Groupe Biblique GENÈSE 1,1-2,4 1/6 I. L'origine du texte 1. Au commencement... C'est la traduction la plus courante et la plus connue. Cependant, cette traduction rencontre deux difficultés. La première, c'est la contradiction avec le verset suivant, car il serait assez délicat d'affirmer que Dieu aurait créé le chaos, ce qui est peu compatible avec l'expression « le ciel et la terre ». De plus, le « ciel » n'apparaît que le deuxième jour et la « terre », le troisième. La seconde difficulté est d'ordre grammatical. En s'appuyant sur la vocalisation massorétique1, le premier mot de la bible traduit couramment par « au commencement » devrait plutôt être traduit « dans un commencement » – l'article défini étant absent (au = à + le). Cette traduction a néanmoins une large audience car elle suppose une création ex nihilo, c'est-à-dire à partir de rien qui convient à l'idée de la puissance de Dieu que l'on se fait. Mais ce concept est assez tardif dans l'AT. Il existe au moins deux autres façons de comprendre ce verset qui ne se heurtent pas à des objections aussi radicales. 1) Le verset 1 est en fait un titre annonçant le thème de l'ensemble. C'est un acte absolu que le langage commande ensuite de décrire progressivement. 2) Cette interprétation fait du verset un complément circonstanciel : « Quand Dieu créa le ciel et la terre... », et fait une seule phrase de l'ensemble des versets 1 à 3. Mais là aussi, la vocalisation massorétique1 doit être corrigée pour obtenir un infinitif au lieu d'un accompli pour le verbe « créer ». Ces deux dernières interprétations se rejoignent sur un point : la création n'est pas ex nihilo. Elle est plutôt décrite comme une victoire sur le chaos, un acte de salut en quelque sorte. Il s'agit là d'un principe concernant la personne de Dieu. D'ailleurs, le terme « commencement » désigne en hébreu le principe. 1 L'hébreu biblique n'écrit pas les voyelles. Une tradition de lecture multiséculaire a néanmoins été fixée au début du moyen âge grâce à un système d'indication des voyelles qui ne touche pas aux consonnes du texte. Ce texte ainsi vocalisé est appelé « massorétique ». Groupe Biblique GENÈSE 1,1-2,4 2/6 2. Structure de 1,3-2,3 Introduction : terre tohu-bohu : ténèbre, abysse, vent Jour I v.3-5 Œuvre 1 Cadre : immobilier Peuplement : mobilier Lumière Luminaires Séparation jour et nuit séparation jour et nuit / Calendrier Œuvre Jour 5 IV v.14-19 Séparation eaux en haut et en bas Animaux du ciel et de l'eau poissons voûte céleste oiseaux [abysse] 6 V v.20-23 Séparation terre sèche et mers 7 8 VI v.24-31 [ténèbre] II v.6-8 2 III 3 v.9-13 4 plantes de la terre Animaux de la terre humanité plantes = nourriture [terre] Conclusion Jour VII (2,1-3): Dieu achève son œuvre 3. Genèse 1 est une construction littéraire Au vu des deux premiers points, nous pouvons aisément comprendre que ce texte est une construction littéraire très précise, un vrai travail d'orfèvre. Il nous faut accepter que les récits bibliques sont des constructions littéraires qui, si ils ne sont pas exacts du point de l'histoire, ne sont pas dépourvus toutefois de vérité en ce qui concerne la foi, l'être humain et sa relation à Dieu. Quand on nous apprend à écrire une dissertation, l'un des points de méthode consiste en ceci : c'est à la fin et à la fin seulement qu'on écrit l'introduction, une fois que l'on a l'ensemble des éléments à sa disposition. Il est nécessaire ensuite de rappeler ceci : le rapport entre récit (langage) et histoire (réalité) peut varier beaucoup. Ce rapport évolue surtout en fonction de l'intention de l'auteur, du contexte et des sujets traités. En effet, que pouvons-nous savoir de la création ? Pas grand chose, car aucun témoin n'était présent avant et pendant cet événement. Les premiers à en parler sont venus bien après, après même l'apparition du genre humain. La question de savoir ce qui s'est passé au moment de la création ne se formule pas à partir du moment même de la création, mais bien après coup. Autrement dit, le discours sur la création ne part pas de l'origine, mais du résultat. Ce n'est pas un récit qui déroule la ligne du temps, mais au contraire qui la remonte. C'est à partir de ce que l'homme a sous les yeux (terre, mer, animaux, des genres (masculin et féminin), la végétation) qu'il extrapole pour comprendre et reconstituer les origines du monde. Enfin, pour la majorité des chercheurs, le texte de Genèse 1 a été conçu et écrit pendant ou immédiatement après l'exil (586-538 av. J.-C.). Les arguments de cette hypothèse sont très solides. Notons l'influence de la mythologie mésopotamienne dans ce récit : le seul fait de décrire un chaos primordial aquatique, c'est-à-dire un monde complètement immergé sous les eaux, est typique de la Mésopotamie, plaine traversée par deux grands fleuves, le Tigre et l'Euphrate. Groupe Biblique GENÈSE 1,1-2,4 3/6 II. Qui est Dieu 1. Elohim / YHWH Elohim est un nom commun au pluriel désignant des êtres supérieurs. Genèse 1-2,4 n'emploie que cette seule appellation pour désigner Dieu, un mot qui peut être traduit dans n'importe quelle langue, il existera toujours un équivalent. Le premier mot qu'Elohim utilise – yehî –, c'est le verbe être, conjugué à une forme exprimant la volonté. La volonté divine est donc « que soit »! Le verbe être est utilisé 26 fois dans le récit de création proprement dit (1,3-31). 26, c'est la somme des valeurs numériques des lettres du nom YHWH (Y=10 ; H=5 ; W=6)2. Certes, ce premier chapitre ne mentionne pas le nom divin. Est-il possible que l'auteur ait caché ce nom au cœur même de ce texte ? Allons un peu plus loin. « Dieu dit » v. 3 (premier jour) ; 6 (deuxième jour) ; 9 et 11 (troisième jour) ; 14 (quatrième jour) ; 20 (cinquième jour) ; 24, 26, 28 et 29 (sixième jour). Par dix fois, l'expression revient dans le texte. 10 prises de parole, 10 paroles : cela ne vous rappelle-t-il rien ? « Dire » est donc le premier verbe de la création. Et si on le ramène aux 10 autres paroles que nous connaissons dans la Bible (Ex20 ; Dt5), la création apparaît sous l'angle du salut. Si chronologiquement, Dieu apparaît d'abord comme créateur, logiquement, il est avant toute chose le Dieu sauveur. Autrement dit, la figure du dieu créateur est une construction après coup dont les fondements se situent dans la figure du Dieu sauveur. Nous confessons le Dieu du commencement et du recommencement toujours possible plutôt que le dieu des origines 2. Où est Dieu ? Quand on pense à la création, on y pense de prime abord en terme spatial. Le récit de la création accorde de la place à cette dimension, en racontant l'agencement des différents éléments qui plantent le décor. Cependant, le récit de la Genèse fait une place plus grande encore à un autre élément. D'ailleurs, Dieu au septième jour déserte l'espace pour s'installer dans cet autre élément. Quel est cet élément ? Il s'agit du temps. Le « jour un » est noté de manière singulière. Il n'est pas appelé le premier jour, à l'instar du deuxième, du troisième, etc. le « quatrième » est à une place stratégique dans l'ensemble Gn1,331 qui compte 413 mots : il se situe exactement à la 207ème place, c'est-à-dire à l'exact milieu. Ces deux jours ont un point commun avec le septième : il parle du temps. Et c'est cet élément en particulier que Dieu va habiter. Le premier jour parle de l'alternance quotidienne du jour et de la nuit. Le quatrième rappelle cette alternance et rajoute celle des saisons – le calendrier est l'une des plus importantes découvertes de la Mésopotamie. Le septième jour marque une rupture : il consacre un rythme hebdomadaire qui n'est pas déductible du mouvement des astres, qui provient d'un choix arbitraire. Ainsi, le rythme n'est pas dicté par les astres mais bien par Dieu, qui a délégué aux astres le soin de gouverner la scansion du temps (v.17-18). Remettons-nous dans l'état d'esprit d'un petit peuple arraché à sa terre, peut-être même sur le point d'y retourner mais il n'y trouvera plus le temple, demeure de son Dieu, qui a été détruit. Ce récit a pour intention d'affirmer ceci : Dieu habite le temps, l'histoire, il n'habite plus une terre, une région, une terre en particulier. 3. Toute-Puissance Tout ce qui appartenait au chaos primordial (terre, ténèbre, abysse), hostile à la vie, n'est pas détruit mais cantonner. Dieu leur fixe une limite et leur donne une place dans le cadre du monde. La puissance divine apparaît donc comme une maîtrise qui s'exerce sans destruction, sans violence. Autre aspect de sa puissance, c'est sa générosité. En effet, il ne garde pas pour lui la fécondité, ni même de contrôle sur elle, mais donne les moyens de reproduction à toutes les végétaux et à tous les animaux et les invite à se multiplier. Il donne la maîtrise du temps aux astres. Et enfin l'espace terrestre est confiée à la 2 La gématrie (forme d'exégèse propre à la Bible hébraïque dans laquelle on additionne la valeur numérique des lettres et des phrases afin de les interpréter) est propice à de nombreuses arnaques. Méfiez-vous. Surtout si on vous demande de l'argent ! Groupe Biblique GENÈSE 1,1-2,4 4/6 responsabilité l'homme, plus précisément à sa « domination ». La question reste à savoir quelle est la nature de cette domination. III. Qui est l'homme 1. « à l'image et à la ressemblance » Que recèle cette expression. Remarquons la reprise qu'en fait le narrateur : « Dieu a créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il le créa mâle et femelle. » Deux remarques : – L'insistance de l'image. Par deux fois, la même chose est dite. De plus, la différence des sexes est mentionnée. Il s'agit d'affirmer ceci : un être humain ne compose pas à lui tout seul l'image de Dieu. L'enjeu de cette image réside dans la différence des sexes, plus généralement dans la différence, dans le fait qu'on est pas être humain tout seul, mais seulement en relation, et en relation à l'autre. Comment l'exprimer de la manière la plus totale si ce n'est en renvoyant à cette différence irréductible que celle des sexes ? Être image de Dieu, c'est accepter que je ne suis qui je suis qu'en relation à l'autre. Ce qui est dit de l'homme est vrai pour Dieu : Dieu en soi n'est rien d'autre que le produit de notre spéculation. Le témoignage biblique qu'il n'y a de Dieu que dans la relation. La réponse que donne la Bible à longueur de pages n'est pas la réponse à la question de savoir si Dieu existe. Non, la Bible propose la réponse à deux questions suivantes qui n'en forment en fait qu'une : Qui est Dieu pour toi ? Qui es-tu pour Dieu ? Autrement dit, devant quel Dieu te tiens-tu ? – L'autre élément, c'est l'absence de « la ressemblance » dans cette reprise narrative. Par deux fois, l'image est évoquée, mais la question de la ressemblance n'est pas reprise. Qu'est-ce à dire ? Cependant, Dieu reprend la parole et ouvre à un projet : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et assujetissez-la ; et dominez... » Peut-être se trouve ici la réponse à notre question sur la ressemblance. Si l'image est un don (l'enjeu en est la dignité de chaque être humain), la ressemblance est un projet. Comment Dieu est-il fécond ? En faisant don de la fécondité. Comment Dieu a-t-il assujetti le chaos ? Comment domine-t-il ? Par la parole, en ne détruisant pas, mais en fixant des limites dans la douceur. 2. Une seule espèce En ce qui concerne les végétaux et les animaux, l'expression « selon leur espèce » est récurrente (v. 11;12;21;24...). Cette expression ne revient pas pour l'être humain. Dieu ne créé pas plusieurs espèces humaines mais une seule. Contrairement aux cultures contemporaines de l'écriture de ce texte, le Dieu d'Israël n'est pas le dieu d'une identité nationale – si vous me permettez cet anachronisme. IV. Divers 1. Le mal n'est pas à l'origine Gardons l'état d'esprit de ces hébreux déportés. Le désespoir les consume, ou comme on dit aujourd'hui, ils perdent la foi. Le récit de Gn1 montre que le mal ne fait pas partie du projet divin. Gn1 ne contient aucune négation. Bien plus, Dieu répète par sept fois que ce qu'il voit est bon et, même la dernière fois, il surenchérit en un très bon. Cela signifie que tout est bon au début. Le mal vient ensuite, dans un second temps. 2. Intention de l'auteur Contrairement à de nombreuses traditions mythologiques, le début de l'histoire de l'univers et des hommes coïncide avec la création. En effet, de nombreuses traditions relatent en préalable à la création l'histoire des dieux. Leur histoire a conduit à créer l'univers et les hommes pour répondre à leur besoin. Ici, Dieu ne révèle aucun besoin le poussant à créer l'univers. N'y aurait-il pas là la première trace d'un geste gratuit sur lequel repose toute notre conception de l'être humain et de son existence ? Oui c'est par grâce que nous vivons. Groupe Biblique GENÈSE 1,1-2,4 5/6 ANNEXES 1. Traduction d'André WÉNIN 1 1 Quand Elohim3 commença à créer les cieux et la terre 2 – or la terre était tohu et bohu4, et ténèbre sur la face d'un abysse, et vent d'Elohim remuant sur la face des eaux –, 3 et Elohim dit : « Que soit lumière », et fut lumière. 4 Et Elohim vit la lumière : que c'est bien ! Et Elohim sépara la lumière et la ténèbre. 5 Et Elohim appela la lumière « jour », et la ténèbre il appela « nuit ». et il y eut un soir et il y eut un matin. Jour un. 6 Et Elohim dit : « Que soit une voûte au milieu des eaux et qu'elle sépare les eaux des eaux. » 7 Et Elohim fit la voûte et il sépara les eaux qui sont en dessous de la voûte des eaux qui sont au dessus de la voûte. Et ce fut ainsi. 8 Et Elohim appela la voûte « cieux ». et il y eut un soir et il y eut un matin. Jour deuxième. 9 Et Elohim dit : « Que s'assemblent les eaux d'en dessous des cieux en un lieu et que soit vue la sèche. » et ce fut ainsi. 10 Et Elohim appela la sèche « terre », et le rassemblement des eaux il appela « mers ». Et Elohim vit : que c'est bien ! 11 Et Elohim dit : « Que la terre fasse pousser une pousse5, une herbe semant semence, un arbre à fruit faisant fruit selon son espèce dont la semence est en lui sur la terre. » Et ce fut ainsi. 12 La terre fit sortir une pousse, une herbe semant semence selon son espèce et un arbre faisant fruit dont la semence est en lui selon son espèce. Et Elohim vit : que c'est bien ! 13 Et il y eut un soir et il y eut un matin. Jour troisième. 14 Et Elohim dit : « que soit6 des luminaires en la voûte des cieux pour séparer le jour et la nuit, et qu'ils soient pour signes, et pour des convocations et pour des jours et des années7. 15 Et qu'ils soient pour luminaires en la voûte des cieux pour illuminer la terre. » Et ce fut ainsi. 16 Et Elohim fit les deux grands luminaires, le grand luminaire pour gouvernant du jour et le petit luminaire pour gouvernant de la nuit, et les étoiles. 17 Et Elohim les donna8 en la voûte des cieux pour illuminer sur la terre 18 et pour gouverner le jour et la nuit et pour séparer la lumière et la ténèbre. Et Elohim vit : que c'est bien ! 19 Et il y eut un soir et il y eut un matin. Jour quatrième. 20 Et Elohim dit : « Que grouillent les eaux, grouillement d'être vivant, et le volatile, qu'il vole sur la terre, sur la face de la voûte des eaux. » 21 Et Elohim créa les grands monstres marins9 et tout l'être vivant rampant10 dont grouillent les eaux selon leur espèce et tout volatile à aile selon son espèce. Et Elohim vit : que c'est bien ! 22 Et Elohim les bénit en disant : « Fructifiez et multipliez et emplissez les eaux dans les mers, et que le volatile multiplie dans la terre. » 23 Et il y eut un soir et il y eut un matin. Jour cinquième. 24 Et Elohim dit : « Que la terre fasse sortir un être vivant selon son espèce, bétail et rampant et vivant de terre selon son espèce. » Et ce fut ainsi. 25 Et Elohim fit le vivant de la 3 Pas de traduction des noms divins. Transcription seulement. Le tétragramme (YHWH) sera rendue par Adonaï, selon l'usage massorétique. 4 Les mots sont transcris de l'hébreu ; ils évoquent un chaos inhabitable. 5 Ce texte recourt de façon systématique au singulier collectif pour les créatures, y compris les humains. 6 L'accord du verbe au singulier avec un sujet pluriel est calqué sur l'hébreu. Cet ordre yehî me'orot reprend littéralement, au singulier, le premier impératif du texte, yehî 'ôr, « que soit lumière ». 7 Le mot « convocations » rend un terme hébreu signifiant à la fois l'endroit et le temps d'un rendez-vous ; en particulier, il désigne des assemblées liturgiques. L'expression « les jours » s'emploie pour un temps indéterminé, par exemple une saison. 8 Le verbe utilisé ici signifie couramment « donner », sans exclure le sens de « placer ». 9 En hébreu, tannîn, terme désignant monstres marins (Es27, 1 ; Ps 74, 13), serpents (Ex 7,9 ; Ps 91, 13), dragons (Jr51, 34) ou encore crocodiles (Ez29, 3) 10 Utilisé sept fois dans ce texte, le verbe ramas est traduit ici par « ramper ». En hébreu, il n'est pas réservé aux reptiles, mais sert pour beaucoup d'autres animaux. Il décrit un mode de déplacement assez lent. Groupe Biblique GENÈSE 1,1-2,4 6/6 terre selon son espèce et le bétail selon espèce et tout rampant de l'humus11 selon son espèce. Et Elohim vit : que c'est bien ! 26 Et Elohim dit : « Faisons humain à notre image, comme notre ressemblance, qu'ils maîtrisent le poisson de la mer et le volatile des cieux et le bétail et toute la terre, et tout rampant rampant sur la terre. » 27 Et Elohim créa l'humain en son image, en image d'Elohim il le créa, mâle et femelle il les créa. 28 Et Elohim les bénit et Elohim leur dit : « Fructifiez et multipliez et emplissez la terre et soumettez-la et maîtrisez le poisson de la mer et le volatile des cieux et tout vivant rampant sur la terre. » 29 Et Elohim dit : « Voici, j'ai donné pour vous toute herbe semant semence qui est sur la face de toute la terre et tout l'arbre qui a en lui un fruit d'arbre semant semence, pour vous, ce sera pour manger, 30 et pour tout vivant de la terre et pour tout volatile des cieux et pour tout rampant sur la terre en qui est un être vivant, toute verdure d'herbe pour manger. » Et ce fut ainsi. 31 Et Elohim vit tout ce qu'il avait fait, et voici : très bien ! Et il y eut un soir et il y eut un matin. Jour sixième. 21 Et furent achevés les cieux et la terre et toute leur armée. 2 Et Elohim acheva pendant le septième jour son œuvre qu'il avait faite, et il se reposa12 pendant le septième jour de toute son œuvre qu'il avait faite. 3 Et Elohim bénit le septième jour et le sanctifia, car pendant celui-ci il se reposa de toute son œuvre qu'Elohim avait créée pour faire13. 4 Ceux-ci sont les engendrements des cieux et de la terre quand ils furent créés au jour où Adonaï Elohim fit terre et cieux. 2. Bibliographie André WENIN, D'Adam à Abraham ou les errances de l'humain (lecture de Genèse 1,1-12,4), Paris : Cerf (Lire la Bible), 2007 L'homme biblique (lecture dans le Premier Testament), Paris : Cerf (Théologies bibliques), 2004 Jean-Louis SKA, Les énigmes du passé, Histoire d'Israël et récit biblique, Bruxelles : éditions Lessius (collection « le livre et le rouleau), 2001 11 En hébreu, 'adamâ désigne le sol cultivable. En vue de rendre le jeu de mots hébreu entre adamâ et 'adam, « humain », je choisis de le traduire par « humus ». 12 En hébreu, le verbe est shabat. 13 Ou : « en faisant ». de toute manière l'expression est étrange.