Exposé de Franck Ramus
lors du Colloque organisé à Caen par l’Association Autisme Basse Normandie
Panorama des connaissances scientifiques actuelles sur l’autisme
18 octobre 2012 Notes de Josiane Kindynis
FR a listé les particularités connues dans différents domaines : la communication, les
compétences sociales, les intérêts particuliers et restreints (+ autres caractères habituellement
décrits )
Les particularités cognitives des personnes autistes
Rapidement : on appelle cognition tout ce qui concerne le traitement de l’information et tout
ce que « fait » le cerveau (y compris les émotions …)
Plusieurs hypothèses concernant les particularités cognitives :
- déficit de mentalisation (= déficit de la théorie de l’esprit)
- hypothèse du déficit de la perception du congénère… > cause du déficit de mentalisation ?...
ou le contraire ?
- déficits du langage, et ceci à différents niveaux
- déficits des fonctions exécutives : attention, mémoire, planification, inhibition, difficultés à
se désengager d’une tâche (explications des comportements stéréotypés ?)
- faible cohérence centrale : traitement de l’information par les détails, pas de sens global…
vers une explication des stéréotypies, des intérêts restreints … mais aussi des talents ?
- augmentation du fonctionnement perceptif (en liaison avec la faible cohérence centrale ?) en
liaison avec les particularités sensorielles
(Ne pas oublier l’existence de dysfonctionnements au niveau moteur)
L’imagerie cérébrale fonctionnelle
Se pratique depuis la fin des années 1990
Exemples de résultats concernant l’attribution des états mentaux, le rôle du « cerveau social »
- Pas de différences en ce qui concerne les aires visuelles, primaires, secondaires …même
traitement par les autistes et les non autistes
- Par contre, il existe des différences au niveau de :
- l’amygdale (gère les expressions faciales émotionnelles) et la région temporale
inférieure
- le sillon temporal supérieur ou STS
- le gyrus cingulaire (au niveau préfrontal)
- La perception des visages et des objets se pratique différemment :
Les personnes autistes n’activent pas autant que les non autistes le gyrus fusiforme mais font
intervenir, pour la perception des visages, la zone cérébrale impliquée dans le traitement
visuel des objets