie s’ajoutant à a monnaie métallique. => Question de la confiance devient centrale.

Pourquoi je ne peux pas vous acheter votre téléphone avec des billets de monopoly ? La
monnaie fiduciaire comme la monnaie divisionnaire ne valent quasiment rien en tant que tel.
La valeur faciale du billet est le montant inscrit sur le billet qui indique la valeur d’échange du
billet, elle n’a strictement rien à voir avec sa valeur intrinsèque (valeur du billet en lui-même)
qui est quasi nulle (c’est un bout de papier). Un billet de 50€ coûte 0,80ct à la production. Cela
différencie la monnaie papier de la monnaie métallique dont la valeur faciale était liée au poids
de la pièce en métal précieux.
Cette monnaie repose sur la confiance des utilisateurs (fiducia = confiance en latin). Pourquoi
avez-vous confiance dans les billets et les pièces que vous utilisez ? Parce que tout le monde
les utilise et les accepte. Mais pourquoi ? Parce que leur valeur est garantie par l’Etat et la
BCE. En effet, la confiance dans la monnaie est garantie par l'autorité de l'Etat et de la
banque centrale qui oblige l'ensemble des acteurs économiques à accepter la monnaie en lui
donnant un pouvoir libératoire et légal. (...).Un commerçant ne peut refuser une marchandise
qui a le statut légal de monnaie. Les billets et les pièces ont un pouvoir libératoire immédiat :
les personnes qui les utilisent sont libérées de leur obligation de paiement dès le transfert de
monnaie.
Une marchandise a le statut de monnaie si elle inspire confiance en étant acceptée par tous,
pour toutes les transactions, sans restriction de durée et sur un territoire donné. L’existence
d’une monnaie suppose qu'il existe un consensus social et la croyance que l'on peut obtenir à
tout moment n'importe quel bien en échange de monnaie.
Monnaie scripturale : cette monnaie n’apparait que sous une forme « écrite » sur les registres
bancaires (« scriptus » en latin = écrit) : il s’agit de simples lignes d’écriture. C’est l’ensemble
des dépôts à vue sur les comptes courants dans les banques (billets et crédits). La monnaie
scripturale circule grâce aux moyens de paiement que sont les chèques, les CB, les virements…
Ainsi, le règlement d’un achat dans un magasin grâce à un chèque correspond à l’utilisation de
monnaie scripturale puisque la somme d’argent passe directement du compte du client au
compte du magasin.
Pour un salarié plus sécurisant d’être payé en monnaie scripturale car constitue une trace écrite
des paiements effectués, soit preuve selon laquelle le salarié a bien été rémunéré, en cas de
litige entre l’employeur et l’employé + évite de transporter beaucoup de billets ou pièces, ce qui
est plus simple et moins dangereux.
Précision : la CB existe depuis 1967. Premiers distributeurs automatiques en 1971.
Origines du mot « chèque » : C’est ce mot check que les banquiers anglais du 18e siècle
choisissent pour désigner un nouveau mode de paiement qu’ils viennent d’inventer. Comme les
banquiers soumettent sa circulation à de nombreux contrôles, des "checks", on choisit ce mot
pour désigner le nouveau mode de paiement. Le "check" est né, et les Anglais le transforment
bientôt en "cheque", probablement pour le distinguer de "check". Et c’est la dénomination
chèque qui est reprise par les Français tandis que les Allemands le germanisent en "Scheck".
=>Evolution : de la monnaie-marchandise vers la monnaie-métallique vers la monnaie
fiduciaire/divisionnaire et scripturale.
Question 2.
En 1960, la monnaie scripturale représente près des 3/5 de la masse monétaire au sens strict (57,8 %)
contre près des 9/10 en 2010 (86 %).
Question 4.
On assiste à une dématérialisation des formes de la monnaie aujourd’hui avec le développement de la
monnaie scripturale : les supports de la monnaie sont de moins en moins représentés par un bien
(pièces, billets) mais de plus en plus par des supports comme les cartes bleues ou moneo ou par voie
numérique (paiement en ligne ou par portable).
Synthèse : On a donc assisté à une évolution historique des formes de la monnaie vers un processus de
dématérialisation de la monnaie. En effet, aujourd’hui, la monnaie scripturale est la plus utilisée, elle
représente aujourd’hui plus de 80% de la masse monétaire. La monnaie scripturale circule au moyen
de différents supports : chèque, CB, virements et prélèvements bancaires. La monnaie fiduciaire, c’està-dire les billets de banque, et la monnaie divisionnaire, c’est-à-dire les pièces, ne jouent que des rôles
d’appoint.
En fait, toutes les formes de monnaie reposent désormais uniquement sur la confiance qu’ont leurs
utilisateurs dans le pouvoir d’achat qu’elles sont supposées représenter et non plus sur la valeur réelle
des métaux qui entrent dans leur fabrication.
Chapitre 12 : Comment l’activité économique est-elle financée ?
Programme : Les choix de financement des agents économiques seront présentés de manière
élémentaire. La notion de crédit sera illustrée par une présentation de différentes formes de prêt, en
s’appuyant sur des exemples : prêts à taux fixes, prêts à taux variable, échéance des prêts. On montrera
que le taux d’intérêt est la fois la rémunération du prêteur et le coût du crédit pour l’emprunteur et
qu’il varie en fonction du risque associé au crédit. On pourra illustrer ce mécanisme à partir de
l’exemple des crises des dettes publiques. On distinguera le financement intermédié et le financement
direct. Dans la procédure de financement par appel du marché, on présentera les grandes catégories
de titres émis et échangés (actions et obligations) ainsi que leur mode de rémunération (dividende,
intérêt).
Notions : autofinancement ; financement direct et indirect ; taux d’intérêt ; risque de crédit.
Objectifs du cours :






Faire comprendre le caractère essentiel du financement pour l’activité économique : sans
financement, pas d’activité économique.
Montrer que certains agents économiques ont un besoin de financement (les SNF et les APU)
alors que d’autres ont une capacité de financement (les ménages et les SF). Le rôle du marché
financier est de les faire se rencontrer.
Souligner les différents modes de financement à disposition des agents économiques :
autofinancement pour les individus en capacité de financement, financement direct,
intermédié, les avantages et inconvénients de chacun de ces modes de financement.
Aller au cœur du système financier (financement externe) pour comprendre les ressorts du
financement externe intermédié (par crédit bancaire) et du financement externe direct (par
émission de titres sur les marchés financiers)
Donner des éléments d’explication sur la crise des dettes publiques en lien avec la question du
risque de crédit.
Evoquer l’évolution des modes de financement et l’essor de la finance
Objectifs de l’élève :
A la fin de cette question, je dois être capable de …
o
o
o
o
o
o
o
o
Rendre compte des différentes possibilités de
financement qui s’offrent aux agents économiques pour
le financement de leurs projets.
Présenter et expliquer le financement externe intermédié
(par crédit bancaire)
Définir ce qu’est un taux d’intérêt ;
Expliquer pourquoi le taux d’intérêt varie en fonction du
risque associé au crédit ;
Présenter et expliquer le financement externe direct (par
appel au marché financier).
Différencier une action d’une obligation.
Discuter des avantages et des inconvénients des
différentes modes de financement.
Rendre compte des risques associés à l’endettement à
travers le cas de la crise des dettes publiques
Oui
En
cours Non
d’acquisition
Sensibilisation sur le financement de l’économie:
Objectifs : Prendre conscience que sans financement préalable, le lancement de l’activité n’est pas
possible et réfléchir aux différentes sources de financement possible, leurs avantages et inconvénients.
Consigne : Mise en situation de financement d’une activité
Fiche d’activité, première partie (Inspirée de Bréal, 2010, p100)
Vous êtes jeunes et avez l’esprit entrepreneur. Vous décidez de monter votre propre projet de
création d’entreprise afin d’ouvrir un commerce de jeux vidéo. Pour cela vous avez besoin de
trouver 150 000€.
1) Par quels moyens pouvez-vous obtenir ces financements ?
Epargne personnelle, Intégrer davantage de personnes à la création de l’entreprise pour qu’ils y
investissent des fonds, emprunter de l’argent : banque ou proches.
2) Etudiez les avantages / inconvénients de ces différentes solutions.
Epargne personnelle : peu probable que vos apports soient suffisants / Emprunt : rembourser +
intérêts / Intégrer de nouvelles personnes au projet : problème de gestion et prise de décisions -> qui
décide ?
3) Que se passera-t-il si vous échouez à trouver les fonds nécessaires ?
Impossible de créer l’entreprise, le projet tombe à l’eau.
Introduction : Pas d’activité économique sans financement.
En période de crise économique ou plutôt de conjoncture morose, on entend dire que les entreprises et
surtout les PME ont du mal à se financer, n’obtiennent pas de crédit auprès des banques : les banques
n’osent plus prêter, ce qui freine la reprise de l’activité.
Qu’est-ce que cela veut dire concrètement ? Comment est financée l’activité économique ? Par qui et
pour qui ? C’est tout l’enjeu de ce chapitre.
Point sur le rationnement du crédit (au cas où) :
« Credit crunch » est une expression anglaise communément utilisée en dehors de cette zone linguistique pour
désigner une réduction drastique de l’offre de crédit consécutive à une crise bancaire. Une situation de « credit
crunch » correspond à un rationnement du crédit offert par les banques, plus grave qu’une simple hausse des
taux même accompagnée d’un resserrement des conditions du crédit.
La difficulté est de savoir quand on passe d’une situation de resserrement de crédit à une situation de « credit
crunch ». En fait dans ce dernier cas, l’offre de prêt bancaire est raréfiée sans être nécessairement accompagnée
d’une forte hausse des taux d’intérêt réels (c'est-à-dire déduction faite de l’inflation). Des emprunteurs
potentiels qui jusqu’ici pouvaient trouver des emprunts et dont le risque est inchangé n’en trouvent plus. L’offre
disponible de crédit bancaire apparaît délibérément rationnée et ce, par d’autres moyens que les prix.
Dans la crise financière actuelle, la menace d’un véritable « credit crunch » pour l’offre bancaire de crédit aux
entreprises, et en premier lieu aux PME est apparue progressivement à partir de septembre 2008. Elle fait suite
à l’accumulation des pertes enregistrées par les banques sur toutes sortes d’actifs, au refus des banques de se
prêter de l’argent entre elles, et à la chasse aux liquidités à laquelle elles se livrent. Les plans d’action décidés
par les dirigeants des Etats-Unis, du Japon et de l’Europe visent à éviter le crédit crunch en augmentant les
facilités de refinancement des banques centrales, en accordant des garanties publiques aux nouveaux crédits
interbancaires et en recapitalisant les banques par des prises de participation publiques.
Le financement est donc un préalable à l’activité économique : sans financement, l’activité économique
(production, consommation …) ne peut pas être mise en œuvre. La question du financement de l’activité
économique est donc un enjeu essentiel pour les économistes.
Problématique : Quel rôle joue le système financier dans le financement des économies ?
- C'est-à-dire quelles possibilités de financements s’offrent aux agents économiques ?
- Comment les agents économiques font-ils leurs choix de financement ?
- Quels moyens de financement sont les plus utilisés aujourd’hui et pourquoi ?
I. Comment les agents économiques peuvent-ils financer leurs
activités ?
A. Besoin ou capacité de financement ?
Pour mettre en œuvre leur activité économique, les agents économiques ont besoin d’argent : ils
doivent donc trouver des ressources pour financer leur activité.
Rappel : Quels sont les trois types d’agents économiques qui existent ?
On distingue trois agents économiques (AE), en fonction de leur activité économique principale
- Les entreprises.
Quelles est l’activité principale des entreprises ? L’activité principale est la production de B&S.
Au sein des entreprises, il faut distinguer les sociétés financières (entreprises qui travaillent dans le
secteur financier : banques et assurances) et les sociétés non financières (entreprises qui ne travaillent
pas dans le secteur financier).
- Les ménages.
Comment définir un ménage ? De manière générale, un ménage, au sens statistique du terme, désigne
l'ensemble des occupants d'un même logement sans que ces personnes soient nécessairement unies
par des liens de parenté (en cas de cohabitation, par exemple). Un ménage peut être composé d'une
seule personne.
Quelle est l’activité principale des ménages ? La consommation et l’épargne.
- L’Etat. On parle d’administrations publiques (APU).
Quelle est l’activité principale des APU ? Selon l’Insee : la fonction principale est de produire des
services non marchands (services publics) ou d'effectuer des opérations de redistribution du revenu et
des richesses nationales. Elles tirent la majeure partie de leurs ressources de contributions obligatoires.
Le secteur des administrations publiques comprend les administrations publiques centrales, les
administrations publiques locales et les administrations de sécurité sociale.
Le financement est l’opération par laquelle un agent économique (ménage, entreprise, administration
publique) se procure les ressources monétaires nécessaires à la poursuite de ses projets économiques.
Le choix de l’AE pour un mode de financement ou un autre va dépendre de sa situation financière : estce qu’il dispose d’une capacité ou d’un besoin de financement ?
Document 1 : Capacité ou besoin de financement des secteurs institutionnels en 2011
en milliards d'euros
Secteurs institutionnels
Sociétés non financières
Sociétés financières
Administrations publiques
Ménages (1)
Nation
2007
-37,7
4,6
-51,9
61,1
-24,1
2008
-58,0
22,9
-64,6
62,7
-36,4
2009 (r)
-15,8
31,2
-142,6
93,8
-32,9
2010 (r)
-17,1
27,6
-137,4
89,7
-37,1
2011
-64,9
28,7
-103,9
89,8
?
R : données révisées
(1) Y compris entrepreneurs individuels
Champ : France.
Source : Insee, comptes nationaux.
Question 1. Faîtes une phrase donnant la signification de la donnée soulignée.
En 2011, les besoins de financement des SNF s’élevaient à 64,9 milliards de d’euros.
Question 2. Quels secteurs institutionnels semblent structurellement en besoin de financement et
pourquoi ? Et quels secteurs dégagent régulièrement une capacité de financement ?
Les APU puis les SNF.
 De manière générale on considère que :
- Les administrations publiques + les sociétés non financières (entreprises qui ne
travaillent pas dans le secteur financier) ont un besoin de financement.
Qu’est-ce que cela signifie être en besoin de financement ?Si l’investissement >
épargne ou l’épargne < investissement (investissement productif) : solde négatif,
l’AE investit plus qu’il ne gagne, il ne peut donc pas financer seul ses activités donc doit
faire appel à d’autres AE -> on dit qu’il a un besoin de financement. Les agents à
besoin de financement : ceux qui peuvent obtenir des capitaux en échange de titres.
Les SNF sont généralement en besoin car leur activité consiste à acheter les
facteurs de production nécessaires avant d’espérer les rentabiliser et souvent sans
disposer de tout le financement nécessaire. Ex une SA qui veut développer son activité
mais est limitée par ses bénéfices + est déjà endettée => solution = introduction en
Bourse. Quand les SNF sont en capacité de financement, c’est très mauvais signe : c’est
qu’elles n’investissent plus. Situation de récession. Cf baisse des besoins de
financement entre 2008 et 2010 à cause de la crise.
Pour les APU : elles sont structurellement déficitaires. Ex financement d’un
métro ou d’une centrale nucléaire = programme d’investissements considérable, que
EDF par exemple ne peut couvrir par son seul autofinancement -> solution de lancer
des emprunts à destination du public = émission de titres d’emprunt public, obligations
= les fait côter en Bourse.
-
Les ménages et les sociétés financières ont des capacités de financement.
Qu’est-ce que cela signifie ? Si l’épargne > investissement : solde positif, l’AE dispose
plus qu’il n’investit, il peut financer lui-même ses activités -> on dit qu’il a une capacité
de financement. Capacité de financement = épargne – investissement. Les agents à
capacité de financement : ceux qui peuvent prêter des capitaux en échange de titres.
Les ménages français épargnent une partie de leur revenu disponible (taux
d’épargne autour de 16% en France en 2011), le reste est consacré à la consommation.
Si les ménages épargnent, cela veut dire qu’ils peuvent prêter de l’argent. Les ménages
n’investissent que dans deux cas :
1/ investissement productif pour les EI. Exemple : un chômeur qui veut investir dans un
camion de restauration rapide, doit convaincre la Banque de la rentabilité de son
projet, qui lui fixera un prêt pour une période déterminée et les remboursements
mensuels à honorer.
2/ et investissement en logement pour les salariés = remboursements de crédits
immobiliers = épargne non financière) => essentiellement investissement en logement
pour les ménages
(Pour les ménages : capacité de financement = épargne totale – épargne financière (=
investissement logement) = épargne financière)
Attention : Les ménages peuvent être en besoin de financement au niveau micro
lorsqu’ils veulent acheter une maison ou un appartement leur épargne ne suffira pas :
l'année où le ménage achète son logement, son investissement est TRES supérieur à
son
épargne,
et
il
a
donc
un
besoin
de
financement.
(mais même dans ce cas, ils font souvent un apport) mais au niveau collectif : les
ménages sont tjs en capacité de financement : tout le monde n’achète pas une
maison la même année ! 57,7% des ménages sont propriétaires de leur logement en
2007. Pris dans son ensemble, le secteur institutionnel des ménages a donc
structurellement une capacité de financement : son épargne est supérieure à son
investissement.
Les SF ont des capacités de financement car c’est leur cœur de métier mais elles
sont moindres que les ménages (les compagnies d’assurance sont tjs en capacité de
financement et les banques font le lien entre ceux qui sont en besoin et ceux qui sont
en capacité de financement).
Question 3. Quel a été l’effet de la crise de 2008 sur la situation des APU ?
La crise économique a provoqué une augmentation des besoins de financement des APU : à mesurer par
un CM : 142,6/64,6 = 2,2. Entre 2008 et 2009, les besoins de financement des APu ont été multipliés
par 2,2. Pourquoi ? Crise économique <=> baisse de l’activité économique => baisse des recettes fiscales
et augmentation des dépenses (augmentation du nombre de chômeurs => augmentation des
allocations…)
Question 4. Calculez la donnée manquante du tableau. Comment l’interpréter ?
-51,0. Les besoins de financement dépassent les capacités. Dans ce cas les agents français font appel à
l’épargne étrangère, soit aux agents non résidents en capacité de financement et souhaitant placer leur
épargne sur le territoire français.
Transition : En fonction de leur besoin ou capacité de financement, les AE ne vont pas recourir au
même mode de financement. Certains vont pouvoir se financer tous seuls alors que d’autres vont
emprunter. Nous allons nous intéresser principalement aux entreprises dans la suite du cours.
B. Quels sont les principaux modes de financement de l’activité économique ?
1. Le financement interne ou autofinancement
Les AE qui ont des capacités de financement (épargne > investissement), peuvent financer eux-mêmes
leurs projets en utilisant l’épargne qu’ils ont accumulée. On parle dans ce cas d’autofinancement ou
de financement interne. L’autofinancement est donc le financement à partir de sa propre épargne.
Si on s’intéresse aux entreprises, la capacité d’autofinancement d’une entreprise dépend du profit
qu’elle réalise + de la manière dont elle l’utilise.
Rappel : comment appelle-t-on la part de la VA qui revient à l’entreprise ? et comment se partage la
part de la VA destinées à l’entreprise, à savoir l’EBE ?
Après avoir 1/ payé ses impôts et 2/ remboursé ses prêts, l’entreprise peut utiliser son profit de deux
manières : 3/ le distribuer aux actionnaires (dividendes) 4/ et/ou l’épargner pour financer ses
investissements futurs (autofinancement)
 Autofinancement = bénéfices non distribués aux actionnaires + les dotations aux
amortissements (pr remplacer le capital obsolète) = bénéfices mis en réserve.
A votre avis, quels sont les avantages et les inconvénients du financement interne ?
Avantage : pas de charges financières (pas d’intérêts à payer)
- Inconvénient : certains grands projets coûtent bcp trop chers pour être autofinancés +
il y a souvent un arbitrage à faire entre le financement des projets et dividendes versés
aux actionnaires -> autofinancement peut signifier diminution des dividendes.
Exemple : Steeve Jobs faisait le choix de ne distribuer aucun dividende depuis 1995 de
manière à financer la R&D. Les choses changent depuis qu’il est mort. Le nouveau PDG
d’Apple Tim Cook est moins hostile au versement des dividendes : les premiers depuis
1995 ont été versé en mars 2012. (Action Apple vaut plus de 350€ au 24.03.13)
2. Le financement externe
Qui est concerné ? Le financement externe concerne les AE qui ont un besoin de financement (ils ne
disposent pas de l’intégralité des fonds nécessaires pour financer leurs projets) + les entreprises qui ont
des capacités de financement mais préfèrent garder cette épargne et utiliser un financement externe.
 Quel est le principe du financement externe ?
Mettre en relation les AE ayant des besoins de financement avec ceux qui ont des capacités de
financement : les AE avec des besoins de financement vont emprunter les fonds aux AE ayant des
besoins de financement. -> on parle de financement externe car ils vont aller chercher les fonds à
l’extérieur de l’entreprise, auprès d’autres AE.
Replaçons-nous dans le cas précédent de la création d’une entreprise : quelles étaient vos
possibilités de financement en dehors de l’autofinancement ?
Plusieurs solutions existent :
 La première concerne le recours aux banques : on parle de financement externe
indirect. Cette solution s’appuie sur l’existence d’intermédiaires entre les prêteurs et
les emprunteurs : les banquiers.
 La deuxième solution est d’aller sur les marchés financiers. On parle alors de
financement externe direct. Cette solution consiste à mettre en relation le prêteur et
l’emprunteur par le biais des marchés des capitaux : l’agent à besoin de financement
émet des actions ou des obligations sur le marché financier que l’agent à capacité de
financement va acheter. On parle de financement direct car les AE en besoin
(demande) et en capacité de financement (offre) se retrouvent directement sur le
marché
Eventuellement : Différence entre financement externe indirect sans et avec création monétaire = on différencie
le prêt bancaire dont l’origine est le dépôt d’une épargne préalable et celui qui a pour origine une création
monétaire pure et simple de la part de la banque.
Dans le 1er cas on dit « les dépôts font les crédits » ;
Dans le 2nd cas « les crédits font les dépôts », en effet les crédits accordés permettent aux entreprises de démarrer
leur activité en rémunérant ceux qui ont apporté les facteurs de production, les quelles vont ouvrir des débouchés,
et lorsque le produit est vendu, les entreprises peuvent rembourser les banques et accumuler des dépôts sur leur
compte bancaire.
Ainsi les établissements de crédit peuvent accorder des crédits en plus des dépôts de leurs épargnants, de ce fait
ils créent de la monnaie : ils en créent de façon provisoire donc à chaque fois qu’elles accordent un crédit et
jusqu’à leur remboursement ; toutefois ce pouvoir est limité par la Banque Centrale : en effet cette dernière oblige
les autres banques à avoir des « réserves obligatoires » sur ses comptes, de manière à effectuer les règlements
interbancaires (entre CA et crédit lyonnais par ex), elle va pour cela jouer sur le taux directeur (si le baisse favorise
les crédits et contraire).
Schéma récapitulatif : Doc 1 p. 120 Manuel
=>Comment choisir entre ces deux modes de financement et comment fonctionnent-ils ?
a) A quoi servent les intermédiaires financiers ? Le cas du financement externe intermédié
Doc. 8 p 123 Manuel Magnard : Le financement indirect ou intermédié questions 2 et 3 modifiées :
Précision : document assez technique mais essayez d’en comprendre l’essentiel.
Question 1. Pourquoi les intermédiaires sont-ils utiles au financement de l’activité économique ? (=
Avantages)
1/ Les intermédiaires financiers mettent en relations les AE a besoin de financement et ceux a capacité
de financement : ils collectent les dépôts des ménages, les rassemblent et les utilisent pour financer les
projets. Ils sont utiles car ils permettent de regrouper l’S des petits épargnants et l’utiliser pour financer
de grands projets d’entreprise. Un peu comme la monnaie permet de limiter les coûts de transaction,
les banquiers limitent les coûts de prospection et de transaction.
2/ Ils transforment les échéances : prêter sur 10 ans à partir de placements sur 1 an. La banque
transforme les échéances car elle peut collecter des dépôts sur des périodes courtes et les prêter sur
des périodes plus longues.
3/ Ils réduisent le risque lié au prêt car ils sont plus compétents pour l’évaluer = expérience des
intermédiaires pour évaluer le risque de l’emprunteur Ils peuvent compenser l’insolvabilité de certains
emprunteurs par des gains sur d’autres opérations. Le risque moyen sur les opérations de financement
diminue. = Mutualisation des risques
4/ Seul moyen de financement pour les entreprises qui, en raison de leur taille ou leur âge, ne peuvent
accéder aux marchés financiers
Question 2. Quels sont les inconvénients du financement intermédié ?
1/ Endettement : remboursements futurs et charges financières
2/ Question de la frilosité des banques à octroyer des crédits : le fameux resserrement voire
rationnement du crédit.
Rappel : On parle de financement intermédié car les banques (mais aussi les OPCVM et les compagnies
d’assurance) jouent le rôle d’intermédiaire financier en transformant l’épargne déposée par les AE à
CDF en crédits accordés au AE à BDF, de manière à faire coïncider les exigences respectives pourtant
contradictoires des prêteurs et des emprunteurs.
b) Comment fonctionne le marché des capitaux ? Le cas du financement externe direct
On va procéder en deux temps : comprendre ce qu’est le marché des capitaux, comment il fonctionne
avant d’aborder les avantages et inconvénients de ce mode de financement par rapport aux deux
autres que nous avons vus.
Rapide rappel : qu’est-ce que le financement externe direct : financement par le marché financier=
marché des capitaux
Direct car l’AE va chercher les capitaux à la source, auprès de ceux qui ont des
capitaux, il entre directement en relation avec les AE ayant des capacités de
financement. Il n’y a pas d’intermédiaire.
- Cette mise en relation se fait sur les marchés financiers : lieu de rencontre entre les
offreurs de capitaux : qui sont-ils ?(les AE à CDF comme les SF et les ménages) et les
demandeurs de K : qui sont-ils ? (les AE à BDF comme les SNF et les APU). On échange
des titres : des actions et des obligations contre du capital, de la monnaie.
- Agents économiques qui recourent au financement par appel au marché émettent des
titres qui sont achetés par les agents ayant une capacité de financement, ce qui
procure des fonds à l’émetteur de l’action. Par exemple quand Facebook émet des
actions sur le marché financier, ces actions vont directement être achetées par les
ménages américains et c’est comme cela que Facebook récupère les fonds dont il a
besoin pour ses investissements.
Eventuellement : Doc. 5 p 121 : Le financement direct à long terme : le marché financier : zapper
question 2.
Question 1. Définissez : marché financier, primaire, secondaire.
Marché financier : le marché du financement direct à long terme sur lequel s’échangent des actions et
des obligations. C’est le lieu de rencontre entre l’offre et la demande de capitaux ou actifs financiers.
Les titres comme les actions et les obligations sont émis sur le marché primaire que l’on peut alors
définir comme le lieu d’émission des nouvelles actions et obligations ; les agents qui les détiennent
peuvent ensuite les revendre sur le marché secondaire que l’on peut alors définir comme le lieu de
revente d’actions et d’obligations déjà émises marché de l’occasion. Le marché secondaire assure la
liquidité du marché primaire. Rappel : qu’est-ce que la liquidité ? Un actif est liquide si on peut le
transformer facilement en moyen de paiement. Liquider un actif, c’est la capacité à pouvoir le vendre
rapidement contre de la monnaie.
Des exemples de marché primaire et secondaire ?
Exemple pour le marché primaire : Carrefour émet des actions pour augmenter son capital.
Exemple pour le marché secondaire : vous achetez des actions Carrefour possédées par un autre AE qui
souhaite les revendre.
On parle de marché du financement à long terme car il existe deux marchés des capitaux :
Marché de capitaux : *marché monétaire qui collecte les fonds à court et moyen terme = marché interbancaire
réservé aux banques et des titres monétaires ouvert à tous mais pour un minimum de prêt de 100 000€
*marché financier pour les fonds prêtables à long terme (> 7 ans), échange d’actions et
d’obligations = marché primaire 1ère mise en vente des titres ; marché secondaire, la Bourse, pour la
renégociation des titres déjà émis, dont les cours varient quotidiennement.
Deux types de titres sont échangés sur les marchés financiers : les actions et les obligations
Bilan p 123 Manuel Bordas (à partir des documents 3 et 4 p 123, remplir le tableau suivant)
Consigne : Recopiez le tableau. La moitié de la classe remplit la partie concernant les actions à partir
du document 3 l’autre moitié s’occupe des obligations à partir du document 4. Chaque groupe désigne
un représentant qui remplira la moitié du tableau.
ACTIONS
OBLIGATIONS
Entreprises
Etat, entreprises ou banques
Emis par
Définition
Rémunération
Titre de propriété sur une partie du capital de Titre de créance qui représente une
l’entreprise (SA) qui l’a émise. Ce titre de partie de l’emprunt contracté par un
propriété donne droit à des dividendes et à un Etat, une entreprise ou une banque.
vote au conseil d’administration de l’entreprise
Dividendes (partie du profit qui est distribuée Intérêts
aux actionnaires)
Nature
de
la Variable : dépend de la politique de distribution Fixe : le taux d'intérêt et la durée de
rémunération
du profit de l’entreprise + des profits réalisés
l’obligation sont fixées à l'avance
(fixe ou variable)
Durée du titre
Potentiellement illimitée
Fixe
Risque
(élevé/faible)
Elevé
Faible
Avantages
Inconvénients
Pour le détenteur : titre mobile ou
négociable (peut donc être revendu) : le
marché financier permet de revendre les
titres détenus très rapidement sur le
marché secondaire et éventuellement de
réaliser une plus-value. +rémunération en
général plus élevée (fonction du risque)
Pour l’émetteur : permet de lever des
fonds pour financer un investissement +
pas
d’endettement
(pas
de
remboursement)
Pour le détenteur : titre mobile ou
négociable, rémunération fixe
Pour l’émetteur : permet de lever
des fonds pour financer un
investissement
Pour le détenteur :le titre peut perdre de
sa valeur (chute du cours de l'action), en
cas de faillite de l'entreprise, le détenteur
de l'action perd son capital.
Pour l’émetteur : perte d’indépendance
sur le gestion de l’entreprise, risque d’OPA
+ L’augmentation du capital peut échouer
si l’entreprise ne trouve pas d’actionnaires
prêts à acheter de nouvelles actions. Ex :
Facebook en bourse : L’action se traite plus
de 39% en dessous de son cours
d’introduction (38€ à son entrée) et 32
milliards de dollars de capitalisation
boursière sont partis en fumée (Le figaro,
juillet 2012).
Pour le détenteur : le cours de
l’obligation peut baisser (si
inflation) ou hausse des taux
d’intérêt + risque de faillite de
l'entreprise
et
de
nonremboursement du capital.
Pour l’émetteur : endettement
En résumé :
 Action : = titre de propriété d’une part du capital d’une SA. L’action donne droit à une partie
des bénéfices distribués de l’entreprise : les dividendes et à participer au vote lors des
assemblées générales d’actionnaires (droit de vote qui dépend de la quantité de capital
possédée par l'actionnaire)
L’entreprise ne doit pas rembourser l’acheteur de l’action : l’acheteur achète car : il espère tirer des
dividendes, la revendre plus cher, prise de contrôle de l’entreprise. -> pas d’endettement pour
l’entreprise.
Il s’agit de revenus variables, car au-delà des risques précédents induits par la gestion conduite par
l’emprunteur, il y a les risques de marché car actions et obligations sont cotées quotidiennement avec
des cours qui montent et descendent. Revendre pour retrouver la liquidité nécessaire peut conduire à
accepter un prix de vente < au prix d’achat mais on peut aussi revendre plus cher que ce qu’on a acheté.
 Obligations : titre de créance à long terme émis par une entreprise, l’Etat ou les établissments
de crédits (banques). Le propriétaire de l’obligation reçoit une rémunération fixe décidée au
moment de l’émission de l’obligation : les intérêts.
C’est comme si l’entreprise ou l’Etat empruntait aux ménages sans passer par la banque : elle demande
une somme qu’elle promet de rembourser avec des intérêts. C’est un titre de créance (ou de dette) :
l’émetteur a une dette envers l’acheteur, il doit rembourser -> endettement = la grande différence avec
l’action.
Remarque : Comment est définit le prix des actions / obligations ? La loi de l’offre et de la demande
comme sur chaque marché. Facebook émet des actions : O > D, baisse du cours.
COURS boursier : prix qui résulte de la confrontation entre O et D pour ce titre sur le marché boursier (marché
secondaire).
La cotation désigne les opé nécessaires à la fixation des cours : si les ordres de vente sont < aux ordres d’achat,
cours orientés à la baisse -> fixe le prix tel que max d’acheteurs et vendeurs satisfaits (ceux-ci ne sont pas présents
mais donnent indic de prix aux sociétés de Bourse chargées des négociations).
2 possibilités : cotation à la criée avec les personnes présentes physiquement et 1 CP qui détermine le prix
d’équilibre, aujourd’hui réservé aux marchés de faible volume d’échanges ; cotation en continue réalisée en temps
réel grâce aux systèmes informatiques = CAC, permet une fixation en continue des cours (10-17h) ; les opérateurs
enregistrent dans leurs propres locaux les ordres de clients.
La variation des cours s’explique par la situation politique et économique d’un pays et au niveau international +
selon inflation (baisse du remboursement à terme si inflation forte), taux d’intérêt (si hausse, nouveaux emprunts
plus rémunérateurs) + situation de l’entreprise émettrice.
Petite mise en situation : Vaut-il mieux recourir à une banque ou aller sur les marchés financiers ?
L’activité est lancée depuis un an et les affaires marchent bien. Vous souhaitez vous agrandir et avez
besoin de 100 000€ de financement. Vous hésitez entre deux sources de financement : réaliser une
augmentation de capital de votre entreprise et donc émettre de nouvelles actions, ou emprunter la
somme auprès d'une banque. L'augmentation de capital ne pourrait se faire qu'en trouvant de
nouveaux associés, certainement des proches.
Question 1. A quelle condition de nouveaux associés seraient-ils prêts à entrer dans le capital votre
entreprises ? (c'est-à-dire souscrire à l'émission de nouvelles actions)?
De nouveaux associés seraient prêts à entrer au capital de l’entreprise si les perspectives de profit, et
donc de distribution de dividendes, sont importantes.
Question 2. Cette opération aurait-elle un coût immédiat pour vous ? Seriez-vous obligés de
rembourser ses associés?
Cette opération serait sans et vous ne seriez pas obligé de rembourser vos associés.
Question 3. Vous décidez néanmoins d'emprunter à une banque, pourquoi et quelles seront les
contraintes qui pèseront sur votre activité ?
Vous êtes averse au risque, vous préférez donc vous endetter auprès d’une banque plutôt que de risquer
un échec sur les marchés financiers ou voir votre capital se disperser entre plusieurs actionnaires. Vous
devrez rembourser le crédit, ce qui réduira d’autant vos bénéfices futurs.
CF doc 106 Nathan : Placements à contretemps : à faire à la maison ?
Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) sont des fonds d’investissement
qui permettent à tout épargnant de confier la gestion de ses capitaux à un professionnel qui se charge
de les investir sur un ou plusieurs marchés financiers déterminés. Il en existe plusieurs formes comme
les Sicav (sociétés d’investissement à capital variable) ou les FCP (fonds communs de placement).
Certains sont quasiment sans risque, d’autres au contraire ne s’adressent qu’à des investisseurs très
avertis.
a) L’épargnant prend les mauvaises décisions : il rachète des actions au moment où le cours des actions
baisse en pensant faire une affaire et les revend alors que leur cours au plus bas ou presque donc au
moment où l’action a le moins de valeur => perte.
b et c)Les épargnants hésitent à acheter des actions car ce placement présente un risque : celui de ne
pas réaliser une plus-value et de ne pas percevoir des dividendes en raison de la situation économique
et financière des entreprises émettrices d’actions.
Eventuellement : Relativiser la distinction entre finance directe et finance indirecte.
Dans les faits, la différence entre finance directe par les marchés financiers et la finance indirecte qui
passe par les banques, est moins claire qu’en théorie.
On assiste depuis les années 1980 à l’essor de la finance de marché et ce phénomène s’est accompagné
d’une transformation des métiers de la banque désormais plus orientés vers les marchés financiers.
Dans le bénéfice des banques, la part des commissions liées aux activités de marché a augmenté
(introduction d’un titre en bourse, placement du capital de la banque). La titrisation, qui consiste à
transformer des crédits bancaires en titres vendus sur le marché accentue le flou entre finance
intermédiée et finance directe.
Bilan II. vrai/faux.
1. Un agent a un besoin de financement lorsque son investissement dépasse son épargne. Vrai
2. Une obligation rapporte un dividende. Faux : des intérêts
3. Il est possible pour une entreprise d’emprunter de l’argent sur les marchés financiers. Vrai
4. L’autofinancement concerne les agents économiques à besoin de financement. Faux
5. Le financement intermédié est moins risqué que le financement direct. Vrai
6. L’émission d’actions correspond à un endettement. Faux mais l’émission d’obligations correspond à
un endettement.
Transition : nous avons abordé dans la première partie les différentes manières pour les AE et plus
spécifiquement les entreprises pour financer leur activité économique. Nous allons maintenant voir
que l’endettement des entreprises, des ménages ou de l’Etat a un coût variable selon le taux d’intérêt
et que cet endettement comprend des risques si les capacités de remboursement sont insuffisantes.
II. Quels sont les coûts et les risques associés à l’endettement ?
A. Quel est le coût du crédit ?
Pour financer son projet, l’AE peut faire appel aux banques en leur demandant un crédit. Mais ce crédit
n’est pas gratuit, en plus de rembourser les fonds empruntés, l’emprunteur doit payer des intérêts. Le
montant des intérêts dépend du taux d’intérêt auquel le crédit a été souscrit.
Taux d’i = le % de la somme prêtée que l’emprunteur va devoir payer au prêteur (en plus du
remboursement de la somme prêtée) en rémunération du service rendu. Par exemple : je fais un crédit
de 10 000€ pour acheter une voiture neuve, à un taux d’intérêt de 3%. Je vais devoir rembourser les
10 000€ + verser 300€ d’intérêts. Donc au total mon crédit m’aura couté 10 300€.
Doc
: Quels sont les deux visages du taux d’intérêt ?
Questions
1. Pourquoi l’emprunteur
accepte-t-il de payer
des intérêts à son
créancier ?
2. A quel sacrifice consent
le créancier ? Pourquoi
l’accepte-t-il ?
3. Quels sont les deux
visages du taux
d’intérêt ?
Questions :
1. Car le créancier lui rend un service en lui permettant de disposer aujourd’hui de la somme
nécessaire à ses projets.
2. Il renonce à pouvoir utiliser aujourd’hui l’argent qu’il a prêté = a pouvoir consommer
immédiatement. Il l’accepte car il est rémunéré par le taux d’i.
 Deux visages du taux d’i :
1/ Pour l’emprunteur c’est le prix de l’argent, le coût du crédit
2/ Pour le créancier c’est sa rémunération. Le taux d’intérêt correspond à la rémunération du
prêteur : il rémunère deux choses :
-Le renoncement à utiliser cet argent pendant la période du prêt : il m’avance 10 000€ sur 3 ans,
pendant 3 ans il ne peut pas utiliser ces 10 000€ = il renonce à pouvoir disposer de cette somme
d’argent pendant la période du prêt
-La prise de risque : il prend le risque de n’être jamais remboursé et le risque lié à l’inflation : la
hausse des prix a pour résultat de faire baisser la valeur du K prêté. Soit un agent prêtant pour un
an une somme de 1000€ à un taux de 6%, il reçoit 1000€ au bout d’un an auxquels il faut ajouter
6% de taux d’intérêt. Mais si le taux de l’inflation est de 5% le pouvoir d’achat de son K a baissé de
5%. La valeur des intérêts reçus est diminué de la valeur de la perte du pouvoir d’achat subie. Le
taux d’intérêt réel est alors de 6% (taux d’intérêt nominal) – 5% (taux d’inflation) = 1%.
Le taux d’intérêt réel peut être négatif lorsque la hausse des prix est supérieure au taux d’intérêt
nominal.
=>Un taux d’inflation élevé allège la charge de la dette pour l’emprunteur et diminue la
rémunération du prêteur.
Eventuellement : Document 13 p 123: Le coût du crédit trop compliqué ?
Corrections : Au lieu de « La charge de la dette » lire : « Le service de la dette » : lignes 1 et 7 et
question 1.
Doc : emprunt à 12000€ sur 3 ans avec taux fixe à 4%. Avec remboursements annuels à 4000€.
-1è année : rembourse 4000€ (remboursement annuel) + 480€ d’intérêts (4% de 12000€)
-2è année : rembourse 4000€ (idem) +320€ d’intérêts (4% du reste du prêt qu’il reste à rembourser
à l’issue de la première année soit 8000€).
-3è année : rembourse 4000€ donc la fin du prêt + 160€ d’intérêt (4% de ce qu’il reste à rembourser
à l’issue de la 2è année soit 4000€).
Question 1.
Service de la dette : remboursement du capital (prêt) + intérêts versés.
Taux d’intérêt fixe : taux d’intérêt qui ne change pas au cours du prêt.
Taux d’intérêt variable (révisable) : taux d’intérêt qui peut être modifié, en général chaque année, à
la date anniversaire du prêt, en fonction de l’évolution d’un indice de référence. Le prêt à taux
révisable présente des avantages : le taux de départ est plus faible que pour un prêt à taux fixe et le
débiteur peut profiter des éventuelles baisses de taux qui se répercutent sur les mensualités. Le
principal inconvénient du prêt à taux révisable est son risque. Le client est en effet expose à une
hausse des taux et a un renchérissement du coût du crédit, ce qui peut se révéler dramatique.
Question 2.
Un ménage qui gagne 2 500 € par mois ne peut pas souscrire un emprunt de 100 000 € à 6 % sur 15
ans car les mensualités à verser sont de 843,8 € soit un montant légèrement supérieur au tiers du
revenu (833 €).
Mise en situation sur le taux d’intérêt :
Reprenons notre situation d’introduction où vous êtes un jeune entrepreneur. Vous décidez d’avoir
recours au crédit bancaire pour financer votre investissement de 100 000€. Vous prenez rendez-vous
avec votre banquier qui vous fait trois propositions différentes :
Montant du
prêt
Durée
Taux d’intérêt
Mensualités
Coût total du
financement
Proposition A
100 000€
10 ans (120mois)
5%
1060€
27 200€
Proposition B
100 000 €
15 ans (180 mois)
5,5%
778€
40 000€
Proposition C
100 000€
10 ans (120 mois)
Taux variable
(actuellement
à 3,75%)
1 000€ si le taux
reste à 3,75%
20 000€ si le
taux reste à
3,75%
Question 1. Pourquoi le cout du crédit est-il plus élevé dans la proposition B que dans la A ?
Proposition B : remboursement étalé sur 15 ans, avec des mensualités plus petites, c’est intéressant
pour vous, mais la contrepartie est un taux d’i plus élevé et donc un cout du crédit nettement plus
élevé. Car en vous prêtant à LT la banque prend plus de risques.
Question 2. Quelle est la différence entre un taux fixe et un taux variable ?
Un taux d’intérêt fixe est un taux unique, qui s'applique tout au long de la durée du prêt.
Un taux d'intérêt variable est un taux qui va varier pendant la durée du prêt. Un taux d’intérêt
variable est un taux d’intérêt qui peut être modifié chaque année, à la date anniversaire du prêt. Les
taux d’intérêt variables sont encadrés en France et leur variation à la hausse ou à la baisse ne peut
pas dépasser un point.
Question 3. Quels sont les avantages et les inconvénients d’un prêt à taux variable ?
Dans le cas d’un emprunt à taux fixe, Mathieu est certain des mensualités qu’il devra verser. Il n’a pas
de risque de les voir augmenter. Mais le coût du crédit est élevé et, si les taux d’intérêt diminuent (ou
restent durablement inférieurs à 5 %), il paiera finalement plus qu’en choisissant un taux variable.
Dans le cas d’un emprunt à taux variable, Mathieu est gagnant si les taux d’intérêt restent inférieurs
à 5 %. En revanche, si les taux montent au-dessus de 5 %, il sera perdant par rapport à la solution à
taux fixe.
Mise en situation sur le risque de crédit :
Comme tout chef d’entreprise, vous suivez régulièrement l’actualité économique. Vous entendu dire
que certaines grandes entreprises arrivent à emprunter sur un durée de 10 ans à un taux de 3%, alors
que votre banque vous propose un taux à 5%. Vous demandez des explications à votre banquier, qui
vous répond que vous constituez un « risque de crédit », c'est-à-dire que vous présentez plus de risques
qu’une grande entreprise et que vous devez donc subir une « prime de risque ».
Question 1. Pourquoi votre activité est-elle considérée comme plus risquée que celle d’une grande
entreprise ?
Entreprise jeune, or on sait que les premières années sont les plus difficiles pour les entreprises, le
taux de survie des nouvelles entreprise à 10% et à peu près de 50%.
PME : des bénéfices réduits et aléatoires.
Question 2. A combien s’élève la « prime de risque » que vous subissez ?
5%-3% = 2 points.
Taux d’i et risque : Le taux d’intérêt varie en fonction du risque de crédit (risque pour le prêteur de
que l’intégralité de la somme prêtée ne lui soit pas remboursée) : plus le risque de crédit est élevé,
plus le prêteur exigera un taux d’intérêt élevé.
Le degré de risque dépend essentiellement de deux variables
-
Durée du crédit soit l’échéance du prêt : plus la durée est longue, plus le risque de ne
pas être remboursé est important -> taux d’i plus élevé
Profil de l’emprunteur : de sa solvabilité (capacité à rembourses ses dettes).
Exemple : une grande entreprise qui dégage bcp de bénéfices moins risquée qu’une
petite entreprise en difficulté, elle devrait logiquement emprunter à un taux
inférieur. Autre ex: les taux sur les crédits à la consommation sont élevés parce que
le risque de non remboursement est important. Les taux d’intérêt sur les obligations
d’Etat sont souvent faibles car l’Etat est considéré comme l’emprunter le moins
risqué, sauf si sa dette est excessive…
B. Quels sont les risques de l’endettement ? La crise des Subprimes
Subprimes : comment est-on passé d’une crise immobilière aux Etats-Unis à une crise financière et
économique mondiale ?
Document 1. Portrait d’une victime des subprimes aux USA (extrait vidéo)
Question 1. Rappel : qu’est-ce qu’un taux d’intérêt variable ?
Un taux d’intérêt variable est un taux d’intérêt qui peut être modifié chaque année, à la date
anniversaire du prêt. Les taux d’intérêt variables sont encadrés en France et leur variation ne peut pas
dépasser un point. Dans le reportage, le crédit de Joyce est passé de 8 à 10% suite à l’effondrement
des prix de l’immobilier.
Question 2. Analyser l’enchainement qui conduit à l’expulsion des résidents de leur maison.
Dans le reportage, les ménages ne sont plus en capacité de remboursement car les taux d’intérêts
variables ont augmenté. Les différentes étapes :
1/Endettement à taux variable gagé sur la valeur de la maison
2/Hausse des taux (le taux passe de 8 à 10%) => hausse des remboursements (les remboursements
passent de 500 à 700 dollars par mois alors qu’elle ne perçoit qu’une pension d’invalidité) =>
impossibilité de rembourser => mise en vente de la maison (qui ne couvrira pas le montant du prêt
puisque le marché immobilier s’est effondré. Dans l’exemple ce que doit la propriétaire correspond à
deux fois l’équivalent de la maison). Ce fut la situation de 2 millions d’américains.
Document 2. Les mécanismes de la crise immobilière (extrait vidéo)
Question 1. Pourquoi peut-on avancer l’idée que « le crédit c’est génial » ?
Parce que ça permet de financer des projets (aux USA les études par exemple « sans la dette pas d’étude
et pas de travail »), de réaliser aujourd’hui des achats en biens d’équipements ménagers (dans
l’exemple, Cynthia dispose de multiples cartes de crédit). Dans les années 80 les banquiers inventent
toutes sortes de nouvelles formules de crédit et l’endettement devient un signe d’ingéniosité et d’esprit
d’entreprise. « L’endettement c’est génial, ça rapporte même de l’argent ».
Question 2. Expliquer le mécanisme de gonflement puis d’éclatement de la « bulle immobilière ».
Cynthia achète un appartement dont la valeur est multipliée par deux en quelques années. Elle le
revend, fait une confortable plus value, rembourse son premier emprunt et réemprunte une plus grosse
somme pour acheter un plus grand appartement d’autant plus que les taux d’intérêt sont bas. Et peu
après, sur le papier la valeur de son appartement a triplé. Tout le monde étant persuadé que les prix
vont monter, les prix montent (= bulle spéculative). Entre 1997 et 2007, la hausse des prix des logements
avoisine 100% aux Etats-Unis, 150% en France et 200% au RU et en Espagne. Partout, cette envolée
des prix a été attisée par une forte hausse de l’endettement des ménages. En une décennie, leur dette
rapportée à leur RD est passée de 50% ) 83% en France, de 53% à 118% aux Etats-Unis.
Mais ensuite les remboursements augmentent du fait des taux variables, entre 2004 et 2007 le taux est
multiplié par 4. Elle ne peut donc plus rembourser. Le banquier lui demande de vendre mais des milliers
d’autres ménages sont dans la même situation, et comme tout le monde veut vendre : O>D donc les
prix baissent. La bulle éclate et les prix s’effondrent.
Précision : Pourquoi les taux d’intérêt variables ont-ils augmenté ? Les taux d’intérêt variables sont
déterminés par l’évolution des taux d’intérêt à court terme, prix auquel les banques se procurent la
monnaie qu’elles prêtent. Ces taux d’intérêt à court terme sont donc eux même fixés sur les taux
directeur des BC. Entre 2004 et 2007 les BC ont décidé d’augmenter les taux d’intérêt directeur soit les
taux auquel les banques commerciales se procurent l’argent qu’elles prêtent. Pourquoi ? Par peur de
l’inflation ?
 La crise actuelle trouve son origine dans une bulle immobilière associée à une bulle du
crédit. L’augmentation des prix de l’immobilier favorise le crédit, ce qui stimule en retour
la demande de logement et nourrit la hausse des prix.
Question 3. Les principales victimes de la crise des subprimes sont-elles des « Joyce » ou des «
Cynthia » ?
Les principales victimes de la crise des subprimes sont des Joyce. En effet, « un crédit subprime est un
crédit à risque, à opposer à un crédit classique (prime). Il est dit "à risque" parce que consenti à des
ménages dont la solvabilité est très faible. Tellement, en fait, qu'ils ne peuvent résolument pas accéder
à un crédit classique. Pour compenser ce risque, les organismes prêteurs, souvent spécialisés dans ce
créneau, posent donc deux conditions aux souscripteurs de subprimes : des taux d’intérêt élevés et
évolutifs et une garantie sur le bien immobilier acquis par ce crédit. Ces prêts sont consentis avec des
mensualités abaissées les premières années. La crise américaine des subprimes est la conséquence de
deux événements : une hausse des taux qui a rendu le remboursement trop difficile pour de nombreux
ménages et un retournement du marché immobilier qui a diminué la valeur de leur bien immobilier.
Du coup, même la vente de la maison ou de l'appartement ne suffit plus à rembourser le crédit. Les
organismes prêteurs dont un nombre trop important de clients sont dans ce cas risquent la faillite. C'est
la première étape de la crise.
La seconde étape, à savoir la contagion de la crise à l'ensemble des marchés financiers relève d'un autre
mécanisme : la titrisation des subprimes. Cela consiste, pour les organismes prêteurs, à
transformer leurs crédits en titres financiers qu'ils vendront sur les marchés ».
Pour résumer :
1/Prêt à taux variable gagé sur la valeur de la maison accordés à des ménages insolvalbes dans un
contexte de bulle immobilière : montée des prix de l’immobilier.
2/Hausse des taux d’intérêts variables => incapacité à rembourser => ventes massives => Eclatement
de la bulle immobilière =>effondrement des prix de l’immobilier
Question 4. Expliquer - Pourquoi l’Etat accepte-t-il de renflouer la banque ?
La banque ne sera pas remboursée par les emprunteurs immobiliers. La banque risque donc la faillite
et entrainera toutes les autres avec elle donc pour éviter un effondrement de l’économie toute entière,
il faut trouver l’argent. Donc l’Etat emprunte pour refinancer la banque.
Après avoir refusé de sauver n 2008 l’Etat américain a dépensé 2000 milliards de dollars pour sauver
les banques de la faillite mais l’Etat américain n’a pas sauvé Lehman Brothers pour limiter l’aléa moral
(faillite en septembre 2008).
Doc. 19 p 108 Nathan
Question. La crise de 2008 aux Etats-Unis, a été provoquée en particulier par la multiplication des prix
de l’immobilier très risqués aux NINJA. Pourquoi les banques ont-elles accepté de leur prêter de
l’argent ?
Car avec le mécanisme de titrisation, les banques transfèrent le risque de défaut de paiement sur
d’autres agents.
Voir le schéma concernant la titrisation.
Document 3. De la crise financière à la crise économique
La crise financière s’est transmise à l’économie réelle par trois canaux principaux.
D’abord, la crise financière a entraîné une crise de confiance qui touche l’ensemble des agents
économiques : les banques hésitent à se prêter entre elles, tandis que les ménages, par crainte du
chômage, accroissent leur épargne de précaution. Ensuite, l’accès au crédit est devenu plus coûteux
et difficile : les prêteurs, confrontés à un risque de défaut accru, font payer plus cher les emprunteurs,
voire refusent de leur prêter. Restriction de crédit et crise de confiance ont un impact particulièrement
négatif sur l’investissement des ménages et des entreprises. Enfin, la baisse de demande entraîne une
contraction du commerce mondial, propageant la crise à l’ensemble de l’économie mondiale. En
retour, la dégradation de l'économie réelle entretient la crise financière. C'est le cas en particulier de
la baisse des prix dans l'immobilier qui nourrit la crise des subprimes. (…)
La crise des « subprimes » : de la crise financière à la crise économique, Note de conjoncture INSEE, 2009
Question. Résumer sous forme d’un schéma la propagation de la crise financière à la crise
économique.
Crise financière---------- perte de confiance -------- les banques ne se prêtent plus ------ font moins de
crédit aux ménages comme aux entreprises --------- la consommation ralentit, les investissements
aussi ------- la production ralentit -------- le chômage augmente ….
Eventuellement : III. L’essor de la nouvelle finance et le risque
Doc 14 p 106 Nathan : L’explosion de la finance
Doc. 25 p 111 : Proportion de pays affectés par des crises financières dans le monde
Doc. 24 p. 111 : Les agences de notation critiquées
Conclusion
Nos économies contemporaines sont gravement touchées par une crise mondiale qui trouve pour
partie ses origines dans une crise financière. Mais si les banques et les "marchés financiers" sont
aujourd'hui l'objet de critiques vives, encore faut-il comprendre à quoi ils servent, c’était l’objet de
ce chapitre.
Pour cela, nous avons vu l’importance du financement et les différents modes de financement, les
avantages et inconvénients de chacun de ces modes de financement, ce qui nous a amené à évoquer
le rôle des banques et des marchés financiers dans nos économies. Puis, nous nous sommes intéressés
au coût et aux risques associés à l’endettement en cherchant notamment à comprendre la crise des
subprimes et sa contagion à l’économie réelle.
Chapitre 13 : Qui créé la monnaie ?
Notions : masse monétaire, marché monétaire, banque centrale, prêteur en dernier ressort
Indications complémentaires :




On présentera, à l’aide d’exemples simples, le processus de création monétaire par les
banques commerciales (« les crédits font les dépôts »).
On montrera le rôle central du marché monétaire.
On citera les autres sources de la création monétaire (créances sur le Trésor et devises).
Pour ce faire, on définira la banque centrale comme la « banque des banques » et on montrera
l’importance de son rôle pour assurer la liquidité (notamment lors des crises de confiance) et
préserver le pouvoir d’achat de la monnaie.
Objectifs du cours



Montrer que l’essentiel de la création monétaire aujourd’hui ne consiste pas à
l’émission de billets et de pièces par les BC mais par l’octroi de crédit par les banques
commerciales : les crédits font les dépôts.
Evoquer les autres sources de création monétaire par les banques commerciales (
créance sur le Trésor et devises)
Souligner les limites de la création monétaire.
Objectifs de l’élève :
A la fin de cette question, je dois être capable de …
o
o
o
o
Oui
En
cours
d’acquisition
Non
Savoir décrire le processus de création monétaire scripturale par
les banques commerciales (les crédits dont les dépôts).
Savoir justifier si lors d’un évènement il y a destruction ou
création de monnaie.
Citer les autres sources de création monétaire.
Savoir expliquer pourquoi la création monétaire est limitée et
comment s’opère ce contrôle grâce à la Banque Centrale sur le
marché monétaire.
Expliquer en quoi consiste le rôle de « prêteur en dernier
ressort » de la banque centrale.
Introduction
Nous avons conclu le chapitre précédent en soulignant le rôle fondamental de la monnaie et du
financement dans nos économies contemporaines. L'accès au crédit bancaire est notamment crucial
pour l'économie dans la mesure où 90% des entreprises sont des PME qui se financent auprès des
banques.
La question est : comment s'opère une création de crédit et donc qu’est-ce que la création
monétaire ? Qu’est-ce qu’on n’entend par créer de la monnaie ? De quelle monnaie parle-t-on ? D’où
vient-elle ? Cette création monétaire est-elle illimitée ?
Problématique : Comment se créé la monnaie et cette création est-elle illimitée ?
Eléments préalables :
- La réponse peut paraître simple : à votre avis, comment la monnaie est-elle créée ?
Impression de billets et de pièces par des machines …
- Mais c’est beaucoup plus compliqué que ca car si vous vous souvenez de la Question 1, la
majorité de la monnaie en circulation auj = monnaie fiduciaire.
- Le processus de création monétaire est complexe et très encadré. Cette question nécessite
donc dépasser certaines idées préconçues et de remettre en cause certaines conceptions
-> pas évident.
I. Qui créé la monnaie ?
A. Qui créé la monnaie fiduciaire ?
Question préalable. Rappelez les principales formes de monnaies utilisées aujourd’hui.
-Monnaie divisionnaire et fiduciaire : pièces et billets.
-Monnaie scripturale.
MASSE MONETAIRE : quantité de monnaie divisionnaire, fiduciaire et scripturale mais aussi des
dépôts à vue soit les comptes bancaires constitués de dépôts immédiatement disponibles, les comptes
sur livrets et les placements à terme (par exemple un PEL) en circulation dans une économie.
A votre avis, qui créé les pièces et les billets que vous utilisez ?
La monnaie est créée au sein du secteur bancaire, qui réunit la Banque centrale aussi appelée
banque de premier rang et les banques commerciales aussi appelées banques de second rang. Il y
existe plusieurs sources de création monétaire ou d’accroissement de la MM.
La BC est la seule entité autorisée à créer de la monnaie
fiduciaire et divisionnaire …
Composition de la masse monétaire
La monnaie fiduciaire (pièces et billets) est créée par la
(M1) de la Zone Euro en 2011
banque centrale. Attention : dans la Zone Euro ce n’est
pas la BCE qui créée la monnaie fiduciaire mais les BC de
Pièces et
chaque pays (BDF, Bundesbank …).
Billets
Mais vous savez que la monnaie fiduciaire représente
18%
Source: Banque de
Dépôts à
moins de 20 % de la masse monétaire : l’essentiel de la
vue
France, décembre
monnaie en circulation = monnaie scripturale créée par les
82%
banques commerciales.
On distingue ainsi la monnaie centrale de la monnaie des
banques commerciales. La monnaie centrale = pièces,
billets et aux comptes bancaires des banques commerciales à la BC. Pourquoi est-ce qu’on parle de
monnaie centrale ? Car c’est la monnaie créée par la BC. La BC est un acteur déterminant pour la
création monétaire. C’est la BC qui créé la monnaie fiduciaire. Les ménages ne sont jamais
directement en relation avec la BC, seules les banques commerciales le sont.
B. Qui créé la monnaie scripturale ?
1. La création monétaire par le crédit bancaire
Document 1. Les dépôts font-ils les crédits ?
M Durand a pour projet de fonder une PME produisant du papier. Il a pour cela besoin de machines
(c'est-à-dire de capital fixe ou biens de production) mais ne dispose pas de l'épargne nécessaire : il
est donc en besoin de financement. Comme la plupart, des PME il va donc aller demander un crédit
auprès d'une banque qu'il devra rembourser. M Durand se présente donc devant un conseiller et lui
donne un dossier complet présentant son projet sur ses perspectives d'évolution. Le dossier est
accepté. Le banquier prête donc 100 000€ pendant un an à M. Durand à un taux de 2%.
Question 1. Pourquoi M Durand doit-il présenter son projet au banquier ?
Il présente son projet (il a engagé lui-même des fonds dans son entreprise, …) afin de convaincre le
banquier que le risque de crédit est très minime. Ainsi, le banquier non seulement lui prêtera, mais lui
prêtera à un taux peu élevé (pas de prime de risque).
Question 2. Combien devra rembourser M. Durand au bout d'un an ?
2% X 100 000€ = 2000€
Donc il devra rembourser 100 000€ + 2000€. = 102 000 €.
Question 3. A votre avis, où le banquier a-t-il trouvé les sommes nécessaires pour réaliser ce crédit ?
C'est parce que d'autres clients ont déposé une partie de leur actif dans le compte bancaire (sous forme
de monnaie scripturale).
=> Apparemment dépôts font les crédits
Document 2 : Extrait vidéo : Les crédits font les dépôts
Question 1. Qu'est-ce que la « capacité bénéficiaire propre » dont parle l'économiste ?
Il s'agit de la première source de financement : l'autofinancement (énorme profit elle va pouvoir
financer son capital fixe, son travail...).
Question 2. Quelle est la principale source de financement des PME ?
L’endettement auprès des banques.
Question 2. D'après Jamy, comment la banque rouge a-t-elle octroyé un crédit de 100 000 € à M.
Durand ?
Elle n'est pas allée le chercher sur ses comptes (les dépôts des épargnants), elle a juste réalisé un « jeu
d'écriture » : elle a créé de la monnaie scripturale. Puis M. Durand va acquérir du capital fixe auprès de
M Martin qui va déposer son chèque et pouvoir financer son entreprise.
=> les crédits font les dépôts
=> pas besoin de dépôts pour faire des crédits mais attention : la création monétaire des banques
commerciales est limitée et encadrée, c’est ce que ce que nous verrons dans la deuxième partie de ce
cours. Pour simplifier, la totalité des crédits des banques ne peut pas dépasser un certain seuil puisqu’il
faut que la banque est soumise à des réserves obligatoires à un taux de 1% dans la zone €. Pour donner
100€ de crédit, la banque doit avoir au moins 1€ en pièces ou sur son compte à la BC. Ce taux est de 3%
est fixé par la BC pour limiter la création monétaire (et non pas pour éviter les crises de liquidité).
La BCE applique un taux de réserves positif (actuellement 1 %) aux « dépôts à vue », « dépôts à terme
d’une durée inférieure ou égale à deux ans », « dépôts remboursables avec un préavis inférieur ou égal
à deux ans », et aux « titres de créances d’une durée initiale inférieure ou égale à deux ans ». Un taux
zéro de réserves est appliqué aux « pensions », aux « dépôts assortis d'une échéance convenue
supérieure à deux ans » et aux « titres de créance assortis d'une échéance convenue supérieure à deux
ans » ;
Eventuellement : Vidéo « La monnaie et nous » de la Banque de France 2’30 -> 3’56
Comment une banque commerciale créée –t- elle cette monnaie ?
- En accordant un crédit à l’entreprise : crédit -> augmente le montant du dépôt sur
le compte de l’entreprise -> Création de monnaie scripturale grâce à un jeu
d’écriture. Création ex-nihilo
On dit donc que les crédits font les dépôts -> lorsque l’entreprise accorde un
crédit, cela créée un dépôt qui fait augmenter la MM.
Document 3. Reprenons notre exemple où une banque prête 100 000€ à l’entreprise Durand.
Compte de la banque avant le crédit :
Actif
(ressources)
Créance 0€
Passif (emplois)
Dépôt à vue
=Compte de A : 0€
Actif
(ressources)
Créance de 100
000€
Passif (emplois)
Actif
(ressources)
Dépôt à vue :
0€
Passif (emplois)
Actif
Dépôt à vue :
100 000€
Passif
Dette : 100 000€
Compte de la banque après le crédit :
Dépôt à vue
=Compte de A :
100 000€
Compte de l’entreprise Durand avant le crédit :
Dette : 0€
Compte de l’entreprise Durand après l’emprunt.
Point vocabulaire :
 Passif : ce qui permet de financer l’actif. Ce que la banque doit, ses dettes -> dette car elle a
promis 100 000€ à l’entreprise et à un moment où à un autre, l’entreprise va utiliser l’argent
que la banque lui a prêté et a déposé sur son compte en retirant de la monnaie fiduciaire ou
divisionnaire.
 Actif : ce que la banque possède, ses créances -> créance car l’entreprise lui doit 100 000€
(elle doit rembourser la banque)
La définition d’un actif = qq chose qui ajd ou demain va rapporter de l’argent => un crédit, une
créance est un actif pour la banque. Alors qu’un passif, c’est qq chose qui va entraîner une sortie
d’argent => lorsqu’une banque fait un prêt à Durand, elle crédite le compte de Durand d’un dépôt de
100 000€ que Durand va utiliser. Ce dépôt va entrainer une sortie de monnaie pour la banque. Le
dépôt est donc inscrit au passif de la banque car un jour ou l’autre l’épargnant récupérera son dépôt.
Question 1. Remplissez le bilan de l’entreprise durant après son emprunt de 100 000€.
Question 2. Que se passe-t-il quand l’entreprise rembourse son prêt ?
La banque annule son crédit, le montant des dépôts diminue, la quantité de monnaie en circulation
diminue= destruction monétaire.
Question 3. Qu’est ce qui fait varier la masse monétaire ?
Les créations et les destructions monétaires
à l’échelle de toute l’économie.
Bilan sur la création monétaire : On voit bien qu’il y a création monétaire puisque le crédit accordé ne
s’est pas traduit par une ponction sur les dépôts existants mais par la création d’une capacité de
paiement supplémentaire. La banque n’a utilisé aucune ressource préalable pour effectuer cette
opération, elle a créé de la monnaie. Lorsque l’agent rembourse son crédit, il y a destruction monétaire.
A voir. Document 4. Exercice de compréhension sur la création monétaire
On suppose une économie très simplifiée dans laquelle ne circule que de la monnaie scripturale et
qui ne possède qu'une seule banque. Il n'existe que trois agents économiques A, B et C. Au départ,
tous les agents disposent d'un compte vide à la banque.
Les comptes de la banque peuvent s’écrire ainsi :
Actif
Passif
Compte de A : 0€
Compte de B : 0€
Compte de C : 0€
Les comptes des agents économiques sont au passif de la banque car ils correspondent pour elle à
une dette de la banque envers ses clients. (Expliquer : si vous mettez 15€ sur votre compte, la banque
vous doit 15€, vous devez pouvoir récupérer cet argent n’importe quand -> dette)
 Etape 1 : A obtient de la banque un crédit de 1 000 €. Cette opération se traduit par les
écritures suivantes :
Actif
Passif
a) D’où viennent les 1 000€ que la
Crédit : 1 000€
Compte de A : 1 000€
banque crédite au compte de A ?
Compte de B : 0€
Création monétaire : création de
Compte de C : 0€
monnaie scripturale.
b) Quel est le montant de la masse monétaire (quantité de monnaie en circulation dans
l’économie) ? 1000€
 Etape 2 : A achète pour 800€ de marchandise à B.
c) Reproduire le tableau de l’étape 1 et Actif
Passif
présenter cette opération dans les
Crédit : 1 000€
Compte de A : 200€
comptes de la banque.
Compte de B : 800€
d) La masse monétaire a-t-elle
Compte de C : 0€
augmenté ? Diminué ? Pourquoi ?
Non, il n’y a pas de création monétaire de la part de la Banque commerciale, ni de destruction
monétaire, il y a jute un transfert de la monnaie existante du compte de A vers celui de B.
 Etape 3 : B achète pour 800€ de
services à C
e) Reproduire le tableau de l’étape 2 et
présenter cette opération dans les
comptes de la banque.
Actif
Passif
Crédit : 1 000€
Compte de A : 200€
Compte de B : 0€
Compte de C : 800€
f)
La masse monétaire a-t-elle augmenté ? Diminué ? Pourquoi ? Non, idem que Etape 2.
 Etape 4 : C achète à A pour 800 € de
Actif
marchandises.
Crédit : 1 000€
g) Présentez cette opération dans les
comptes de l’entreprise.
h) Commentez les résultats. A finit par
récupérer les 800€, il va donc pouvoir rembourser sa banque.
Passif
Compte de A : 1000€
Compte de B : 0€
Compte de C : 0€

Etape 5 : A rembourse son crédit à la Actif
Passif
banque.
Crédit : 0€
Compte de A : 0€
i) Présentez dans les comptes de la
Compte de B : 0€
banque les écritures correspondantes.
Compte de C : 0€
La masse monétaire a-t-elle augmenté ?
Diminué ? Pourquoi ? Destruction monétaire, car la banque récupère la monnaie qu’elle avait créé,
cette monnaie sort de l’économie -> retour à la case départ.
Document récapitulatif : doc. 16 p 126 Nathan : concours au secteur privé et création monétaire : à
distribuer.
2. La création monétaire par le crédit au Trésor public
Document 5 : Concours aux administrations publiques et création monétaire
Question 1. Pourquoi les APU peuvent-elles être amenées à solliciter un crédit ?
APU peuvent solliciter un crédit tout simplement parce que leur capacité de financement n'est pas assez
suffisante pour satisfaire leur financement => déficit => demande un crédit : endettement.
Question 2 : Dans quel cas le financement du déficit public augmente-t-elle la masse monétaire ?
Les B2R créent de la monnaie lorsqu’elles achètent des bons du Trésor sans avoir l’épargne
préexistante, comme si elles faisaient un crédit. Actif : bon du trésor. Passif : montant du prêt. Les B2R
créent de la monnaie scripturale lorsqu’elles accordent un crédit au Trésor public (qui gère les finances
de l’Etat). Les B2R acquièrent en contrepartie des créances sur le Trésor, en souscrivant à des bons du
Trésor.
La BC crée de la monnaie lorsque le Trésor éprouve des difficultés de trésorerie. La BC lui vient alors en
aide, en créditant son compte courant ; elle acquiert en contrepartie un titre de créance : le concours
au Trésor public. « Lorsque la Banque Centrale accorde un crédit aux APU, elle créé également de la
monnaie scripturale ». Ce n’est pas possible en France depuis 1973. Jamais de transaction directe entre
Trésor et BC : si les BC veulent refinancer les APU aujourd’hui, elles passent par les B2R.
Question 3: Auprès de qui les administrations publiques peuvent-elles obtenir les fonds qu'elles
souhaitent sans qu'il y ait création de monnaie ?
Par les AE qui achètent « bons du trésor » et « obligation d'Etat » => se fait sur de l'épargne existante,
c'est-à-dire sur les marchés financiers : ce sont souvent des fonds de retraites sauf si c’est la BC qui les
achète.
3. La création monétaire par les devises
Pour les devises : prendre le cas de l’exportation d’un Airbus aux USA : Airbus qui vent un A38O aux
USA.
Dans quelle monnaie les américains paient l’A380 ? Les américains paient avec des $.
Airbus doit construire une nouvelle usine (usine = capital fixe).
Avec quelle monnaie doit payer Airbus ? €. Comment fait-elle ? Elle va à la banque pour échanger les
$ contre des €. Que fait la banque ? Elle va créer de la monnaie scripturale en créditant le compte
d’Airbus en euros. En échange, la banque a une créance sur les Etats-Unis.
Comment a évolué la masse monétaire ? Elle a augmenté donc il y a eu…. ? (création monétaire)


Il y création monétaire lorsque les AE échangent des devises en euro auprès de leur banque.
Il y a destruction monétaire lorsque les AE échangent des € contre des devises auprès de leur
banque.
En pratique donc ce sont surtout les banques commerciales par l’intermédiaire du crédit bancaire
qui créent la monnaie. Mais elles ne sont pas libres de faire ce qu’elles veulent : le processus de
création monétaire est très encadré, par la BC.
Document 6. Création, destruction monétaire ou simple circulation de la monnaie ?
• Une L’entreprise rembourse un prêt bancaire de 150 000 €. Destruction monétaire.
• Une entreprise prête 5 000 euros à sa filiale. Circulation monétaire.
• Une entreprise rembourse 150 000€ d’obligations. Pas de destruction car obligations donc
pas de création monétaire ex nihilo : crédit sur de l’épargne existante.
•
Votre banque vous accorde un découvert de 100€. Création monétaire.
• Vous en profitez pour rembourser à vos parents les 30€ qu’ils vous avaient avancés.
Circulation monétaire.
• Vous retirez 20€ sur votre compte au distributeur. Transformation de M scripturale en M
fiduciaire mais la M ne bouge pas.
• Vous demandez à votre banque la conversion de 500€ en yens en vue de votre voyage au
Japon. Création monétaire par les devises.
• Le BCE prête 50 milliards d’euros à la Grèce. Création monétaire par le concours au Trésor.
II. Les limites de la création monétaire
A. Pourquoi limiter la création monétaire ?
Document 7. L’hyperinflation allemande.
L'auteur, ancien vétéran de la PGM, relate les années vingt en Allemagne. Il y a lors une
hyperinflation.
« Je débouche dans la grande-rue, obstruée par une longue colonne de manifestants (…). Ce sont les
invalides de guerre qui protestent contre leurs pensions insuffisantes (…). Ce sont les plus tristes
victimes de l'inflation. Leurs pensions sont tellement dévaluées qu'elles mériteraient plutôt le titre
d’aumône. De temps en temps, le gouvernement les augmente... beaucoup trop tard, car le jour de
l'augmentation elles sont ridiculement insuffisantes. (…) Actuellement, les ouvriers touchent leur paie
deux fois par jour, le matin et l'après-midi, avec à chaque fois une demi-heure de pause, afin de courir
aux emplettes, car d'heure en heure le prix des denrées monte (…).
Je suis le cortège jusqu'à l'église de l'Assomption. Sur le perron se tiennent deux nationaux-socialistes
en uniforme avec une grande pancarte : « Venez à nous camarades, Adolf Hitler vous aidera ». »
Enrich Remarque, L'Obélisque Noire (1923)
Question 1. A quelle vitesse va l'inflation ?
Les prix changent d'heure en heure => on parle d'hyperinflation à partir de 50% par mois.
Question 2. Quels sont ici les effets concrets de l'inflation ?
 Inflation => perte du PA de la monnaie. PA de la monnaie= quantité de B et S que l’on peut
acquérir avec de la monnaie. Ici : réduction du PA des retraités dont les pensions sont
revalorisées trop faiblement et avec retard.
 les ouvriers doivent aller consommer sans cesse car la valeur nominale de leur salaire
augmente (ce qu'ils ont) mais la valeur réelle de leur salaire baisse d'heure en heure puisque
le prix des biens et services augmentent très rapidement. L’inflation augmente le cout des
transactions : en incitant les agents à limiter le niveau de leurs encaisses monétaire : en
période d’inflation, le coût d’opportunité de la détention de monnaie augmente. Les AE vont
donc détenir, à chaque instant, le moins de liquidités possible, aux prix de voyages plus
fréquents à la banque : « coût d’usure des semelles ».
 L’inflation créé des incertitudes sur les prix futurs => brouille les signaux et entrave l’activité
économique.
=> à cause de l'inflation KEYNES : « les calculs sont déjoués et les espérances déçues »
Question 3. Quels sont ici les effets politiques de l'inflation sous-entendus par l'auteur ?
=> déception d'une partie de la population allemande qui se tourne alors vers le national socialisme.
Bilan : On peut définir l’inflation comme la hausse durable du niveau général des prix à l’intérieur
d’un espace donné (généralement le pays). Ce phénomène a un caractère prolongé et généralisé : une
hausse ponctuelle et localisée des prix ne peut pas être considérée comme de l’inflation sauf si elle se
propage à toute l’économie et se reproduit sur la période suivante.
L’inflation peut-être aussi définie par ses conséquences sur le consommateur : elle constitue une perte
de pouvoir d’achat de la valeur de la monnaie.
Comment mesure-t-on l’inflation ? Par l’indice des prix à la consommation (IPC) calculé par l’INSEE (plus
de 200 000 prix sont relevés mensuellement)
Il faut distinguer inflation et hyperinflation. L’hyperinflation est une forme exacerbée de hausse du
niveau général des prix. L’économiste Cagan a défini la limite entre inflation et hyperinflation par un
taux d’inflation de 50% par mois, soit un taux d’inflation annuel de 12875% (comment arrive-t-on à ce
taux ???). C’était le cas de l’Allemagne en 1923 : il fallait, en mars 1922, 401 marks pour un dollar et
fin novembre 4200 milliards de marks pour un dollar. Plus récemment, le Zimbabwe a connu un épisode
d’hyperinflation extrême, au cours de la décennie 2000, avec un taux d’inflation journalier proche de
100%, ce qui signifie que le niveau général des prix doublait tous les jours.
Eventuellement : D’où vient l’inflation ?
 L’inflation par les coûts suite à un choc d’offre : pour un même prix, la quantité offerte
diminue en raison :
- d’une augmentation trop forte des salaires, d’une augmentation trop forte de la
fiscalité (qui augmente les coûts salariaux)
- d’une inflation importée : ex : choc pétrolier de 1973 où le prix du baril est multiplié
par 5 entre septembre 1973 et décembre 1974 : face à cette envolée du cours d’une
CI, les producteurs réagissent en augmentant le prix de leur production ; dévaluation
=> augmentation du prix des importations (la dévaluation qui résulte souvent d’une
inflation trop élevée par rapport aux voisins => inflation = cercle vicieux de la
dévaluation).
- Inflation de productivité (modèle de Baumol de 1967 avec éco à deux secteurs où
secteur industriel à l’origine de gains de productivité et secteur tertiaire gains de
productivité nuls mais les hausses de rémunérations sont équivalentes dans les deux
secteurs et le secteur industriel constitue le secteur de référence lors des
négociations salariales).


L’inflation par la demande, l’offre étant à court terme, inélastique.
L’inflation comme résultat d’une création monétaire excessive.
Autre exemple des effets néfastes de l’inflation : AIRBUS
1€ = 1$
Si un avion Airbus coute 100 millions d'euros et un avion Boeing = 100 millions de dollars alors
concurrence entre les deux.
Mais si inflation fait que le prix d'ensemble vont doubler => Avion Airbus va valoir 200 millions de
dollars => plus d'exportation => destruction d'emplois dans la zone euro.
 L’inflation conduit à une perte de compétitivité-prix par rapport aux partenaires, dans le
cadre d’une économie ouverte et mondialisée. Les exportations risquent de baisser et les
importations de progresser, ce qui peut entraîner ou aggraver le déficit commercial. C’est
pour cette raison qu’en 1983 : tournant de la rigueur.
Sur les effets de l’inflation : vidéo ridicule de la BCE : à diffuser comme illustration de la théorie
monétariste.
Compléments sur les effets de l’inflation (en fonction de la vidéo)
 Les effets de l’inflation sur la consommation et l’épargne sont ambigus : effet Pigou (= effet
d’encaisses réelles) vs effet d’anticipation.
 L’inflation modifie la répartition des revenus au détriment des détenteurs de revenus fixes
(rentiers, les AE touchant des pensions qui sont revalorisées avec retard) et des épargnants :
on remarque en effet qu’en période de forte inflation, les taux d’intérêts sont faibles. Les agents
endettés tirent parti de l’inflation qui opère un transfert de revenus des créanciers vers les
débiteurs.
 L’inflation entraîne une PM restrictive qui peut avoir des effets néfastes sur l’activité
économique.
Depuis le milieu des années 1980, les pays de l’OCDE se sont ralliés à une politique de lutte contre
l’inflation. L’objectif principal de la BCE est ainsi de contenir l’inflation à 2%/an (Traité de Maastricht
de 1992).
Pourtant, aujourd’hui, la menace : plutôt la déflation : scénario de déflation de crise. Déflation de
crise suit le scénario suivant : au départ, on assiste à la formation d’une bulle immobilière, entretenue
par un endettement massif et un certain laxisme des autorités monétaires. Lorsque la bulle explose, les
agents endettés se lancent dans une « course à la liquidité » : les ventes massives pour récupérer de la
liquidité (ie des moyens de paiement) entrainent une chute de leur prix, ce qui conduit à augmenter
l’endettement des agents. Un processus de contraction de la demande s’enclenche.
Cf article Alter éco, numéro d’avril 2013, p. 14 : Le faible niveau de l’inflation accroît le PA des ménages
mais aussi le risque d’entrer dans une spirale déflationniste. Le PA des ménages a augmenté au premier
trimestre 2013 en raison de la baisse des prix (et non pas de la hausse des revenus) : la hausse des prix
n’est que de 1%. Cela pourrait être positif pour les ménages si cela conduisait à une hausse de la
consommation mais ce n’est pas gagné : d’après l’Insee, les Français en profiteraient surtout pour
augmenter leur épargne. Ce ralentissement de la hausse des prix est en fait un signe que les économies
françaises et européennes sont en train de s’enfoncer dans le cercle vicieux de la déflation, à savoir une
baisse généralisée des prix. Une telle baisse => diminution des marges des entreprises => entreprises
freinent les salaires, les embauches et les investissements. De plus, en période de baisse des prix, les
consommateurs préfèrent attendre que les prix aient baissé davantage pour consommer. L’ensemble
de ces facteurs étouffent la demande et ralentissent l’activité économique. Enfin, la déflation alourdit
mécaniquement le poids des dettes passées, privées comme publiques, puisque la valeur nominale des
nouvelles richesses diminue. Le japon est enfermé dans ce cercle vicieux depuis le début des années
1990.
=> il faut contrôler la création de la masse monétaire pour préserver le PA de la monnaie => il faut
contrôler la création monétaire des banques commerciales
=> maintenant que l'on a répondu pourquoi : comment procéder et qui est à l’origine de ce contrôle ?
B. Comment encadrer la création monétaire ? Une création monétaire
encadrée par la BC
L’acteur principal du contrôle de la création monétaire : les BC que l’on peut définir comme les
« banques des banques » ou banque de premier rang. Elle a le monopole de l’émission des billets et
pièces et pilote la PM.
Tout d’abord, les autorités monétaires (les BC) souhaitent disposer à tout moment d’une évaluation de
la masse monétaire du pays (soit la quantité totale de monnaie disponible dans le pays pour effectuer
les transactions) afin d’en contrôler l’évolution en fonction des objectifs qu’elle se fixe. D’où la mesure
de la masse monétaire par les agrégats : M1, M2 et M3.
Comment la MM est contrôlée et quel est le rôle de la BC dans ce processus ?
Doc. 3 p. 130 Manuel : Les limites de la création monétaire
Question 1. Définitions
Marché interbancaire = compartiment du marché monétaire où les banques s’échangent leurs
excédents et leurs besoins en monnaie BC contre un taux d’intérêt : le taux d’intérêt interbancaire
(Eonia dans la zone €). Autrement dit, c’est le lieu de refinancement des banques, là où elles
s’échangent de la monnaie. Marché monétaire = lieu de confrontation entre l’offre et la demande de
liquidités (la liquidité bancaire correspond à la capacité des banques à faire face à la demande de
remboursement en billets). Plus précisément, c’est le lieu sur lequel les AE détenteurs de liquidités
rencontrent les AE en besoin de liquidités.
L’autre compartiment du marché monétaire : le marché des titres de créances négociables (bons du
trésor pour l’Etat) où les GE, l’Etat et SF émettent des titres.
Réserves obligatoires : la banque centrale oblige les banques de second rang à déposer sur leur
compte, en monnaie Banque centrale, un pourcentage de leurs dépôts. Chaque banque doit donc
déposer sur son compte à la Banque centrale des liquidités dont le montant est un pourcentage des
dépôts (1 % dans la zone euro). Si la BC souhaite restreindre la création monétaire, elle augmente le
taux de RO.
Question 2. Pourquoi les banques ont-elles besoin de billets et comment se les procurent-elles ?
Les besoins de banques en billets : les banques doivent conserver suffisamment de billets pour faire
face aux demandes de retraits en billets des clients mais aussi pour respecter les réserves obligatoires.
Question 3. Quelles sont les trois limites de la création monétaire ?
Les compensations interbancaires, les besoins en monnaie fiduciaire des AE et les RO.
Il faudrait aussi ajouter la demande de monnaie : Les banques ne créent pas de la monnaie pour le
plaisir, mais en réponse à une demande de monnaie. La création monétaire est donc bornée par les
besoins en liquidités des agents non financiers, et ces besoins eux-mêmes sont élevés durant les
périodes de forte activité, mais réduits dans les périodes de ralentissement de l’activité. (Jacques
Généreux)
Sur le rôle de la BC :
On a vu le rôle central de la BC avec les RO mais en plus, lorsque la liquidité des banques commerciales
est insuffisante, les B2R se tournent vers la BC pour se refinancer, c’est-à-dire obtenir de la monnaie BC
moyennant un taux d’intérêt : le taux d’intérêt directeur = c’est le taux d’intérêt auquel la BC prête de
la monnaie BC aux B2R soit le taux d’intérêt minimum fixé par la BC auquel se refinancent les banques.
Le taux d’intérêt directeur détermine le taux d’intérêt interbancaire. Donc si le taux d'intérêt directeur
augmente, ti interbancaire augmente.
Pourquoi est-ce fondamental pour l'économie ? Car si banques ont de la monnaie de banque centrale
à petit prix, => peuvent faire des crédits bancaires eux-mêmes pas chers avec des ti bas => si le prix est
bas, la demande augmente => beaucoup de personnes emprunte et peuvent réaliser leur projet :
activité repart à la hausse MAIS en même temps comme beaucoup de crédits, beaucoup de MM donc
inflation. C’est la fonction de prêteur en dernier ressort de la BC. En cas d’insuffisance de liquidités
suite aux défaillances des établissements de crédit, la BC intervient en approvisionnant le marché
monétaire en liquidités et en baissant son taux d’intérêt.
Illustration de ce rôle dans la crise des subprimes :
Doc. 9 p 133 Manuel : Les BC face à la crise des subprimes
Question 1.
Les banques, au début de la crise financière, ont refusé de se prêter des liquidités tant la défiance était
généralisée sur les marchés. Personne ne connaissait exactement la situation financière des
concurrents et, après la chute de Lehman Brothers et l’annonce de déficits importants de certaines
banques, le risque d’insolvabilité s’est renforcé. Les banques ont donc cessé de se prêter des liquidités
au jour le jour, pour ne pas risquer de se retrouver avec des débiteurs insolvables.
Question 2.
Pour éviter la faillite généralisée, les Banques centrales ont massivement baissé les taux directeurs
pour rendre l’accès au refinancement très peu couteux. De plus, elles ont pratiqué des interventions
massives de rachat de créances douteuses ou de titres de financement des établissements de crédit.
Le concours des banques centrales a été déterminant, en tant que prêteur en dernier ressort, pour
éviter la fermeture « du robinet du crédit » qui aurait asphyxié l’économie.
Bilan, la BE a trois fonctions :
-Elle refinance les AE en créant de la monnaie BC soit de la monnaie fiduciaire et divisionnaire ;
-Elle assure la valeur de la monnaie en luttant contre l’inflation ;
- Elle a une fonction de prêteur en dernier ressort.
Etre le plus concret possible. Utiliser vidéos et limiter les docs.
I. Qui créé la monaie ?
A. Qui créé la monnaie fiduciaire ?
Doc vidéo : c’est pas sorcier sur l’impression des billets. Ou doc plus récent.
Attention, est-ce qu’il n’y a que ça comme forme de monnaie ?
B. Qui créé la monnaie scripturale ?
Jeu du poker / Vidéo de la banque de France / Synthèse sur la création monétaire.
On citera les autres sources de la création monétaire. Devises et Trésor.
II. Les limites de la création monétaire
A. Pourquoi contrôler la masse monétaire ?
Qu’est-ce qui se passe si les banques créent trop de monnaie = banques qui octroient des crédits à
tout le monde.
Cas pratique : Economie simplifiée : 100 avions, 100 000 de masse monétaire. Elle triple. => Combien
va coûter. l’avion ? Plus chers = > limites à l’exportation. Donc il faut contrôler la création monétaire.
B. Comment contrôler la masse monétaire ? Le rôle de la BC
Contrôler la masse monétaire = contrôle des banques commerciales/ de second rang. Comment ?
On oblige les banques de second rang à avoir des réserves obligatoires sous forme de monnaie
fiduciaire. Rappel : qui créé la monnaie fiduciaire ? Les BC.
Cas pratique : Par ex : vous êtes une banque avec 100€ de réserve, cb pouvez-vous accorder de crédits
(900€). D’où viennent les 100€ de monnaie fiduciaire ? de la BC. Petit doc sur la BCE (image).
En les obligeant à se refinancer : les banques ont leur propre banque : la banque centrale. Donner un
doc sur la banque centrale. Faire un schéma : réserves obligatoires et taux directeur.
III. Quel rôle pour la BC dans les crises ? Assurer la liquidité
Autre casquette de la BC : Prêteur en dernier ressort : liquidité.
A. Les paniques bancaires
banques run : 1907. Argentine 2001.
B. La défiance entre les banques : la crise des subprimes
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