- des altérations neurologiques : tumeurs, hématomes, etc.
- des intoxications ( par ex. alcool, café, divers médicaments ) ou/et des
sevrages ( alcool, sédatifs ). C'est cependant plus rare chez l'enfant pré-
pubère.
Les symptômes les plus fréquents du délirium sont :
- Une grande confusion mentale, une pensée très incohérente et dispersée,
une grande difficulté à fixer l'attention.
- De l'onirisme, voire des délires et hallucinations mouvants.
- Des troubles neuropsychologiques variés ( e.a. attention, mémoire récente,
écriture )
- Eventuellement, des moments d'obnubilation de la vigilance, une altération
du rythme " veille- sommeil ".
- Eventuellement, nervosisme, agitation, " désordonnance " des gestes.
- Aspect fluctuant de la symptomatologie.
(3) Pour mémoire, de rares psychoses sont susceptibles d'éclater brutalement,
après des prodromes discrets et eux-mêmes de durée très variable. Il s'agit de
troubles psychotiques brefs (DSM.IV; durée inférieure d'un mois- psychoses
aiguës du CFTMEA ), des troubles schizophréniformes ( DSM.IV - durée entre 1
et 6 mois ), voire des V.E.O. schizophrénies ( DSM.IV; VEO = " very early onset
" = avant la puberté; durée de plus de 6 mois ). A noter que comme, les
premiers jours, on ne peut pas préjuger de la durée de l'épisode, et que les
symptomatologies sont très semblables, on cotera souvent, pour commencer
" absence de diagnostic provisoire sur l'axe I ". Rétrospectivement, c'est la
durée de l'épisode ainsi que la restauration ou non ad integrum, qui permettra
de proposer une classification diagnostique plus précise. En principe,
quelques signes cliniques subtils différencient un peu ces états psychotiques
aigus des déliriums. Par ex., s'il s'agit de psychose, la capacité d'attention est
meilleure, la pensée, quoique délirante, est moins dispersée dans
l'incohérence; les fluctuations de la symptomatologie sont moins fortes;
l'obnubilation de la vigilance et les troubles veille-sommeil, moins forts
également. L'hétéro- anamnèse est éventuellement évocatrice ( par ex.,
événement traumatique qui précède un épisode psychotique bref ... prodromes
de retrait social, d'angoisses, de bizarreries dans la schizophrénie ... ingestion
d'un toxique dans le délirium ). RAPPELONS TOUTEFOIS QU'IL EST
INDISPENSABLE d'hospitaliser brièvement tous ces enfants et de faire une
mise au point organique rapide.
Enfin, il existe deux autres décompensations psychotiques d'apparition rapide,
voire brutale, mais pour lesquelles le diagnostic est souvent plus aisé :
- une crise de manie, avec des symptômes analogues à ceux qu'elle revêt à