
Colloque sur : Les politiques d’utilisation des ressources énergétiques : entre les exigences du
développement national et la sécurité des besoins internationaux
Le premier colloque sur
Les politiques d’utilisation des ressources énergétiques: Entre les exigences du développement national et la sécurité des besoins internationaux
Introduction
Les échecs de diversification, les leçons tirées de la versatilité du marché
international de l’énergie (1986), le défi des énergies non renouvelables et leur avenir
incertain et la diversité des enjeux qui structurent les champs politiques et sociaux, ont
interpellé les Etats dont l’exportation d’hydrocarbures continue à être la source principale
de la rente à repenser la gestion de leurs revenus nationaux et à mener des stratégies
pertinentes en termes de gestion de surplus pétroliers. Plusieurs mesures ont été initiées
dans ce sens, certains Etats notamment ceux qui sont plus au moins en voie de
développement parmi lesquels nous pouvons citer : les Émirats Arabes Uni, l’Arabie
Saoudite, le Qatar et la Lybie, ont opté pour des politiques d’investissement à l’étranger
en créant des fonds d’investissement souverains, d’autres pays moins développés, parmi
lesquels l’Algérie, l’Iran et le Venezuela, où la croissance économique est encore faible
ont choisi de créer des fonds de réserve pour stabiliser leurs économies de très forte
fluctuations des prix du pétrole, et orienter ainsi leurs investissement vers leurs marchés
intérieurs qui demeuraient en énormes besoins de capitaux pour créer des économies de
substitution aux hydrocarbures.
Grâce à la hausse soutenue du prix du pétrole sur le marché international depuis
début du nouveau millénaire, l’Algérie a réalisé un retour à l’équilibre macroéconomique
à travers la mise en place des politiques macro-financières prudentes ancrées sur une
meilleure gestion et allocation des ressources générées par le secteur des hydrocarbures.
Parmi les mesures entreprises, en tirant leçons des années de crise et en s'inspirant des
expériences étrangères (évolution rapide de la création des fonds souverains à travers le
monde), les autorités algériennes ont décidé de créer un fonds un fonds de stabilisation,
c’est le fameux, néanmoins mal connu, Fonds de Régulation des Recettes (FRR ), qui a
été crée dans le but de réguler les recettes pétrolières de l’Algérie en recueillant les
revenus supplémentaires non budgétisés, générées au-delà d'un prix de référence fiscal
budgétaire du baril du pétrole, afin de les mettre à l'abri des variations brutales du marché
pétrolier et ainsi faire face plus facilement aux périodes transitoires de baisse brutale des
prix et éviter ainsi les crises du type de celle que le pays a connu suite à l'effondrement
des cours pétroliers en 1986.
Afin de comprendre le contexte de la mise en œuvre du Fonds de Régulation des
Recettes, le mécanisme de son fonctionnement, éclaircir sa nature et son rôle dans la
régulation et le financement de l’économie algérienne, ainsi que les raisons pour
lesquelles les autorités nationales ont opté pour la création d’un fonds de réserve et non