HENRI KHUNRATH SYMBOLE PHYSICO-CHIMIQUE 1
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SYMBOLE PHYSICO-CHIMIQUE
par HENRI KHUNRATH
Quiconque veut être philosophe physico-chimique (c'est-à-dire un véritable
amateur de cette Sapience divine qui a été divinement écrite par Jéhovah lui-
même dans le Grand Livre de la Nature) et acquérir la Physico-Chimique,
Catholique et Grande Pierre des Philosophes, doit nécessairement avoir, avant
toute chose, le Mercure Universel des Philosophes.
Si vous ne connaissez pas ce Mercure dans son état sain, pur et entier, et si vous
ne savez pas le préparer Physico-Chimiquement pour vous en servir, vous
périrez sans doute, en voulant acquérir le souverain bien de la nature et de l'art,
qui existe dans l'alchimie.
Or, la doctrine vraiment philosophique, touchant le Mercure Catholique des
philosophes physico-chimiques, est celle-ci : il faut que nous établissions et
ayons en main un seul et unique chaos naturel, catholique en sa tri-unité
d'essences; savoir de corps, d'âme et d'esprit, et que nous établissions cette
trinité dans l'unité d'un seul sujet, en ne confondant point les essences et en ne
séparant point les coexistences qui sont en un seul sujet et en une seule chose.
Autre est l'essence du corps, autre est l'essence de l'esprit, autre est l'essence de
l'âme. Mais toutefois le corps, l'esprit et l'âme viennent ou procèdent d'un qui
n'est ni fait ni extrait par artifice humain : mais est seulement exposé en lumière
par la main de la nature.
L'âme n'est ni faite, ni tirée, ni engendrée du corps et esprit du monde; mais elle
procède hors du sein très profond du monde (comme un abrégé de perfection,
c'est-à-dire comme possédant toute perfection, ou comme un mouvement
perpétuel de la nature); elle est une étincelle ignée de l'âme du monde, c'est-à-
dire de la nature, et elle est synoptiquement catholique.
Il y a donc un corps et non trois corps, un esprit et non trois esprits, une âme et
non trois âmes.
Et dans cette trinité de notre chaos (lequel les philosophes physico-chimiques
appellent la Magnésie), il n'y a naturellement rien de précédent ni de suivant,
rien de plus ou de moins nécessaire; mais toutes les trois essences sont
naturellement et ensemble coexistantes, comme aussi co-nécessaires.
De sorte que (comme il a été dit), il est nécessaire de croire qu'en toute chose la
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trinité en unité et l'unité en trinité ne se trouve nulle part ailleurs que dans le
Mercure catholique des philosophes.
Quiconque veut donc être vrai philosophe et acquérir la catholique et grande
pierre physico-chimique des philosophes, qu'il soit assuré de ce qui a été dit ci-
dessus, touchant le chaos des physico-chimiques qui est Magnésie ou Azoth;
c'est-à-dire le Mercure catholique des sages, vrai et naturel sujet de l'universelle
et grande pierre des philosophes et de leur unique et divine matière.
Mais pour obtenir le salut catholique de l'Art chimique, il est nécessaire que le
vrai philosophe croie aussi fidèlement, voire sache et connaisse sagement et
indubitablement ce que c'est que l'incorporation du Ruach-Elohim, c'est-à-dire
de l'Esprit du Seigneur, lequel (au premier chapitre, verset deux de la Genèse)
était porté sur les eaux.
Donc la philosophie théosophique de la vérité est que nous sachions et
confessions que la Magnésie (qui conserve cet univers), venue du macrocosme,
Ruah-Elohim, c'est-à-dire Esprit du Seigneur ou souffle tri-un du Seigneur,
savoir du Père, Fils et Saint-Esprit (qui est une vertu divine ou une émanation
d'une divine vertu), est aussi un monde macrocosmiquement petit.
Ruah-Elohim procède de l'essence de l'Esprit du Seigneur, de cet esprit qui (au
premier chapitre, verset deux de la Genèse) était porté sur les eaux, et qui (au
premier chapitre, verset sept de la Sapience) est en toutes choses comme étant
fait corporel, c'est-à-dire sel corporel de Sapience, au ventre et centre de la terre
vierge, à savoir au ventre très secret du grand Monde :
monde macrocosmiquement pétri, au siècle de la substance corporelle ou de
la matière première; c'est-à-dire de la terre et eau de source : c'est à savoir le
macrocosme.
La parfaite étincelle du Ruah Elohim (Père, Fils et Saint-Esprit) est
synoptiquement catholique.
Le parfait petit monde macrocosmique, fils du macrocosme par le sperme du
grand monde, étincelle synoptiquement catholique de l'âme divine du monde,
est un tri-un par la terre et par l'eau, par le corps macrocosmique, c'est-à-dire
par l'Esprit éthéré ou moyennant le ciel.
Ce petit monde est égal à son père, selon son essence et substance, en âme,
esprit et corps, et est moindre que son père selon son individu ou (pour ainsi
parler) selon sa personne.
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Lequel, encore qu'il soit Ruah Elohim et petit monde, fils du grand monde, n'est
toutefois pas deux choses, mais naturellement et catholiquement, par la
naturelle et catholique huile de liesse, il est un Maschiah, c'est-à-dire un christ
ou oint naturel; et aussi il est (après la passion de sa préparation), un naturel,
physico-artificiel et catholique conservateur du grand monde.
Or il est un Ruah Elohim, non par confusion ou embrouillement de la première
matière, mais par l'assomption et extraction de la matière première, de Ruah
Elohim.
Il est absolument un, non par confusion de substance, mais par l'unité de son
individu (ou pour ainsi dire, par l'unité de sa personne). Car ainsi que l'âme
raisonnable et la chair, moyennant l'esprit (selon Saint Luc, I, 17 et
Thessaloniciens V, 23 et Hébreux IV, 12) est un homme; de même Ruah Elohim
et le sperme primatériel du grand monde est un oint, c'est-à-dire un christ
naturel, catholique, conservateur du grand monde et son Rédempteur, puisqu'il
délivre des superfluités contraires à sa pure nature : fils du macrocosme,
Magnésie.
Lequel après avoir physico-chimiquement souffert pour le salut du grand
monde, descend aux enfers de son sépulcre, physiquement très artificiel, et
après la troisième opération de cet honnête art susdit, ressuscite de mort à vie,
sans tache ni corruption.
Il monte aux cieux de perfection et clarification non pareille. Il sied à la dextre
de la puissance et vertu du macrocosme, qui est son père, beaucoup puissant en
sévérité cristalline et en rougeur d'escarboucle. Il est comme tout quintessencié
de corps, d'âme et d'esprit. De là, il vient juger physico-chimiquement les sains
et les malades et les microcosmiques, à l'avènement duquel tous les fruits, de
tous les éléments, savoir les végétaux, les animaux et les minéraux sont
examinés éprouvés et jugés en leurs corps, esprits et âmes.
Et chacun d'eux, selon son mode, rend témoignage de sa propre bonté ou
malignité.
Et ce qu'il y a de bon en eux est reçu en l'état de glorification, et ce qui est
mauvais est consumé par le feu.
Voilà la vraie et catholique doctrine des sages, touchant le Mercure universel
des Philosophes, laquelle si un chacun des chimiques ne croit fidèlement; même
ne sache et n'observe fermement, il ne peut être vrai philosophe physico-
chimique, ni jamais acquérir la catholique et grande Pierre des philosophes.
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Le docteur Khunrath a dit théosophiquement ce symbole, par l'instigation de
Ruah Hochmael. Phy au diable ! Amen.
L'art n'a point de haineux que l'ignorant.
Qui ne sait, apprenne, se taise ou s'en aille. J'ai dit.
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