GENERALISTE SPECIALISTE La médecine générale est enfin une spécialité dans tous les sens du terme puisqu'elle est
inscrite au journal officiel avec la définition suivante : "Remplacer la définition de la lettre clé CS par : « Consultation au
cabinet par le médecin spécialiste qualifié, le médecin spécialiste qualifié en médecine générale ou le chirurgien-dentiste
spécialiste qualifié. ». Il en va bien sûr également ainsi pour le VS. On notera que cette définition au journal officiel tend à
garder une différentiation entre les spécialistes en médecine générale et les autres spécialistes. Il y a des avantages et des
inconvénients à cette situation. Au moins, on aura échappé au stupide : "médecin omnipraticien qualifié spécialiste en
médecine générale" proposé par madame Lacaisse. La majoration MPC (+3 €) reste réservée aux autres médecins spécialistes,
telle que définie dans les avenants 1 et 25 de la convention nationale de 2005 et inscrite dans le marbre de la NGAP, cosignés
par le SML et la CSMF, que vous pourrez remercier chaque jour et à chaque consultation de vous empêcher de passer à 26
euros. Félicitations à la CSMF et au SML de contribuer chaque jour et à chaque consultation à l'absence de revalorisation
notable de la Médecine Générale. N'oubliez toutefois pas de coter la MCG (3 €) chaque fois que vous n'êtes pas le médecin
traitant et intervenez comme correspondant de ce dernier. Pour les généralistes, c'est toujours une MCG, qu'ils appliquent C ou
CS (pour les "vrais" spécialistes, c'est une MCS, mais le tarif est le même).
MEDIATOR MEDIATOR Le rapport de l'Igas sur le Médiator devait être remis le 15, il l'a été. Il devait être rendu public : il
l'a été le jour même et se télécharge sur le site du gouvernement. Pour résumer, le rapport dit que les ministres n'ont pas été
bien informés et que l'AFSSAPS est une grosse machine bureaucratique (« l’Agence est apparue à la mission, dans le cas
étudié, comme une structure lourde, lente, peu réactive, figée, malgré la bonne volonté et le travail acharné de la plupart de
ses agents, dans une sorte de bureaucratie sanitaire »). Servier a "anesthésié" et "roulé dans la farine" tout le monde (le mot
engraissé n'apparaît pas !). La vraie question, au delà du Médiator, est de savoir ce qu'on va faire pour avoir une machine moins
bureaucratique et plus efficace. On aurait bien quelques idées...qui se retrouvent très partiellement dans les pistes évoquées par
le directeur démissionnaire de l'AFSSAPS dans sa lettre de départ. La grippe l'année passée, le Médiator cette année montrent
qu'il faut simplifier et alléger les circuits, relativiser les avis d'experts, publier réellement les conflits d'intérêts (afficher les
sommes) et surtout réformer la communication entre les prescripteurs et les autorités de santé dans les deux sens.
TARPIN AU CNOM Mardi 11 janvier, agitation au CNOM organisée par l'association STO (Sauvons Tarpin de l'Ordre). On
rappelle que l'Ordre a condamné le Dr Tarpin à fermer son cabinet 1 mois parce qu'il a refusé plusieurs réquisitions, toutes à
Noël ou Nouvel An, avec à la clé une confirmation de ses refus par la justice. Les médecins présents, membres d'Union
Généraliste, ont rappelé l'effet délétère des réquisitions sur l'installation des jeunes (c'était le sujet d'un colloque). Illustration
d'un problème récurrent avec un article de journal parlant du départ d'un médecin (ici en Essonne), et ensuite, petit tour sur le
site Union Généraliste pour se replonger dans le sujet. On complètera utilement avec un tour sur STO. Il serait grand temps que
les problèmes de fond posés par cette affaire (assurance du médecin en PDS, collaborateur de service public; repos
compensateur; responsabilité des ARS, Préfectures et Ordre; respect du volontariat) commencent à trouver un début de
solution.
FSE, TAXE FSP ET COUT REEL Madame Lacaisse frétille devant la possibilité de taxer les médecins pour la non
télétransmission. Xavier Bertrand, en mission pour préparer les élections présidentielles de 2012 du côté des médecins, répète
qu'on n'appliquera pas bestialement la règle. Rappelons les vrais chiffres de cette affaire : si on prend en compte madame
Lacaisse, les complémentaires et le patient lui-même, le coût du traitement d'une feuille de soins papier standard est de 3 € dont
1,70 pour la caisse et 1,30 pour la complémentaire, plus 2 timbres pour le patient théoriquement. Ceci représente un coût total