L’école est-elle la clé de la réussite ?
Proposition de corrigé
Accroche :
- loi sur la refondation de l’école du 8 juillet 2013 : article 2 : « garantir la réussite de tous »
- vœux de Najat Vallaud-Belkacem aux enseignants janvier 2016 insiste sur la nécessité de
permettre la réussite de tous les élèves.
Termes du sujet :
- école : ensemble d’institutions formant le système d’éducation des individus avant l’âge adulte,
théoriquement imperméable aux distinctions sociales, mettant à l’abri des affrontements économiques
et sociaux du monde réel, sanctuarisée comme la veulent certains ministres de l’Education mais d’un
autre côté, une école ouverte sur l’extérieur, sur la société, sur le monde comme d’autres la souhaitent.
Les missions : instruction, éducation, doter les individus d’une culture commune favorisant le lien social
garant du « vivre ensemble », contribuer la socialisation, à l’intégration des individus dans la société,
préparer à des engagements professionnels et citoyens, permettre l’égalité des chances, permettre à
tous de réussir selon son mérite.
- réussite : terme polysémique : différentes acceptions : utilité/ utilitarisme / émancipation/ bien être /
distinction par la société / intégration sociale ? Dimension subjective de la réussite. La réussite se
définit-elle à l’aune de l’échec : « l’échec est le fondement de la réussite » lao Tseu.
Problématique possible : Si l’école peut mener l’individu vers des réussites, permet-elle pour autant la
réussite de tous les élèves ?
I. A quelles réussites peut prétendre l’école ?
1. Réussite, utilité (distinguer des talents) et utilitarisme (servir l’économie et le marché)
2. La dimension sociale de la réussite : s’intégrer et être distingué au sein d’un groupe social, de la
société. ( prestige social, groupes de statut chez Weber)
3. La dimension subjective de la réussite : émancipation (autonomie, liberté) et bonheur ( donner
une dimension plus philosophique à votre dissertation)
II. A l’école de la réussite : perspectives de long terme
1. La réussite pour tous inscrite dans les gènes réglementaires de l’école : depuis Condorcet,
Ferry jusqu’à la loi de refondation de 2013.
2. Une école méritocratique (Durkheim) avec une pédagogie émancipatrice (Rousseau)
3. Des politiques de discrimination positive face au constat de la réussite de certains ( Ex S.Po
Paris, programme de démocratisation IEPEI, politique des ZEP /REP depuis la rentrée 2015)
III. L’école n’est pas nécessairement la pierre angulaire de la réussite
1. La force des déterminismes sociaux : les héritiers (tables de reproduction + Bourdieu + Boudon)
2. Inflation scolaire et paradoxe d’Anderson : les nouvelles perspectives du déclassement.
3. La réussite sans école : l’autodidacte.( gérard Mulliez, Xavier Niel, Alain Afflelou…). Milieu,
motivation, ténacité…opportunités. « le génie c’est de savoir saisir les
opportunités » A.Bernheim