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des névroses et qui deviennent leur propre ennemi. (…) Et vous savez pourquoi ? A cause du fait qu’ils consacrent trop peu de temps à des questions 
d’ordre culturel."   Pascal Dessaint (Mourir n’est pas la pire des choses) 
Cordage 
86 rue Georges Cuvier 
76 400 Fécamp 
Tél : 06 22 39 04 28 
Mail : cordage@voila.fr
 
Impression, soleil levant 
 1872 
Claude Monet 
1840-1926 
 
Huile sur toile: 48 x 63 cm 
Musée de Marmottan 
 
 Pressé par Edmond Renoir, frère du peintre, à donner un titre à ce tableau pour le catalogue, Monet 
aurait répondu "mettez impression". 
Cette exposition regroupe les peintres Boudin, Degas, Cézanne, Guillaumin, Monet, Berthe 
Morisot, Pissarro, Renoir et Sisley. Elle ouvre ses portes le 15 avril 1874 dans l’ancien studio du 
photographe Nadar, au 25 boulevard des Capucines.  
 
A l’exception d’un noyau d’amateurs fidèles, le public vient surtout pour s’amuser. Cette première 
manifestation obtient pourtant un large écho, même si la presse conservatrice s’abstient, soucieuse 
d’éviter toute publicité à un mouvement jugé subversif pour l’ordre moral. Les articles signés par 
Burty, Silvestre ou Castagnary sont plutôt favorables. Les autres comptes rendus sont plus critiques, 
et souvent ironiques. Ainsi Louis Leroy, du Charivari, voulant faire un jeu de mot malveillant sur le 
titre de ce tableau, intitule son article du 25 avril 1874 "l’Exposition des Impressionnistes" et donne 
ainsi sans le vouloir son nom au mouvement artistique qui, dans la deuxième moitié du XIXème 
siècle, allait bousculer les conceptions établies. 
Les réactions peuvent sembler aujourd’hui très vives, mais à cette époque, toute révolution, fut-elle 
de caractère esthétique, paraissait lourde de menaces au public bourgeois (et à ses journaux) qui, 
mal remis de l’insurrection de la Commune, tremblait pour sa sécurité à peine retrouvée.  
Des premiers paysages peints au bord de la Seine à Argenteuil, aux Nymphéas de la fin de sa vie, 
Monet se passionne pour les métamorphoses du ciel, les moires de l’eau, les changements 
atmosphériques et les effets lumineux qu'ils engendrent sur la végétation. 
Sa vie durant, il tente de rendre le dialogue incessant de l’eau et de la lumière.  
En 1896, Zola notait déjà : "Chez Monet, l’eau est vivante, profonde, vraie surtout . Elle clapote 
autour des barques avec de petits flots verdâtres coupés de lueurs blanches. Elle s’étend en 
mares glauques qu’un souffle fait frissonner, elle allonge les mâts qu’elle reflète en brisant 
leur image, elle a des teintes blafardes et ternes qui s’illuminent de clartés aigües".  
D' "Impression, Soleil levant", aux "Nymphéas" de Giverny Monet n'aura de cesse de peindre "ce 
qu'il voit".  
 
Le ciel et la mer sont de vastes zones de reflets, sauf la partie centrale de la toile. 
Les navires au loin sont justes esquissés. 
La barque, en premier plan, rend le paysage vivant et dynamique.