Maladie Alzheimer – Boom de la demande en rééducation

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Maladie Alzheimer – Boom de la demande en rééducation
Une affluence pour la rééducation des malades d’Alzheimer est constatée. Les infrastructures d’accueil font défaut.
Cent dix personnes sur la liste d’attente de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Madagascar Alzheimer. C’est la
première fois qu’une telle affluence est constatée au niveau de cette ONG qui organise des ateliers de rééducation pour
les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Cette hausse a été enregistrée après la grande marche de solidarité pour les familles des malades, au stade de
Mahamasina, le 19 juin, selon la présidente de l’ONG Madagascar Alzheimer, Yollande Rason-Andriamaro. C’était à
Mahazoarivo, samedi, en marge d’un évènement pour la célébration du mois mondial de l’Alzheimer.
Malheureusement, les infrastructures de Madagascar Alzheimer ne peuvent accueillir que six patients. C’est pourtant
l’unique centre qui offre un tel service, dans toute l’île. Selon un neuropsychiatre, c’est la méthode la plus sûre, pour
ralentir la détérioration de l’état de santé d’un patient victime de l’Alzheimer.
« L’évolution de l’Alzheimer est inéluctable. Les médicaments créent souvent du
désespoir. Les traitements sont souvent symptomatiques et approximatifs car les vraies causes de la maladie restent
indéterminées », précise le médecin. L’évolution de l’état de santé d’Elizabeth Ratompoarisoa, une femme âgée de 82
ans témoigne de l’efficacité de la rééducation. Samedi, elle avait un peu de mal à se souvenir de son nom, mais elle a
pu répeter avec réussite, pour une personne atteinte de l’Alzheimer, une musique qu’on lui a apprise sur un clavier.
Automatisme
En général, la rééducation permet aux malades de garder les automatismes restés en eux, à savoir, aller aux toilettes
pour faire les besoins. En effet, les victimes de l’Alzheimer en arrivent à oublier la manière de porter une cuillère à la
bouche. « On ne leur apprend pas de nouvelles choses. Ce sont les automatismes et les capacités qui restent encore
en eux, qu’on essaie de garder le plus longtemps possible », rajoute le neuropsychiatre. Les familles des personnes
atteintes de cette maladie dégénérative, et qui ne sont pas pris en charge dans un centre de rééducation, peuvent ainsi
mettre cette méthode en pratique.
Pour le moment, aucune recherche n’a pu mettre à jour les vraies causes de la maladie d’Alzheimer. Toutefois, des
médecins recommandent que l’utilisation des méninges s’avère importante, pour la prévenir. « Etudier le plus longtemps
possible. Traiter toutes les maladies qui peuvent survenir, à savoir, le diabète, car il peut favoriser l’installation de
l’Alzheimer », appuie le neuropsychiatre.
Miangaly Ralitera
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