passerelle-magazine

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passerelle
Dr GERARDIN
Dr VENOT
Dr VALGUEBLASSE
Dr THUILLIER
Dossier
Le service de Médecine
Secteur médecine interne
Dr HAJIOUI
Editorial
Dossier
L’équipe de Médecine
3
A propos de cancer colo-rectal
5
Projets
8
Séances de Simulation cognitive
L’escale
Qualité et sécurité des soins
10
Traitement du cancer
Certification HAS
Satisfaction des patients
Résultats des indicateurs qualité et sécurité des
soins
Journée nationale hygiène des mains
En bref…
L’offre de soins actualisée
14
Le plan stratégique régional de santé (PRS) qui vient
d’être adopté par le Directeur Général de l’Agence
Régionale de Santé, souhaite garantir pour tous, sans
perte de chance, un accès aux soins de qualité quel
que soit son lieu de résidence.
Dans le cadre de l’articulation ville-hôpital, les
établissements de proximité tel que le notre doivent
servir de point d’appui et de complément à la
structuration de l’offre de soins de premier recours.
Pour cela il est important de faire connaître aux
usagers et aux professionnels de santé cette offre de
premier recours et son potentiel.
C’est l’objectif de la « Passerelle » qui pour la
huitième fois vient vers vous afin de mieux vous
présenter, s’il en est besoin, ses principaux acteurs,
ses nouvelles orientations mais aussi ses valeurs.
Celles-ci comme le rappelle notre président de la
CME dans son éditorial, restent fondamentalement
au service de la qualité des soins et soucieuses de la
satisfaction des patients dont vous trouverez
quelques indicateurs la mesurant dans ce numéro.
L’équipe de la « Passerelle » vous souhaite une
bonne lecture et reste à votre écoute pour recueillir
vos avis et vos suggestions afin d’améliorer ce
vecteur de communication.
Alain GOUNEAU
Directeur
L’Hôpital de Saint-Junien ne peut pas se soustraire
de l’atmosphère de crise et de dépression qui frappe
l’occident depuis plusieurs mois, mais il reste animé
par la ferme volonté de poursuivre envers et contre
tout sa mission, en collaboration avec la médecine de
ville, au service de la population locale. Cette
indispensable collaboration ne peut se concevoir sans
communication et LA PASSERELLE peut œuvrer
dans ce sens.
Nous ne cachons pas que l’année 2011 a été dure :
Difficultés
de
recrutement
médical
avec
conséquences sur notre fonctionnement que vous
avez peut être pu déplorer ; difficultés budgétaires
avec, pour la première fois et malgré une situation
financière globalement saine, des voyants dans le
rouge pour diverses raisons.
Passerelle – N°8 – Avril 2012
1
Mais nous travaillons beaucoup pour continuer à
mériter votre confiance car nous savons très bien que
nous n’existerions plus sans elle puisque le système
actuel exige une activité soutenue dont dépendent
directement nos ressources. Et contre la tentation de
morosité, il y a des signes qui permettent d’espérer
que nous serons encore capables de proposer une
offre de soin de qualité :
 Tout d’abord la Haute Autorité de Santé à
accordé à notre établissement une Certification
sans réserve, selon ses critères les plus récents, ce
qui est une garantie de qualité dont un petit Hôpital
comme le notre peut s’enorgueillir.
 Ensuite l’Agence Régionale de Santé semble
nous faire confiance en nous créditant d’un « fort
potentiel ».
Cela
ne
nous
rapportera
vraisemblablement pas un centime mais se traduit
par une « mission d’appui » destinée à nous aider à
trouver des solutions de pilotage médicoéconomique pour redresser la barre budgétaire.
 Cela nous donne l’espoir de pouvoir mettre en
œuvre d’importants investissements architecturaux,
indispensables au déploiement de notre Projet
Médical pour les années à venir.
 Enfin comme l’union fait la force, une
Communauté Hospitalière de Territoire est en train
de se mettre en place, selon les vœux de l’ARS, au
sein de laquelle l’axe CHU-Hôpital de Saint-Junien
a une place privilégiée.
Chère amie, cher ami,
La société actuelle demande par l’intermédiaire de
ses élus et de ses responsables une gestion aussi
rigoureuse des hôpitaux que de toute entreprise
industrielle ou commerciale. Nous n’oublions ni
notre devoir institutionnel de garantir l’égalité
d’accès aux soins, ni notre responsabilité de
soignants en matière de déontologie propre à
chacune de nos professions. Mais c’est précisément à
cause de notre souci éthique constant que nous ne
pouvons pas non plus faire l’impasse sur les notions
de justice et d’équité en matière de gestion de nos
dépenses et de nos recettes. C’est un chemin de crête
de plus en plus étroit sur lequel nous devons
cependant avancer.
Docteur Jean Louis MOULIN
Voici le huitième exemplaire de la Passerelle, nous
espérons qu'il répondra à votre attente en vous
apportant des informations utiles et en répondant à
vos questions éventuelles sur le fonctionnement du
Centre Hospitalier de Saint Junien.
Vous pouvez constater que les équipes soignantes
progressivement se renouvellent, évoluent
et
innovent en s'adaptant à l'évolution de la médecine et
à toutes les contraintes de notre société.
Le développement d'un hôpital de proximité
performant est essentiel pour les habitants de la
région de Saint Junien. Il nécessite une collaboration
confiante et une communication étroite entre les
praticiens libéraux et hospitaliers.
Ce numéro vous présente:
- Des dossiers sur le secteur de médecine interne
du service de médecine, le cancer colo-rectal,
l'unité de reconstitution des anticancéreux.
- Les résultats d'évaluation diverses, avec en
particulier les résultats de la Certification
attribuée par l'HAS.
- La mise en place de différents projets (séances
de stimulation cognitive, la création de
l'Escale,…)
En vous souhaitant une bonne lecture je vous
transmets, madame, monsieur, mes salutations
amicales et confraternelles.
2
Docteur Antoine GERARDIN
Président de la C.M.E.
Passerelle – N°8 – Avril 2012
2
Dossier
La Médecine :
Le service de Médecine Interne de l’Hôpital de SaintJunien a choisi, depuis plus d’un an maintenant, une
nouvelle organisation médicale pour essayer de
mieux répondre aux exigences qui lui sont
demandées.
Tout d’abord Antoine GERARDIN, arrivé au terme de son mandat de chef de service, a décidé de
ne pas en demander le renouvellement et c’est Jacques VENOT qui a repris ce rôle. Ce dernier
consacre désormais beaucoup plus de temps à la clinique et à la médecine interne, surtout en
hospitalisation dont il a la responsabilité directe, afin de pouvoir veiller de prés sur les durées de
séjour, les prescriptions pharmaceutiques et d’examens complémentaires. Le but recherché est
clairement le contrôle de nos dépenses et des résultats significatifs ont déjà été enregistrés sur ce
point. En revanche il s’est un peu éloigné de l’endoscopie digestive.
D’autre part les effectifs médicaux du service comprennent toujours Frédéric THUILLER,
endocrinologue, Praticien Attaché qui termine sa formation d’oncologie médicale ; c’est à ce titre
qu’il partage son temps de travail, pour l’année universitaire 2011-2012 encore, entre l’Hôpital de
Saint-Junien et le CHU de Limoges ou il passe deux jours par semaine, les Mardi et Jeudi, en
Oncologie. Ce partage se fait un peu au détriment du service de médecine de Saint-Junien mais
nous essayons de profiter de ce lien pour en faire bénéficier nos patients traités et suivis pour un
cancer.
Passerelle – N°8 – Avril 2012
3
Dossier
Et enfin Mohamed HAJIOUI, Praticien
Hospitalier a intégré le service fin 2011 ; le
L’endoscopie
digestive
s’est
en
effet
beaucoup développée ces dernières années
Projet Médical d’Etablissement prévoit la
pour devenir une discipline clé à la frontière
création future d’une unité de Gériatrie Aigue
entre la médecine et la chirurgie.
et il a logiquement été candidat pour s’en
occuper puisqu’il connaît bien cette filière
ayant été assistant ici pendant plusieurs
Ces changements motivés par l’évolution de
la médecine, la demande de soins dans le
contexte
années aux Soins de Suite.
bien
économique,
A côté de cela Antoine GERARDIN a quitté
la Médecine pour se consacrer à plein temps
depuis le 1er Novembre 2010 à l’endoscopie
digestive
et
à
la
consultation
de
connu
les
de
contrainte
diverses
exigences
réglementaires, témoignent que les équipes
ne s’endorment pas sur des habitudes de
fonctionnement mais essayent de toujours
s’adapter aux circonstances nouvelles…
Gastroentérologie.
Malgré cela les délais de rendez-vous
demeuraient très longs et l’on espère que
Docteur Antoine GERARDIN
Service de Médecine
l’arrivée d’une nouvelle collaboratrice va
permettre d’améliorer ce problème : en effet
l’hôpital a la chance d’avoir pu recruter
Virginie
VALGUEBLASSE,
Gastroentérologue, Praticien Hospitalier à
temps partagé avec le CHU, depuis le 1
er
4
Novembre 2011. Sa mission va être de
développer
la
consultation
de
Gastroentérologie et l’endoscopie digestive,
et elle va sans aucun doute apporter un
nouveau souffle à ce secteur ;
Passerelle – N°8 – Avril 2012
4
Dossier
Sachant qu’un seul patient pouvait être porteur de
plusieurs lésions prolifératives bénignes ou
malignes, nous avons ainsi découvert :
A PROPOS DE
CANCER COLORECTAL
-
Au grand désespoir de l’Association pour le
Dépistage Des Cancers de la Haute Vienne, la
campagne de dépistage du cancer colorectal
« patine » un peu dans notre département ou le
taux de participation est loin d’atteindre la
moyenne nationale (34% en 2009), elle-même
pourtant inferieure à l’objectif recommandé
par les guidelines européens.
Or on sait que le cancer colorectal, avec
37500 nouveaux cas par an dans notre pays,
est le 3° cancer le plus fréquent dans la
population française, et qu’il est, avec 17000
décès par an en France, la 2° cause de
mortalité par cancer. Face à cette réalité on
sait aussi que le test Hemocult II pratiqué
tous les deux ans de 50 à 74 ans permet de
proposer une coloscopie de dépistage à 2 à 3%
des personnes ayant un test positif et
d’identifier alors un cancer une fois sur dix
ou un adénome trois à quatre fois sur dix. Et
ceci permettrait, à la condition d’un niveau
suffisant de participation aux campagnes de
dépistage,
d’obtenir
une
diminution
intéressante de la mortalité. Car la survie
globale à cinq ans du cancer colo rectal opéré
n’est que de 56%, mais surtout il existe une
différence très importante entre les Stades I et
II dont la survie est respectivement de 94% et
80%, et les Stades III et IV ou elle n’est que de
47% et 5%.
C’est ce contexte qui m’a incité à tenir un
registre des coloscopies personnellement
pratiquées, toutes indications confondues, du
1er Janvier au 31 Décembre 2011, pour me
faire une idée de la fréquence de cette
pathologie dans la population des patients
adressés à l’hôpital de Saint-Junien.
Sur 813 coloscopies réalisées pendant ces
douze mois, 227 étaient « positives » en termes
de découverte de polypes adénomateux et de
cancers.
-
-
48 adénocarcinomes, dont 4 ont été
réséqués par voie endoscopique exclusive
lorsque tous les critères permettant de le
faire en toute sécurité sur le plan
carcinologique étaient présents.
76 adénomes « avancés », c'est-à-dire soit
présentant des lésions de dysplasie de Haut
Grade (12) soit comportant un contingent
villeux supérieur à 25%, soit mesurant un
centimètre ou plus de diamètre (64).
257 adénomes de moins de un centimètre
de diamètre sans caractère villeux ou avec un
faible contingent et sans dysplasie ou des
phénomènes de Bas Grade.
On pourrait bien sur analyser avec ces résultats,
indications des coloscopies, taux de détection
d’adénomes par examen, prévalence des lésions
néoplasiques malignes et leur classification,
conséquences thérapeutiques et bien d’autres
items … Mais toutes ces études ont déjà été faites
et les reprendre sur une petite série comme celleci n’aurait aucun sens. Je voudrais plutôt faire
quelques remarques sur ces simples chiffres,
orientées sur notre pratique en partant du principe
que ces résultats sont le fruit de notre
collaboration,
ville-hôpital,
généralistegastroentérologue.
1°
Il faut rappeler que si les complications de
la coloscopie sont rares, cela reste une
exploration invasive dont nos patients doivent
être loyalement informés des risques. Une revue
de la littérature parmi d’autres, remontant à 2006,
relevait:
-
0,46% de complications hémorragiques.
Celles-ci peuvent survenir de 1 à 14 jours
après l’endoscopie et sont parfois
ennuyeuses à l’heure ou nous avons de plus
en plus de patients traités par antiagrégants
plaquettaires, Clopidogrel en particulier dont
la durée d’action est de plusieurs jours.
Passerelle – N°8 – Avril 2012
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Dossier
-
-
2°
0,16% de perforations, avec
une
multiplication par 5 à 10 de ce risque en
cas de polypectomie, ce risque
augmentant avec la taille du polype. Or
les progrès spectaculaires des techniques
endoscopiques nous conduisent à réaliser
l’exérèse de lésions beaucoup plus
importantes qu’il y a quelques années,
permettant ainsi d’éviter des interventions
chirurgicales parfois lourdes (au niveau du
rectum par exemple), au prix d’une prise
de risque non négligeable, même s’il est
mesuré et contrôlé.
Et puis il faut rajouter à cela le risque de
rares complications liées à l’anesthésie,
de rares mais potentiellement graves
complications cardiovasculaires et …
0,014% de mortalité.
Cependant le rapport bénéfice/ risque
est très en faveur des bénéfices attendus de cet
examen et nous devons je crois travailler à
convaincre plus de gens à se faire faire une
coloscopie.
Inutile d’insister sur l’intérêt du dépistage dans
les populations à risque très élevé dans un
contexte génétique particulier (polyposes
familiales, syndrome de Lynch …), ou à risque
élevé (antécédent personnel ou familial direct
de polype ou de cancer du colon, maladies
inflammatoires chroniques de l’intestin …)
Tout le monde est bien d’accord aussi sur le
fait que la coloscopie est l’examen de
référence à proposer de première intention à
tout patient à risque standard présentant une
symptomatologie pouvant être d’origine
colique, surtout lorsque ces symptômes
surviennent après 50 ans ou que , avant cet
âge, ils résistent à un traitement médical bien
conduit. Il faut en effet se souvenir d’une part
que 80% des cancers colorectaux sont
sporadiques et surviennent en dehors de toute
prédisposition génétique, d’autre part que les
sujets à risque standard, ou moyen, ne sont
probablement pas tous aussi standards les uns
que les autres ! L’homme obèse, sédentaire,
tabagique, présentant un syndrome métabolique,
consommant peu de fruits et légumes et beaucoup
de charcuterie, à un risque supérieur de cancer
colorectal à celui d’un sujet ne présentant pas ce
profil mais ayant un antécédent familial de
néoplasie colique au premier degré…
Enfin nous devons encourager nos concitoyens à
participer aux campagnes de dépistage qui
nécessitent un fort taux de participation pour
obtenir une visibilité sur la baisse du taux de
mortalité par cancer du colon et du rectum. Celleci ne sera obtenue que si la moitié au moins de la
population concernée participe régulièrement au
dépistage et si une coloscopie est faite en cas de
test positif (suivie bien sur d’un traitement
adapté). Il faut espérer que les tests
immunologiques, plus sensibles et plus
spécifiques, recommandés par la Haute Autorité
de Santé mais plus onéreux, viendront bientôt
remplacer le test au gaïac actuellement utilisé.
3°
S’il faut élargir la population bénéficiaire
d’une coloscopie, on peut sans doute, en
revanche, en faire parfois moins que nous
ne le faisons à ceux qui en ont déjà eu une ou
plusieurs. Certes l’adénome est une lésion
précancéreuse fréquente (7% de la population
générale de 45 à 49 ans, 15% de 50 à 59 ans,
20 à 33% de 65 à 74 ans) et le risque de
cancérisation est plus élevé si il y en a plus de
trois et/ou si il s’agit d’adénome avancé, mais
la séquence qui mène du petit adénome infracentimétrique au cancer, en passant par le
polype de plus de un centimètre avec une
dysplasie
qui
s’aggrave,
dure
schématiquement une dizaine d’années. En
outre sur 1000 adénomes millimétriques,
seuls 100 deviendront des adénomes avancés
qui évolueront 25 fois vers un cancer.
Passerelle – N°8 – Avril 2012
6
6
Dossier
C’est pourquoi, en cas d’antécédent familial de
cancer colorectal survenu chez un apparenté du
premier degré après 60 ans, on peut, après trois
coloscopies normales espacées de 5 ans,
espacer la surveillance à tous les dix ans, ou
l’interrompre si l’espérance de vie est de
moins de dix ans.
De même, après exérèse et surveillance selon
les
recommandations
d’un
polype
adénomateux, on peut espacer les contrôles à
tous les dix ans après deux coloscopies
normales à cinq ans d’intervalle.
En ce qui concerne les MICI, le dépistage
n’est recommandé qu’après dix ans
d’évolution de la maladie en cas de pancolite,
quinze ans seulement en cas de colite limitée
au colon gauche. Ensuite en revanche il faut
répéter l’examen tous les deux à trois ans.
4°
Toutes ces remarques doivent être
modulées en fonction de la qualité des
endoscopies qui ont été faites. En effet il y a
des colons qui sont plus difficiles à examiner
que d’autres et il faut d’autre part être très
exigeant sur la qualité de la préparation
colique, ou tout au moins en tenir compte dans
la conduite à tenir ultérieure.
C’est une des raisons pour lesquelles la
consultation préalable est importante parce
qu’il est démontré que la qualité et
l’acceptabilité de l’examen en dépendent
directement. Il faut garder en tête que de
nombreux travaux admettent qu’un petit
pourcentage de polypes passent inaperçus,
pour différentes raisons dont la plus importante
est l’échec d’une évacuation colique parfaite,
devant parfois conduire à refaire l’examen
plutôt que de prendre le risque de laisser en
place une lésion potentiellement dangereuse.
C’est tout le problème des « cancers
d’intervalle » qui préoccupent les concepteurs
de campagnes de dépistage. Et c’est aussi la
préoccupation du praticien qui prend la
responsabilité, après une coloscopie au cours
de laquelle aucun polype n’a été vu, de dire au
patient qu’il n’aura pas de cancer invasif dans
les cinq ans suivant cet examen.
5°
Enfin terminons en disant que le colo
scanner à l’air, ou « coloscopie virtuelle », est
utile dans les cas ou la coloscopie n’a pas pu être
complète, ou dans les cas de refus par le patient
malgré des explications bien adaptées ; mais cette
technique n’est actuellement pas recommandée
pour le dépistage de la population à risque
standard. Quand à la capsule colique, c’est
également une technique prometteuse mais elle
ne reste à ce jour qu’une piste de recherche, de
même que la recherche d’anomalies de l’ADN
fécal ou d’anomalies moléculaires par des tests
sanguins.
En conclusion, l’expérience locale rapportée ici
ne reflète pas le taux généralement admis de 25%
environ de cancers colorectaux
déjà
métastatiques au moment du diagnostic. Ceuxci gardent un pronostic défavorable malgré un
allongement progressif de la survie lié à des
progrès thérapeutiques importants, obtenus grâce
à des stratégies multidisciplinaires de plus en plus
élaborées. C’est pourquoi certains pays
envisagent comme possible la généralisation de la
coloscopie de dépistage dans la population à
risque standard, plusieurs études ayant montré
que cette attitude entraine une diminution de la
mortalité spécifique de 77%, protection
maintenue au moins dix ans après l’examen.
En ce qui nous concerne redoublons de vigilance
et soyons actifs pour faire appliquer les
recommandations de la HAS en matière
d’endoscopie digestive basse et de dépistage afin
d’en faire bénéficier un maximum d’individus
pour arriver le plus tôt possible dans la séquence
adénome-cancer.
Dr Antoine GERARDIN
Gastro-entérologue
Passerelle – N°8 – Avril 2012
7
Projets
Des séances de
simulation cognitive
en complément de la consultation
mémoire et d’évaluation
gériatrique
La consultation Mémoire et d’Evaluation
Gériatrique de Saint-Junien est maintenant
ouverte depuis le 10 Septembre 2007. Cette
offre de soins permet de rencontrer nombre
de personnes en prise avec des
problématiques cognitives dont la cause peut
être multifactorielle. La principale demande
des patients accueillis, une fois le diagnostic
posé, est de savoir comment faire avec ces
troubles ? Quel traitement existe-t-il ? Quel
accompagnement pouvons-nous proposer ?
Les recommandations et les connaissances
apportées
par
différentes
recherches
médicales, montrent que la stimulation et la
remédiation cognitive sont efficaces en
termes de qualité de vie et de stabilité des
troubles cognitifs. De plus, cette offre de
soins permet aux patients de se sentir
entendus, et à leur entourage d’être soutenu.
Aussi, nous avons formalisé un projet de
stimulation cognitive en groupe, que nous
avons débuté
en novembre 2011.
Nous réalisons les séances sur la base d’un contrat convenant d’un nombre
défini de séances (10 séances). Ce contrat pourra être renouvelable si les
séances de stimulation apportent un bienfait et si le patient comme son
entourage restent partenaires avec réévaluation en consultation mémoire de
suivi.
Les séances seront d’une durée de 45 à 60 minutes avec une fréquence d’une
fois par semaine (1 er groupe 14h-15h / 2 ème groupe 15h30-16h30).
Elles ont lieu les mercredis après-midi, dans une salle annexe à l’hôpital de
Saint-Junien (Le Pavillon, 1 Avenue Léontine Vignerie, 87200 Saint-Junien). A
noter qu’il n’y a pas de prise en charge des moyens de transport.
En vous remerciant de l’intérêt que vous porterez à cette nouvelle activité, je
vous souhaite bonne réception de cette information.
Docteur Delphine THOMAS
Equipe Mobile Gériatrie
Passerelle – N°8 – Avril 2012
8
Projets
Naissance
de
:
L ’ E S C A L E
«
un
jour,
un
moment,
un
instant
»
Le 4 octobre 2011, le service des Soins de Suite et Réadaptation « SSR » a inauguré,
en présence des membres de l’équipe, de la direction, des représentants des usagers,
d’un représentant de l’Agence Régionale de Santé, le salon des familles dénommé
« L’ESCALE »
Un premier
Limousin
prix
décerné
par
l’ARH
du
En 2009, l’ARH de l’époque en partenariat avec le Conseil Général, le Réseau Qualité Santé
Social et les associations d’usagers, avait créé un Prix Qualité Santé Social afin de
récompenser les projets et les initiatives des équipes destinées à améliorer la qualité de
l’accueil et de la prise en charge des patients ou des résidants et de leur entourage.
L’équipe médico-soignante des SSR s’est inscrite dans cette démarche qualité en souhaitant
améliorer la prise en charge du patient bénéficiant de soins palliatifs et lui permettre de
conserver le lien avec sa famille
Un studio confortable et convivial
Le projet a reçu le 1er prix, assorti
d’une enveloppe de 50.000 euros.
Il a donc permis de créer au sein
du service à CHANTEMERLE,
un espace convivial pour
permettre au patient et à sa
famille de se retrouver dans un
lieu non hospitalier. En effet, cet
endroit imaginé par l’équipe a été
conçu comme un véritable studio
dont le mobilier, la décoration et
les équipements ont été choisis avec le plus grand soin. (Kitchenette, fauteuils, canapé
permettant de s’allonger, téléviseur, lecteur DVD, salle de bain…)
Passerelle – N°8 – Avril 2012
9
9
Qualité et Sécurité des soins
T r a i t e m e n t
C a n c e r :
d u
L’unité de reconstitution des anticancéreux opérationnelle
L’engagement de l’établissement en direction du traitement du cancer demeure un des axes
forts de son projet médical, en témoigne l’importance des séances de chimiothérapie
réalisées dans l’unité d’hospitalisation
à temps partiel. Une nouvelle étape
vient d’être franchie avec la mise en
place de la centralisation des
anticancéreux recommandée par le
plan cancer dans le cadre du respect
des bonnes pratiques et des
engagements pris dans le contrat du
bon usage des médicaments et des
produits et prestations (CBUS)
Près de deux ans après le début des travaux, la restructuration de la pharmacie du centre
hospitalier s’est achevée par l’ouverture le 3 octobre dernier de l'unité de reconstitution
centralisée des médicaments anticancéreux (URC).
Une informatisation complète du circuit
Cette nouvelle activité a pu voir le jour grâce
à une importante collaboration entre le service
d’Hospitalisation à Temps Partiel « HTP », la
pharmacie et le service informatique. La 1ère
phase a débuté en février, et a consisté à
paramétrer
le
logiciel
gérant
les
anticancéreux, de leur réception à la
pharmacie jusqu’à l'administration au patient.
Au total, 80 protocoles contenant plus de 100
médicaments ont ainsi été informatisés. Le
27 juillet, l'informatisation du circuit des
traitements
anticancéreux
a
été
opérationnelle.
La seconde phase de mise en place
concernait principalement la pharmacie,
avec le recrutement d’un préparateur
supplémentaire et la formation des
personnels à la manipulation. Cinq
préparateurs et un pharmacien ont été
accueillis une semaine au CHU de
Limoges afin d’acquérir les gestes
permettant de préparer les traitements en
toute sécurité, dans le respect des bonnes
pratiques de fabrication.
Passerelle – N°8 – Avril 2012
10
Qualité et Sécurité des soins
La
préparation
centralisée
permet aux équipes infirmières
de consacrer plus de temps aux
activités de soin
Les
anticancéreux
sont
désormais
préparés dans
un isolateur, ce qui permet à
la fois de protéger les
manipulateurs et de garantir la
stérilité des préparations. Pour
ce dernier point, des contrôles
bactériologiques sont réalisés
deux fois par mois et analysés
par l’unité d’hygiène du CHU.
D’autre part, la préparation centralisée
présente un net avantage financier sur la
préparation dans les services, puisque les
conditions de stérilité de l’isolateur
permettent de conserver des flacons entamés
pour une préparation ultérieure. Enfin, la
préparation centralisée à la pharmacie permet
aux équipes infirmières de consacrer plus de
temps aux activités de soin.
Depuis l’ouverture près de 500 poches
ont été préparées pour les patients des
services d’H.T.P, de médecine A et
d’Hospitalisation
De
Semaine
« HDS » dans le respect des exigences
réglementaires.
Dr Tony PENAULT
Pharmacien
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Passerelle – N°8 – Avril 2012
11
Qualité et Sécurité des soins
CERTIFICATION DU CENTRE
HOSPITALIER PAR LA HAUTE
AUTORITE DE SANTE
La certification, placée sous l’autorité de
la Haute Autorité de Santé, mesure le
niveau de qualité atteint en évaluant le
fonctionnement de l’établissement et ses
pratiques, au travers d’une visite réalisée
par des professionnels extérieurs et des
résultats du suivi d’indicateurs selon les
exigences du manuel de certification des
établissements de santé.
Le Centre Hospitalier a été certifié sans
réserve ni recommandation par la Haute
Autorité de Santé. Cette certification
intervient dans le cadre de la 3ème
procédure appelée V2010. Suite à la visite
des experts visiteurs du mois de mai 2011,
la HAS a formulé ses conclusions
définitives et à prononcé la certification
du Centre Hospitalier.
Sur les 132 critères d’évaluation,
l’établissement a obtenu 63% de cotation
A, 37% de cotation B, (satisfaisant
totalement ou en grande partie aux
exigences du manuel de certification
HAS) et aucune cotation C et D.
La HAS invite l’établissement à
poursuivre sa démarche d’amélioration
de la qualité.
Cet excellent résultat représente une
reconnaissance des orientations et des
actions mises en œuvre à l’hôpital
Satisfaction des
patients
Plus de 95%
des patients
satisfaits en 2011
La qualité des soins est régulièrement
évaluée. Des audits internes sont réalisés et la
satisfaction
des patients
est mesurée
chaque année
au
moyen
d’enquêtes
ciblées et de
l’analyse des
questionnaires
de sortie.
En 2011, 95.2 % des 1408 patients ayant
répondu à ces enquêtes se déclarent satisfaits
de leur prise en charge. C’est un
encouragement à poursuivre dans la
dynamique d’amélioration continue.
A compter de 2011, le Ministère de la Santé
généralise un indicateur de mesure de la
satisfaction des patients hospitalisés. Le
Centre Hospitalier de Saint Junien participe
activement à cette démarche de mesure de la
satisfaction des patients hospitalisés dans le
cadre d’une enquête téléphonique. Les
thèmes
abordés
pendant
l’entretien
téléphonique
portent
sur
l’accueil,
l’information du patient, la communication
avec les professionnels de santé, la
commodité de la chambre, la douleur,
l’alimentation etc…
Passerelle – N°8 – Avril 2012
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Qualité et Sécurité des soins
Journée nationale
« Hygiène des
mains »
L’hygiène des mains, base
de l’hygiène hospitalière,
est au cœur de la lutte
contre
les
infections
associées aux soins ; en
effet 60 à 80 % d’entre
elles sont manuportées.
Le ministère initie tous les
ans une journée nationale
sur ce thème et l’hôpital
de Saint-Junien participe
à cet évènement. Outre la
journée
« officielle »,
organisée par l’Equipe
Opérationnelle
en
Hygiène, plusieurs autres
manifestations proposant
des
animations
sont
réalisées tout au long de
l’année,
afin
de
promouvoir l’hygiène, et
en particulier l’hygiène
des mains, sur l’ensemble
des
sites
de
l’établissement.
Grâce à un matériel
spécifique et adapté à ces
actions ponctuelles, les
Légende : MCO : Médecine, Chirurgie et Obstétrique
agents peuvent évaluer
SSR : Soins de Suite et Réadaptation
leur technique d’hygiène
des mains, en appréhender les résultats et mettre en œuvre, si besoin, des actions
correctrices. Cesrencontres permettent d’aborder des thèmes variés :
évolutions techniques (matériels, produits) et nouvelles stratégies à
employer en fonction de l’évolution des préconisations.
Ainsi, au cours de la campagne 2011 l’accent a été mis sur la nécessité
d’absence de bijoux, vernis et ou faux ongles au niveau des mains lors
de la réalisation de soins, ce thème sera repris, affichettes à l’appui,
pour la cession 2012.
L’hygiène des mains est l’affaire de tous, l’Equipe Opérationnelle en
Hygiène s’emploie à la promouvoir au sein de l’établissement.
Passerelle – N°8 – Avril 2012
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En bref…
Enquête MATERNITE
Taux de retour 15%
Pour 70% des médecins, ces derniers
travaillent avec la maternité pour :
 Qualité du suivi des grossesses
 Qualité prise en charge accouchement
 Proximité géographique
 Demande des femmes enceintes
Pour 60% :
 Qualité transmission des informations
à la parturiente et à la famille
 Qualité transmission des informations
aux médecins traitants
Les raisons qui font que les médecins ne
collaborent peu ou pas avec la maternité
sont :
 Les habitudes professionnelles
 Les professionnels du service non connus
 La demande des femmes enceintes pour
une structure sur Limoges
Cette enquête auprès des médecins
généralistes a rempli ses objectifs, malgré
son nombre limité de réponses, en repérant
des améliorations éventuelles et des éléments
positifs dans le fonctionnement du service de
la maternité de Saint Junien
EDUCATION
THERAPEUTIQUE
« Présentation de l’équipe mobile
d’éducation thérapeutique dans le
numéro précédent ».
Nous vous rappelons que les médecins
libéraux ont la possibilité de proposer
eux-mêmes cette prise en charge pour
leurs patients.
Les demandes de rendez-vous devront
être adressées à Mme BLAUDY,
infirmière
titulaire
du
Diplôme
Universitaire d’éducation Thérapeutique,
qui réalise le diagnostic éducatif.
Téléphone : 06.89.10.75.33
Biberons stérilisés à
l’oxyde d’éthylène :
aucun
risque
encouru par les
bébés nés à la
maternité
Des informations ont été portées à la
connaissance du public concernant la
stérilisation des biberons et tétines à usage
unique utilisés dans les maternités : « ce
procédé de stérilisation, à l’oxyde
d’éthylène, n’est pas autorisé pour les matériaux au contact des denrées alimentaires
car ce produit est considéré comme cancérogène pour l’homme (communiqué de presse
du Ministère de la Santé du 17/11/11).
Sans attendre les Directives Ministérielles, et dès que les médias ont diffusé cette
information, nous avons contacté les fournisseurs des biberons à usage unique que
nous utilisons à la Maternité (il s’agit des marques BLEDINA ? GALLLIA,
GUIGOZ, NESTLE, MILUMEL et SODILAC). Tous nous ont affirmé que ce
procédé de stérilisation n’est pas utilisé dans leur processus de fabrication,
affirmation confirmée par les attestations écrites que nous leur avons demandé. Il n’y
a donc pas de risque lié à l’utilisation d’oxyde d’éthylène pour les bébés nés à la
maternité de SAINT JUNIEN
Votre AVIS nous intéresse.
Contact : Docteur Jean Louis MOULIN
ou Mr Guy TRONCHE
Courriel : [email protected] – Tel : 05.55.43.54.26
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