Préparation de la rencontre avec l’association : « Tisser la paix »
Objectifs : réaliser une tâche complexe et préparer un entretien
« Vous êtes impliqué dans une association qui travaille à la reconstruction durable du Ladakh. Vous devez
présenter à vos adhérents un bilan de la situation en 2013 basé sur votre enquête personnelle et votre
rencontre avec Stazin ».
Corpus documentaire :
Document 1 : Le développement durable : trois grands objectifs
Document 2 : La catastrophe et ses conséquences
Document 3 : Les modifications climatiques et leurs conséquences au Ladakh
Document 4 : Reconstruire durablement
Document 5 : Trekking au Ladakh
Document 1 : Le développement durable : trois grands objectifs
Document 2 : La catastrophe et ses conséquences.
Trois touristes français, un Espagnol et un Italien se trouvent parmi les 177 victimes des inondations
qui ont frappé la région de Ladakh, dans le nord de l’Inde. Des centaines de personnes sont toujours
portées disparues. Réjane Ereau, une journaliste française, se trouvait au Ladakh lorsque les
inondations ont frappé cette région : elle témoigne.
A Leh, Vendredi 6 août [2010], 8 heures du matin.
Beau soleil sur la capitale du Ladakh, ambiance paisible de petit matin. Pourtant, pour les Ladakhis, ce ne
sera pas une belle journée. Dans la nuit, un orage terrible a déchiré pendant plusieurs heures le ciel de
la région himalayenne, perchée à 3 500 m. Des arbres sont tombés, les rivières ont débordé, des
torrents de boue se sont formés, des pans de montagne se sont écroulés.
Dans le bas de la ville, les maisons n’ont pas résisté, la station de bus a été emportée, une partie de
l’hôpital y est passée. Des centaines de morts, dit très vite la rumeur. Peut-être des milliers. […] Ce
matin-là, tous les commerces sont fermés. Les uns parce qu’ils sont complètement inondés, les autres
par solidarité, en hommage aux victimes. Ponts détruits, routes bloquées, communications coupées,
aéroport impraticable... […] Début d’après-midi. Dans le bas de la ville, une chaîne s’organise pour
déblayer la terre et tenter de retrouver des victimes. […] Des hélicoptères tournoient dans le ciel
ladakhi, les secours se mettent en place. […] Parmi les touristes étrangers, nombreux à venir faire du
trekking en cette saison, les échos commencent à affluer : untel rapatrié du monastère d’Alchi en convoi
militaire, tels autres obligés de marcher quatre heures jusqu’à Leh après l’effondrement de leur
guesthouse, sans oublier ceux coincés dans la Markha Valley, où la montée des eaux a rendu impossible
les passages à gué, qui vont devoir attendre plusieurs jours qu’on vienne les évacuer.
A Leh, la vie reprend peu à peu son cours […] 18h30, une nouvelle rumeur s’empare de la ville : « La
rivière monte, l’eau arrive ! » La consigne (mais en est-ce bien une) est générale : « Sortez des maisons,
allez sur les hauteurs ! », mais la route est coupée […]
Le lendemain matin, les bilans officiels s’affinent : plus de 150 morts identifiés, plus de 500 disparus, au
moins 400 blessés, et une dizaine de milliers de sinistrés.
Article de Réjane Eréau, www.rue89.com, 10/08/2010
Document 3 : Les modifications climatiques et leurs conséquences sur le climat du Ladakh.
Au cours des dernières années, les impacts du changement climatique ont été de plus en plus visibles
dans les régions du Ladakh, Lahaul et Spiti, situées dans les déserts froids de l'Himalaya indien. La
nature des précipitations et des chutes de neige a changé : il neige moins en hiver et il pleut davantage
en été. La fonte des petits glaciers affecte le débit des cours d'eau. L'élévation des températures crée
des conditions favorables à l'invasion des insectes et des parasites.
Depuis 2008, dans le cadre d'un programme de construction solaire passive, le GERES déploie des
actions visant à :
analyser les impacts du changement climatiques sur les moyens de subsistance des populations rurales
élaborer des solutions et des mécanismes d'adaptation afin de permettre aux collectivités de faire
face aux impacts du changement climatique
sensibiliser les populations et les autorités publiques aux risques et sur les possibilités d'adaptation.
A moyen terme, les objectifs sont, d'une part, d'élaborer des solutions d'adaptation, et d'autre part,
de développer des stratégies de communication en direction des 35 villages et des écoles dans le cadre
d'une campagne de sensibilisation aux changements climatiques.
Association Géres, http://www.geres.eu/fr/nos-actions/implantations/representations-
permanentes/item/22, 2010-2011
Mais comment expliquer ce qui s’est passé ?
[Certains évoquent] une mousson particulièrement forte cette année puisqu'elle aurait franchi la
frontière naturelle [des] chaînes himalayennes. Or, le journal « Economic Times » de New Delhi, relayé
par le bulletin WTN (« World Tibet News »), avance une explication beaucoup plus détaillée. Selon
l'analyste de ce journal, la mousson n'y serait pour rien, mais le phénomène serait typique des climats
tropicaux, où une forte chaleur provoque une forte évaporation à partir de masses d'eau locales, qui
retombent en pluies torrentielles dès qu'un contact a lieu avec des masses d'air froid. Le problème est :
pourquoi cela se produit-il maintenant au Ladakh ?
Premier élément de réponse : le réchauffement climatique qui a augmenté la température moyenne de 3
degrés et a amené en ces altitudes des températures estivales inconnues auparavant (il n'est pas rare
qu'il fasse 30° C à Leh en plein mois d’août, ce qui ne se voyait jamais autrefois). Mais cela ne suffit
pas... Où trouver l'eau nécessaire à l'évaporation [pluies] dans un pays réputé si désertique ?
Deuxième changement : la transformation de la population, d'un mode de vie essentiellement nomade à
un mode de vie agraire, aurait étalé des réserves d'eau que l'on ne connaissait pas autrefois, par le
biais de l'irrigation. De fait, tout visiteur du Ladakh est surpris par ces champs d'un vert dense aux
abords des maisons. La culture s'est intensifiée. En partie pour le bien de la population locale, mais aussi
pour celui des visiteurs étrangers dont le nombre n'a cessé de croître depuis « l'ouverture » de ce pays
au début des années quatre-vingt. Ces deux facteurs réunis seraient la cause de la formation d'énormes
cumulo-nimbus se déversant sous forme torrentielle...
http://alainlecomte.blog.lemonde.fr/2010/08/11/ladakh-sinistre/
Document 4 : Reconstruire durablement.
Deux mois après les inondations au Ladakh, la priorité du GERES : préparer l’hiver
Le bilan local définitif fait état de 233 personnes disparues. Dans les zones sinistrées, 638 maisons ont
été entièrement détruites, 597 maisons, 514 abris et structures temporaires partiellement
endommagés, et 1 420 hectares de champs agricoles dévastés. Au total, les pertes sont estimées à 34,5
millions d’euros (27,5 millions pour les biens agricoles et 7 millions d’euros pour les habitations).
Le gouvernement local a délimité les zones particulièrement touchées qui nécessitent une aide de
première urgence avant l’hiver. Une vingtaine d’ONG locales et internationales ont été réparties sur le
territoire. Elles mènent diverses actions, parmi lesquelles le lancement de réparations et de
reconstructions. Puisque le GERES développe une activité de constructions bioclimatiques basée sur une
expérience de 20 ans dans la région, il est légitime que l’ONG participe aux différentes réunions de
coordination afin de proposer ses compétences techniques. Ses actions immédiates avant l’arrivée de
l’hiver mettent l’accent sur 2 axes :
1. Sa participation à la reconstruction d’abris permanents. Avec l’une de ses fidèles ONG locales
partenaires, LEHO (Ladakh Environment & Health Organisation), le GERES contribue à la
construction de murs solaires (une version adaptée du mur « Trombe ») pour quelques abris
permanents dans l’un des villages isolés au Nord du Ladakh. Les premières constructions sont en
cours et doivent se terminer avant que l’hiver n’interrompe les activités. A la saison de
construction prochaine, à partir d’avril 2011, ces abris pourront être transformés en véritables
maisons à destination des habitants qui bénéficieront de l’aide financière du gouvernement et
technique des ONG.
2. La distribution de cheminées plates à certaines familles victimes des inondations. Avec des
températures souvent inférieures à -20°C en hiver, les villageois doivent se prémunir contre le
froid. […]
Coordination SUD, Solidarité Urgence Développement,11/10/2010.
« Mur trombe » réalisé au Ladakh
http://welcome_in_ladakh.eklablog.com/les-
maisons-solaires-passives-au-ladakh-a431703
Cheminée plate
1 / 6 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !