Groupe Biblique GENÈSE 1,1-2,4 5/6
ANNEXES
1. Traduction d'André WÉNIN
1 1 Quand Elohim3 commença à créer les cieux et la terre 2 – or la terre était tohu et bohu4,
et ténèbre sur la face d'un abysse, et vent d'Elohim remuant sur la face des eaux –, 3 et
Elohim dit : « Que soit lumière », et fut lumière. 4 Et Elohim vit la lumière : que c'est bien !
Et Elohim sépara la lumière et la ténèbre. 5 Et Elohim appela la lumière « jour », et la
ténèbre il appela « nuit ». et il y eut un soir et il y eut un matin. Jour un.
6 Et Elohim dit : « Que soit une voûte au milieu des eaux et qu'elle sépare les eaux
des eaux. » 7 Et Elohim fit la voûte et il sépara les eaux qui sont en dessous de la voûte des
eaux qui sont au dessus de la voûte. Et ce fut ainsi. 8 Et Elohim appela la voûte « cieux ». et
il y eut un soir et il y eut un matin. Jour deuxième.
9 Et Elohim dit : « Que s'assemblent les eaux d'en dessous des cieux en un lieu et que
soit vue la sèche. » et ce fut ainsi. 10 Et Elohim appela la sèche « terre », et le
rassemblement des eaux il appela « mers ». Et Elohim vit : que c'est bien !
11 Et Elohim dit : « Que la terre fasse pousser une pousse5, une herbe semant
semence, un arbre à fruit faisant fruit selon son espèce dont la semence est en lui sur la
terre. » Et ce fut ainsi. 12 La terre fit sortir une pousse, une herbe semant semence selon son
espèce et un arbre faisant fruit dont la semence est en lui selon son espèce. Et Elohim vit :
que c'est bien ! 13 Et il y eut un soir et il y eut un matin. Jour troisième.
14 Et Elohim dit : « que soit6 des luminaires en la voûte des cieux pour séparer le jour
et la nuit, et qu'ils soient pour signes, et pour des convocations et pour des jours et des
années7. 15 Et qu'ils soient pour luminaires en la voûte des cieux pour illuminer la terre. »
Et ce fut ainsi. 16 Et Elohim fit les deux grands luminaires, le grand luminaire pour
gouvernant du jour et le petit luminaire pour gouvernant de la nuit, et les étoiles. 17 Et
Elohim les donna8 en la voûte des cieux pour illuminer sur la terre 18 et pour gouverner le
jour et la nuit et pour séparer la lumière et la ténèbre. Et Elohim vit : que c'est bien ! 19 Et il
y eut un soir et il y eut un matin. Jour quatrième.
20 Et Elohim dit : « Que grouillent les eaux, grouillement d'être vivant, et le volatile,
qu'il vole sur la terre, sur la face de la voûte des eaux. » 21 Et Elohim créa les grands
monstres marins9 et tout l'être vivant rampant10 dont grouillent les eaux selon leur espèce et
tout volatile à aile selon son espèce. Et Elohim vit : que c'est bien ! 22 Et Elohim les bénit en
disant : « Fructifiez et multipliez et emplissez les eaux dans les mers, et que le volatile
multiplie dans la terre. » 23 Et il y eut un soir et il y eut un matin. Jour cinquième.
24 Et Elohim dit : « Que la terre fasse sortir un être vivant selon son espèce, bétail et
rampant et vivant de terre selon son espèce. » Et ce fut ainsi. 25 Et Elohim fit le vivant de la
3 Pas de traduction des noms divins. Transcription seulement. Le tétragramme (YHWH) sera rendue par Adonaï, selon l'usage
massorétique.
4 Les mots sont transcris de l'hébreu ; ils évoquent un chaos inhabitable.
5 Ce texte recourt de façon systématique au singulier collectif pour les créatures, y compris les humains.
6 L'accord du verbe au singulier avec un sujet pluriel est calqué sur l'hébreu. Cet ordre yehî me'orot reprend littéralement, au
singulier, le premier impératif du texte, yehî 'ôr, « que soit lumière ».
7 Le mot « convocations » rend un terme hébreu signifiant à la fois l'endroit et le temps d'un rendez-vous ; en particulier, il
désigne des assemblées liturgiques. L'expression « les jours » s'emploie pour un temps indéterminé, par exemple une saison.
8 Le verbe utilisé ici signifie couramment « donner », sans exclure le sens de « placer ».
9 En hébreu, tannîn, terme désignant monstres marins (Es27, 1 ; Ps 74, 13), serpents (Ex 7,9 ; Ps 91, 13), dragons (Jr51, 34) ou
encore crocodiles (Ez29, 3)
10 Utilisé sept fois dans ce texte, le verbe ramas est traduit ici par « ramper ». En hébreu, il n'est pas réservé aux reptiles, mais
sert pour beaucoup d'autres animaux. Il décrit un mode de déplacement assez lent.