en ces domaines. Les associations sont donc confrontées à un problème de pérennité et la
question qui se pose est d’ordre technique et politique.
Loubat nous présente par la suite le rôle des dirigeants et des cadres. Il affirme
qu’aujourd’hui, manager c’est être « un coach » sachant : concevoir et réaliser un projet
d’entreprise ; établir un casting ; mobiliser et tirer un meilleur parti des compétences des
acteurs ; gérer des effets de climats et concilier les effets de divers groupes ; contrôler les
opérations ; injecter de la méthode, se doter de tableau de bord. Le manager doit faire preuve
d’anticipation, de communication, de mobilisation, d’organisation et posséder une vision
d’ensemble du champ d’opération.
Loubat décrit plusieurs styles de manager en s’appuyant sur différentes typologies (Miramon,
Cauet, Paturet, Lefèvre, Blake et Mouton,… Loubat, lui, s’appuie sur les trois dimensions
citées au préalable et précise que le dirigeant aujourd’hui est plus sollicité sur le plan
stratégique (gestion des interactions avec l’environnement, promotion d’image, plus de temps
avec l’association gestionnaire). Ce phénomène d’aspiration entraine la naissance des cadres
intermédiaires « pris entre le marteau et l’enclume » avec pour champ d’action, l’organisation
et la gestion des RH. A l’aube d’une vaste reconfiguration des secteurs sociaux et médico-
sociaux qui se traduit par une concentration (absorption, fusion…), cela nécessite de clarifier
et dynamiser la relation avec l’employeur, de restructurer l’organigramme, de repenser les
statuts et les fonctions. Nous allons vers un management entrepreneurial, confronté à une
recherche d’efficacité. Le management est légitimé par l’atteinte des buts, centré sur les
compétences et la valorisation des compétences, l’attribution des « champs de compétences »
aux acteurs, la constitution d’un staff de pilotage (moteur de la politique et des stratégies de
l’entreprise en travaillant la mise en place d’outils et d’indicateurs. Les principes de
fonctionnement sont l’affirmation d’une équipe de direction générale, l’organisation par
niveau de responsabilités, la concertation par niveau et empêchement des courts-circuits et
l’équipe considérer comme un espace positif. Les champs de préoccupation du manager
doivent avoir pour cible un positionnement stratégique :
- Le positionnement dans l’environnement de l’organisation pour conforter l’utilité de
cette dernière et en pérenniser l’action (surfer sur la dynamique des besoins…)
- La gestion administrative, économique, financière et juridique (efficacité des
dispositifs par une évaluation du rapport coût/résultats, mise en place d’outils pour
rationnaliser les dépenses et optimiser les ressources dans l’atteinte des objectifs
d’utilités sociales repérées et non plus seulement justifier l’utilisation des fonds
alloués).
- La maîtrise de l’organisation (ressources pertinentes, organisation adhoc, contrôle de
la qualité).
- La gestion des ressources humaines. Définir, évaluer et gérer des compétences vont
constituer le grand défi des RH de la décennie à venir. Il s’agit d’optimiser les
compétences (la pratique de « l’empowerment », de « l’assessment », remédié à
l’absence de gestion de carrière…).
Loubat présente aussi l’importance de la question de la mobilisation du personnel.
« Si la motivation est une affaire personnelle, la mobilisation est l’art et la manière de la
susciter… la mobilisation crée de la conviction » (p.225). La perte du sens partagé entraine
chez les acteurs déprime, absentéisme, marasme, conflits, relations détestables, baisse de la