UG Zapping n° 39 - Union Généraliste

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JANVIER 2011....N° 39
MEDIATORGATE : QU'EN SORTIRA T'IL ?
ENERALISTE SPECIALISTE La médecine générale est enfin une spécialité dans tous les sens du terme puisqu'elle es
scrite au journal officiel avec la définition suivante : "Remplacer la définition de la lettre clé CS par : « Consultation a
binet par le médecin spécialiste qualifié, le médecin spécialiste qualifié en médecine générale ou le chirurgien-dentist
écialiste qualifié. ». Il en va bien sûr également ainsi pour le VS. On notera que cette définition au journal officiel tend
rder une différentiation entre les spécialistes en médecine générale et les autres spécialistes. Il y a des avantages et de
convénients à cette situation. Au moins, on aura échappé au stupide : "médecin omnipraticien qualifié spécialiste e
édecine générale" proposé par madame Lacaisse. La majoration MPC (+3 €) reste réservée aux autres médecins spécialistes
lle que définie dans les avenants 1 et 25 de la convention nationale de 2005 et inscrite dans le marbre de la NGAP, cosigné
r le SML et la CSMF, que vous pourrez remercier chaque jour et à chaque consultation de vous empêcher de passer à 2
ros. Félicitations à la CSMF et au SML de contribuer chaque jour et à chaque consultation à l'absence de revalorisatio
otable de la Médecine Générale. N'oubliez toutefois pas de coter la MCG (3 €) chaque fois que vous n'êtes pas le médeci
aitant et intervenez comme correspondant de ce dernier. Pour les généralistes, c'est toujours une MCG, qu'ils appliquent C o
S (pour les "vrais" spécialistes, c'est une MCS, mais le tarif est le même).
EDIATOR MEDIATOR Le rapport de l'Igas sur le Médiator devait être remis le 15, il l'a été. Il devait être rendu public : i
été le jour même et se télécharge sur le site du gouvernement. Pour résumer, le rapport dit que les ministres n'ont pas ét
en informés et que l'AFSSAPS est une grosse machine bureaucratique (« l’Agence est apparue à la mission, dans le ca
udié, comme une structure lourde, lente, peu réactive, figée, malgré la bonne volonté et le travail acharné de la plupart d
s agents, dans une sorte de bureaucratie sanitaire »). Servier a "anesthésié" et "roulé dans la farine" tout le monde (le mo
graissé n'apparaît pas !). La vraie question, au delà du Médiator, est de savoir ce qu'on va faire pour avoir une machine moin
ureaucratique et plus efficace. On aurait bien quelques idées...qui se retrouvent très partiellement dans les pistes évoquées pa
directeur démissionnaire de l'AFSSAPS dans sa lettre de départ. La grippe l'année passée, le Médiator cette année montren
u'il faut simplifier et alléger les circuits, relativiser les avis d'experts, publier réellement les conflits d'intérêts (afficher le
mmes) et surtout réformer la communication entre les prescripteurs et les autorités de santé dans les deux sens.
ARPIN AU CNOM Mardi 11 janvier, agitation au CNOM organisée par l'association STO (Sauvons Tarpin de l'Ordre). O
ppelle que l'Ordre a condamné le Dr Tarpin à fermer son cabinet 1 mois parce qu'il a refusé plusieurs réquisitions, toutes
oël ou Nouvel An, avec à la clé une confirmation de ses refus par la justice. Les médecins présents, membres d'Unio
énéraliste, ont rappelé l'effet délétère des réquisitions sur l'installation des jeunes (c'était le sujet d'un colloque). Illustratio
un problème récurrent avec un article de journal parlant du départ d'un médecin (ici en Essonne), et ensuite, petit tour sur l
e Union Généraliste pour se replonger dans le sujet. On complètera utilement avec un tour sur STO. Il serait grand temps qu
s problèmes de fond posés par cette affaire (assurance du médecin en PDS, collaborateur de service public; repo
mpensateur; responsabilité des ARS, Préfectures et Ordre; respect du volontariat) commencent à trouver un début d
lution.
SE, TAXE FSP ET COUT REEL Madame Lacaisse frétille devant la possibilité de taxer les médecins pour la no
létransmission. Xavier Bertrand, en mission pour préparer les élections présidentielles de 2012 du côté des médecins, répèt
u'on n'appliquera pas bestialement la règle. Rappelons les vrais chiffres de cette affaire : si on prend en compte madam
acaisse, les complémentaires et le patient lui-même, le coût du traitement d'une feuille de soins papier standard est de 3 € don
70 pour la caisse et 1,30 pour la complémentaire, plus 2 timbres pour le patient théoriquement. Ceci représente un coût tota
our celui qui est toujours le payeur final d'environ 4,10 euros. Pour une moyenne de 4 500 actes par an par généraliste, le coû
éorique en FSP est de 18 450 euros. La rémunération du médecin qui télétransmet (et fournit temps et matériel) est de 250 +
07 x 4 500), soit 565 euros maximum. Bref, 3 % du coût FSP attendu. La taxe, pourquoi pas ! Mais qu'on lui donne comm
leur le montant payé par la caisse : ce serait un contrat équilibré et donnerait peut-être des arguments à madame Lacaiss
our mieux payer ce service.
OLITIQUE ET REALITE Les 30 euros à faire payer aux bénéficiaires de l'AME pour pouvoir être pris en charge ont ét
oté par les députés contre l'avis des sénateurs, un peu moins idéologues. Comme d'habitude, le politique avait demandé u
pport pour l'aider à prendre sa décision et s'est empressé de s'asseoir sur ses analyses et conclusions pour voter l'inverse. U
on papier du journal Le Généraliste résume la question (le même en PDF). Le rapport proprement dit (dénommé rappor
ordier), réalisé par l'IGAS (ce n'est quand même pas Médecins du Monde ou la Cimade !) conclut ce que tout praticien sait :
ousser les gens à reporter les soins, ils finissent par être tellement plus chers qu'on obtient exactement l'effet inverse. E
autres termes : pour faire du populisme en ayant l'air de taper sur les étrangers, on paye plus cher et on risque d'apporter à ce
aves électeurs qu'on veut caresser dans le sens du poil un peu plus de tuberculoses ou autres pathologies contagieuse
uisqu'ils fréquentent les mêmes lieux !
RDRE ET EHPAD Pendant que la CSMF trouve que le contrat obligatoire pour soigner un patient domicilié en EHPAD es
ne bonne chose dans son CSMF Actu ("ces contrat-types sont une avancée"), le Conseil National de l'Ordre monte à juste titr
créneau pour dénoncer ce contrat. Comme souligné dans UG Zapping 38, c'est une illustration du mépris dans lequel o
ent les généralistes : contraintes accrues, rémunération nulle, délibéralisation rampante. A l'heure où l'on parle de simplifier l
e des généralistes, on leur demande de signer des contrats dans chaque EHPAD, de participer à au moins une réunio
nuelle également dans chque EHPAD et on donne aux directeurs des armes pour imposer les médecins qui leur conviennen
x patients. Ne nous précipitons pas pour signer ces contrats.
et UG Zapping est rédigé par le docteur Claude Bronner, co-président d'Union Généraliste. Il est envoyé à tous les médecins et à d'autres partenaires
nt nous avons l'adresse de courriel. Notre annuaire est déclaré à la CNIL. Si vous ne voulez plus le recevoir, écrivez à [email protected] .
nion Généraliste est issu de la fusion des syndicats Espace Généraliste et FMF Gé. Il est affilié à la FMF (Fédération des Médecins de France). Le site
Union Généraliste est actif sur http://www.uniongeneraliste.org/.
RIPPES ET ALERTES La grippe est épidémique un peu partout sans que cela défraye la chronique. Voir GROG e
NSERM. Le BEH N°1 nous parle des spécificités de la mortalité de la grippe H1N1 2009-2010 comparée à celle des grippe
puis 2000. On y apprend que les patients sont globalement plus jeunes, mais que les co-morbidités sont comparables : "34
cès liés à la grippe ont été enregistrés pendant la pandémie. L’âge moyen au décès est de 59,4 ans en 2009-2010 vs. 81,7 an
our les années précédentes". Mais où sont passé les milliers de morts annuels d'antan qui permettaient de faire tremble
édecins et patients chaque année à la sortie du vaccin ?
EXTROPROPO POUBELLE La mise au rancart (en mars) du Dextropropoxyphene (Diantalvic et génériques, Propofan
ous fait réagir. Il faut savoir que cette décision de l'AFSSAPS se fait sous pression européenne et que l'agence a tenté d
einer à plusieurs reprises. Il est clair que ce médicament est trop prescrit. Faut-il pour autant s'en priver ? La discussion fai
ge. Revenons sur un à côté non négligeable de cette affaire et jetons un coup d'oeil attentif aux prix des traitement
talgiques à dose maximale AMM (entre parenthèse) pendant 28 jours : Di-antalvic (6/j) ou générique de 18,54 à 21,24 €
opofan ou générique (6/j) de 18,09 à 21, 15 €. Ils vont disparaître. Paracetamol 1g (4/j) 20 à 25 €; Tramadol 50 (8/j) 42,80 €
XPRIM ou ZALDIAR (parcétamol + tramadol) 71,28 €. Même l'association de Paracetamol maximale (4 g par jour) e
amadol maximale (400 mg/j) est moins chère est à moins de 70 €. Cherchez l'erreur !
FFICHAGE DES TARIFS L'affichage des tarifs dans les salles d'attentes est obligatoire. Comme ils ont changé, il fau
nser à les mettre à jour et ne pas oublier d'en profiter pour en faire une opération de communication vis-à-vis des patients. E
uelques tapotis de clavier, vous dites à vos patients que vous faites certes des C ou des CS à 23 et des V ou VS, mais vous leu
tes aussi que vous voyez des enfants de tous âges (MNO et MGE) et que vous faites des électrocardiogrammes, des sutures
s poses de stérilets ou des retraits d'implanons. Et ce d'autant plus que les patients ont parfois le temps d'étudier votre affich
ec attention ! En pratique, récupérez la nomenclature du généraliste sur le site du SNJMG, faites votre propre affich
modèle pour C et modèle pour CS, en word à adapter), remettez vous en mémoire les actes CCAM courants.
CG SUR IPHONE ou plutôt, visualisation du rythme cardiaque sur l'Iphone. C'est en anglais, mais comme ce sont de
mages, même les plus bouchés comprendront. On comprendra facilement que bientôt nos patients nous enverron
nregistrement par mail pour nous demander notre avis...Sur le plan d'un coup d'oeil médical en urgence en sortant so
obile, c'est mieux que rien.
SPACE PRO POUR MAC On vous a promis des nouvelles, en voici : Espace Pro (les services de madame Lacaisse, don
ccès à l'historique des remboursements) est annoncé comme opérationnel pour les Mac. Mais attention : pas pour n'import
ui. Il faut en effet avoir un logiciel de télétransmission qui a développé les outils qui permettent la connexion comme "Expres
itale" ou "Logicmax". A la question de l'investissement de madame Lacaisse pour la réalisation de ce travail qui rend d'abor
rvice à madame Lacaisse (télétransmission des ALD et des arrêts de travail par exemple), la réponse est claire : rien. Que le
ents des logiciels fassent pression sur les éditeurs ! Pas besoin de demander à l'Igas pourquoi les services informatique
inent à se développer : avec de tels arguments, le turbo n'est pas près d'être mis sur ce sujet.
HARMACIES DE GARDE Les pharmacies de garde de trouvent pour un bon tiers de la France sur le sit
tp://www.3237.fr/. Il suffit de se connecter, de noter sa ville ou département s'il est servi (voir carte), entrer l'heure de passag
a pharmacie, copier un code visuel et les pharmacies s'affichent. C'est un peu sommaire, mais ça semble marcher.
ORDARONE OU MULTAQ Vous vous posez la bonne question d'un intérêt à mettre du Multaq (Dronédarone) à la plac
la Cordarone (Amiodarone) comme cela se fait largement du côté des cardiologues. Un article de Grange-Blanche (Dr Jean
arie Vailloud) vous donne tous les éléments du choix et même un avis personnel : recommandations américaines
commandations françaises, Prescrire...Bref, à priori, la Dronédarone est un peu mieux tolérée, moins efficace (on joue quan
ême la survie des patients) et bien sûr nettement plus chère (8 fois, excusez du peu) que l'Amiodarone, avec des avi
FSSAPS qui ont évolué fortement vers l'intérêt du médicament en moins de 6 mois sans que les raisons de cette évolutio
paraissent lumineuses. La médecine au quotidien reste un art difficile. Surtout quand entre temps la FDA annonce
ansplantations hépatiques sans doute consécutives à la Dronadérone.
EQUISITION DECES Lorsqu'un décès a lieu, il faut un certificat. Quand la police est sur place, elle est bloquée tant que l
édecin n'est pas arrivé. Pourtant, aucune urgence vitale. Là comme ailleurs, le généraliste sert de supplétif, compétent la nu
uand il n'y a personne d'autre. Les villes universitaires ont créé des unités spécialisées de médecine légale . Des universitaire
nsent à tort ou à raison que les généralistes sont incompétents dans la rédaction de certificats notamment ceux de coups e
essures. Et pourtant, dans les situations qui ne les arrangent pas ("urgence administrative ressentie"), le généraliste retrouv
ute sa place et même toute la place puisqu'il n'y a que lui. Qu'on se le dise : le généraliste, en tant que professionnel de sant
ont les missions sont bien définies, n'est pas une variable d'ajustement et n'a pas vocation à pallier les défaillances du servic
ublic. La compétence des généralistes n'est pas inversement proportionnelle à la disponibilité des autres !
E COIN DU CARABIN Ce coin du carabin sera essentiellement consacré à un sujet sérieux : le dépistage du cancer de l
ostate. Si l'idée de frapper les imaginations avec un panel de personnalités en slip est vraiment digne du coin du carabin, l
nd mérite d'être signalé : est-il scientifiquement malin de dire que "Tous les cancers de la prostate ne doivent pas être traités
ais tous doivent être dépistés par un toucher rectal et une prise de sang." ? Ca se discute ++ et la responsabilité des 1
édecins le doigt levé et pantalon sur les chaussures est engagée pour quelques futures impuissances et autres fuite
inaires...En tout cas, Michel Cymes supporte mal la contradiction et a la dent dure pour Dominique Dupagne dont l
mpagne de pub caustique fait réagir. (voir le traitement du sujet par Le Monde)
e bon mot de la semaine : "Allo Docteur, ma femme est clouée au lit, j'aimerais que vous la vissiez!" Quand il m'a dit cela
tais scié.
a mauvaise blague de la semaine : "Le livreur de pizzas et le gynécologue ont un point commun : ils peuvent sentir, mais il es
terdit de goûter".
r Claude BRONNER
6 07 88 18 74
[email protected]
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