III-interdépendance dans un régime de changes flexibles

L’interdépendance entre grande économie et efficacité des politiques
économiques
I-introduction :
Les changes flexibles protègent un pays contre les chocs qui affectent Y*.
Mais il faut prendre en compte l’indépendance. On s’intéressera à un économie
interdépendante.
Le régime de changes flexibles est symétrique( chaque économie peut agir sur r et E)
En régime de change fixe ou asymétrique : on a le problème du n-1.
Cad on prend N changes fixes parmi N monnaie donc une seule peut avoir le contrôle. Si n-1
interviennent, le N-ième n’intervient pas.
Pour tenir compte des interactions entre pays, il faut modéliser au minimum 2 économies
interdépendantes.
II-le modèle :
Le monde est séparé en 2 groupes : étranger et domestique.
Les hypothèses de ce modèle sont similaires à celui de Flemming sauf que l’hypothèse de
petite économie ouverte est enlevée. On suppose que les économies sont interdépendantes, les
grandeurs macroéconomiques d’un pays vont intervenir dans la détermination du revenu
étranger qui reste plus exogène mais dépende de ce qui se passe dans l ‘économie domestique.
Cette économe est suffisamment grande pour influencer l’économe des autres pays.
Supposons qu’on est dans le modèle Fleming situation de chômage keynésien. On va aussi
supposer que les capitaux sont parfaitement mobiles et E.a=0 et r = r *est l’équation de la
balance des paiements.
Autres hypothèses : comme les pays sont strictement identiques : le comportement des
agents domestiques et étrangers sont les même.
C=cY et C*=c*Y* et on a c*=c ( pmc identiques )
12
d
m lY l r
et
12
* * * * *
d
m l Y l r
ce qui veut dire que
11
*ll
et
22
*ll
.
Comme les 2 pays sont identiques, les exportations d’un pays égal la monnaie de l’autre.
Ainsi on a :
X=xY* =Z*=zY* et donc x=z.
La propension a importer (z)=sensibilité de l’exportation au revenu étranger(x)
Dans le pays domestique : on a l’équilibre du marché des biens :Y=C+I+G+BC
Sur le marché de la monnaie
( , )
Sd
m m Y r
Dans le pays étranger ; sur le marché des biens : Y*=C*+I*+G*+BC*
Sur le marché de la monnaie :
* *( *, *)
Sd
m m Y r
Comme le monde est constitué de ces 2 pays : X=z* et BC=-BC*
*BC xY Q zY
 
et
avec x = z
une hausse du revenu détériore BC mais améliore BC*
la demande de la monnaie étrangère améliore BC* et l’augmentation du taux de change
réel(Q) améliore BC.
III-interdépendance dans un régime de changes flexibles
1) l’équilibre macroéconomique :
l’équilibre sur le marché des changes va se faire par les mouvement du taux de change
nominal et les réserves en devises des banques centrales. Elles contrôlent leur offre de
monnaie.
*
S
mm
et
*0
R
m
0
R
P
S
mm
et
0
R
m
et
0
R
P
l’équilibre macroéconomique de cette économie mondiale est réalisée quand il y’a équilibre
simultané sur 5 marchés. Comme le monde est composé des 2 pays, si les échanges
internationaux d’un pays sont équilibré(BC équilibré) ; Les échanges internationaux dans
l’autre pays sont forcement équilibré. On a un système de 5 équations pour déterminer
l’équilibre global.
(IS)
1*Y cY a r G xY zY Q
 
(LM)
12
m lY l r
(IS*)
1
* * * * *Y cY a r G zY xY Q
   
(LM*)
12
* * *m lY l r
(BG)
*rr
les variables exogènes
 
, *, , *m m G G
les variables endogènes
 
, *, , *,Y Y r r Q
pour résoudre l’équilibre économique :
comme l’équilibres sur le marché des changes est r=r* en mobilité parfaite, on va substituer r*
à r dans IS*,LM*.
on abouti à un système de 4 équations à 4 inconnues.
(IS)+(IS*) : Y+Y*=
1
1*2
1G G a r
c


(LM*) :
2
1
**Y m l r



(LM) :
1
2
1
r lY m
l


et ainsi on a :
*1
1 2 1
11
2
2
1 * * 1
1 (1 )
21 (1 )
Ea
G G m
Ym
c l l c l
al
lc


 



 



(LM) :
1
2
*E
EE lY m
rr l

(IS) :
*
1
(1 ) E E E
Ec x Y G a r xY
Q
 
donc, une hausse de G entraîne une hausse de Y dans les 2 pays, cad qu’une relance
budgétaire a le même effet sur le PIB dans les 2 économies. Par ailleurs, une politique
monétaire expansionniste entraîne une hausse de la masse monétaire
m
qui améliore le PIB
d’un pays mais détériore le PIB de l’autre pays.
2- les effets d’une politique monétaire expansionniste(PME) :
Revenons sur les effets de la politique monétaires en petite économie ouverte. En cas de
mobilité parfaite dans les 2 pays, la politique monétaire est efficace en change flexible mais
son unique moyen de transmission est la variation du taux de change nominal. Cette politique
monétaire entraîne : une sortie de capitaux et dépréciation de la monnaie domestique
L’amélioration du solde commercial (Marshall Lerner)
L’amélioration de la demande effective et donc de l’activité
( Efficacité).
La politique monétaire expansionniste dans le cadre à 2 pays
USA et EUROPE. Supposons que les changes sont flexibles et que les économies sont
interdépendantes.
Aux USA : la banque centrale achète des titres ce qui fait que on a 2 effets : baisse de r aux
USA et dans le monde( baisse de r*) et ces baisse du taux d’intérêt entraîne la dépréciation du
dollar.
En EUROPE : on a 2 effets : une appréciation de l’euro et donc une dégradation du solde
commercial et la baisse de r qui améliore l’investissement.
En somme, une PME américaine à un effet négatif n EUROPE car il entraîne une appréciation
de l’euro.
Supposons que l’union économique monétaire(UEM) même un politique monétaire
expansionniste(
0m
).
1
21
11
2
2
11
0
(1 )
21 (1 )
E
Ya
l c l
mal
lc

 





1
11
2
11
.0
21 (1 )
E
Yl
mal
lc




la PME a l’effet positif sur le revenu domestique mais a une extèrnalité négative à l’étranger
car YE* baisse. (externalité = effet induit par la politique monétaire d ‘un pays sur un autre
pays sans que cela soit voulu)
Dans l’économie domestique :(
0m
)
On a un excès de demande de monnaie,(LM en LM’).
On arrive au point A. on a une hausse de Y et une baisse de r. A est un équilibre en économie
fermée. Mais en économie domestique, on a un déficit global, et en économie étrangère, on a
un excédent global.
En effet, la hausse de Y entraîne une augmentation des importations et donc une dégradation
du solde commercial ; la baisse de r entraîne une sortie de capitaux vers l’étranger.
Sur le marché des changes, on a un excès de la demande de monnaie étrangère( excès d’offre
de monnaie domestique).
En changes flexibles,
0Q
=> une dépréciation nominale et réelle de la monnaie
domestique.
0E
=>
0Q
- sous les conditions M-L
d’ou on a une amélioration de BC, et donc une amélioration de l’activité.(Y augmente) et
donc IS se déplace en IS’.
De plus la baisse de r entraîne une hausse de Y via le canal de l’investissement. Et à la
différence de la petite économie ouverte, le taux d’intérêt est plus exogène en mobilité
parfaite.
0m
entraîne une baisse de r et comme r=r* ; r* baisse aussi.
L’équilibre va se réaliser pour un taux d’intérêt plus bas .
Effet dans l’économie étrangère : 3 effets
Hausse de Y entraîne une hausse de BC*, ce qui entraîne une hausse de Y* (favorable)
Baisse de r* entraîne hausse de I* et donc une hausse de Y*(favorable)
Hausse de Q entraîne une appréciation de la monnaie étrangère, ce qui baisse la
compétitivité. (défavorable)
De plus cette hausse de Q entraîne une dégradation de BC*( d’après la condition M-L) et
donc on a une hausse de Y*.
Mais l’effet négatif domine car r*,Y,r,
*m
sont inchangé donc il faut que Y* pour qu’il y’ait
équilibre sur le marché des changes. Effet appréciation domine donc.
On a un effet rétroaction sur le pays domestique : (
0Y
)
En effet, la baisse de Y* entraîne une baisse de des exportations et donc une dégradation du
solde commercial.
On arrive au point E1 où r a baissé, r* a baissé et Y et Y* ont augmenté.
La mobilité des capitaux étant parfaite ; la politique monétaire est efficace par la seule voie du
taux de change car elle ne peut pas faire varier le taux d’intérêt car il est donné par le taux
d’intérêt étranger r*..
La baisse du taux d’intérêt joue en faveur des 2 économies (favorable)
En revanche le taux de change réel va aussi varier et s’il favorise l’économie domestique, il
défavorise l’économie étrangère et au final, l’effet taux de change domine et la politique
monétaire va avoir des conséquences des positives sur l’économie domestique mais exerce
des externalités négatives à l’étranger.
3)les effets de la politique budgétaire expansionniste :
Revenons sur l’effet des politiques budgétaire en petite économie ouverte.
En changes flexibles avec une mobilité parfaite, la politique budgétaire est inefficace pour
modifier le revenu. Une hausse de G inuit une hausse de r et donc une entrée de capitaux. On
a ensuit une appréciation de la monnaie domestique, la balance commerciale est dégradée et la
demande effective diminuée.
Dans le modèle à 2 pays :
Supposons encore USA et EUROPE.
Supposons que les USA augmentent leur dépenses publiques. Cette politique de relance va
augmenter l’activité aux USA et avoir des conséquences sur l’économie européenne car elle
va améliorer les exportations européennes.
En mobilité parfaite, la taille de l’économie américaine est assez importante pour que
l’émission des titres publics par le gouvernement américain entraîne une hausse de r et aussi
du r mondial.
On a à priori des effets ambigus en Europe dans cette politique budgétaire. Le solde
commercial va s’améliorer mais l’augmentation de r réduit l’investissement.
Analytiquement :
11
2
*11
0
1
21 (1 )
EE
YY c
GG al
lc
 
 


 


l’effet de relance budgétaire augmente l’activité et l’emploi dans l’économie domestique et
les externalités sont positives puisque l’activité étrangère augmente aussi.
En mobilité parfaite des capitaux, changes flexibles, la politique en petite économie ouverte
est inefficace mais ici il y’a efficacité grâce à l’interdépendance.
la hausse de G nous emmène au point A car elle entraîne une hausse de Y.( IS’)
au point Y augmente et r augmente. (Effet en économie fermée).
Mais le point a n’est pas un équilibre extérieur
La hausse de r entraîne une entrée de capitaux=> excédent de la BC ce qui tend à un excédent
global.
La hausse de Y entraîne une hausse des importations et donc une réduction du solde
commercial.
En mobilité parfaite des capitaux, l’effet augmentation de r domine.
A= excédent global.(BC+K>0)
Dans le pays étranger on a un déficit global
Dans le pays domestique, on a un excédent global cad un excédent de la monnaie
domestique=> un excès d’offre de monnaie étrangère. Cela induit une appréciation de la
monnaie domestique (E et Q baissent)
Les effets de la politique budgétaire dans l’économie domestique (E et Q ayant baissé)
-baisse de la compétitivité des produits domestiques
-sous la contrainte M-L on a une réduction de la BC, ce qui réduit la demande effective.
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