République du Sénégal
Un Peuple Un But Une Foi
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MINISTERE DE L’ECONOMIE
ET DES FINANCES
Débat d’orientation budgétaire
Pour l’année 2012
Thème:
« Développements économiques récents, perspectives et
orientations stratégiques et budgétaires pour 2012»
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SOMMAIRE
I. Les développements économiques récents ................................................................................................... 3
I.1. La situation économique et sociale en 2010 ............................................................................................... 4
I.1.1. La situation économique ............................................................................................................................... 4
I.1.2. L’évolution des indicateurs sociaux .......................................................................................................... 6
I.2. Les projections de la situation économique de 2011 ................................................................................ 8
II. Les perspectives et les orientations stratégiques et budgétaires de 2012 ........................................ 11
II.1. Les perspectives économiques de 2012 ................................................................................................... 11
II.2. Les orientations stratégiques et budgétaires pour 2012 ...................................................................... 11
II.2.1. Les orientations stratégiques ................................................................................................................... 12
II.2.2. Les orientations budgétaires .................................................................................................................... 12
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République du Sénégal
Un Peuple Un But Une Foi
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MINISTERE DE L’ECONOMIE
ET DES FINANCES
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Débat d’orientation budgétaire
Situation économique et financière de 2011 et
Perspectives de 2012
Le budget de l'Etat est au cœur de l'exercice des missions publiques. Il conjugue
le souhaitable, c'est-à-dire les ambitions d'une politique efficace, et le soutenable, à
savoir les moyens d'action financière permettant aux Pouvoirs publics d'inscrire leur
politique dans un équilibre économique et financier.
Il faut cependant constater qu'un certain nombre de postes budgétaires
(dépenses en personnel, dette publique, etc.) sont difficilement compressibles et
entraînent des dépenses obligatoires. La marge de manœuvre pour accentuer des
politiques ou en promouvoir de nouvelles est donc souvent restreinte, mais pour faible
qu'elle soit, cette marge justifierait déjà à elle seule un débat parlementaire intense.
Le débat d'orientation budgétaire pour 2012 nous amène à examiner l'état actuel
de nos finances publiques ainsi que les perspectives à venir et les orientations du
Gouvernement.
La première partie est consacrée à l’analyse de la situation économique et
financière pour l’année 2010 et les perspectives pour 2011. La seconde partie traite des
perspectives économiques et des orientations stratégiques et budgétaires au titre de
l’année 2012. Cette dernière partie met l’accent sur les axes stratégiques retenus pour
le développement économique et social du Sénégal au titre de l’année 2012.
I. Les développements économiques récents
La période 2006-2009 a été marquée par la survenance de divers chocs : la
flambée des cours mondiaux du pétrole et des produits alimentaires et la crise
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économique et financière internationale. Dans ce contexte, l’économie sénégalaise s’est
inscrite en ralentissement avec une croissance moyenne annuelle de 3,2% entre 2006
et 2009 contre 6% sur la période 2003-2005.
En 2010, la reprise de l’économie mondiale, a conduit à la bonne tenue de la
demande extérieure adressée à notre pays. Lactivité économie sénégalaise, à la faveur
d’une gestion rigoureuse de l’économie en général et des finances publiques en
particulier, a connu un redressement qui devrait se conforter en 2011.
I.1. La situation économique et sociale en 2010
I.1.1. La situation économique
La situation économique en 2010 a été marquée par le redressement de l’activité
économique à la faveur notamment de l’amélioration de la situation financière des
entreprises, conjuguée à la reprise de l’économie mondiale. La croissance économique
s’est établie à 4,2% en 2010 contre 2,2% en 2009, portée par les performances
enregistrées par les secteurs primaire (4,5%) et tertiaire (4,9%). En revanche, elle a été
atténuée par le ralentissement du secteur secondaire (+2,9%), imputable en partie aux
dysfonctionnements notés dans le sous-secteur de l’énergie qui se sont accentués
dans la seconde moitié de l’année.
La croissance du secteur primaire est essentiellement tirée par la pêche
(+10,4%) et l’agriculture (+4,1%). Cette dernière s’est bien comportée ces trois
dernières années, sous l’impulsion de la mise en œuvre de la GOANA, accompagnée
d’une bonne pluviométrie. Le ralentissement du secteur secondaire est reflété par les
contreperformances enregistrées dans la plupart des sous-secteurs. Quant au secteur
tertiaire, traditionnellement dynamique, il a amorcé une reprise en 2010 à la faveur des
performances des sous-secteurs des transports et des postes et télécommunications.
S’agissant de l’inflation, elle s’est établie en moyenne sur l’année à 1,2%,
reflétant notamment la hausse enregistrée par les prix de produits alimentaires et
boissons non alcoolisées (+4%), du poste «logements, eau, électricité, gaz et autres
combustibles » (+2,1%) et du « transport » (+2,9%), atténuée par le repli des prix des
services de communication (-7,9%), des loisirs et de la culture (-3,8%) et des meubles
et articles de ménage (-1,2%).
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Par ailleurs, le niveau favorable des prix intérieurs, conjugué à la dépréciation du
franc CFA par rapport aux monnaies des principaux partenaires commerciaux (-2,9%),
s’est traduit par des gains de compétitivité
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de l’économie estimés à 5,1% en 2010
comparativement à 2009.
Pour ce qui est des finances publiques, l’exercice budgétaire est ressorti
globalement satisfaisant, caractérisé notamment par un bon niveau de recouvrement
des recettes et une progression maitrisée des dépenses. En effet, les recettes
budgétaires ont augmenté de 10,2% par rapport à 2009 pour s’établir à 1237 milliards
contre 1123 milliards en 2009 tandis que les dépenses totales et prêts nets ont
progressé de 7,6%. La pression fiscale est passée de 18% à 18,8% entre 2009 et 2010,
soit au dessus du plancher communautaire de l’UEMOA fixé à 17%.
La hausse des dépenses totales et prêts nets est essentiellement liée à la
progression des dépenses d’investissement, des dépenses de personnel et des intérêts
sur la dette. En effet, les dépenses d’investissement sont passées de 607 milliards en
2009 à 736 milliards en 2010, soit une progression de 21,3%, tirée à la fois par les
dépenses en capital sur ressources intérieures et extérieures. Les dépenses en capital
sur ressources intérieures ont augmenté de 18,4% sur la période. Elles représentent
près de 60% des dépenses totales d’investissement traduisant la volonté du
gouvernement de prendre en charge, sur ressources propres son programme
d’investissement. Elles représentent 36,4% des recettes fiscales en 2010 contre 34% en
2009, soit largement au dessus du plancher communautaire fixé à 20%. Ces
investissements sont en grande partie orientés dans les secteurs prioritaires,
notamment les infrastructures, l’éducation, l’agriculture, l’élevage, l’énergie et
l’hydraulique.
Au total, le ficit budgétaire s’établit à 5,2% du PIB en 2010 contre 4,8% du PIB
en 2009.
Au plan des échanges extérieurs, après le ralentissement économique de 2009
marqué exceptionnellement par une baisse des importations en valeur, le mouvement
de reprise en 2010 s’est accompagné d’une reprise des importations et d’une hausse
plus prononcée des exportations par rapport à 2009. Au total, le déficit du compte
courant s’est nettement amélioré, passant de 14,2% du PIB en 2008 à 6,7% en 2009 et
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Compétitivité-prix
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