CHORDAE TENDINAE RUPTURE IN DOFS WITH DEGENERATIVE MITRAL VALVE DISEASE : PREVALENCE, SURVIVAL, AND PRONOSTIC FACTORS (JVIM 2007) Les extrémités feuillets antérieur (septal) et postérieur (pariétal) de la valve mitrale sont attachés aux muscles papillaires par des cordages tendineux de premier ordre. Il existe aussi des cordages tendineux de premier et second ordre. La rupture d’un cordage tendineux est rapportée dans la littérature comme toujours associée à un maladie cardiaque. La section chirurgicale d’un des cordage tendineux de premier ordre permet d’induire une insuffisance cardiaque marquée. De même une anomalie de l’appareil sous-valvulaire induit de manière expérimentale provoque une dysfonction systolique progressive. La rupture d’un cordage tendineux lors de MVD fait partie des complications jugées graves de la maladieIC marquéeICCmort rapide même sous traitement. Etude objectifs : évaluer la prévalence, les caractéristiques épidémiologiques, le temps de survie et les facteurs du pronostic liés à la rupture de cordage tendineux lors de MVD. matériel et méthode : 706 chiens atteints de MVD entre 2001 et 2006. End point de l’étude : rupture de cordage tendineux diagnostiquée par échocardiographie. Sont considérés comme survivants les chiens encore vivants à la fin de l’étude ou pour lesquels la rupture de cordage a été diagnostiquée il y a plus d’un an. Sont considérés comme non survivants les chiens morts (de cause cardiaque) à la fin de l’étude ou moins d’un an après le diagnostic de rupture de cordage. résultats : rupture de cordage chez 16,1% (114/706) des chiens atteints de MVD. Le staut thérapeutique est connu chez 94 des 114 chiens : 12 non traités, 82 reçoivent au moins une des molécules suivantes : IECA, furosémide, spironolactone, pimobendane, digoxine. Les caractéristiques épidémiologiques sont les mêmes que celles de la MVD : mâle âgé de petite race (moins de 10kg). 24,6% (28/114) des chiens avec rupture de cordage sont de classe I ISACHC au moment du diagnostic de la rupture. Les autres chiens (86) sont symptomatiques (toux chronic, dyspnée aiguë) (classe II ou III ISACHC) au moment du diagnostic de rupture de cordage. La prévalence de rupture de cordage augmente significativement avec la classe d’IC. Les chiens soufrant de rupture de cordage présentent une régurgitation mitrale sévère. La plupart de ruptures (110/114, 96.5%) concerne le feuillet antérieur. L’hypertension artérielle pulmonaire est mis en évidence chez 35,1% des chiens atteints de rupture de cordage (faible pour 35%, modérée pour 25% et grave pour 40% des chiens concernés). Sur les 114 chiens, 97 sont suivis à plus long terme : 36 meurent de cause cardiaque, 44 sont encore vivants à la fin de l’étude et 17 meurent de cause non cardiaque. La médiane de survie des 114 chiens est de 425 jours. La période de survie diminue avec l’augmentation de la classe d’IC. analyse « survivants-non survivants » : 57 dont 24 non survivants et 33 survivants. Reçoivent tous un traitement (IECA+/-diurétique). Le pourcentage de survie 1 an après le diagnostic de rupture de cordage est de 52,6%. Les chiens appartenant à classe I au moment du diagnostic font tous partie du groupe « survivants ». La plupart des chiens appartenant à la classe III (62,5%) font partie du groupe « non survivants ». La FC, l’urémie, le rapport atrium gauche/aorte sont significativement différents entre les 2 groupes : valeur pronostique de ces paramètres ? Pas de différence concernant l’âge, le poids, la tension artérielle pulmonaire, la créatinémie, la fraction de raccourcissement. discussion : une rupture de cordage s’accompagne le plus souvent d’une importante régurgitation mitrale ainsi que d’une hypertension artérielle pulmonaire. Etonnament, la médiane de survie n’est pas modifiée par rapport à l’évolution d’une MVD (avec ou sans rupture de cordage). La rupture de cordage peut aussi se retrouver chez des chiens asymptomatiques. Cela peut s’expliquer par le fait qu’à l’échocardiographie on ne puisse pas toujours faire la différence entre une rupture d’un cordage de premier ou de second ordre, ce qui par contre est complètement différent du point de vue des conséquences et donc de la clinique et de la survie. Certains de ces chiens sont aussi sous traitement… L’ascite et la dyspnée font partie des paramètres pronostiques. Idem pour l’azotémie. Biais majeur de cette étude : ne pas confirmer la présence de la rupture de cordage par autopsie (risque d’avoir parfois confondu à l’échocardiographie une rupture de cordage ou un prolapsus marqué de la valve).